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par la pression des amandes débarrassées le mieux possible de leurs coques. Cette analyse lui a permis de constater que le tourteau de Bancoul est très-riche en azote et en phosphates, et qu'il le serait encore davantage s'il ne contenait pas une certaine quantité de débris de l'enveloppe dure qu'on n'a pu complétement séparer des amandes. Le tourteau qui serait fabriqué avec des graines parfaitement décortiquées, pourrait contenir jusqu'à 9 pour 100 d'azote et 4 pour 100 d'acide phosphorique. Ce serait donc un engrais de grande valeur. L'huile de noix de bancoul est purgative. Pour l'éclairage, elle est supérieure à l'huile de colza et peut être employée très-avantageusement. Elle est aussi, dit-on, très-siccative et, appliquée en couches sur la coque d'un navire, elle la préserve, paraît-il, pendant très-longtemps de toute espèce d'altération. Maintenant, dans quelles conditions l'importation de la noix de Bancoul est-elle possible? Cette noix, malheureusement, ne renferme environ que 33 pour 100 d'amande; le reste est l'enveloppe ligneuse très-dure. Elle ne saurait donc être importée avec avantage, qu'après avoir été décortiquée sur place. Or, cette décortication est extrêmement difficile; mais, dit l'auteur, un mécanicien qui parviendrait à construire un appareil simple, peu coûteux, pouvant être transporté dans les colonies pour y réaliser le travail désiré, ferait probablemant une bonne affaire et rendrait au pays un service signalé.

M. Cauvet présente le résultat de ses recherches sur l'absorption des liquides colorés par les racines des plantes. L'auteur a expérimenté sur une plante bulbeuse en bon état, sur une plante bulbeuse à demi épuisée, sur des pois et de l'orge. Il a employé dans ses expériences la cochenille, l'orseille, le campèche, le safran, etc. La conclusion qu'il tire de ses observations est le suivante : « Les liqueurs colorées ne sont pas absorbées par les racines saines; on ne peut, à l'aide de ces liqueurs, déterminer la voie suivie par la séve dans sa marche ascendante. >>

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Nos lecteurs se rappellent que, le 19 mars 1873, M. Otto Struve, directeur de l'observatoire de Pulkowa, découvrait, par un ciel d'une pureté exceptionnelle, près de la belle étoile Procyon, un petit corps lumineux situé sensiblement sur le même parallèle que l'étoile principale. Cette découverte émut profondément le monde astronomique; Procyon présente dans son mouvement propre des irrégularités considérables que Bessel signala le premier en 1845 et qu'il attribua, ainsi qu'Auwers plus tard, en 1862, à la présence d'un satellite perturbateur de masse considérable, dont l'attraction troublerait le mouvement de l'astre central de ce monde éloigné. L'astre découvert par M. Struve était-il réellement ce satellite, et la théorie de Bessel et d'Auwers était-elle véritable? Telle est la question que tout le monde se posa à cette époque. Dès l'origine, M. Struve la résolut dans le sens affirmatif pour lui, cette étoile est le compagnon de Procyon, absolument comme la petite étoile découverte en 1862 par Alvan Clark, près de Sirius, est le compagnon de cette étoile. Aussi profita-t-il depuis de toutes les occasions pour mesurer micrométriquement, avec le puissant appareil de Pulkowa (quatorze pouces d'ouverture), les positions relatives du satellite et de l'étoile principale. En même temps, il priait ceux des astronomes qui possèdent des instruments de grande ouverture de chercher à voir aussi cet astre nouveau. Malheureusement, ni M. Newall, de Gateshead (Angleterre), avec son équatorial de vingt-cinq pouces d'ouverture, ni les astronomes de Washington, avec leur équatorial de vingt-six

pouces, ne purent apercevoir ce compagnon, 'que M. Struve leur signalait comme étant beaucoup plus faible que celui de Sirius et comme une étoile de treizième à quatorzième grandeur (sa grandeur est inférieure de deux classes à celle du compagnon de Sirius). La découverte de l'illustre directeur de l'observatoire central de Russie restait donc incertaine ; elle n'était point admise par tous. Ce savant ne se laissa point décourager et continua ses observations. En même temps M. Auwers, directeur de l'observatoire de Berlin, reprit à nouveau les calculs nécessaires à la détermination de l'orbite de Procyon. Il fut ainsi conduit à cette conclusion que le corps aperçu par M. Struve serait bien un satellite de Procyon, si, dans le courant des observations qu'on ferait au printemps de 1874, l'angle de position de cet astre augmentait de 9 à 10 degrés. Or, voici le résultat des observations de M. Struve d étant la distance des deux astres, P leur angle de position, on a :

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L'observation confirme donc bien ce que la théorie avait permis d'annoncer; et l'on doit aujourd'hui considérer comme certain le fait qu'autour de Procyon, comme autour de Sirius, circule un satellite réagissant sur lui par son attraction et troublant son mouvement de translation dans l'espace, absolument comme la lune empêche la terre de décrire autour du soleil la courbe que notre planète décrirait si elle était seule.

Autre preuve non moins concluante: MM. Lindemann, astronome de Pulkowa, et Ceraski, de Moscou, ont pu voir et observer ce compagnon, sans avoir été préalablement avertis de sa position exacte par rapport à l'étoile principale.

II. DE LA FORME ET DU DIAMÈTRE SOLAIRE AU POINT DE VUE DES OBSERVATIONS DU PASSAGE DE VÉNUS.

Le soleil est-il sphérique, en d'autres termes, son diamètre est-il le même, quelle que soit la direction dans laquelle on le mesure, ou au contraire sa valeur est-elle sujette à des variations périodiques quand l'orientation de la ligne de mesure varie elle-même d'une façon continue?

Telle est la question qu'il faut tout d'abord résoudre si l'on veut pouvoir déduire des nombreuses observations photographiques ou autres du passage de Vénus tous les enseignements qu'elles comportent. Mais, quoique simple au premier abord, cette question est en réalité fort complexe : il y a, en effet, autant de valeurs du diamètre solaire que de façons de le déterminer. Au diamètre astronomique, donné par les observations méridiennes et que j'appellerai volontiers diamètre oculaire, il faut joindre le diamètre spectroscopique et le diamètre photographique déterminés par le spectroscope et la photographie. Il y a plus, la forme même du disque solaire est-elle la même pour ces trois genres d'observations? Rien ne permet de l'affirmer a priori. La seule de ces questions qui ait été sérieusement étudiée jusqu'ici est celle de la forme oculaire du soleil, c'est-à-dire de la forme de l'astre radieux telle qu'elle apparaît dans une lunette astronomique. Elle a d'ailleurs depuis longtemps éveillé l'attention des astronomes. Au commencement de ce siècle, Berhard von Lindenau avait été conduit par l'étude des observations faites à Greenwich de 1750 à 1755 et de 1766 à 1785 à admettre que le soleil était un ellipsoïde dont l'aplatissement était de à un peu plus tard, Bianchi arrivait à un aplatissement de Puis Bessel et Le Verrier déduisaient de leurs recherches une conclusion tout à fait opposée : « Il n'y a pas, dans le diamètre du soleil, de variations périodiques s'élevant à 0,02. » Mais la question était bientôt étudiée d'une autre manière par les R. P. Secchi et Rosa, qui trouvaient pour les valeurs du diamètre solaire des valeurs va

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riant périodiquement avec l'orientation: tout était donc encore remis en question. Aussi deux des plus célèbres astronomes contemporains, M. Auwers, de Berlin, et M. Simon Newcomb, de Washington, l'ont-ils repris ab ovo; ils se sont servis d'un grand nombre d'observations du soleil, parmi lesquelles nous citerons celles faites à Greenwich par Bradley, Maskelyne et leurs assistants, celles de Bessel à Koenigsberg, Struve à Dorpat, celles d'Oxford, Paris, Bruxelles, Neufchatel et Washington, et tous deux sont arrivés à la même conclusion, à savoir qu'il n'y a pas de variations périodiques avec l'orientation dans le diamètre du soleil déduit des observations astronomiques; ou en d'autres termes que, pour l'observation faite avec les instruments ordinaires de l'astronomie, lunettes ou télescopes, le soleil est sphérique. Cette conclusion est fort importante pour la comparaison des observations de contact faites astronomiquement dans les différentes stations. Mais, pour que la question astronomique ou, comme nous l'avons dit, oculaire, fût complétement résolue, il faudrait encore expliquer entièrement les différences des valeurs obtenues pour le diamètre solaire par les différents observaleurs avec des instruments différents.

Quant aux deux autres problèmes, celui de la forme et du diamètre solaire pour la spectroscop e et la photographie, les observations du dernier passage de Vénus fournissent à cet égard des renseignements fort intéressants dont nous rendrons compte dans un des prochains numéros de la Revue.

BIBLIOGRAPHIE SCIENTIFIQUE

Apërçu historique, statistique et clinique sur le service des ambulances et des hôpitaux de la Société française de secours aux blessés des armées de terre et de mer pendant la guerre de 1870-1871, par le docteur CHENU, médecin principal d'armée en retraite. (2 vol. in-4. Paris, librairie militaire de J. Dumaine.)

Parmi les nombreuses sociétés de secours aux blessés qui sont venues en aide à l'administration militaire dans la dernière guerre, la plus importante est sans contredit la Société française dont M. Chenu nous retrace l'histoire dans les deux gros volumes que nous avons sous les yeux. La tâche de M. Chenu, avons-nous besoin de le dire, était fort difficile à accomplir à cause de l'impossibilité de centraliser, comme il l'a fait pour les guerres de Crimée et d'Italie, les documents officiels fournis par l'administration militaire.

Le premier volume renferme une introduction où l'auteur étudie les questions relatives aux blessures de guerre et se termine par une statistique des pertes des armées françaises et allemandes et sur la nature des blessures des militaires français. Nous ne pensons pas que M. Chenu attache plus d'importance qu'il ne faut à cette statistique qui doit nécessairement fourmiller d'erreurs. Cependant il s'en détache clairement ce fait indiscutable que les armées allemandes ont perdu moins d'hommes par suite de maladies que par suite de blessures. C'est le contraire qui s'observe ordinairement dans toutes les guerres.

Puis vient l'histoire de la campagne présentant sommairement les faits qui peuvent le plus intéresser le lecteur. Ces faits, comprenant tout le théâtre de la guerre, sont rassemblés jour par jour et laissent voir ce qui se passait à la même date sur tous les points de la France successivement envahis.

L'histoire des ambulances de campagne et la revue des ambulances volantes ou sédentaires de Paris et de la province, organisées par la Société de secours, forme le chapitre suivant. L'histoire de ces ambulances montre, malgré le dévouement admirable des médecins et des gens du monde qui

étaient à leur tête, qu'on ne fait pas de l'ordre avec du désordre, et que l'unité de direction est nécessaire pour arriver à un résultat, à l'armée plus que partout ailleurs.

« Les sociétés de secours, dit M. le docteur Le Fort dans son remarquable livre : La chirurgie militaire et les sociétés de secours en France et à l'étranger, les sociétés de secours peuvent rendre d'immenses services, à la condition que la limite de leur action sera nettement tracée et que certaines mesures seront prises à leur égard. Il faut prévoir et prévenir des abus qui pourraient se montrer dans des sociétés dont le recrutement n'offre pas les garanties que présentent les services officiels. La gestion de sommes considérables est confiée aux sociétés de secours, il ne faut pas que cet argent, dont l'ouvrier et le pauvre lui-même se sont dépouillés pour venir en aide aux souffrances de leurs concitoyens blessés pour la patrie commune, soit inutilement dépensé, il ne faudrait pas que l'argent destiné aux malades puisse servir à créer pour quelques personnes des situations qu'elles seraient tentées de prolonger longtemps après la guerre, ou peut-être même de rendre permanentes. L'inexpérience des affaires peut entraîner à passer des marchés analogues à ceux dont la dernière guerre et le dernier gouvernement nous offrent trop d'exemples; l'inexpérience en matière administrative entraîne à des dépenses exagérées et inutiles; la très-grande honnêteté est facilement la victime de l'indélicatesse deet l'intrigue. Il faut donc que l'État exerce, au nom de tous, une active surveillance sur ces sociétés; il faut qu'à leur tête et à côté de leur président soit placé un représentant de l'État choisi par lui dans le haut personnel de l'administration militaire. Il faut qu'un compte fidèle, sérieux et détaillé de l'emploi des fonds soit remis aux souscripteurs, c'està-dire publié. On ne saurait admettre qu'un conseil qui a bien ou mal géré vienne contrôler lui-même les dépenses que lui-même a ordonnées, et juger de la loyauté des marchés que lui-même a passés. Ce serait en effet se couvrir d'une approbation dérisoire et sans valeur que de se borner à soumettre à une assemblée, composée de gens du monde, un compte de gestion qui ne peut être contrôlé que par la confrontation de nombreuses pièces et par un examen qui demande plusieurs mois et exige des connaissances spé

ciales. »

La seconde partie du premier volume est consacrée aux blessures qu'on a eu à soigner, aux traitements employés, aux résultats obtenus. Que M. Chenu nous permettre de le lui dire, ce n'est là qu'une compilation sans valeur, où manque la critique et dont on ne peut retirer aucun profit pour l'avenir.

Le second volume, un formidable volume de 1038 pages, est tout simplement l'état nominatif des amputés, désarticulés, reséqués et blessés survivants qui ont obtenu des pensions de retraite ou des gratifications. Il est sans intérêt pour la science.

« Une idée générale, a dit M. de Ranse, rédacteur en chef de la Gazette médicale de Paris, manque à cet ouvrage. Ce n'est en définitive qu'un simple recueil de faits, de notes, de travaux, traduisant, dans les circonstances les plus diverses, des situations particulières, des impressions, des opinions personnelles, et qui restent ainsi complétement isolés; pas d'étude comparative qui permette de les rapprocher, de les contrôler les uns par les autres et d'en tirer des inductions générales, soit pour la science, soit pour la pratique ; la méthode et l'esprit critique font également défaut. »>

Ah! l'avouerai-je, en fermant ce livre qui, avec l'histoire médicale des campagnes de Crimée et d'Italie, de Chine et de Cochinchine, de Syrie et du Mexique, constituera l'acte d'accusation le plus lugubre de ces dernières années contre la sottise humaine et la barbarie de ce siècle, j'ai vu repasser devant mes yeux, comme dans un cauchemar, les ruines, le sang, les larmes que nous réservait cette horrible année 1870,

et en pensant aux tueries de l'avenir, aux tueries de demain, j'ai maudit la guerre et ceux qui la font et ce grand, ce noble, cet abominable métier des armes, négation de tout progrès véritable, de toute civilisation.

Bulletin des publications nouvelles

Le Soleil, par le Père A. SECCHI, S. J. directeur de l'observatoire du Collége romain, correspondant de l'Institut de France. Deuxième édition, revue et augmentée. 1 vol. in-8° cavalier de 450 pages, avec 150 figures dans le texte et un atlas in-4o (Paris, Gauthier-Villars). Traité des maladies et épidémies des armées, par A. LAVERAN, médecin major, professeur agrégé au Val-de-Grâce. 1 vol. in-8° cavalier de 736 pages (Paris, G. Masson).

Les consommations de Paris, par A. Husson, membre de l'Institut et de l'Académie de médecine. Deuxième édition. 1 vol. in-8° cavalier de 560 pages (Paris, Hachette). Br. : 7 fr. 50. Causes et mécanisme de la coagulation du sang et des principales substances albuminoïdes, par M. le docteur ED. MATHIEU et M. V. URBAIN. Un vol. in-8° (Paris, G. Masson, éditeur).

Causeries scientifiques, découvertes et inventions, progrès de la science et de l'industrie, par M. HENRI DE PARVILLE. Un vol. in-8° orné de 74 vignettes (Paris, J. Rothschild, éditeur). Prix : 3 fr. 50. Le Valhalla des sciences pures et appliquées, galerie commémorative et succursale du conservatoire des arts et métiers de Paris à créer dans le palais neuf de Mansart, au château de Blois, par le comte LEOPOLD HUGO. (En vente chez tous les libraires.)

Insectivorous Plants, by CHARLES Darwin, M. A., F. R. S., etc. with illustrations (London, John Murray, Albemarle street). Exposition analytique et expérimentale de la théorie mécanique de la chaleur, par G.-A. HIRN. 3e édition entièrement refondue. Tome Ier. 1 vol. gr. in-8° de 500 pages (Paris, Gauthier-Villars). Sull' Azione della bile e di alcuni suoi componenti nei peptoni, per JAC. MOLESCHOTT, estr. dagli Atti della Reale Accademia delle Scienze di Torino, vol. X. Adunanza del 9 Maggio 1875 (Stamperia reale di Torino di G. B. Paravia e comp.).

Etude clinique sur la fistule à l'anus et son traitement au moyen de la section linéaire, par le docteur JULES FÉLIX; mémoire couronné par la Société de médecine de Gand (Bruxelles, Henri Manceaux, éditeur, rue des Trois-Têtes, 8).

CHRONIQUE SCIENTIFIQUE

Dans sa séance générale du 25 juin 1875, la Société d'encouragement pour l'industrie nationale a décerné à M. Jacques Siegfried, négociant à Paris, la grande médaille de Chaptal pour le commerce, laquelle fut, il y a six ans, remise pour la première fois à M. Ferdinand de Lesseps. La Société a voulu récompenser le zèle infatigable déployé par M. Jacques Siegfried pour ouvrir une voie nouvelle aux idées commerciales des Français. M. Siegfried, en effet, a été le fondateur de l'école de commerce de Mulhouse et l'organisateur de celles de Lyon et du Havre.

Des prix de 1000 francs ont été décernés à M. Cap, pour ses travaux sur la glycérine, à M. Ch. Tellier, pour ses recherches sur la conservation de la viande dans une atmosphère refroidie et suffisamment sèche. Un prix de 500 francs à M. Rouffia, pour la production de graine saine de vers à soie; enfin diverses médailles d'or, de platine, d'argent et de bronze, à d'autres auteurs d'inventions diverses profitables à l'industrie nationale, notamment à M. Viollette, doyen de la Faculté des sciences de Lille, pour ses travaux sur la betterave. Le congrès international des sciences géographiques va recevoir, pour l'exposition suédoise, un météorite de dimensions tellement considérables, qu'il ne pourra trouver place dans les galeries des Tuileries il sera placé sur la terrasse du bord de l'eau. On annonce également pour l'exposition suédoise une représentation artificielle d'aurores boréales qui offrira le plus haut intérêt.

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En vertu d'une loi adoptée par l'Assemblée nationale le 26 juin 1875, il est ouvert au ministère de l'instruction publique, des cultes et des beaux arts, sur l'exercice 1874 (section Ire, chapitre vii), un crédit supplémentaire de cent cinquante mille trois cent vingt francs soixante-quinze centimes (150 320 fr. 75), applicable aux dépenses de facultés et d'écoles de pharmacie. Il sera pourvu à cette dépense au moyen des ressources de l'exercice 1874.

Les victorieux ne doutent de rien. Voici ce que le chroniqueur du Temps a lu dans un livre intitulé: Manuel de géographie, première partie; Orographie, Hydrographie et Géographie politique. Ouvrage spécial pour l'examen d'enseigne dans l'armée allemande et pour les hautes classes des Realschulen, par le docteur Moritz von Kalckstein, capitaine. (Deuxième édition, corrigée et augmentée, indiquant les changements territoriaux opérés en 1871):

» L'une des plus grandes entreprises industrielles de notre temps, d'une importance incalculable pour le commerce maritime, c'est la création de la nouvelle route maritime du canal de Suez, dont l'exécution est due à M. Lesseps, consul accrédité de Prusse à Alexandrie avant le commencement des travaux. »

Cette assertion du Loriquet prussien ayant été mise sous les yeux de M. de Lesseps, voici la note par laquelle M. de Lesseps y a répondu :

« Lorsque M. de Lesseps a obtenu, en 1853, la concession du canal de Suez, en dehors de l'influence de tout gouvernement, il était depuis cinq ans en disponibilité de son grade de ministre plénipotentiaire de France. Pas plus à cette époque que de 1831 à 1838, où il a géré les affaires de France en Egypte, M. de Lesseps n'a été chargé du consulat de Prusse. Voilà qui est clair.

>> Mais ce n'est pas tout: l'entreprise du canal de Suez est représentée aujourd'hui par 500 millions de francs, et ce capital a été constitué pour les quatre cinquièmes par des actionnaires français, pour un cinquième par l'Egypte. Ce sont des ingénieurs français qui ont dirigé et exécuté les travaux, malgré l'opposition des gouvernements et des ingénieurs anglais, qui déclaraient l'entreprise impraticable. L'honneur appartient donc tout entier à la France, et de fait, avant M. Moritz Kalckstein, personne n'avait songé à le lui contester. »>

Des expériences faites récemment ont démontré que l'on peut obtenir la détonation de la dynamite par influence. Deux charges de dynamite étant complétement isolées et placées à une certaine distance l'une de l'autre, la détonation de l'une peut déterminer l'explosion de l'autre. Les effets obtenus varient suivant les conditions dans lesquelles les expériences se font. Ainsi les résultats diffèrent selon que les deux charges sont contenues dans des boîtes, ou exposées toutes les deux à l'air libre, ou placées sous l'eau, etc. Des expériences analogues ont été faites sur la nitro-glycérine, d'autres sur le fulmi-coton, dont les effets sont semblables à ceux de la dynamite et tout aussi puissants. Il est regrettable qu'on ne puisse se procurer facilement le fulmi-coton en France on en obtiendrait de meilleurs résultats qu'avec la dynamite dans les travaux des mines, parce que les gaz sont bien moins délétères.

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La plus grande vitesse possible dans les trains de chemin de fer a été atteinte sur la ligne de Jersey à Trenton, dans l'Etat de NewJersey de l'Amérique du Nord. La distance de 92 kilomètres qui sépare ces deux villes a été franchie en cinquante-neuf minutes par le train des journaux, dit News paper's train. La vitesse a dépassé 93 kilomètres à l'heure; il n'y a eu qu'un arrêt d'une minute à Newark et un ralentissement à New Brunswick. En partant de cette dernière station, le train a marché pendant trois minutes à raison de 137 kilomètres à l'heure.

- La Société de géographie a reçu tout dernièrement des nouvelles du docteur Harmand, parti, comme on sait, pour aller faire un voyage d'exploration dans l'empire d'Annam. Il est arrivé à Singapour et est déjà parvenu à recueillir bon nombre de photographies et autres objets intéressants dont il commence la collection.

M. l'abbé Desgodins, missionnaire au Thibet, a adressé à la Société une note dans laquelle il fait connaître ses idées sur la topographie thibétaine. D'après lui le fleuve Bramapoutre prendrait sa source à l'ouest du Thibet, dans la province de Hyaré, et ses sources seraient séparées de celles de Sutledje par une chaîne de montagnes.

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Sont journellement prescrites contre les Maladies des organes génitaux des deux sexes, récentes ou chroniques, écoulements, catarrhe de la vessie, spermatorrhée, incontinence et ré.ention d'urine, et contre les Dartres, Rhumatismes et Goutte; dose de 8 à 18 par jour. A Paris: pharmacie TARIN, place des Petits-Pères, 9 (detail); HUGOT, rue des BlancsManteaux, 19 (gros), et dans TOUTES LES PHARMACIES.

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EN DISTRIBUTION :

Table générale des matières contenues dans les quatorze premiers volumes (1864 à 1874) de la Revue scientifique et de la Revue politique et littéraire.

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