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M. l'abbé Maximilien Nicol, professeur au Petit-Séminaire de SainteAnne, vient de composer et fera paraître le 25 juillet, veille de la fête de la sainte Patronne des Bretons, un volume intitulé: Histoire du pèlerinage de Sainte-Anne d'Auray. Ce sera une édition populaire : le volume se vendra 1 fr. à Sainte-Anne, et 1 fr. 25 par la poste, au profit de la Basilique. Une autre édition, plus complète et illustrée, paraîtra postérieurement.

M. l'abbé Nicol a reçu, à cette occasion, de Mer l'évêque de Vannes, une lettre des plus flatteuses, que le défaut d'espace nous empêche de reproduire. Nous tenions, tout au moins, à annoncer cette intéressante publication.

- Le 8 juillet, paraissait le dernier numéro d'un journal de notre province, le Vendéen, dont nous déplorons sincèrement la disparition, tant à cause des services qu'il rendait, qu'il aurait pu rendre encore, qu'en raison du bienveillant intérêt qu'il ne cessa de témoigner à la Revue. Que son habile et vaillant directeur, M. l'abbé du Tressay, reçoive donc ici l'assurance de nos plus sympathiques regrets. «< Hélas! lisonsnous dans la lettre de condoléance que lui a écrite M. Keller, hélas! les journaux ennemis se multiplient tous les jours et augmentent sans cesse le nombre de leurs lecteurs. Où allons-nous donc et qu'allons-nous devenir si nos plus fidèles défenseurs sont condamnés à se taire? »

Nous espérons bien que nos lecteurs profiteront quelquefois des loisirs forcés que la politique fait à M. l'abbé du Tressay.

- Au dernier moment, le Journal de Rennes nous apporte une triste nouvelle, que nous nous empressons de reproduire : Mer Épivent, évêque d'Aire (Landes), est mort samedi matin, 22 juillet, à l'âge de soixante et onze ans. Le vénérable prélat était dans un état désespéré depuis longtemps.

Né à Pordic (Côtes-du-Nord), Mer Épivent était curé de la cathédrale de Saint-Brieuc, quand il fut promu, le 30 juillet 1859, à l'évêché d'Aire. Cette petite ville de l'arrondissement de Saint-Sever, située sur l'Adour, simple chef-lieu de canton, est le siége épiscopal du département des Landes. Comme à Saint-Brieuc, Mer Épivent laisse à Aire les plus profonds regrets. Le charme de toute sa personne était très-grand. C'était un prélat distingué, orateur à la fois et érudit.

LOUIS DE Kerjean.

M. l'abbé Gaignard a offert à Mar Fournier la Notice sur Mer Cospéan 1 que la Revue a récemment publiée :

« Je vous avouerai, Monseigneur, disait-il dans sa lettre au vénérable prélat, que je me suis attache à ce travail, quelque aride qu'il parût, parce que j'ai vu que Mer Cospéan, par son dévouement au SouverainPontife, par son zèle pour la beauté de la maison de Dieu, par son éloquence, qui était comme l'aurore de celle du grand siècle, et par sa charité à toute épreuve, avait des rapports frappants avec son successeur actuel sur le siége de saint Félix et de saint Clair. »>

:

Monseigneur a répondu « ..... Cher supérieur, votre notice se lit avec un grand intérêt. Cet intérêt est plus grand encore pour moi, puisque Me Cospéan est un de mes prédécesseurs, et non des moins illustres. Il était de votre bon esprit et de votre religion de venger ce prélat des attaques imméritées qu'on a dirigées contre lui et de mettre en lumière ses vertus et ses grandes qualités. Votre notice est une œuvre honorable à notre diocèse.

» Je suis loin d'avoir les mérites et le vaillant courage de ce rude ouvrier du Seigneur; mais je me souviendrai quelquefois de ce qu'il a fait, pour m'encourager moi-même à mieux faire. »

M. Félix de Landemont.

La Revue de Bretagne et de Vendée se reprocherait de ne pas consacrer un pieux souvenir à l'un de nos derniers Vendéens. Garde du corps en 1815, lieutenant de cuirassiers en 1822, le vicomte Félix de Landemont n'hésita pas à briser son épée en 1830; mais, deux ans après, il reprenait les armes, et était du nombre des braves qui soutinrent jusqu'au bout les vieilles traditions auxquelles la France a dû sa grandeur et sa force. Blessé à la tête au combat de Riaillé, il ne lui resta heureusement de sa blessure qu'une noble cicatrice. Mais le blessé fut réduit à fuir sa patrie. Les proscrits étaient d'ailleurs assez nombreux alors pour qu'il pût retrouver la patrie absente un peu partout: à Florence, à Rome, et surtout près de Viterbe, où le maréchal de Bourmont, le vainqueur d'Alger, avait trouvé pour lui et pour sa famille un généreux abri.

Admis dans cet intérieur, où les plus douces affections aidaient à supporter de grandes tristesses, le jeune exilé n'en voulut plus sortir, et ce désir fut exaucé par son union avec la fille aînée du maréchal, femme d'une rare bonté et d'un rare mérite. Le Saint-Père, Grégoire XVI, fut représenté à ce mariage par le jeune prélat Antonelli, gouverneur de la province, devenu depuis un illustre cardinal, et qui conserve fidèlement la mémoire de cette fête de l'exil et de cette famille bénie.

La vie de Félix de Landemont a été ensuite ce qu'elle devait être, avec les éléments de bonheur qu'il trouvait en lui et autour de lui, Rentré en France, habitant tantôt Nantes, tantôt son beau château de Landemont, qu'il s'était plu à reconstruire et dont la porte était toujours grande ouverte aux malheureux et aux amis, il à vu se réaliser pour lui cette bénédiction de Dieu arriver à une heureuse vieillesse et voir, à son foyer, des générations qui se ressemblent.

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EUGÈNE DE La Gournerie.

1 Broch. in-8°, 1 fr. 25. Nantes, Mazeau et Libaros.

ANALYSE DES FAMILLES DES PLANTES QUI CROISSENT EN FRANCE ou qui y sont cultivées en pleine terre, dans les parcs, les jardins et les champs; par le docteur Ecorchard, directeur du Jardin des Plantes de Nantes. In-18 jésus, 41 p. Lib. agricole de la Maison rustique.

ANNUAIRE DES CÔTES-DU-NORD, publié par la Société archéologique du département. 41 année, 1876. Nouvelle série. Tome 26. In-18, 328 p. Saint-Brieuc, imp. et lib. Prud'homme.

DEMONSTRATION ÉVANGÉLIQUE; par Mer J.-B. Duvoisin, évêque de Nantes. In-32, 590 p. Le Mans, imp. Leguicheux-Gallienne; Rennes. lib. Morel et Berthelot.

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ENDYMION. Imité du Seau enlevé, de Tassoni; par F. Fontenelle. In-8°, 8 p. Quimper, imp. Caen, dit Lion.

DIX-SEPT ANS CHEZ LES SAUVAGES. NARCISSE PELLETIER. Notice par C. Merland, avec portrait fac-simile, musique et dessin d'armes. Se vend au profit de N. Pelletier. In-18 jésus, 140 p. Paris, Dentu, et chez les libraires de Nantes et de la Vendée.

- –

2 fr.

DOUZE HEURES DE VEILLE A LA PORTE DU TABERNACLE, suivies d'un Chemin de croix eucharistique; par l'abbé J. Gaignet, directeur au GrandSéminaire de Luçon. Petit in-18, 230 p. Paris, Berche et Tralin, 82, rue Bonaparte.

GUIDE DU VOYAGEUR SUR LES CHEMINS DE FER DE LA VENDÉE; par Charles Grandmaison, archiviste d'Indre-et-Loire. Orné de gravures et d'une carte. 1re partie de Tours aux Sables-d'Olonne. Gr. in-8°, 191 p. -Tours, imp. et lib. Mazereau; Sables-d'Olonne, lib. Mayeux.. 2 fr.

MUSÉE DÉPARTEMENTAL D'ARCHÉOLOGIE (DE NANTES). Collection Léon Ballereau. In-8°, 16 p. - Nantes, imp. V. Forest et E. Grimaud. 2 fr. NOTICES NÉCROLOGIQUES : sur Emmanuel Phelippes-Beaulieux; in-8°, 3 p. Sur Georges Demangeat; in-8°, 7 p. - Sur Louis-Joseph Prével; in-8°, 4 p.; par Eug. Lambert, - Nantes, imp. ve Mellinet.

NOUVEAU SYSTÈME DE POINTAGE applicable aux bouches à feu rayées et aux armes à feu portatives de toute nature; par Philippe de Broca, capitaine du port de Nantes. In-8°, 23 p. Nantes, imp. Mangin et

Giraud.

TROIS JOURS A LOURDES, 12, 13 ET 14 JUILLET 1873. Souvenirs; par Arsène Audicq. In-8°, 112 p. Auray, imp. et lib. Renaud.

VIE DE LA MORICIÈRE. Esquisse biographique; par de L. de C. In-12, 117 p. Limoges, imp. et lib. Barbou frères.

LES ÉVÊQUES DE SAINT-MALO

DANS LEUR BARONNIE DE BEIGNON

III 1

En 1596, Jean du Bec, abbé de Mortemer en Normandie, nommé évêque de Nantes, permuta avec Charles de Bourgneuf, évêque de Saint-Malo, et vint dans ce dernier diocèse. Peu d'années après son arrivée, Jean du Bec s'occupa de Saint-Malo de Beignon et demanda à son tour à Henri IV des foires et des marchés pour ce lieu, voulant favoriser, autant qu'il était en lui, le commerce dans sa baronnie. Le prélat fit entendre au bon roi qu'il était «sieur propriétaire et possesseur de la baronnie de Beignon dont dépendent la ville de St-Mallo de Beignon et le bourg et paroisse de St-Pierre de Beignon; lesquels, pour ce qu'ils sont assis en lieux fort fertiles et abondants en toutes sortes de commodités et peuplés d'une bonne quantité de bastiments, places commodes et peu distans ou éloignés l'un de l'autre, ils sont encore enrichis, sçavoir la dite ville de S. Mallo de deux juridictions, l'une ecclésiastique où ressort tout l'archidiaconé de Porhouët dont les appellations ressortent directement par devant les délégués de Tours à Rennes, et l'autre séculière, qui est un franc régaire, les appelants de laquelle cour vont en la Cour du Parlement de Bretagne; du manoir épiscopal où les évesques dudit lieu font leur résidence ordinaire, et, avec ce, de deux foires par chacun an qui se tiennent l'une au

Voir la livraison de mai, pp. 360-371.

TOME XL (X DE LA 40 SÉRIE.)

7

premier jour de may et l'autre en jour S. Laurens; et ledit bourg et paroisse de S. Pierre de Beignon, qui est de la juridiction séculière dudit S. Mallo, de plusieurs riches et aisées familles; el lous les deux d'une bonne quantité de bourgeois et marchands traffiquant en toutes sortes de marchandises. » A toutes ces bonnes raisons apportées par Jean du Bec, Henri IV répondit par des lettres patentes de février 1599, instituant à Saint-Malo de Beignon << deux marchés les mardy et jeudy de chacune sepmaine et deux foires l'une au jour S. Vincens et l'autre au jour S. Malo, » et, au bourg de Beignon, « deux foires, l'une au jour S. Pierre et S. Pol et l'autre å la feste l'Exaltation de la croix 1. »

Le 10 janvier 1610, Mre Jean du Bec, se trouvant à son manoir de Saint-Malo de Beignon, fit son testament, dont plusieurs copies existent encore. Après avoir réglé dans tous leurs détails ses funérailles, qu'il voulait être faites à son abbaye de Mortemer, le prélat légua « à l'église et fabricque de S. Mallo de Beignon la somme de cent escus pour achepter des ornements et sur chacun d'eux faire mettre en broderye les escussons de ses armes. » Il donna, en outre, «< la somme de trois cents livres pour faire célébrer des messes et services à son intention en ladite église, aussitôt après son décès. Enfin, Jean du Bec laissa « la somme de cinq cents escus pour faire parachever la chapelle de Saint-Malo, située près fa fontaine qui dépend de ce lieu et pour y fonder deux messes par chacune sepmaine à perpétuité, l'une au mercredy et l'autre au vendredy, ensemble faire bastir une chambre annexée à ladite chapelle pour loger et remettre au chapelain qui célébrera ou fera célébrer lesdites deux messes, et, à cette fin, achepter les ornements nécessaires, le tout selon les marchés et dessin fails précédemment avec les maçons et charpentiers

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Quatre jours après avoir fait son testament, Mre Jean du Bec mourut à Saint-Malo de Beignon, le 20 janvier 1610; son corps fut embaumé et solennellement porté à l'abbaye de Mortemer pour Archiv. départ. d'Ille-et-Vilaine, 4 G, 57.

2 Ibidem, 4 G, 57.

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