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LE GOÎTRE ET LE CRETINISME DANS LES PYRÉNÉES CENTRALES.

Imp. Dufrenoy Paris.

LE CARDINAL SOURRIEU

I

NOTES BIOGRAPHIQUES

Guillaume-Marie-Romain cardinal Sourrieu naquit à Aspet (Haute-Garonne), le 27 février 1825.

On a dit de lui qu'il était né prêtre: en effet, dès le premier éveil de sa raison, l'autel l'attira; et durant le cours de sa longue carrière, il se montra toujours le modèle du clergé, au point qu'un éloquent prélat pouvait dire, le jour des obsèques de l'Archevêque de Rouen, qu'il avait été un « chef-d'œuvre de prêtre ». Et, d'autre part, une plume profane écrivait quelques jours plus tard: « nul prêtre n'a été plus prêtre que ce cardinal ».

Quelle louange vaudrait celle-là, décernée d'un commun accord au cardinal Sourrieu par les hommes d'Église et par les hommes du monde !

Ordonné prêtre à vingt-trois ans, avec dispense d'âge, en 1847, il entra dans la congrégation diocésaine dite du Calvaire, que le cardinal d'Astros, archevêque de Toulouse, avait fondée récemment. Ses débuts dans la carrière oratoire eurent tant d'éclat, qu'il fut appelé, malgré sa jeunesse, à prêcher dans les premières cathédrales de France, et pendant plus de trente ans, sa réputation d'éloquence ne connut pas de déclin.

Dès les premiers symptômes d'une crise qui allait bouleverser et amoindrir la communauté, dont il était l'un des membres les plus marquants, résolu par délicatesse REVUE DE COMMINGES, 3o trimestre 1902.

TOME XVII. - 10.

de rester complètement étranger à de tristes débats, où une autre considération que la sienne se trouvait engagée, le P. Sourrieu prit le parti de se retirer. L'évêque de Cahors, Mgr Grimardias, son ami, qui depuis longtemps le connaissait et l'appréciait, l'attira dans son diocèse et lui offrit, avec le titre de chanoine honoraire, la pieuse et austère solitude de Rocamadour, d'où le missionnaire pourrait rayonner et continuer ses courses apostoliques.

Le Père Sourrieu, disait l'éminent évêque de Bayeux, au cours de l'oraison funèbre du cardinal, parcourut four à tour, non seulement les bourgs et les villes de son diocèse natal, mais la plupart des villes de France. Angers, Bordeaux, Chambéry, Lille, Limoges, Lyon, Marseille, Poitiers, Toulon, Paris, et nombre de villes moins importantes, entendirent sa parole. Et c'était bien l'Evangile qu'il prêchait: son enseignement était tout surnaturel, nourri de l'Écriture et de la tradition. Pour l'encadrer et le mettre en relief, il ne dédaignait pas cependant de recourir aux lettres et aux sciences humaines. Les comparaisons heureuses, les rapprochements inattendus, les traits historiques, les citations les plus variées, abondaient dans ses discours comme plus tard dans ses écrits. Il excellait à, revêtir une pensée utile d'une image saisissante, d'un mot pittoresque, qui frappait l'esprit le moins attentif et s'y gravait pour jamais. Qu'un goût sévère ait pu parfois trouver à reprendre dans son langage, je n'y contredis pas; mais l'apôtre ne parle pas pour obtenir le suffrage des Académies; il parle pour que sa parole entre dans les âmes, y demeure et y porte du fruit. Celle du Père Sourrieu atteignait ce résultat.

« Son succès était moindre peut-être dans les campagnes il avait le souffle puissant, l'aceent apostolique, mais il lui manquait ce quelque chose d'entraînant et de familier qui soulève les masses populaires. Les auditoires cultivés le goûtaient davantage; témoin entre autres

cette mission à laquelle il prit part, à vingt-six ans, dans la métropole de Saint-Etienne de Toulouse, et après laquelle un journal de la ville écrivait: « le Père Sourrieu débute comme beaucoup seraient glorieux de finir; il rappelle Lacordaire...... »

Sûrement, la modestie du Père Sourrieu dût protester la première contre ce rapprochement. Mais l'hyperbole du chroniqueur toulousain traduisait du moins l'impression profonde produite sur l'auditoire par cette parole ardente, imagée, généreuse et distinguée.

Ailleurs, l'oraison funèbre raconte en ces termes l'épisode héroïque de l'existence du missionnaire:

« Le Père Sourrieu avait vingt-neuf ans. Le choléra venait d'éclater dans la ville de Revel, au diocèse de Toulouse. Bientôt le clergé paroissial ne suffisant plus à la tache, l'archevêque fait appel au dévouement spontané de ses prêtres. Il s'agissait d'aller au devant de la mort : le Père Sourrieu accourt. Lorsqu'après vingt et un jours passés au milieu de la contagion, épuisé, près de succomber à la peine, il est envoyé au repos dans sa ville natale, le terrible fléau se déclare non loin de là: le Père Sourrieu part à nouveau pour remplacer le curé malade. Vainement sa mère s'alarme: il s'efforce de rassurer cette tendresse, mais il va au danger et il y reste vaillamment jusqu'au bout. C'était bien l'apôtre, pouvant redire avec saint Paul je ne crains rien et je n'estime pas ma vie à si haut prix, pourvu que j'accomplisse le ministère que j'ai reçu du Seigneur Jésus »....

La grande œuvre du Père Sourrieu fut surtout l'évangélisation du clergé dans les retraites ecclésiastiques. « Il

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