tionnement théorique était réalisé non seulement sous les pressions moyennes de 25k5 à 30ks par centimètre carré, mais encore sous des pressions très faibles ne dépassant pas I kg par centimètre carré. Il y avait lieu, par suite, d'admettre a fortiori l'efficacité du dispositif sous les pressions élevées, à la condition que le tampon obturateur et le siège d'appui fussent susceptibles de résister, sans dislocation, aux chocs et aux pressions résultant du fonctionnement normal. Les conditions de résistance des tampons obturateurs ont été expérimentées par la commission sous l'action d'explosifs détonant par l'amorce au fulminate, à la densité de 1/100 admise pour le chargement des dynamitières. Cette étude a conduit la commission à un type de tampon cylindrique, de longueur égale au diamètre de la galerie, combiné avec un siège plan présentant un orifice circulaire dont le diamètre est les 2/3 du diamètre du tampon. Le tampon est constitué par des rondelles de carton ou de bois simplement clouées les unes sur les autres. Ce mode de formation des tampons se prête au montage dans la mine, sans difficulté de passage des éléments par l'orifice rétréci du siège, en raison de la flexibilité du carton, pour les tampons du 1er type, et du mode de construction des panneaux de bois par segments assemblés, pour les tampons du 2o type. Les expériences de la commission ont porté sur des tampons de 27cm de diamètre et, dans tous les essais, au nombre de 12, les tampons de ce type ont résisté, bien qu'il y ait lieu de considérer les percussions auxquelles ils étaient soumis comme plus violentes que celles qu'entraînerait l'explosion d'une dynamitière disposée en forme de T, suivant le dispositif indiqué plus haut. Dans ces expériences, le siège d'appui des tampons était constitué par une plaque métallique de grande résistance. Ce résumé permet de préciser les points sur lesquels les expériences de la commission devaient être regardées comme insuffisantes pour permettre des conclusions formelles concernant l'utilisation pratique du système. Il y avait tout d'abord lieu de se demander si, malgré les prévisions favorables tirées du principe de similitude, des tampons de grandes dimensions présenteraient le même mode de fonctionnement et les mêmes déformations que les modèles, d'échelle 5 à 6 fois moindre, expérimentés par la commission et reconnus d'un fonctionnement assuré. En second lieu, était-il possible de constituer, avec des matériaux usuels, un siège d'appui de résistance suffisante pour arrêter le tampon et assurer une obturation qui, même imparfaite, suffit à transformer d'une façon absolue les effets de l'explosion? L'expérience no 1 de Blanzy a eu pour but de fournir la réponse à cette double question. Elle a consisté à faire détoner 500ks de dynamite dans une dynamitière munie du dispositif d'obturation étudié par la commission. DISPOSITION GÉNÉRALE DE L'EXPÉRIENCE No 1. La dynamitière est constituée par une galerie horizontale en forme de creusée dans les escarpements d'une carrière à ciel ouvert, dite carrière Sainte-Elisabeth, située dans les terrains de la Compagnie de Blanzy. Les dispositions générales de l'installation sont représentées par le plan et la coupe ci-après (fig. 1). La galerie d'accès débouche au fond de la carrière et s'enfonce dans des couches de schistes, de grès schisteux et de charbon dont l'inclinaison et l'alternance sont indiquées dans la coupe spéciale (fig. 2). A 50 environ à partir du front d'attaque, on a trouvé des schistes fermes susceptibles de servir d'appui au dispositif d'obturation. A partir de ce point, la ligne de moindre résistance des terrains dans toutes les directions est supérieure à 20", et c'est là que commence la construction de la dynamitière proprement dite. ment Le logement du tampon et le siège d'appui sont formés par un Siège et logemassif de béton coulé dans une excavation pratiquée dans la galerie d'accès. La commission a eu recours, pour l'exécution de ce travail, à la compétence bien connue de M. Candlot, qui a bien voulu se du tampon. charger de l'étude des détails d'exécution et veiller à l'observation des précautions minutieuses qui assurent la résistance des con Fig. 2. CARRIÈRE SAINTE-ÉLISABETH. Coupe de la galerie prise au fond de la carrière. Échelle de. structions de même nature effectuées pour les Services de la Guerre. Le dosage du béton était de: I volume de ciment de Portland. 1 volume de sable, 2 volumes de cailloux. Ce béton contient au mètre cube, mis en place, environ 400kg de ciment. Le massif est représenté par les coupes ci-jointes (fig. 3), en long et en travers. Il est traversé suivant son axe par une galerie circulaire de 1, 50 de diamètre sur 2m de longueur, brusquement rétrécie à 1, oo de diamètre sur 1,00 de longueur dans sa partie moyenne, de façon à former le siège plan du tampon. Au niveau de la partie rétrécie, le béton est renforcé par une ossature métallique noyée dans la masse et destinée à prévenir l'arrachement VIII. Ire PARTIE. 15 20m Schistes fermes. du siège sous la violence du choc du tampon. Le volume de ce massif est de 40me environ. La galerie rétrécie se raccorde à l'arrière avec la galerie d'accès Mode par un tronc de cône s'évasant, sur 2m, 00 de longueur, au diamètre de 1, 50. A l'avant du massif de béton, le logement du tampon se prolonge sur 3,00 par une galerie circulaire, de même diamètre que le logement, et destinée à recevoir le tampon dans sa position normale et à le guider vers son siège au moment de l'explosion. Cette galerie n'est revêtue que d'une simple chemise de béton qui régularise la paroi et facilite le glissement et l'obturation pendant le mouvement du tampon. Le tampon est constitué par un bloc cylindrique de 1", 50 de le construction diamètre sur 1", 50 de longueur. du tampon. Il est formé sur les 2/3 de sa longueur, soit sur 1", par des feuilles de carton de 1", 50 de diamètre et de 3mm d'épaisseur. Ce carton, de l'espèce dite carton cuir, a été livré par la maison Ozouf et Leprince. Il résulte des expériences de la commission que la résistance à 3,00 |