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BULLETIN

DE LA

SOCIETE HISTORIQUE ET ARCHEOLOGIQUE

DE LANGRES

ESSAI

SUR LES

MARQUES DE
DE POSSESSIONS DE LIVRES

(FERS DE RELIURE ET EX-LIBRIS)

des Bibliothèques langroises et circonvoisines

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(1) Voir Bulletin de la Société Historique et Archéologique de Langres, VI, p. 375-382, 421-422 et 483-498, VII, p. 81-90 et 350-356.

Dans un double filet apparaît un cartouche ovale, où s'inscrivent les trois lettres M. A. G. fort élégamment entrelacées. Ce cartouche repose sur un chapiteau de colonne cannelée.

Deux palmes assez hautes flanquent latéralement le motif central que surmonte une touffe de fleurs. Un bâton en pal, placé derrière le cartouche, émerge de la touffe de fleurs. Peut-être est-ce le bâton prioral ?

Au dessous, l'inscription, sur deux lignes : De la Bibliothèque de M' l'Abbé / Gravé, prieur de Fayl-Billot. Le nom du graveur se lit dans l'angle inférieur droit Gravé f. (1).

Nous n'avons que peu de renseignements sur le propriétaire de cette marque; il s'appelait MARCALEXANDRE GRAVÉ, était originaire de Paris; prieur de Fayl-Billot (2) en 1782, il résigna à Alexandre Séguin de Vaseilles (3) en 1787.

On peut supposer qu'il a gravé lui-même son exLibris.

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(2) Fayl-Billot (Haute-Marne), ch. -1. de canton de l'arr, de Langres. (3) Roussel, Le diocèse de Langres, II, p. 267, et Briffaut (abbé), Hist. de la ville de Fayl-Billot. Besançon, Outhenin-Chalandre, 1866, p. 101.

Sur un cartouche un peu lourd repose un écusson ovale avec les armoiries:

« D'azur, à trois flambeaux allumés d'or, 2 et 1, accompagnés d'une étoile, en chef, et d'un croissant d'argent, en pointe. »

L'écu est entouré d'une torsade chargée de coquilles, à laquelle est suspendue une croix à quatre branches. Le tout repose sur une croix à huit pointes interposée au cartouche.

Au dessus, une couronne de comte.

SUPPORTS: A dextre, un aigle, les ailes déployées, la tête contournée vers l'écu ; à senestre, un lion assis, la tête aussi contournée.

Ce décor héraldique repose sur un piédestal un peu massif, portant l'inscription sur six lignes : DE LA BIBLIOTHÈQUE,/ DE M. GRIGNON./ Chever de l'Ordre du Roy Correspondant de l'Académie Royale des Belles Lettres et de celle des Sciences de Paris Asso/ cié de celle de Chaalons.

La vignette fort bien gravée est signée: De la Gardette fecit.

D. 115X90 m/m (1).

Cette marque très soignée est celle de PIERRECLEMENT GRIGNON.

Né à Saint-Dizier, le 24 août 1723, il mourut à Bourbonne-les-Bains pendant une saison qu'il y faisait, le 2 août 1784.

Il était fils de PIERRE GRIGNON, échevin de la cité bragarde, et de MARIE-ANNE MARISY. A 24 ans, tout après son mariage avec MARIE-REINE MATHIEU, il s'établit à Bayard, sur la Marne (c. de La Neuville-àBayard, cant. de Chevillon, a. de Wassy), comme maître de forges. Là, il composa une série de Mémoires techniques sur le fer et la fonte qui lui valurent sa nomination de Correspondant de l'Académie des Sciences, en 1768 (2).

(1) De notre collection.

(2) Annuaire du Département de la Haute-Marne pour l'an 1811. Chaumont, V Bouchard, 1811, p. 238 et suiv.

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