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Les expériences de la commission ont montré que ces engins, munis de leur bourre protectrice pouvaient être assimilés à des munitions de sûreté susceptibles d'être transportées sans danger par quantité de 50 dans une même caisse et par groupe de 5 caisses au maximum.

La commission a, toutefois, appelé l'attention du ministre sur les inconvénients de l'emploi, sur la voie publique, de pareils engins, ces inconvénients résultant de la projection dangereuse de percuteurs métalliques et de la violence de la détonation.

RAPPORT No 88. Sur l'examen de deux demandes formulées par la société générale pour la fabrication de la dynamite.

(Étude confiée à la re section; rapporteur M. BIJU-DUVAL.)

Ces demandes, transmises par une dépêche du ministre de la guerre en date du 30 janvier 1894, concernent:

1o La substitution du nitrate de potasse au nitrate de soude dans deux types de dynamite-gomme ou gélatinée no 1;

2o Le remplacement de la cellulose par un mélange de farine de bois et de farine de blé, torréfiées, dans six types de dynamites (dynamites-gomme ou dynamite gélatinée, no 1, dynamite no 1 à l'ammoniaque et dynamite no 2).

La commission a soumis les divers types à des essais de résistance à l'humidité, à la chaleur (étuvage à 35°) et à la compression à la température ordinaire et à 50° sous une pression de 51s par centimètre carré.

A la suite de ces essais, elle estime qu'il y a lieu d'accorder les autorisations demandées, sous la condition ordinaire que les matières premières employées ne présentent aucun caractère d'acidité et que les dynamites contenant des sels hygrométriques, tels que le nitrate de soude et le nitrate d'ammoniaque, soient soumises à un encartouchage étanche très soigné.

RAPPORT N° 89. Sur l'étude des conditions d'établissement

des dynamitières souterraines.

(Étude confiée à une sous-commission spéciale;
rapporteur M. VIEILLE.)

Le ministre de la guerre, par dépêche du 27 novembre 1893, a saisi la Commission des substances explosives de l'étude des questions qui se rattachent à l'établissement des dépôts de dynamite dans les travaux souterrains des exploitations minières.

Les premières recherches de la commission ont porté sur les conditions d'établissement de dépôts de dynamite en communication avec les travaux et sur des dispositifs d'obturation automatique permettant d'isoler, en cas d'explosion, la dynamitière des galeries en exploitation. La commission s'est arrêtée au dispositif

suivant.

La galerie d'accès de la dynamitière reçoit un tampon, du diɛmètre de la galerie, susceptible de s'appliquer, par un déplacement égal environ à son diamètre, sur un siège formé par un rétrécissement de la galerie. En temps normal, le tampon reste éloigné de son siège et la communication, de part et d'autre, est assurée par une galerie de dérivation doublement coudée en vilbrequin. En cas d'explosion, le retard qu'éprouve la chasse de gaz à parcourir le vilbrequin et les pertes de charge, dues au triple changement de direction rectangulaire du courant gazeux, permettent au tampon d'arriver sur son siège avant qu'il se soit produit un écoulement sensible par la dérivation.

L'appareil d'essai expérimenté par la commission consistait. dans un tube en tôle de 30cm de diamètre et de gm de longueur, figurant la galerie affectée à la dynamitière; ce tube, fermé à l'une de ses extrémités, présentait, à l'autre extrémité, la dérivation doublement coudée et le siège destiné à recevoir le tampon obturateur après son déplacement.

Les expériences ont montré que le fonctionnement restait satisfaisant sous des pressions très faibles, ne dépassant pas 15 par centimètre carré.

L'étude des conditions de résistance du tampon a été faite dans un appareil simplifié, constitué par un canon de 27cm de dia

mètre, dans lequel les explosifs ont pu être utilisés dans les conditions mêmes de la pratique, c'est-à-dire en provoquant leur détonation par l'amorce au fulminate et sous la densité de chargement de admise par la commission du grisou.

Ces recherches ont conduit la commission à constituer le tampon par des feuilles de carton ou des planches de bois simplement clouées les unes sur les autres. Le siège sur lequel ce tampon s'applique est plan et formé par un rétrécissement de dans le diamètre de la galerie.

L'étude des phénomènes ondulatoires et des surpressions produites aux extrémités des récipients, par la détonation de charges allongées, a conduit la commission à proposer, pour la dynamitière, la disposition en T, la branche transversale étant affectée au dépôt explosif, et l'autre branche ou galerie d'accès recevant le dispositif d'obturation, qui se trouve ainsi soustrait aux surpressions des extrémités de la galerie renfermant les explosifs.

La commission estime que les résultats obtenus dans les essais qu'elle a effectués sur une échelle restreinte permettent de tenter une expérience en grand.

RAPPORT N° 90. Sur l'examen d'échantillons de dynamite de la fabrique d'Arles.

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(Étude confiée à la 1" section; rapporteur M. BIJU-DUVAL.)

Le ministre de la guerre a soumis à l'examen de la Commission des substances explosives, par dépêches des 25 avril, 29 mai et 1er juillet 1895, onze types de dynamites présentées par la dynamiterie d'Arles, à l'effet d'être autorisée à en poursuivre la fabrication. Ces dynamites rentrent dans les types industriels des dynamites-gomme ou gélatinées, à base inerte ou à base active, et des grisoutines au nitrate d'ammoniaque; elles ont été soumises aux essais institués dans le but de vérifier la résistance de ces produits aux causes ordinaires de détérioration chaleur, humidité et pression.

Comme suite à ses essais, la commission estime que la fabrication des divers types présentés par la dynamiterie d'Arles peut être autorisée, sous la réserve de quelques améliorations de détail,

et que leur emballage ne comporte pas de précautions spéciales autres que celles qui sont aujourd'hui prescrites pour les produits similaires.

Rapport no 91. — Sur l'examen d'une demande de la Compagnie La Forcite.

(Étude confiée à la re section; rapporteur M. BIJU-DUVAL.)

Cette demande, soumise à l'examen de la commission par dépêche du ministre de la guerre en date du 6 mai 1895, concerne l'introduction en France de quatre types de dynamite et de trois types de grisoutine.

La commission estime que l'autorisation d'importation peut être accordée pour les quatre premiers types, qui ne diffèrent de produits déjà autorisés que par la substitution du nitrate de potasse au nitrate de soude.

En ce qui concerne les grisoutines, la commission est d'avis qu'il n'y a pas lieu d'autoriser l'importation de ces produits, tant qu'un mode définitif d'épreuve n'aura pas été adopté.

RAPPORT N° 92.

Sur l'examen de demandes d'autorisation formulées par la Société générale pour la fabrication de la dynamite.

(Étude confiée à la 1e section; rapporteur M. BIJU-DUVAL.)

Ces demandes, transmises à la commission par dépêches du ministre de la guerre en date des 8 août et 2 septembre 1895, concernent la fabrication de deux types de dynamites rentrant dans la catégorie des dynamites-gomme ou gélatinées à base active.

Les types présentés par la société générale ont été soumis aux épreuves d'exsudation par l'humidité, la chaleur et la compression.

La commission est d'avis que leur fabrication peut être autorisée et que leur transport ne comporte pas l'emploi de précautions spéciales d'emballage.

RAPPORT N° 93. Sur le classement des matières dangereuses au point de vue des transports. Fil à base de nitrocellulose.

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(Étude confiée à la 1re section; rapporteur M. VIEILLE.)

Le ministre de la guerre, par dépêche du 10 octobre 1895, a soumis à l'examen de la Commission des substances explosives une demande de la Société anonyme pour la fabrication de la soie de Chardonnet, tendant au classement d'un fil spécial à base de nitrocellulose dans l'une des catégories des matières dangereuses soumises au transport. Ce transport aurait lieu à l'état humide.

La commission, après avoir vérifié les propriétés combustibles ou explosives de la matière à l'état sec et à l'état humide, est d'avis que le fil nitré peut être transporté sans danger, sous la condition que les emballages qui le renferment soient étanches et que la présence de l'eau en excès puisse être constatée simplement. Dans ces conditions, le produit pourrait être classé en troisième catégorie.

RAPPORT No 94. Sur le classement des matières dangereuses au point de vue des transports. Carbure de calcium.

(Étude confiée à la re section; rapporteur M. VIEILle.)

Une demande de M. H. Massmann, tendant au classement du carbure de calcium dans l'une des catégories de transport par voie ferrée a été soumise à la commission, par dépêche du ministre de la guerre en date du 10 octobre 1895.

La commission estime que ce produit, emballé en boîtes de ferblanc étanches, pourrait être classé en troisième catégorie.

RAPPORT N° 95. -Sur le classement des matières dangereuses au point de vue des transports. Chlorure de méthyle. (Étude confiée à la re section; rapporteur M. LIOUVILLE.)

Par dépêche du 21 juin 1895, le ministre de la guerre a soumis à l'examen de la commission une demande formulée par la manu

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