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Amoureuses

D'ARISTENET
Tournées de Grec en François

PAR

CYRE FOUCAULT
Sieur de la Coudrière
AVEC

L'Image du vray Amant

Discours tiré de Platon

Réimprimé sur la première édition (Poictiers, 1597)
NOTICE par A. P.-MALASSIS

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Isidore LISEUX, Éditeur

Rue Bonaparte, no 2

HARVARD COLLEGE

JUL 261920
LIBRARY

Minot ferred

220-52 18

Voici la seule traduction française des Lettres d'Aristénète; elle a près de trois siècles de date, et il serait aussi injuste d'en demander une nouvelle, que de souhaiter une version, plus moderne que celle d'Amyot, du roman de Daphnis et Chloé. Le douteux Longus, et l'incertain Aristénète ont été mis en français, une fois pour toutes, par le précepteur de Charles IX, et par son quasi-contemporain, Cyre Foucault, sieur de la Coudrière.

Boissonade qui s'est passionnément occupé d'Aristénète, qui se l'est en quelque sorte approprié, rendait justice à l'exactitude de son devancier, mais, suivant le goût de son temps, n'appréciait que peu les agréments et la saveur d'un style du

a.

XVIe siècle; il les trouvait surannés. C'est pourquoi il avait entrepris et mené à bien une traduction nouvelle, avec des notes aussi étendues que le texte, qu'il proposa inutilement, vers l'an VII, aux libraires de Paris. Le moment était bien choisi elle eût paru vraiment à sa place et à sa date, entre l'Erotopagnion, de F. Noël, et les Quatre métamorphoses, de Népomucène Lemercier; pourtant personne n'en voulut faire les frais. L'auteur la jeta au feu, et son sacrifice n'est à regretter que dans une certaine mesure, puisque tout son travail d'helléniste se retrouve, et par delà, dans les notes, mêlées de grec et de latin, qui sextuplent le texte dans l'édition de 1822. Jamais auteur de prédilection ne fut traité avec plus d'abondance, ou même d'aimable profusion (1).

(1) ΑΡΙΣΤΑΙΝΕΤΟΣ. Arist@neti epistolæ. Ad fidem cod. Vindob. recensuit, Merceri, Pauwii, Abreschii, Huetii, Lambecii, Bastii, aliorum notis, suisque instruxit Jo. Fr. Boissonade. Lutetiæ, 1822, in-8,

VII

Dans la seconde édition du texte grec, avec version latine, qu'il donna à Paris en 1595 (1), Josias Mercier avait avancé que le nom d'Aristénète, qui se lit dans la suscription de la première lettre du premier livre, avait sans doute passé à tout le recueil. Après diverses conjectures ingénieuses et insuffisantes, la critique est revenue à cette opinion de bon sens. Si l'on ignore le nom de l'auteur, il n'y a pas au moins de doute sur le temps où il vivait c'était au quatrième siècle. Sa langue le montre assez, sans parler de menus faits, tels que l'éloge du mime Caramallus cité avec admiration par Sidoine Apollinaire : « ce brave Harlequin de Caramalle, » dit Cyre Foucault, souvent hardi dans le choix des équivalents.

XVI-760 p. La préface de la traduction nouvelle des Lettres d'Aristénète par Boissonade a été imprimée dans le Magasin encyclopédique de Millin, an VII-1799, t. I, p. 450-458.

(1) In-8; réimprimée en 1600, 1610, 1639. L'édition princeps est celle de Sambucus, Anvers, 1566, in-4, d'après un manuscrit aujourd'hui à Vienne, qui est le seul connu en Europe.

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