Page images
PDF
EPUB

L'ÉCOLE FRANÇAISE D'ATHÈNES ET L'ÉCOLE FRANÇAISE DE ROME, par M. Charles B got.
ÉTUDES NOUVELLES SUR LA RÉVOLUTION. L'ANCIEN RÉGIME, l'esprit et la doctrine, par M. H. Taine.

CAUSERIE LITTÉRAIRE. M. N. Jacquinet Fragments d'études sur l'homme et la société.— M. Émile Picot : Bibliographie cornélienne.
L'Insecte de Michelet. - M. Victor Rendu : Les animaux de France. M. Jules Verne : Le secret de l'ile. M. Maxime Bud-
Confidences d'un journaliste.-M. Sautter de Beauregard: Un reve. - M. Pailleron Petite pluie. -Regina Sarpi.
NOTES ET IMPRESSIONS, par X***.

LA SEMAINE POLITIQUE.

Librairie académique DIDIER et C1o, quai des Augustins, 35.

OUVRAGES DE CAMILLE FLAMMARION

DIEU DANS LA NATURE

Ou le spiritualisme et le Matérialisme devant la Science moderne. 13 édit. 1 fort vol. in-12, avec le portrait de l'au4 fr.

teur.

LA PLURALITÉ DES MONDES HABITÉS Étude où l'on expose les conditions d'habitabilité des terres célestes, discutées au point de vue de l'astronomie, de la physiologie et de la philosophie naturelle. 23° édition. 1 vol. in-12, avec figures astronomiques. 3 fr. LES MONDES IMAGINAIRES ET LES MONDES REELS Voyage astronomique pittoresque dans le ciel et revue critique des théories humaines, anciennes et modernes, sur les habitants des astres. 13e édit.. 1 vol. in-12, planches. 3 fr. 50

Ancienne maison Wallet

DEROGY

Gendre et successeur
OPTICIEN BREVETĖ (6. 6. D. 4.)
FABRIQUE ET MAISON DE VERTE
33, quai de l'Horloge, à Paris

USINES HYDRAULIQUES
à Sully et à Canny (Oise)
Fors concours comme membre du jury
A l'Exposition internationale de 1868

RÉCITS A L'INFINI

Lumen. Histoire d'une âme. Histoire d'une Comète. -i vie universelle et éternelle. 5° éd., 1 vol. in-12. 3 fr.

SIR HUMPHRY DAVY

LES DERNIERS JOURS D'UN PHILOSOPHE

Entretiens sur la nature, sur l'humanité, sur l'âme et sur
Sciences. Ouvrage traduit de l'anglais et accompagné de
tes. 4 édition. 1 vol. in-12.
3 tr.

COPERNIC

Vie de Copernic et histoire de la découverte du véritable-tème du monde. 1 vol, in-12.

CONSERVATION DE LA VUE

GARANTIE CERTAINE PAR L'EMPLOI DES LUNETTES
à verres achroma.yes, brevetés (S. G. D. G.)

Tous les instruments d'optique pour l'astronomie, la microssopie, la photographie, etc., demandant une grande précision, sont construits avec des lentilles combinées achromatiques. Les verres de lunettes seuls étaient, jusqu'à présent, restés en dehors de ce perfectionnement.

En appliquant à la fabrication de ces derniers deux matières différentes, combinées pour l'achromatisme, nous avons réalisé an progrès inappréciable depuis longtemps attendu. En effet, tous les verres ordinaires employés jusqu'à ce jour, et surtout ceux en cristal de roche, ont toujours sept foyers distincts, chaque couleur du spectre ayant un foyer spécial, de là sept images, et par suite une grande fatigue pour l'œil forcé de traverser ce nuage de rayons diffus. Cette fatigue se traduit par l'obligation de prendre des numéros de plus en plus élevés qui altèrent d'autant la vue.

Avec les verres achromatiques, au contraire, qui n'ont qu'un seul foyer et, par suite, donnent une senle image d'une netteté parfaite, nous remédions définitivement à ce défaut, et la vue, au lieu de s'altérer, se repose et se conserve indéfiniment.

Le prix d'une paire de lunettes ou pince-nez en acier, renfermé dans un écrin : 15 franes. — E argent ou en écaille: 18 francs. En or: 65 et 70 francs.

De la province et de l'étranger, il suffit d'envoyer un des verres que l'on porte pour recevoir les lunettes ou pince-nes qui conviennent exactement à la vue.

16

PENSIONNAT INTERNATIONAL

Étude spéciale des langues viva

enseignées par la pratique, sous

rection d'un ancien élève de l'É, normale, agrégé de l'Université,

A la campagne, près de Paris.

[blocks in formation]

LES JARDINS

D'après M. Smee (1)

NUMÉRO 25

Imaginez un homme de science que le hasard a fait millionnaire et placez ce savant millionnaire en Angleterre, le seul pays où la chose ne manque pas absolument de vraisemblance. Vous aurez M. Smee et vous comprendrez son livre intitulé Mon jardin. Ne fallait-il pas, en effet, cet ensemble de circonstances peu communes pour expliquer une pareille dépense de temps et d'argent.

Sans doute le jardin de M. Smee n'est pas ordinaire; il est même tellement riche en merveilles qu'on voudrait bien y faire visite pour voir s'il n'a pas réuni en un seul endroit, par un jeu d'imagination, les plus belles parties de tous les ardins de sa province. Mais M. Smee ne se borne pas aux grandes choses que peuvent seuls posséder les parcs aristocratiques. S'il nous conduit par des allées de poiriers qui ont penser à l'Eden, à des paysages qui semblent coupés u milieu des lacis d'une forêt vierge où le pont rustique évèle seul la main civilisatrice du jardinier (fig. 20), il sait descendre aux détails les plus minimes et même les lus vulgaires. Vous ne sortirez pas de son jardin sans saoir par le menu où vous risquez de mettre le pied sur un rapaud, la tête dans une toile d'araignée, et la main sur ne chenille: et bien vite une figure vous montrera la cheille, l'araignée et le crapaud. A plus forte raison nous onne-t-il la géologie et l'histoire de son jardin ; il nous pré

[blocks in formation]

18 DÉCEMBRE 1875

sente les animaux qui l'habitaient à tous les âges géologiques, les hommes qui ont passé par là dès avant l'histoire, les haches des adversaires du mammouth, les ruines romaines, les monnaies de toute origine et les arbres contemporains de la reine Élisabeth (fig. 21), la petite rivière locale qu'il décrit avec l'admiration d'un Spartiate pour l'Eurotas (fig. 23), le lac voisin avec ses barques, ses grands arbres qui se mirent dans ses eaux et ses bords couverts de neige (fig. 22), le château, l'église (fig. 24) et la fabrique (fig. 25) qu'on rencontre sur la route, et même (houni soit qui mal y pense) les terrains irrigués par les eaux vannes de Croydon, lesquels, paraît-il, sentent bien plus mauvais encore que ceux de Gennevilliers.

Où vous conduirai-je dans ce petit paradis que M. Smee a su faire si prodigieusement varié? Le plus somptueux de tous les districts est assurément le vallon des Fougères, où serpentent plusieurs ruisseaux (fig. 26) le long desquels la jeune fille qui butine en ce moment des fleurs rencontrerait bien des merveilles si nous n'étions pas en -décembre. Le jardin de M. Smee est d'ailleurs richement avoisiné. Le parc de Beddington lui ouvre ses riches perspectives (fig. 27), qui semblent plus belles encore sous le manteau de froidure que leur a jeté l'hiver, et les vaches qui le parcourent semblent par leurs belles et fières apparences participer à la richesse de leur propriétaire,

A cette époque de l'année il vaut mieux nous réfugier dans les serres. Nous y arrivons naturellement par la serre à fougères où l'on trouve un de ces paysages intérieurs si artistement fabriqués qui font oublier aux Anglais les tristes brouillards de leur climat.

M. Smee va nous y développer les savants principes qui permettent de triompher ainsi des résistances en apparence les plus invincibles de la nature, et les jardiniers les plus émérites auront assurément quelque chose à y apprendre. La quantité de végétation que l'on peut obtenir dans une serre est strictement proportionnelle à l'étendue de la surface de verre exposée à la lumière. Aussi, quand on veut cultiver des plantes originaires de pays plus chauds, ou faire arriver

25

[graphic]
[graphic][merged small][merged small][merged small]

FIG. 22. Le lac vn en hiver avec ses bords couverts de neige.

[graphic][graphic][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]
[graphic][merged small][ocr errors][merged small][graphic][merged small][ocr errors][merged small]

les plantes indigènes à une maturité précoce, il faut établir des serres considérables.

On peut obtenir d'excellents résultats avec des chassis ayant huit pieds sur quatre, que l'on peut grouper, pour plus de commodité, par deux, par trois et même par quatre (fig. 28). La construction de ces châssis est très-simple; on

de terre. On établit une toiture de verre sur ce trou et l'on assure la ventilation en ayant soin de monter une des planches de l'arrière sur des gonds.

FIG. 28.

enfonce dans le sol à chaque coin un pieu très-fort, et sur ces pieux on cloue des planches destinées à former les parois; on recouvre le tout d'un cadre de bois supportant les vitres.

Avant de faire le châssis, il faut calculer le niveau des eaux pour ne pas creuser au-dessous de ce niveau. On creuse alors et l'on rejette les terres sur les côtés du châssis, de façon qu'ils se trouvent enterrés pour ainsi dire, ce qui est le meilleur moyen de conserver à l'intérieur une température uniforme. Il suffit d'un paillasson placé sur le châssis pour préserver de la gelée, pendant les hivers les plus froids, un grand nombre de plantes, les azalées par exemple.

On conserve dans ces châssis, pendant l'hiver, les chouxfleurs et les laitues que l'on repique au commencement du printemps. Au printemps, on y place des fraisiers qui donnent une récolte abondante au mois de mai. On remplace alors les fraisiers par des tomates. On y cultive aussi des melons et des concombres. En hiver, on y conserve les plantes délicates telles que les géraniums et les fuchsias.

M. Smee a dans son jardin mille six cents pieds superficiels de châssis; il a, en outre, trois ou quatre chassis (fig 29) ayant huit pieds sur six, fort utiles pour protéger

[merged small][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small]

FIG. 29.

les jeunes fougères qui craignent autant les rayons directs du soleil que les vents glacés; on les expose directement au nord ou à l'est.

Pendant la dernière saison, il a expérimenté un nouveau châssis contenant un réservoir d'eau chaude; il en a essayé un autre chauffé par un seul tuyau, mais le chauffage de ce dernier mérite une description toute particulière.

M. Smee possède dans son jardin une autre construction en verre qui n'est, en réalité, qu'un grand châssis, mais construit de façon que le jardinier puisse y entrer. Il lui a donné le nom de la maison du pauvre homme (fig. 30), parce qu'elle coûte fort bon marché et qu'elle rend d'immenses services. Pour construire une maison du pauvre homme, on creuse dans le sol un trou ayant deux pieds et demi de largeur sur deux pieds et demi de profondeur. Si le niveau des eaux le permet, on peut abaisser l'intérieur de deux pieds de plus; la maison se trouve alors presque à fleur

[blocks in formation]

struire une autre maison semblable et qu'il aura à sa disposition des terres en quantité suffisante pour adosser le derrière, il portera la largeur à douze pieds. Les vignes plantées dans cette espèce de serre donnent en grande abondance des raisins excellents, depuis juillet jusqu'en novembre. En hiver, on remplit la maison de géraniums, d'azalées et de camélias dont les fleurs délicieuses durent jusqu'à ce que le retour du printemps amène les fleurs en plein air.

La maison est éclairée exclusivement par le toit; on obtient ainsi un maximum de lumière avec un minimum de surface refroidissante. Les murs étant en terre, l'air se conserve toujours dans de bonnes conditions hygrométriques : aussi obtient-on une magnifique végétation avec la plus petite quantité possible de chaleur artificielle; la maison n'a que deux conduits d'eau chaude, et l'on peut même y faire pousser beaucoup de plantes sans aucune chaleur. Quiconque aime les plantes, quiconque surtout aime à les voir pousser, devrait se procurer une maison du pauvre homme, car il n'y a aucune méthode qui puisse donner plus de plaisir à si peu de frais.

Si la maison du pauvre homme est une nécessité, la serre à arbres fruitiers est un luxe. La serre à arbres fruitiers de

« PreviousContinue »