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8. Par M. Bossin, propriétaire à Hannencourt (Seine-et-Oise), une terrine renfermant un assez grand nombre de jeunes Lis blancs (Lilium candidum LIN.), obtenus par lui de semis. Dans une note, dont il est donné lecture, M. Bossin, après avoir rappelé que le Lis blanc, abandonné à lui-même, ne développe presque jamais de capsules, rapporte les circonstances remarquables dans lesquelles s'est opérée la germination des graines de cette plante : les unes ont levé au printemps qui a suivi le semis, tandis que les autres ne l'ont fait que beaucoup plus tard.

9° M. Bossin présente encore un flacon d'eau ou lait de fleurs de Lis blanc.

M. le Secrétaire-général procède au dépouillement de la correspondance qui comprend les pièces suivantes :

4° Une lettre par laquelle M. C. Bernardin, Secrétaire-général de la Société d'Horticulture de Coulommiers (Seine-et-Oise), prie M. le Président de remettre, en séance, à M. Loise, fils, une médaille d'or qui lui a été décernée à la dernière Exposition tenue par cette Société pour un magnifique lot de Glaïeuls et de Dahlias.

M. le Président, se rendant à cette invitation, remet à M. Loise, fils, la médaille d'or dont cet horticulteur habile a été reconnu digne, et la Compagnie applaudit à ce nouveau succès de l'un de ses Membres.

2o Une lettre dans lequelle M. Granval, jardinier chez M. Francillon, à Puteaux (Seine-et-Oise), rapporte qu'un de ses amis a réussi à détruire le Puceron lanigère en lavant des Pommiers attaqués par cet insecte avec une éponge imhibée de lie de vin.

30 Une lettre par laquelle M. Forest demande à être inscrit sur la liste des Membres honoraires de la Société impériale et centrale d'Horticulture, attendu qu'il y a plus de 25 ans qu'il appartient aux Sociétés parisiennes d'Horticulture.

M. le Secrétaire-général s'étant assuré qu'en effet l'admission de M. Forest comme Membre titulaire de la Société royale d'Horticulture remonte à plus de 25 ans, M. le Président proclame cet arboriculteur distingué Membre honoraire de la Société impériale et centrale d'Horticulture.

4. Une lettre dans laquelle M. Ch. Baltet, de Troyes, annonce qu'une Exposition internationale d'Horticulture doit avoir lieu, à

SÉANCE DU 10 NOVEMBRE 1864.

Amsterdam, au printemps de 1865, à l'imitation de celle qui a eu lieu, en 1864, avec un immense succès, à Bruxelles. Il exprime le vœu que la France ne reste pas en arrière de ses voisins, sous ce rapport.

M. le Secrétaire-général dit qu'il devait annoncer à la Société l'Exposition universelle d'Amsterdam, pour laquelle vient d'être publié un programme qui ouvre 175 concours différents, et il ajoute que le Conseil d'Administration avait prévenu le désir exprimé par M. Ch. Baltet en décidant, aujourd'hui même, qu'une Exposition universelle d'Horticulture aurait lieu, à Paris, en 1867, en même temps que l'Exposition internationale de l'industrie.

Il annonce ensuite que la Société vient de perdre trois de ses Membres titulaires, MM. le prince Basile Dolgorouki, le général de Courtigis et Richard (Louis).

Enfin il invite les Membres qui désirent faire partie de l'un des quatre premiers Comités à se faire inscrire à l'Agence de la Société, avant le 31 décembre prochain, terme de rigueur fixé par l'art. 34 du règlement.

Les Comités, après avoir examiné les objets deposés sur le bureau, soumettent à la Compagnie les propositions et avis suivants :

1o Le Comité de Culture potagère demande que des remerciments soient adressés à M. Vavin (Eug.) pour la présentation de son Igname et de ses Pommes de terre, dont l'essai a été confié à la Commission de dégustation.

2o Le Comité d'Arboriculture propose de remercier, au nom de la Société, les présentateurs de fruits. Il annonce que les Poires envoyées par MM. Grégoire et Defranoux seront examinées à mesure qu'elles arriveront à la maturité, et que, dès aujourd'hui, parmi celles du premier, il a pu distinguer celle qui est nommée Souvenir de la Reine des Belges comme ayant la chair mi-fondante, un peu grosse, mais très-juteuse, sucrée et agréablement acidulée. Ce fruit est d'une bonne grosseur moyenne, irrégulièrement pyramidal, à peau jaune marbrée de vert, en partie couverte d'un ton roux sur le côté frappé par le soleil.

3o Le Comité de Floriculture est également d'avis que des remerciments doivent être adressés à MM. Bossin et Laplanche pour leurs présentations.

Il est donné lecture des documents suivants :

4° Expériences sur le bouturage des yeux de la Vigne; par M. VUITRY.

Après la lecture de ce travail intéressant, s'engage une conversation sur le procédé de multiplication de la Vigne qui en a fourni le sujet.

M. Joigneaux rapporte que, dès 1846, M. Vergnette de Lamotte lui disait avoir observé que, des sarments de Vigne ayant été hachés par lui, beaucoup d'entre les yeux ou bourgeons qui avaient été isolés ainsi avec un fort petit morceau de sarment, s'étant trouvés en contact avec le sol, s'y enracinèrent et donnèrent autant de nouveaux pieds. On sait donc depuis longtemps que la Vigne peut être multipliée au moyen de petits morceaux de sarments portant chacun un œil ou bourgeon; mais M. Joigneaux ne pense pas que la grande culture puisse tirer un parti décidément avantageux de ce genre de multiplication qui rentre essentiellement dans le domaine de l'horticulture.

M. Lucy dit que, l'an dernier, à Marseille, M. Rally fit planter 4800 yeux ou bourgeons de Vigne, portés chacun sur un fragment de sarment, dans autant de petits pots qui furent placés sur couche et sous châssis. Les morceaux de sarment ainsi bouturés n'avaient que Omo de longueur et avaient été coupés obliquement. Sur 1800 il en manqua seulement une dizaine à la reprise.

M. Bossin a vu, à l'Exposition de Vichy, des Vignes obtenues de cette manière par M. Kander, jardinier chez M. le duc de Morny, et dont certaines avaient acquis, en peu de mois, un mètre de hauteur.

M. Rivière fait observer que la multiplication de la Vigne par bouturage d'un morceau de bois portant un œil ou bourgeon est la seule qui soit usitée en Angleterre depuis fort longtemps. Luimême a vu de ces sortes de boutures, faites à partir du mois de janvier, qui avaient donné un jet d'un mètre, à l'automne suivant. M. Jamin (J.-L.) et plusieurs autres pépiniéristes de Paris ne multiplient pas autrement les variétés de Vignes encore rares.

M. Pigeaux dit que les différences qui existent entre les résultats obtenus par les diverses personnes qui ont voulu faire l'essai du procédé de multiplication de la Vigne par bouturage d'yeux ou

SÉANCE DU 10 NOVEMBRE 1864.

bourgeons, connu aujourd'hi sous le nom de procédé Hudelot, s'expliquent parce que plusieurs d'entre elles n'ont pas pris toutes les précautions indiquées. Ces précautions consistent à stratifier les petits morceaux de sarments portant chacun un œil ou bourgeon, dans du sable frais, dès le mois de novembre; le tout est mis alors dans une cave qui remplace économiquement une serre. On plante, au printemps suivant, en pleine terre, en ajoutant un peu de terreau humide. Si l'on plante sur une pente, on doit diriger les sillons dans un sens perpendiculaire à la direction de la pente, afin d'y retenir l'eau des pluies qui est nécessaire pour la reprise.

M. Forest rappelle que, dès l'année 1812, à la pépinière du Roule, on multipliait les Vignes par ce qu'on nomme fréquemment aujourd'hui semis d'yeux ou bourgeons.

M. Maréchal dit qu'il n'est pas nécessaire d'opérer sur couche pour obtenir la reprise des petits fragments de bois de Vigne portant un bourgeon. Ainsi M. Rabourdin a planté de ces fragments dans une terrine qu'il s'est borné à couvrir d'une cloche. Le succès de l'opération a été complet, et il a obtenu en peu de temps de beaux pieds de Vigne.

2o Note sur un semis de Lis blanc (Lilium candidum LIN.); par M. BOSSIN.

3o Rapport sur la culture forcée du Pêcher chez M. Crémont; M. A. RIVIÈRE, rapporteur.

Les conclusions de ce rapport tendant au renvoi à la Commission des récompenses sont mises aux voix et adoptées.

Après la lecture de ce rapport, M. Forest dit que M. Crémont a trouvé dans le marc de raisin une matière excellente pour la formation des couches chaudes, à cause surtout du long espace de temps pendant lequel la fermentation se continue au milieu de sa masse, espace qui est ordinairement de 18 mois.

M. le Secrétaire annonce de nouvelles présentations;

Et la séance est levée à 3 heures et un quart.

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4. ANTIN (Félix-Joseph), jardinier au château de Fay, par Andrésy (Seineet-Oise); présenté par MM Otto aîné et Martin.

2. VIGUES (Baptiste), rue du Faubourg-Saint-Antoine, 59, à Paris; par MM. Andry et Duplay.

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.

SÉANCES DU MOIS DE NOVEMBRE 1864.

Agriculteur praticien (nos 49, 20 et 21 de 1864). Paris; in-8°.
Ami des Champs (novembre 4864). Bordeaux; in-8°.

Annales de l'Agriculture française (15 et 30 octobre 1864). Paris;

in-8°.

Annales de la Société d'Horticulture de la Haute-Garonne (mai et juin 1864). Toulouse; in-8°.

Annales de la Société d'Horticulture de Bergerac (no 5, 1863). Bergerac : in-8°.

Annali d'Agricoltura (Annales d'Agriculture, rédigées par le docteur GAETAN CANTONI; 25 octobre et 10 novembre 1864). Milan; in-8°.

Apiculteur (novembre 1864). Paris; in-8°.

Belgique horticole (août et septembre 1864). Gand; in-8°.

Bon cultivateur (octobre 1864). Nancy; in-8°.

Bulletin agricole du Puy-de-Dôme (août et septembre 4864). ClermontFerrand; in-8°.

Bulletin de la Société botanique de France (no 1 de 1864, et Revue bibliographique C). Paris; in-8°.

Bulletin de la Société d'Encouragement (août 1864). Paris; in-8°. Bulletin de la Société d'Agriculture de la Lozère (juillet et août 1864).

Mende; in-8°.

Bulletin du Comice agricole de Doulevent (no 4, 1864). Wassy; in-8°. Bulletin de la Société d'Agriculture de Poligny (no 8, 4864). Poligny; in-8°.

Bulletin de la Société d'Agriculture de Chalon-sur-Saône (novembre 4864). Chalon-sur-Saône; in-8°.

Bulletin de la Société d'Agriculture et d'Horticulture de l'ontoise (3o trimestre, 1864). Pontoise; in-8°.

Bulletin de la Société royale d'Horticulture d'Anvers (Compte, rendu de l'Exposition d'été de 1864). Anvers; in-8°.

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