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Contenu Mémoire sur les applications dans l'économie domestique de la gélatine extraite des os au moyen de la vapeur; par A. de Puymaurin. struction théorique et pratique sur les brevets d'invention, de perfectionnement et d'importation. Description d'un ponton très-simple, propre à économiser du temps et du travail. Moyens d'extraire les pointes d'acier qui se brisent dans les trous d'ouvrages en métal, sans nuire aux objets fahriqués, et de désenclouer les canons (trad. de l'angl.)—Examen des cristaux présentés à l'Académie par Cagniard de Latour, supposés être du carbone pur cristallisé ou diamant; par MM. Thẻnard, Dumas, etc.- Emploi de l'argile brûlée comme engrais. Plantes cultivées dans la mousse. - Analyse du rapport fait sur un mémoire de M. Leroy d'Etioles, relatif à l'insufflation du poumon, considérée comme moyen de secours à donner aux noyés, asphixiés.— Notice sur la refonte des anciennes monnaies.-Notice sur le nettoyage, polissage et préparation du cuivre et du

laiton destinés à être vernis à la laque.

Précaution contre l'incendie des bâtimens à vapeur.- Avis aux commissions de salubrité établies dans les villes.

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Propriété du bois de cèdre et de hêtre pour préserver de la foudre. De l'inondation artificielle des terres. - Notice sur le pétrisseur mécanique, déjà mis en usage dans plusieurs boulangeries de Paris. - Mémoire sur les avantages qu'il y a à cuire et à amollir par la vapeur la plupart des alimens destinés aux bestiaux, et description d'un appareil perfectionné pour ce genre de cuisson. Suite du mémoire sur les fabriques d'étoffe de soie et de filoselle; par Ozanam. Machine au moyen de laquelle on peut créper 80 pièces par jour.- Sur les moyens d'appliquer des numéros à toutes les maisons de Paris et des départemens. Nouvel instrument d'optique. Petit gazomètre portatif pour les expériences.- - Pistons métalliques dilatables de J. Winter et de Jessop's. Notice sur le gisement de la stontiane sulfatée de Bouvron, et nouvelles recherches sur sa composition; par Daurier. Démon stration des principes de stabilité et d'équilibre des deux élémens de l'architecture, servant d'introduction au cours écrit sur les principes fondamentaux de l'architecture grecque et romaine; par Louis Lebrun. — Indicateur agricole et commercial. Tablettes de P'artiste. Bulletin des établissemens utiles. Et cetera..

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Manuel du fabricant de produits chimiques, ou Formules et procédés usuals relatifs aux matières que la chimie fournit aux arts industriels et à la médecine, renfermant la description des principaux ustensiles en usage dans les laboratoires. Par S. Thillaye. 2 vol. in-18. avec 6 pl. Chez Roret. 7 fr.

Enquête sur les fers. in-4. Chez Renard. 3 fr. 50,

NAVIGATION.

Aperçu relatif à la construction des canaux de navigation. Par le marquis de Brion. in-4. avec pl. Impr. de F. Didot.

Nouveau Portulan de la Méditerranée. Par le comte Magloire de Flotté d'Argençon. in-8. Toulon. Paris, chez Bachelier. Tome II.

Premier Tableau synoptique de

navigation, contenant ce qui est exigé pour être reçu maître au grand cabotage, etc. Par Ernest Leduc. in-plano d'une feuille. Nantes.

Histoire de la navigation intérieure de la France, avec une exposition des canaux à entreprendre pour en compléter le système, etc. Par J. Dutens 2 vol. in-4. avec carte. Chez Sautelet. 40 fr.

TROISIÈME CLASSE.

HISTOIRE.

Histoire du Château-Gaillard, et du siége qu'il soutint contre Philippe-Auguste, en 1203 et 1204. Par Achille Deville. in-4. avec 12 gravures et lithographies, un fac-simile et plusieurs vignettes. Rouen, chez Frère. Paris, chez J. Renouard. 18 fr.; pap. vélin, gravures sur pap. de Chine,36 fr.

Le livre de M. Deville à la main, le voyageur pourra se représenter la forteresse dans son ensemble, pénétrer dans sa triple enceinte, en parcourir les immenses détours, et reconnaître à chaque pas la place d'un grand fait historique. C'est surtout au milieu des débris solennels du Château-Gaillard, contemporains après six siècles écoulés des exploits de nos ancêtres, qu'il faut aller se rappeler les prouesses de Richard-Coeur-de-Lion. C'est là qu'on pourra le voir tout ce qu'il fut en effet : fier, irascible, vindicatif; sauvage dans sa grandeur, noble dans sa rudesse,

brave jusqu'à la témérité, ne le cédant à qui que ce fût au monde en audace, en force, en agilité; résolu, opiniâtre, passionné pour la guerre, terrible dans les batailles, et toujours victorieux. Tour à tour sévère et familier, libéral et rapace, grave et enjoué, magnanime et cruel son caractère présente je ne sais quel mélange indéfinissable de tous les contrastes. Egalement digne de louange et de blâme, ce n'est qu'à travers mille qualités éclatantes que l'on peut saisir ses nombreux défauts; et cet Achille du moyen âge ressemblerait à l'enfant capricieux de l'imagination des poètes, si l'histoire ne le revendiquait à bon droit comme l'une de ses plus brillantes réalités. Nous recommandons vivement la nouvelle publication de M. Deville. La place de cet ouvrage est marquée d'avance à côté de l'Essai historique sur l'église et l'abbaye de Saint-Georges-de-Bocherville, du même auteur, qui paraît avoir contracté l'honorable obligation de relever tour à tour nos monumers du moyen âge.

Nouveaux Mémoires secrets, pour servir à l'histoire de notre temps. in-8. Chez Brissot-Thivars.

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L'auteur anonyme aurait il prétendu continuer les Mémoires de Bachaumont, dont l'intérêt se renouvelle aujourd'hui, que l'on voit encore en scène, après un demi-siècle, des noms et des personnages qu'il a couverts du ridicutum acri? Il nous semble qu'alors il aurait dû, mêlant, comme son devancier, l'agréable à l'utile, le comique an sérieux, jeter plus d'intérêt sur l'ensemble de son ouvrage. Le public aurait retrouvé avec satisfaction des articles de théâtres et des jugemens de tribunaux, des intrigues de coulisses et des disputes de cours le jeu des assemblées délibérantes et le dessous de cartes du cabinet, les nouvelles de la guerre que l'on voit faire tranquillement pour rester en paix, les annonces de bons livres et les analyses bien désintéressées et bien impartiales, les actions éclatantes et courageuses des princes et les délassemens des princesses, les portraits des ministres, leurs projets, les courtisans et leur véracité, les prélats, leur charité, les prêtres, leur désintéressement et leur chasteté, les inoines jésuites et autres, leur abnégation et leur humilité, etc., et parfois un quatrain ou un couplet malin, comme celui que l'on croirait fait hier, si au lieu de Mirabeau l'on écrivait, N... grand patriote,

Fait la guerre à notre argent, Contre la banque il complote, Des banquiers il est l'agent. Tandis qu'un autre agiote On l'inspire, il parle, écrit Et met au rabais l'esprit. Si, avec cela, l'auteur élaguant toutes les réflexions, ne présentant que les faits, laissait penser et juger le lecteur, il n'y a pas de doute qu'il atteindrait le double avantage de bannir les longueurs, les discussions fatigantes, et de se trouver placé sur un terrain solide où l'on se garderait bien de venir l'atta

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quer derrière le retranchement de son épigraphe à laquelle il serait resté fidèle. Revenons au livre qui nous occupe. L'auteur parcourt l'espace qui sépare le 1er janvier 1828 du 31 décembre de la même année. Particularités sur la chambre septennale. Renvoi de MM. Delavau et Franchet. Notice sur ces obscurs Sėjans. Anecdotes sur la police. Le père de famille jésuite... M. Capelle et ses manoeuvres. MM. Blacas et Polignac persifflés. Pouvoir occulte.-Gens de cour. - La cour intrigue. La Bourdonnaye et les 30 réduits à 10. Discours du trône. Influence personnelle du prince. — Conduite du ministère. Note biographique sur le puriste Syrieys, directeur des haras, parce que son père faisait dans les chevaux. Cercle de la cour. MM. Chabrol de Crouzol, Feutrier. Journées des 19 et 20 novembre. Discussion et vote de l'adresse de la chambre, assemblées préparatoires. Démission de M. de Pradt. Sa lettre. M. de Caux, M. Roy, M. Piet, son origine et ses dîners. MM. de Bully père et fils, députés de Paris. Cabinet noir. M. de Vaulchier couvaincu.-Statistique de Montrouge. - Listes electorales, fraudes en usage. -Liberté de la presse.-Portrait de M. Delavau. Il protége les jeux de hasard sur la voie publique. M. Feutrier et Vatimesnil. Changement du journal des Débats. Injures de la Gazette. Mort du maréchal Lauriston.-Accusation des ministres.-Visite à la Malmaison. Mort de Joséphine. Les ordonnances. Garde nationale. Son licenciement. Impertinence de M. de CorExpédition de Morée. Mahmoud. M. Capo d'Istria. - Mémoire des évêques. La Gazette et l'archevêque. Association pour la défense de la religion, journal unique. Non possumus.-La cour, ce qu'elle fut, ce qu'elle est.-M. de Duras et Nivernois, double intrigue, mari de cour, de la Vrillière. Mademoiselle Guimard. Souper des veuves, piquenique manqué. La cour a tué Louis XVI. — Jė

bière.

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suites à robes courtes. Portrait de plusieurs. Enlèvement de M. Clément de Ris par les compagnons de Bourmont. Qualités requises pour faire un bon gendarme. Mahmoud tient sa parole comme Ferdinand VII et les autres. Voyage de Charles X. - Sur les mémoires de madame de Genlis, de M. de Montbarey, Clermont Gallerande, de Tilly.-Guerre d'Espagne.Mémoires du comte de Ségur, de Buonarotti; il justifie Robespierre. Le comte de Malarme. Mémoires de Vidocq. Le Messager des chambres. Madame, duchesse de Berry. Mémoires du duc de Rovigo. L'abbé Féletz. Fauche-Borel.-Le duc d'Orléans.

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Le gouvernement des Pays-Bas. Portrait de Guillaume Ier. Il faut lire dans l'auteur l'état d'oppression de la Belgique, la comparaison de ses contributions avec les nôtres : des chaînes entravent jusqu'à sa langue, forcée à parler le patois hollandais. Il y a deux hommes dans Guillaume, le despote insupportable et le roi populaire; les principes du mal et du bien disposent de lui tour à tour. Malheureusement il est vieux et opiniâtre, il ne changera plus. Ce livre aura cours dans les PaysBas. - Son despotisme révoltant.-M. Debelleyme. Les romantiques.-Inscription frauduleuse d'un conseiller d'état et du conseil du duc d'Orléans. De Béranger condamné. — Position du ministère. MM. de Saint-Criq, de Caux, Vatimesnil, Martignac.-Influence du pouvoir de la couronne.-— Le prince de Metternich. Ses erreurs et ses intrigues. Révélations faites à la diète de Hongrie sur les jésuites. Le lecteur verra avec intérêt ce dernier article, celui relatif à l'association formée en faveur de la religion, la liste complète de ses membres, son organisation, etc., et la réponse anticipée faite à la question que la Gazette proposait le 7 septembre 1829, ainsi conçue : « Nous demandons toujours de qui la société préparatrice des élec→ teurs tient ses pouvoirs, qui paie les

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frais d'impression de ses circulaires, ses commis, ses courtiers, et dans quel but mystérieux elle s'empare de la direction des élections, etc. Elle devait lire ce volume avant de s'avan s'avancer. Si l'auteur n'a pas tenu tout ce que les titres de ses articles promettent, il a cependant beaucoup fait, et on doit Ini en savoir gré; son style est clair et précis, mais, nous le répétons, il fera bien de se borner à dire les faits, c'est au lecteur à faire les réflexions. Ces mémoires, précieux pour l'histoire, doivent obtenir un succès mérité.

Histoire de France, depuis la restauration. Par Charles Lacretelle, membre de l'Académie française, etc. in-8. Chez Delaunay. Tomes I et II. 14 fr.

Second article.

L'auteur parle de la situation morale de la France, de l'état de la religion, du clergé. Les jésuites viennent offrir leurs services à l'empereur pour l'aider appesantir et à river nos fers. Ce fait bien constaté doit faire proscrire pour jamais cette race ennemie du genre humain. Le génie du christianisme de M. de Châteaubriand était un à-propos. M. de Bonald s'engage dans la route dangereuse de l'ultramontisme, il est le précurseur de M. de Maistre et de l'abbé de la Mennais. Napoléon reconstruit l'université, l'assujétissement des lettres n'était plus une combinaison possible. L'auteur affirme que les savans restèrent indépendans, et qu'aucun d'eux n'a sacrifié à l'idole. Comment oublier cependant les mille flatteurs qui, en vers et en prose, marchant à la suite du grand maître, saisissaient les moindres occasions pour exalter le César, le Jupiter, etc. Il préparait alors la guerre de Russie; dans quelques pages, M. Lacretelle a été plus historien que M. de Ségur, et à l'exception de l'affranchissement de la Pologne, démentie par les Français et les Polonais, tout ce qu'il rapporte n'est malheureusement que

trop exact. L'épisode de la conspiration de Mallet est tracé pour les siècles. La déplorable retraite, les misères effroyables, la perte de la grande armée arrachent encore aujourd'hui des larmes de sang. Napoléon a revu le palais des Tuileries, où il s'occupe à recréer de nouveaux moyens. L'Europe se ligue contre lui: Bernadotte amène les Suédois, et bénit la destinée qui, pour le début de son règne, lui réserve le grand rôle de Gustave-Adolphe. » Mais c'est contre sa patrie qu'il va tourner ses armes ?..... non, c'est le prince de Suède qui marche contre l'ennemi qui a envahi son territoire. Il n'entre dans la lice qu'à la condition de l'indépendance de son ancienne patrie, et qu'elle conservera les frontières qu'elle a conquises avant que le nom de Bonaparte fût encore prononcé! Ici périra Moreau, qui, dans sa défection et sa vengeance, ne peut alléguer les intérêts d'un peuple qui lui a confié sa fortune et son salut. César et Pompée, le beaupère et le gendre sont dans les armées opposée. A l'exception de la France, triste et immobile, tous les peuples bouillonnent. En France, point de mouvement spontané, point d'élan, c'est la force qui obtient une abondante, mais dernière conscription : c'est Napoléon qu'il faut suivre, et c'est Napoléon qu'on redoute. Un homme médiocre pouvait nous sauver, Napoléon nous tiendra cloués à son orgueil, sans voix pour intervenir dans nos propres destinées !... Silence de la presse, silence de la tribune, voilà la constitution de l'empire. On se dédommage dans des entretiens particuliers; mais qui osera sortir de la foule et proposer une voie de salut quand tous les lieutenans de l'empereur restent muets, et sont encore prêts à écraser le citoyen généreux qui ferait parler la patrie. Le destin de Napoléon était la providence des Bourbons!... Est-ce là l'état où Bonaparte avait trouvé la France? Oh! que nos misères de ce temps-là nous feraient envie! Dans ces jours que nous nom

mions désastreux, l'ennemi battu sur les Alpes, près du lac de Constance et en Hollande, campait à quatre-vingts lieues de nos frontières; aujourd'hui, il a franchi le Rhin, la Meuse, les défilés des Vosges, il a dépassé Metz et Nancy." L'anarchie nous dévorait alors, mais ces institutions n'excluaient pas un gouvernement, plus fort; la liberté ne régnait pas, mais elle était prête à renaître, puisqu'à côté de l'anarchie l'enthousiasme et son fanatisme subsistaient encore. Le corps législatif laisse échapper une étincelle du feu sacré qui vit sous la cendre. Une commission est nommée pour présenter la réponse au message de l'empereur. Elle est composée de MM. Raynouard, Flaugergues, Lainė, Gallois, Maine de Biran. M. Laîné, rapporteur, rappelle à la nation qu'elle a encore des droits et des représentans. Suivant les lois, dit-il,

c'est au gouvernement à proposer des moyens pour repousser l'ennemi et asseoir la paix sur des bases solides; ces moyens auront des effets assurés si les Français sont convaincus que leur sang ne sera versé que pour défendre une patrie et des lois protectrices; mais ces mots consolateurs de paix et de patrie retentiront en vain si l'on ne garantit les institutions qui promettent de l'une et de l'autre; il paraît donc indispensable à votre commission que le gouvernement propose les mesures les plus promptes pour la sûreté de l'état, et que sa majesté soit suppliée de maintenir l'entière et constante exécution des lois qui garantissent aux Français les droits de la liberté, de la sûreté, de la propriété, et à la nation le libre exer ice de ses droits politiques. » L'impression de ce rapport passa à la majorité de 225 voix contre 30. L'empereur indigné le fait saisir et menace le rapporteur. La salle du corps législatif est fermée avec un appareil et un fracas militaires, qui rappellent SaintCloud. Les mesures de salut public sout abandonnées; et le despote incorrigible et inconséquent, qui pretend

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