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des marchandises qui en dehors de cette position, constituent la plus grande partie du mouvement, et ni les ponts à bascules de la voirie, ni les commissionnaires de roulage ne sont en mesure d'éclaircir la question à ce sujet.

La solution de cette question, demandée par M. le Préfet des Bouches-du-Rhône, d'aprés le vœu du Préfet de la Drôme, ne pouvait évidemment reposer que sur des conjectures; il a paru à la Commission que mieux valait ne pas recourir à celles-ci, et déclarer que faute d'avoir sous la main les éléments indispensables, il n'a pas été donné à la Commission de résoudre les questions proposées.

La Société a adopté ce rapport et a décidé d'en transmettre une copie à M. le Pair de France, Préfet des Bouches-du-Rhône, et de témoigner en même temps à ce magistral, le regret de ne pouvoir, cette fois, satisfaire son attente.

Lecture. L'ordre du jour amène, en troisième lieu la lecture par M. VIGUIER, d'un travail intitulé : situation statistique des vignobles de France et de leur produit, établie au 1 janvier 1845, sur les états des dix années écoulées de 1835 à 1845, année commune.

Après quelques considérations préliminaires sur l'importance d'un travail de ce genre, l'auteur trace un intéressant tableau dont il résulte que la France, au 1er janvier 1835, possédait 2,141,600 hectares de terrains complantés en vignes; qu'elle en avait, au 1er janvier 1845, 2,342,865 hectares, et que conséquemment les revenus du royaume, de 1835 à 1845, ont été augmentés de 150,715 hect.

Tous les vignobles des départements français produisent (année commune) 42,349,060 hectolitres de vin dont 17,934,685 hectolitres sont livrés au commerce et en partie convertis en eau de vie ou en esprit à divers dégrès.

Les applaudissements qui ont suivi la lecture de M. VIGUIER ont dû le persuader du plaisir qu'elle a fait à la Société.

-La paroleest ensuite à M. le Doct. GIRAUD pour la lecture d'un mémoire intitulé : de l'instruction nécessaire à la culture du dessin, de la peinture et de la sculpture. L'auteur fait sentir tout d'abord combien le dessin, la peinture, la sculpture méritent d'être perféctionnés; qu'il importe pour cela qu'au bon goût s'associent des connaissances nombreuses et variées; qu'il y ait alliance. heureuse de la science et du talent. Puis, il s'attache à tracer la direction qu'il lui semble convenable de donner au jeune artiste. Il voudrait qu'il fut linguiste, littérateur, historien, poëte, musicien, mathématicien, chimiste, versé dans l'histoire natnrelle, et conséquemment, anatomiste, botaniste, minéralogiste, etc. Passant en revue tant de connaissances pour montrer qu'elles sont indispensables au peintre, etc., l'auteur s'étaye de beaux exemples choisis parmi les grands maitres de l'art et ses citations prouvent autant d'érudition, que la manière de soutenir la façon de penser atteste le bon écrivain et le statisticien mu par le désir de se rendre utile par de sages et lumineux conseils.

Candidat proposé. - M. TOULOUZAN propose conformément à l'article 13 du règlement, pour membre correspondant de la Société, M. CHAMBOVET fils, mécanicien, à Nice. Celte proposition est prise en considération aux termes du règlement et personne ne demandant la parole, M. le Président lève la séance.

Séance du 4 décembre 1845.

PRÉSIDENCE DE M. MIEGE.

Le procès-verbal de la séance du 6 novembre est lu et adopté sans réclamation.

Correspondance.Lettre de M. le Maire de Marseille, qui accuse réception et remercie notre Société du rapport qu'elle a fait sur la consommation du sel en cette ville. « J'adresse ce rapport, dit M. le Maire, à M. le Direc>>teur des contributions indirectes du département des » Bouches-du-Rhône. Ce fonctionnaire trouvera, dans ce » document intéressant, les renseignements qu'il désirait. » Il verra, aussi, combien votre Société apporte de soins » et de lumière, dans l'examen des questions d'intérêt >> public qui lui sont soumises. »>

MM. FORTIN MASSON et Comp., éditeurs de l'annuaire des Sociétés scientifiques et littéraires de la France, publié sous les auspices du ministère de l'instruction publique, adresse à notre Société une circulaire pour lui demander la note des modifications qu'aurait éprouvées son personnel, et pour l'engager à souscrire collectivement à cet ouvrage, tout en sollicitant la souscription individuelle de chacun de ses membres.

M. S. BERTEAUT fait hommage à la Société du tome premier de l'ouvrage dont il est l'auteur et qui a pour titre : Marseille et les intérêts nationaux qui se rattachent à son port.

Sont ensuite déposés sur le bureau les n° 8, 9 et 10 (t. 3m) de la revue ligurienne; - deux n° de la Gazette agricole de Turin; - les no 265 à 275 des documents sur le commerce, publiés par le Ministre de l'agriculture et du commerce; une brochure intitulée: statistique spéciale des maisons de repression; ses conséquences, par le doct. VINGTRINIER. (M. le doct. THIEBAUD est chargé de faire un rapport sur cette brochure).

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Rapports. L'ordre du jour appelle en premier lieu le rapport d'une commission sur le système de pompe dont

il a été question dans la dernière séance. M. SAINT-FERRÉOL dit que l'auteur de ce système n'ayant pu faire preuve d'idées bien arrêtées sur sa découverte, étant d'ailleurs à rechercher encore des modifications dans son appareil qui lui permettent d'atteindre le but qu'il s'est proposé, la commission a cru devoir suspendre son jugement à ce sujet.

M. MONFRAY, en sa qualité de conservateur de la Société de statistique et aux termes de l'art. 8 du règlement de celle-ci, fait un rapport sur la situation actuelle du cabinet. Les considérations auxquelles il se livre témoignent du désir qu'il a de pouvoir mettre bientôt de l'ordre dans notre cabinet et de nous en présenter un inventaire et une classification méthodique. Il trace la marche à suivre pour exécuter ce travail que quelques obstacles rendent aujourd'hui très difficile pour ne pas dire plus; il parle aussi de quelques dépenses qu'il faudrait faire pour disposer convenablement la salle de dépôt.

M. le Secrétaire, tout en applaudissant aux vues de M. MONFRAY, donne des explications qui tendent à faire modifier quelques passages du rapport qui, pris à la lettre, pourraient faire supposer que la Société possède moins de richesses, en fait d'ouvrages, d'objets d'art, etc., qu'elle n'en a réellement. Il dit que ce qui s'est opposé le plus jusqu'à présent, à l'ordre si justement réclamé par M. MONFRAY, c'est le manque d'un local où tout puisse être bien approprié; mais il fait espérer que l'époque arrivera bientôt où la compagnie obtiendra de l'administration municipale un semblable local.

M. MIEGE fait aussi quelques remarques à ce sujet."

Lecture. La parole est ensuite à M. BOUSQUET qui lit un travail assez étendu mais plein de détails précieux au triple point de vue agricole, industriel et commercial. Il s'agit du noir animal, résidu des raffineries de sucre,

considéré comme engrais et à ce titre devenu une branche d'industrie d'une importance telle que la consommation de ce produit, surtout dans les départements de l'ouest a toujours été sensiblement croissante; ce qui en a fait hausser le prix d'une manière étoncante. Mais la fraude est ensuite venue paralyser cet état de choses, en diminuant la confiance dans la bonté du produit, et des entraves dans son importation ont été signalées. Pour en donner une idée, l'auteur a distribué à tous les membres présents une brochure sous ce titre: Mémoire pour MM. Bousquet et Comp. de Marseille, servant de protestation contre la saisie opérée par la douane de Nantes, d'un navire et de son chargement en noir animal, résidu de raffineries de sucre (in-8° de 39 pages, Marseille 1844).

La lecture de M. BOUSQUET a vivement intéressé l'assemblée qui a manifesté l'intention que cette production à la fois historique et statistique fut consignée en entier dans le Répertoire de nos travaux.

M. le Secrétaire rend compte de deux travaux présentés par M. CHAMBOVET fils, constructeur-mécanicien, candidat au titre de membre correspondant. Dans un 1 mémoire intitulé: de l'industrie mécanique, l'auteur prélude par des détails historiques qui donnent la mesure de beaucoup d'érudition; il fait voir qu'une grande révolution s'est opérée depuis quelques années dans l'industrie métallurgique; que c'est à dater de la paix générale que des machines ont commencé, à s'établir parmi nous et que dès lors la vapeur a rendu les plus grands services à l'industrie. Puis il trace la statistique des machines à vapeur fixes et locomotives en France, à partir de 1843, et finit par l'exposé du nombre des machines à vapeur employées eo Provence, notamment à Marseille, de 1840 à 1843 inclusivement.

M. CHAMBOVET n'a pas donné une idée moins avantageuse de ses connaissances, en traitant dans un second

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