expédiées les landi et vendredi ). Cette diligence correspondant avec la Savoie, la Suisse, la France et l'Angletérre, on peut y arrêter sa place pour plusieurs grandes villes Marseille 114 francs, Paris 142, Lyon 88, etc. - On trouve aussi dans une entreprise particulière de vélocifères et dans des voitures de retour, de faciles moyens de transport pour diverses villes d'Italie. De pareils moyens ont lieu par eau, c'est-à-dire sur le grand canal et les canaux de Pavie et de la Martezane, où des bateaux-courriers font chaque jour des courses pour beaucoup de pays. Outre des voitures que l'on peut se procurer pour la ville et la banlieue, au prix de 10 à 20 f. par jour, il y a à la disposition du public, pour l'intérieur de la cité seulement, 5 stations de fiacres, à la course ou à l'heure et à des prix modérés. Enfin, 26 omnibus parcourent la ville en divers sens du matin au soir. On paye 30ces la place dans chacun d'eux. ETABLISSEMENTS GÉNÉRAUX de COMMERCE et d'INDUSTRIE. Sans la crainte de devenir fastidieux par trop de détails, j'ajouterais à ce que j'ai dit à ce sujet, des considérations sur ceux réunis à la place des marchands, sur la chambre de commerce, par exemple, etc. Je me bornerai à faire remarquer que les marchés journaliers se tiennent en dehors des portes; que celui de la porte Ticinese est le plus grand. Si je passe de suite à toutes les autres questions qui se rattachent au COMMERCE et à l'INDUSTRIE, je dois également prévenir une prolixité qui serait inévitable, s'il me fallait donner plus que des résultats généraux. A Milan le transit des marchandises, indépendamment de mille bœufs ou veaux et de 2,000 chevaux, ne s'élève pas à moins de 400,000 quintaux métriques. La banque par ses rapports avec les principales places de l'Europe, par les facilités qu'elle offre au commerce d'importation el d'exportation etc, est l'une des plus importantes. Milan exporte chaque année 816,982 livres métriques de soie grège, et 1,143,775 de soie filée; cette exportation est dans la seule Lombardie de 7,000,000 de livres évaluées à 104,400,000 fr. Le commerce des fromages et celui des grains y sont aussi très considérables; celui de marchandises de tout genre n'y est pas moins remarquable, notamment celui des plantes et des fleurs. Objets de consommation.-Ceux introduits dans la cité en 1843 ont été: 182,277 quintaux métriques de farine de froment; 30,000 de farines diverses; 28,645 de riz; 3,851 de légumes secs; 230,513 de vin, demi vin, vinaigre, bierre, etc; de 15,960 de raisin; de 2,481 d'eau-de-vie, et d'autres liqueurs; de 7,075 boeufs gras; de 3,000 vaches, taureaux, bœufs; de 35,956 veaux; de 11,478 porcs; de 9,917 brebis, moutons, agneaux et chevreaux; 104 quintaux métriques de cervelles, têtes et intestins d'animaux; 597 de graisse, lard, saucisses, jambons, outre ce qui a été retiré des 11,478 porcs introduits; 1,980 de poisson frais de toute qualité; de 3,442 de poissons salés, secs et marinés, ainsi que de crustacés; 11,388 de fromages etc.; 6,615 d'huile d'olives, 8,115 d'huile de lin, de noix et d'autres; 11,621 de beurre ; 1,176 de noix; 29,101 sommes de lait; 180,000 quintaux métriques de foin; 60,000 de paille; 80,000 de bois de construction; 820,000 de bois à brûler; 100,000 de charbon; 110,000 de chaux; 265,000 centaines de briques et tuiles. Sociétés d'assurance et autres. - Il en existe quatre dont une d'assurance contre l'incendie, et trois diverses soit pour l'extraction du charbon fossile, soit pour des fosses mobiles, soit enfin pour l'éclairage au gaz. L'industrie manufacturière a progressé depuis un demi siècle, notaminent dans les trente dernières années. 63 bis. Les objets en soierie sont estimés, et les étoffes façon de Damas, celles surtout avec or et argent pour ornements d'église et pour tapisseries, sont remarquables. Les filatures de coton, introduites depuis peu dans la province de Milan, mais dont les plus importantes appartiennent à des maisons de commerce de cette ville, sont également en voie de progrès. On peut eu dire autant de fabriques de lin, d'étoffes, de coton, d'étoffes mixtes, de filature de laine pour broderies et tapis; fabriques mises en activité et soutenues dans les environs de Milan par les négociants de la cité. Sont assez nombreuses les imprimeries et tintureries sur coton et toile, mais plus encore les fabriques de chapeaux de feutre, celles d'ombrelles, de meubles. Il en est une qui, fondée par SPELUZZI, en 1837, mérite une mention particulière. Elle abonde en beaux meubles, en ouvrages de laiton et d'écailles de tortues, en garnitures de bronze, en lampes, etc. Les carrossiers ont aussi droit à des éloges, quant aux travaux de leur industrie, sous le triple rapport de l'élégance, de la commodité et de la solidité. Il est, toutefois, des marchandises susceptibles d'être perfectionnées les chapeaux de soie, par exemple, ne sauraient être comparés à ceux de France. Avec les produits de ses manufactures, le commerce milanais s'affranchit de ceux de l'étranger, excepté, pourtant, quant aux objets de luxe et de fantaisie. Il est à noter que l'industrie a su tirer parti de la puissance bydraulique, à l'aide de laquelle sont mises en mouvement des scieries de bois et de marbre, des machines pour moudre les grains, pour couper, fendre les bois de teinture, pour pulvériser les substances de couleur, végétales et minérales. Une fabrique unique en son genre, est celle établie par des suisses, MM. MULLER et STUTZ, pour la confection de tours et de machines parmi lesquelles il en est une pour battre le blé et le riz, sans avoir besoin de chevaux pour cela. : L'industrie milanaise, soit en ville ou dans ses environs, produit beaucoup d'autres objets de la bierre dans 46 fabriques, des chandelles stéariques dans 2 fabriques, des bougies, des eaux minérales artificielles, des préparations chimiques et pharmaceutiques, etc. On compte 2 raffineries de sucre occupant, chacune, de 70 à 80 ouvriers, et où la vapeur est appliquée à la purification des sirops, etc. Pour la cuite, l'on se sert, dans l'une,de l'appareil d'HOWARD, et, dans l'autre, de celui de DEGRAND. Diverses fabriques de bronzes dorés donnent des produits d'un mérite peu ordinaire, et l'orfèvrerie fut toujours placée au premier rang parmi les arts industriels à Milan. Un Français y a introduit la fabrication de fort jolis petits palets ou carreaux, pour pavés; dans la campagne se trouvent beaucoup de fours à briques. It est une fabrique de porcelaines où l'on fait toutes sortes d'objets tant ordinaires que de luxe, et de la terraille imitant celle anglaise. L'art de peindre les vitraux, était abandonné depuis deux siècles, lorsque BERTINI de Milan, l'y a remis en vigueur, en 1833,en embellissant le dôme de plusieurs de ses œuvres en ce genre. Cette ville peut revendiquer encore deux Milanais, comme inventeurs, l'an, CATLINETTI, des, balances à pont; l'autre, Jte CONSOLE, d'une nouvelle forme de fusil. Il est,d'ailleurs, d'autres artistes qui se distinguent, les uns par la fabrication d'instruments de chirurgie, d'autres par la confection d'instruments de physique et de mathématiques, ou de machines à l'usage des ouvriers, ainsi que de machines à vapeur et hydrauliques. Je donne le tableau de l'industrie privée en 1843, à peu près celui dont j'ai parlé à l'article population, au sujet des classes productives, comme ne paraissant pas très exact, mais le seul qui puisse me servir ici de guide. |