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Toulouse. Homme du monde, charmant, artiste délicat, fin lettré, archéologue amateur, M. de Combettes était aussi un travailleur infatigable, un chrétien fervent et un partisan dévoué de la monarchie. Il vivait à la campagne dans le culte des traditions, répandant des bienfaits autour de lui, s'occupant d'agriculture et de travaux intellectuels, recherchant et recueillant avec amour tous les documents historiques et littéraires se rapportant à sa province qui sont précieusement conservés à Labourelie ; il avait notamment une collection de Noëls et de proverbes patois. Il faisait partie de la Société des Félibres. Il a publié : Légendes albigeoises (1866); - Itinéraire par la voie ferrée de Toulouse à Albi et de Tessonnières à Lexos (1867); Légendes de nos jours; - Souvenirs d'un étudiant (1870), publiés d'abord dans la Revue de Toulouse (1869); - Cent fables; Velléda, tragédie (1874, Gaillac); Pensées, maximes, sentences et boutades (1875, Toulouse); Roman et patois (1878); Contes gascons; Une douzaine de physiologies (Gaillac).

-M. Jean SCHETTER, né à Esch, le 31 mars 1823, est mort le 14 juin à Luxembourg. Veuf à l'âge de 44 ans, vers 1870, il entra dans les ordres et depuis la même époque fut le bibliothécaire de la ville. M. Schotter a donné un grand nombre d'intéressants articles dans les Mémoires de l'institut royal grand-ducal. Son ouvrage capital est la vie du valeureux Jean-l'aveugle : Johann graf von Luxembourg kænig von Boehmer (Luxembourg, 2 vol. in-8, 1865). Au sujet des doutes élevés sur le lieu de sépulture de ce personnage, M. Schotter donna à la revue des Questions historiques, un article que les abonnés de ce recueil n'ont pas oublié. En 1875, l'Académie de Belgique accorda une somme de 500 francs et une médaille d'or à M. Schotter pour son mémoire: Etat du duché du Luxembourg et du comté de Chiny pendant la guerre de trente ans (Anvers, typ. J. Plasky, 1877, br. de 140 p., in-8). Ce travail inaugure une série d'autres publications du même genre insérées dans les Mémoires de l'Institut royal grand-ducal, qui amenèrent l'auteur à écrire l'histoire complète du grand-duché. Une importante partie de cette œuvre considérable se termine et va prochainement être mise sous presse. Une ample notice sur

Jean Schotter a paru dans le Luxemburger Wort, n. 142, 21 juin 1881.

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- M. Paul-Eugène JAUFFRET, ancien chef de bureau à la préfecture de police de Paris, né à Velaux (Bouches-du-Rhône) en 1812, est mort à Paris, le 30 octobre. On lui doit: Histoire de France (1840-1842, 4 vol. in-4); Catherine et son règne (1860, 2 vol. in-8); le Théâtre révolutionnaire, 1788-1799 (1869, in-12).

INSTITUT.

Académie française.

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Dans sa séance du 15 décembre, l'Academie a renouvelé son bureau, qui se trouve ainsi composé pour le premier trimestre M. Charles Blanc, directeur; M. Camille Rousset, chancelier. Académie des inscriptions et belles-lettres. Dans la séance du 30, l'Académie a procédé à l'élection de deux correspondants étrangers, en remplacement de M. Dorn, de Saint-Pétersbourg, et de M. Benfey, de Gottingue, et d'un correspondant national, en remplacement de M. Floquet, décédé. Ont été élus correspondants étrangers: M. Bugge, professeur à l'Université de Christiania; il avait pour concurrents MM. Zobel de Samproniz et Gozzadini; - M. Boethlingk, de Saint-Pétersbourg par 22 voix, contre 4 à M. Worsae (Danemarck) et 2 à M. Comparetti. Correspondant national, M. de Sarzec, consul de France à Bassorah, par 21 voix contre 6 à M. Merlet, 2 à M. Robiou et 1 à M. de Champoiseau.

Académie des sciences morales et politiques. — Dans la séance du 31, l'Académie a élu correspondants dans la section de législation, droit public et

jurisprudence, M. Ducrocq, ancien doyen de la Faculté de droit de Poitiers, MM. Summere, Maine et Unger en remplacement de MM. Konigswarter, FerWalter et Bluntschli, décédés.

Académie des sciences. Le bureau de l'Académie est ainsi composé pour 1882 M. Jamin, président; M. Blanchard, vice-président.

FACULTÉ DES LETTRES. - M. V. Egger, ancien élève à l'école normale, répétiteur à la Faculté des lettres de Bordeaux, a soutenu le 9 décembre à Paris, ses thèses pour le doctorat. Les sujets étaient : Disputationis de fortibus Diogenis Laertis particulam de successionibus philosophorum. – De la parole inter

venue.

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M. Paul Girard, ancien élève de l'école d'Athènes, maître de conférences à la Faculté des lettres de Toulouse, a soutenu à Paris le 26 décembre ses thèses pour le doctorat. Les sujets étaient: De Locris opuntiis. clépicion d'Athènes d'après de récentes découvertes.

L'AS

COLLÈGE DE FRANCE. Par décret du 2 janvier, une chaire de celtique a été créée au Collège de France. Un décret du même jour en a nommé titulaire notre collaborateur, M. d'Arbois de Jubainville.

CONCOURS. L'Académie royale des sciences, des lettres et des beauxarts de Belgique met au concours pour 1883 les cinq questions suivantes : 1o Faire connaître l'influence de la poésie néerlandaise (flamande et hollandaise) sur la poésie allemande et, réciproquement, de la poésie allemande sur la poésie néerlandaise au moyen âge (600 francs). 20 Quelle influence politique la France essaya-t-elle d'exercer dans le pays de Liège, depuis Louis XI jusqu'à la fin du règne de Louis XIV? Quelle fut pendant la même période, l'attitude des souverains des Pays-Bas ? (1,000 fr.). · 3o Exposer et apprécier les efforts qui ont été faits, dans les divers Etats de l'Europe, depuis 1830, pour nationaliser l'art dramatique (600 fr.). -40 Faire le tableau des institutions politiques et civiles de la Belgique sous la dynastie mérovingienne (1,000 fr.) 50 Faire l'histoire de l'assemblée connue sous le nom de Assemblée des échevins de Flandre, depuis son origine jusqu'à la constitution des « États et quatre membres de Flandres >> (800 fr.). Les mémoires pourront être rédigés en français, en flamand ou en latin, et devront être adressés avant le 1er février 1883, à M. J. Liagre, secrétaire perpétuel, au Palais des Académies, à Bruxelles.

LECTURES FAITES A L'ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. Dans la séance du 2 décembre, M. Ernest Renan a communiqué une lettre de M. Clermont-Ganneau au sujet d'une nouvelle inscription sabbatique découverte par lui près de l'ancienne ville de Guezer. M. Léon Renier a présenté des observations sur l'inscription latine de la mosquée de Kairouan dont la copie a été envoyée par M. le lieutenant-colonel Corréard. M. Léon Heuzey a communiqué un travail sur les fouilles de M. de Sarzec, en Mésopotamie. - Dans la séance du 9, M. G. Schlumberger a lu une note de M. de Longpérier sur un portrait de la Pythie Delphique. M. L. Aymonier, capitaine d'infanterie de marine, a fait connaître les recherches archéologiques auxquelles il s'est livré dans l'Indo-Chine. Dans la séance du 16, M. Ferdinand Delaunay a donné communication d'une note de M. de Longperier relative au roi de Mésopotamie Chusan-Rasathaïm qui tint les Israélites en captivité durant huit ans. M. Lenormant a achevé la lecture de son travail sur les antiquités de la terre d'Otrante. - Dans la séance du 30, M. G. Perrot a donné lecture d'une lettre de M. A. Rhoné sur les fouilles exécutées au pied de la pyramide Meydoum, sous la direction de M. Maspero.

LECTURES FAITES A L'ACADÉMIE DES SCIENCES MORALES ET POLITIQUES. Dans la séance du 3 décembre, M. L. Dareste, correspondant de l'Institut, a lu un nouveau fragment de son étude sur l'ambassade du marquis de Lhôpital en Russie. Dans les séances des 10 et 17, M. Vuitry a lu une nouvelle étude sur le régime financier de la France sous les trois premiers Valois. - Dans les séances des 10 et 24, M. Baudrillart a continué la lecture de son mémoire sur les populations rurales de la Flandre française. — Dans la séance du 17, M. Caro a lu un nouveau fragment de son étude sur la correspondance de l'abbé Galiani. — Dans les séances des 24 et 31, M. Alphonse Callery a donné lecture d'un mémoire sur la taille royale au dix-septième et au dix-huitième siècle. - Dans la séance du 31, M. Ch. Lévêque a commencé la lecture d'un mémoire de M. Magy sur les substances matérielles et spirituelles d'après l'École expérimentale.

ANNUAIRE DE LA SOCIÉTÉ DES ÉTUDES JUIVES. A côté de la Revue des Etudes juives. la Société fondée sous le même nom a jugé indispensable d'offrir à ses adhérents un volume d'histoire et de littérature juives, plus agréable à lire et moins sévèrement scientifique que la Revue. Il a été intitulé (plus ou moins judicieusement): Annuaire; première année (Paris, libr. A. Durlacher, 1881, in-12 de 281 p.). Il comprend les quatre articles suivants : 1. Joseph Salvador, par James Darmestetter. Résume la vie et les doctrines du célèbre historien des principes mosaïques, d'après l'ouvrage que le colonel d'artillerie Gabriel Salvador a consacré à la mémoire de son oncle.—2. Réglements somptuaires de la communauté juive de Metz à la fin du XVII, siècle, par Abraham Cahen. Intéressant pour l'histoire des mœurs en Lorraine sous Louis XIV. 3. Hirtzel Lévy, mort martyr à Colmar en 1754, par Isidore Loeb. Peu de temps après avoir subi le supplice de la roue, le mal-fondé de l'accusation fut reconnu par le Grand Conseil du Roi, et la mémoire de l'innocent réhabilitée. - 4. Statuts des Juifs d'Avignon en 1779, par le même, suivi de: Histoire de deux manifestes faits à Carpentras en 1669-70 et 1678-79. En Appendice, les Statuts de la Société des Études juives. Pour dire vrai, comme les éditeurs de ce volume l'ont du reste reconnu dans une note préliminaire, ce n'est pas encore là un Annuaire proprement dit, mais plutôt un recueil de Variétés ou de Mélanges. Nul doute que, dès l'année prochaine, il ne réponde parfaitement par son contenu au but indiqué. SCH. LA REVUE DES DOCUMENTS HISTORIQUES. - Tous les lecteurs du Polybiblion connaissent de réputation, sinon de visu, l'important recueil publié par M. Étienne Charavay, archiviste paléographe, sous le titre de Revue des documents historiques, suite de pièces curieuses et inédites, etc. Nous avons déjà eu l'occasion de dire ici tout le bien que nous pensons de ce recueil. Nous ne voulons aujourd'hui que donner l'énumération des pièces contenues dans le 7 volume, qui vient de paraître (Paris, Charavay frères, grand in-8 de 204 p.), pensant bien que cette énumération seule vaudra le meilleur de tous les éloges. Dans les documents mis entre nos mains par M. E. Charavay, il est tour à tour question de Jean François de la Harpe, de la communauté des marchands de vin de Paris en 1752; de Louis Auguste Victor, comte de Bourmont et de sa défection en 1815; de Henri François des Herbiers de Létanduère et du combat de Belle-Isle en 1741; de Eugène Delacroix; de Louis XI et de Galéas Sforce en Dauphiné en 1465; de la marquise de Pompadour; de l'abbé Nicolas Colbert, frère du grand ministre, et de l'ouverture de la bibliothèque léguée à Louis XIV par Jacques Dupuy; d'Olivier Le Dain; de Louis Watteau; du duc d'Orléans, fils atné de Louis-Philippe; de JANVIER, 1882. T. XXXIV, 6

l'exil des fils du duc du Maine; des Théophilanthropes; des frais du convoi du maréchal d'Estrées en 1707; du poète Malfilâtre; de la maladie du cardinal de Noailles, archevêque de Paris en 1727; d'une chanson républicaine en l'honneur de Charette (1793); de Catherine de Joyeuse, duchesse de Montpensier; de la statue de Voltaire par Houdon et du théâtre français; de Charles VII et des Génois en 1457; de l'instruction publique en 1794; de la conspiration de Cinq-Mars; du mariage religieux en 1803; de Charles Emmanuel Ier, duc de Savoie; des émigrés à Bruxelles en 1793; d'une vente à l'église de Dommartin par Jean Beket en avril 1266; des agents généraux du clergé de France et du siège de la Rochelle (1627); de Charles VIII et de l'évêque de Verdun, Guillaume de Haraucourt; de Laurent Angliviel de la Beaumelle ; de Marie d'Anjou; de la France et de la Pologne en 1831; de Pierre ler, duc de Bourbon; des marchands tapissiers et courtepointiers de la ville de Lyon en 1759; de la duchesse d'Orléans, mère de Louis Philippe ; de la bataille de Fornoue, 6 juillet 1495; des privilèges accordés aux Chartreux par le Pape Alexandre IV (1257); de Prosper Jolyot de Crébillon; du ministre Hippolyte Fortoul et du grand évêque de Poitiers, Mgr Pie; de Louis de Luxembourg, chancelier de France; de la première édition des lettres de Madame de Sévigné; de Louis XV et des Jésuites en 1761; de Prosper Mérimée et du peintre Gérôme; de Charlotte de Bourbon, abbesse de Jouarre ; du chansonnier Gallet; d'un marchand parcheminier au quinzième siècle ; du colonel Combe; de Louis Petit de Bachaumont; de Benjamin Constant; de Bernis et de Voltaire; des étrennes données à Charles VII, dauphin, par sa femme Marie d'Anjou; de la maladie de Louis XV à Metz en 1744; du général Rapp; de Jacques de Vaucanson; des fortifications de Lyon en 1615; des perquisitions dans le château d'Ecquevilly en 1792; de Jérôme Bonaparte; des enfants du roi Henri II; du chevalier d'Eon; de l'Opéra comique en 1803; de Michel Jean Sedaine; de Philippe le Hardi, duc de Bourgogne; de la mort de Vauvenargues; du comédien Dazincourt, etc. Le volume, luxueusement imprimé par Motteroz, est enrichi de nombreux fac-similés, de notes excellentes. T. DE L.

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LA REVUE CATHOLIQUE DE BORDEAUX. Cet intéressant recueil dont le premier volume a été signalé aux lecteurs du Polybiblion (t. XXXI, p. 90) vient de terminer sans encombre ou, pour mieux dire, avec un très vif succès, sa seconde année. Le tome Ile ne comprend pas moins de 744 p. grand in-8, et est orné de six eaux-fortes dues au talent si distingué de MM. Léo Drouyn et de Verneilh. L'éminent coadjuteur de Bordeaux, Mgr de la Bouillerie, à qui nul effort pour le développement de l'action intellectuelle des catholiques n'est indifférent, non content d'assurer à la Revue une protection efficace, a tenu à lui donner un public témoignage de sa vive sympathie. Au retour d'un voyage à Rome où il était allé prendre part aux travaux de l'Académie de Saint-Thomas d'Aquin, le savant prélat a bien voulu communiquer à la Revue un très remarquable article sur le mouvement philosophique inauguré par Léon XIII. Le nombre des collaborateurs s'est accrû. La plupart des érudits et des archéologues bordelais se sont réunis au petit groupe des ouvriers de la première heure et ont fourni beaucoup de travaux d'histoire et d'archéologie locale. Indiquons rapidement les articles de M. Ch. Chauliac sur l'Erection de l'Eglise Notre-Dame, et les Croix de Carrefour de Bordeaux; de M. Léo Drouyn sur les Restaurations de la Cathédrale, son cloître et l'Eglise de Langoiran; de M. l'abbé G. Pailhès sur le 14 Juillet 1792 à Bordeaux (avec doc. inéd.); de M. Pepin d'Escurac sur Une légende du Bas-Médoc de M. le baron de Verneilh sur la Chapelle de l'ancien Lycée

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(église des Minimes, où fut enseveli Montaigne); de M. l'abbé Lacadée sur M. Labbe de Chamgrand ancien directeur au grand Séminaire; de M. l'abbé Allain sur l'Installation des Chanoines à Bordeaux au XVIIIe siècle (doc. inéd.); de M, H. Ribadieu sur Une légende bordelaise; plusieurs articles de bibliographie et des documents inédits publiés par notre infatigable collaborateur, M. Tamizey de Larroque, Le travail de feu M. l'abbé Larrieu sur l'Abbaye cistercienne du Rivet, au diocèse de Bazas, est fort complet et fait sur les sources. Il aurait gagné à être moins morcelé, on en trouve les fragments dans neuf livraisons différentes. M. le marquis de Castelnau est revenu, dans sa Réponse à M. J. Delpit, sur la question de Clément V qu'il avait traitée en 1880. Il réfute avec beaucoup de science et de vigueur les objections faites à son premier travail et en maintient fermement les conclusions. L'éloge des travaux de M. Ant. de Lantenay a été fait maintes fois ici même; des critiques autorisés ont loué sa vaste érudition, son ardeur au travail, son bonheur dans les recherches, l'élégante précision de son style. Il a donné cette année de nombreux mémoires à la Revue, d'abord une ample notice pleine de révélations piquantes et de documents inédits sur l'Abbé Maudoux, dernier confesseur de Louis XV (cf. Polybiblion, t. XXXI, p. 374); deux lettres inédites à D. Bernard Audebert, de la congrégation de Saint-Maur, prieur de Sainte-Croix de Bordeaux en 1633, lettres comme toujours, richement annotées; une Notice bibliographique sur l'abbé de Champgrand; enfin deux articles des plus curieux sur les Combats de Verteuil et de Saint-Vivien en 1622, et Lancelot de Mullet, abbé de Verteuil (1605-1648). · M. l'abbé Callen qui prépare une nouvelle édition de l'Eglise métropolitaine et primatiale Saint-André de Bourdeaux de Hierosme Lopès a commencé dans la Revue la publication de sa notice «< afin, dit-il avec beaucoup de bonne grâce, de fournir aux érudits bordelais, l'occasion de lui faire en temps utile les observations de toute nature qu'elle pourra leur suggérer. » L'idée était fort bonne et d'importantes rectifications ont déjà été communiquées à l'auteur. En dehors de ces travaux d'histoire locale qu'on ne saurait trop multiplier et qui sont le véritable objet des Revues de province, nous indiquerons des récits de voyage alertes et spirituels de M. l'abbé Thibaut, deux articles très érudits et très fouillés sur Nazareth dus à un ecclésiastique fort versé dans les études orientales et la critique sacrée, qui se cache sous le pseudonyme nullement transparent de S. Marcellin; un important. mémoire malheureusement resté inachevé de M. l'abbé Castaing sur Saint Grégoire de Nazianze et l'enseignement chrétien; Une lettre inédite du comte de Provence publiée avec d'amples éclaircissements par un des plus savants rédacteurs des Études Religieuses, supprimées à la suite des Décrets, le R. P. Regnault S. J.; Deux poètes oubliés (l'abbé de Villiers et Sanlecque), par M. Pepin d'Escurac; plusieurs articles de critique philosophique de M. l'abbé Pesnelle; quelques poésies bien tournées. Notre volume est, on le voit, bien rempli. Il a assuré à l'œuvre nouvelle la sympathie de tous les hommes qui s'intéressent dans la région aux choses de l'esprit, et désormais on peut considérer comme assuré l'avenir d'une nouvelle revue provinciale dévouée à la cause de la vérité religieuse et de la vérité historique. Le Polybiblion qui la défend depuis tantôt quatorze ans ne peut que féliciter ses amis de Bordeaux de leur intelligente initiative.

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ARCHIVES HISTORIQUES DE LA SAINTONGE ET DE L'AUNIS. La Société des archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis n'avait peut-être pas encore donné à ses souscripteurs un volume aussi varié, aussi intéressant, que le huitième qui vient de paraître (gr. in-8 de 480 p.). Vingt auteurs ont pris part à

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