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Librairie GUILLAUMIN et Cie, rue Richelieu, 14, PARIS.

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En écrivant ce livre qui complète la série de ses publications sur l'Évolution économique et politique, et les Lois naturelles de l'économie politique, l'auteur s'est proposé de démontrer que le principe de la morale réside dans l'Utilité, prise dans son acception la plus étendue, comme l'expression de l'intérêt général et permanent de l'humanité; il étudie les rapports de la morale avec l'économie politique, passe en revue les droits et les devoirs, expose les modifications successives que l'application de la loi morale a subies sous l'influence du changement des conditions d'existence des sociétés, attribue

la crise actuelle au retard du progrès moral sur le progrès économique, donne enfin un aperçu de « l'ordre nouveau » que le développement de l'industrie et l'internationalisation des échanges sont en voie de créer, et conclut que l'intervention pacifique de l'opinion tinira par y adapter la loi morale.

La Morale économique fait partie de la collection des Économistes et publicistes contemporains.

TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION.

LIVRE I. LA MORALE ET SES RAPPORTS AVEC L'ÉCONOMIE POLITIQUE.

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CHAP. I. Objet de la morale. L'intérêt général et permanent de l'espèce. II. L'intérêt particulier et temporaire de chaque individu est-il ou non lié à l'intérêt général et permanent de l'espèce? — III. Les phénomènes économiques de la production, de la distribution et de la consommation. IV. Les lois naturelles qui régissent les phéno mènes économiques de la production, de la distribution et de la consommation. V. La matière de la morale. Les droits et les devoirs. - VI. L'application de la morale. VII. Comment l'exercice des droits et l'accomplissement des devoirs concourent à l'opération utile des lois économiques.

LIVRE II. LA MATIÈRE DE LA MORALE. LE DROIT.

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CHAP. I. Définition du droit. La liberté et la propriété. II. Les catégories du droit. III. Le droit naturel et le droit positif. — IV. Le droit des gens.

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CHAP. I. Le devoir. Sa définition et ses catégories. l'individu envers lui-même.

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H. Les devoirs de - III. Les devoirs de famille. La paternité. IV. Les devoirs de famille. Le mariage. V. Les devoirs réciproques du gouvernement et des membres de la société politique. · VI. Les devoirs envers la généralité de l'espèce. Les obligations naturelles. VII. Les devoirs envers la généralité de l'espèce. Les obligations conventionnelles. Le devoir d'assistance ou de charité. VIII. Les devoirs envers les espèces inféricures ou l'animalité. IX. Les devoirs envers la divinité.

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CHAP. I. Le gouvernement intérieur et le gouvernement extérieur. II. La tutelle. III. La tutelle sous forme d'esclavage. IV. La tutelle sous forme de sujétion. La tutelle gouvernementale. V. La tutelle libre. — VI. Les servitudes. VII. La répression pénale.

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- IX. L'action de

VIII. L'action tutélaire et répressive de la religion. l'opinion. X. L'influence de la presse. XI. L'influence de la lit

térature, du théâtre et des beaux-arts. cation.

XII. L'influence de l'édu

LIVRE V.

LA GENÈSE DE LA MORALE.

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CHAP. I. Le rôle de la concurrence dans l'établissement et l'évolution progressive de la morale. II. La morale dans les temps primitifs (ère de la concurrenc animale). La formation des coutumes. III. Les progrès économiques qui donnent naissance à l'agriculture et à la petite industrie. — IV. Comment les progrès économiques ont déterminé la transformation de la propriété, de la famille et de l'État des temps primitifs. V. Comment la matière de la morale s'est agrandie tandis que la tutelle et les servitudes ont diminué. VI. L'application et l'observation des lois morales dans l'âge de la petite industrie. Causes qui les vicient. VII. La morale sous le régime de la grande industrie. Le développement de la concurrence industrielle. VIII. La décadence de la concurrence politique. IX. L'augmentation de la capacité du self government individuel. X. Comment la concurrence a agi pour susciter les progrès qui ont mis fin à l'ère de la petite industrie.

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LIVRE VI. LA CRISE Actuelle.

CHAP. I. Les causes de la crise. Le progrès industriel.

Il. Les cau

III. Les

ses de la crise. L'abolition de l'ancien régime de tutelle. causes de la crise. Le maintien de la servitude politique. - IV. Conséquences. L'actif et le passif de l'inventaire des sociétés civilisées. V. L'action conservatrice de la loi de l'économie des forces. L'excès des dépenses publiques et la limite fiscale des impôts. - VI. L'action conservatrice et propulsive de la concurrence. VII. L'action libre de l'opinion. VIII. La genèse de l'opinion. IX. Les nuisances causées par l'apprentissage de l'opinion. La Révolution française. X. La fin de la crise.

LIVRE VII. L'ORDRE NOUVEAU.

CHAP. I. Comment s'établit l'ordre nouveau. - II. L'État économique, présent et avenir. III. Comment se forme la loi de l'État économique. IV. Comment l'opinion agit pour bannir la guerre de l'État économique. - V. Comment disparaîtront les autres nuisances provenant de l'état arriéré du gouvernement des États politiques. VI. Des compétitions auxquelles donne lieu l'exploitation du monopole politique et de ses annexes. Les procédés constitutionnels et les moyens révolutionnaires. VII. La pratique des confiscations et le système des dettes perpétuelles. VIII. Les rapports des peuples civilisés avec les peuples barbares ou arriérés. — IX. Self government et tutelle. X. L'ordre nouveau. - XI. L'action automatique des lois naturelles et l'action libre de l'homme dans l'établissement de l'ordre XII. Ce qu'ont à faire les amis du progrès pour accélérer l'établissement de l'ordre nouveau.

nouveau.

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CONCLUSION.

APPENDICE I. Les résultats des guerres de la Révolution et de l'Em

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et qui est loin encore d'avoir atteint le degré de perfection dont il est susceptible. Nous applaudissons donc aux progrès de la coopération et ne regretterons pas plus la disparition de l'épicier et du crédit en nature dont il est le coûteux dispensateur, que nous n'avons regretté celle de la diligence ou du coucou. Les seuls points sur lesquels nous nous séparions des coopérateurs, et en particulier de l'historien de la coopération à Rochdale, c'est d'abord qu'ils se posent on ne sait trop pourquoi en adversaires de la concurrence; c'est ensuite qu'ils s'imaginent que la société coopérative est destinée à prévaloir sur toutes les autres formes de l'association. Avons-nous besoin de dire que la coopération ne supprime nullement la concurrence, qu'elle en modifie simplement l'opération, et que c'est se faire une idée singulièrement étroite de l'association que de la réduire à une seule forme? C'est comme si on prétendait qu'il n'y a qu'une forme qui convienne aux chapeaux.

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Nous n'en avons pas moins lu avec infiniment de plaisir l'Histoire de la coopération à Rochdale de M. Holyoake, un des champions émérites de la coopération, et nous souhaiterions que tous les ouvriers pussent et voulussent la lire. Ils y apprendraient à quels résultats merveilleux peuvent aboutir l'énergie de la volonté, l'esprit d'ordre et d'économie, même dans les conditions les plus misérables. Cette célèbre société des équitables pionniers de Rochdale a été fondée par vingt-huit pauvres tisserands au moyen d'un versement de deux pences (20 cent.) par semaine. Lorsqu'ils eurent réuni la somme de 28 liv. sterl. (700 fr.) ils louèrent, au prix de 250 fr. par an, une boutique minuscule dans Toad Lane (la ruelle du crapaud) et le 28 décembre 1844, ils y mirent en vente raconte M. Holyoake, « des quantités que l'on peut appeler infinitésimales de farine, de beurre et de gruau. Ce qui se trouvait dans la boutique eût à peine suffi à approvisionner une épicerie homeopathique; car, après avoir acheté et consciencieusement payé les objets nécessaires à l'installation, il était resté 350 à 375 fr. pour l'approvisionnement du magasin. Quarante-trois ans après, en 1887, la société des équitables pionniers de Rochdale comptait 11.178 membres, qui avaient souscrit en actions d'une livre sterl. un capital de 8.202.500 fr. Elle faisait pour six millions et demi d'affaires et distribuait à ses actionnaires-consomma teurs, tous frais et risques largement couverts 14.40 0/0 sur la boucherie et 12,50 0/0 sur toutes ses autres ventes.

Comment les équitables pionniers sont arrivés à ce résultat, par quelles péripéties leur entreprise aventureuse a passé, comment ils ont réussi à en surmonter toutes les difficultés à force de sagesse, de persévérance et de dévouement, voilà ce que raconte M. Holyoake dans un style facile et original, dont le traducteur, M. O. Cambier, n'a point ffaibli la saveur. Sa traduction ne comprend encore que la première

a

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