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En terminant cette étude déjà longue, j'exprimerai le regret de n'avoir pu entrer dans certains détails qu'il eut été intéressant de faire connaître aux lecteurs. Il n'a pu être question ici de plusieurs tentatives, cependant couronnées de succès, et qui font grand honneur à notre manufacture limousine. J'en citerai un seul exemple, celui des «< flammés », si variés dans leurs aspects riches et puissants, si remarquables en un mot sous tous les rapports, présentés à l'Exposition de 1900 par la maison Théodore Haviland (1). Il est bien d'autres conquêtes de notre fabrication que je dois passer sous silence. Les initiatives d'hier nous donnent le droit d'espérer dans l'avenir de demain, que l'on me passe le pléonasme; depuis qu'elle existe chez nous, la fabrication de la porcelaine a fait des progrès constants; il n'est que juste de remarquer que parmi ces progrès il en est beaucoup, peut-être les principaux, auxquels les noms de certains de nos compatriotes devraient rester attachés; il est bien vrai qu'en ses commencements notre manufacture a tout reçu du dehors, mais depuis elle a su beaucoup donner à la grande industrie porcelainière; ce passé, qui a sa noblesse, nous oblige à ne pas nous contenter du bien et à tenter toujours notre effort vers le mieux; il importe que le bon goût devienne de plus en plus la marque distinctive de la production limousine, qui doit être dans une large mesure une production artiste.

Camille LEYMARIE.

(1) Déjà il y a une vingtaine d'années, la maison Charles Haviland produisit de très beaux flammés, grâce au concours de Chapelet, qui s'est montré à l'Exposition de 1900 le grand maître du genre; on se rappelle que c'est à cet artiste qu'est dû le procédé de décoration de la faïence connu sous le nom de barbotine, qui, appliqué à l'usine d'Auteuil, placée sous la direction artistique de Bracquemond, a produit des pièces très artistiques. Il en sera parlé ailleurs.

Ebelmen, secondé par Salvétat, a, le premier, trouvé la méthode de production des flammés, qui constituent certainement une des plus belles conquêtes de la science française s'appliquant aux recherches relatives à la décoration céramique. Nos flammés n'ont aucun rapport avec certaines productions d'outre-Rhin, qui ne peuvent séduire que les amateurs les plus novices.

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D'ARMOIRIES LIMOUSINES

DE PHILIPPE PONCET

Peintre et Emailleur

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DALESME. Voir Alesme. Les branches bordelaise, bretonne, saintongeaise de cette famille limousine ont adopté de nombreuses variantes modification dans les émaux, transformation des étoiles en molettes, suppression du croissant ou du chevron, etc.

200. « DARCHE, gantier » (1644), f. 30; r. 1; no 2. — D'azur à l'arche ou coffre d'argent. ·

Jean Darche, conseiller du roi, lieutenant général criminel au présidial de Tulle, fit enregistrer ses armes en 1696: d'azur à une arche de Noé d'or sur des ondes d'argent, à une colombe de même volant en bande, portant en son bec un rameau d'olivier de sinople et fondant sur l'arche.

J. d'Arche, trésorier de France à Limoges vers 1680, portait d'azur à l'arche d'argent, flottant sur une mer de même, portant une colombe aussi d'argent, tenant dans son bec un rameau d'olivier. (Voy. planche 5).

201. « DAUMA » (1) (1657), f. 56; r. 2; no 1. D'azur au navire à trois mâts d'or, sur une mer d'argent, accosté des lettres I et D d'or.

202.« Noel DAURY » (1652-53), f. 46; r. 2; no 2. — D'azur au cœur d'or, accompagné en chef de trois étoiles de même et en pointe d'une fleur de lis aussi d'or.

203. « Jean DAVID, filz de feu Estienne DAVID » (1643-44), f. 28; r. 3; no 2. — D'azur à la croix haute, au bras senestre recroisetté et le dextre réuni au sommet, haussée sur les lettres A. V. entrelacées, et accostée des lettres J D, le tout d'or.

(1) Ce mot et les indications d'émaux ne sont pas de l'écriture de Poncet.

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204. « DAVID (il y en a de différentes) », f. 8; r. 2; no 3. D'azur, au lion d'or, accompagné de huit dés à jouer d'argent rangés en orle. (Voy. la page précédente).

<< S Jean David, du Clocher, m'a faict fere ses armes en un panonceau de la grand Saint-Marcial, où il m'a faict mettre six roses au lieu des huit dés qui sont aux armes de la page suyvante» (f. 8 vo).

L'Armorial Lamy donne à Jean David, médecin, né à Limoges vers 1560, époux de Paule Benoit, d'or au lion de gueules accompagné de cinq étoiles d'azur, 4 sous les pieds et 1 sur la tête.

David David, notaire à Limoges en 1696, faisait enregistrer ses armes d'argent à un lion de gueules lampassé et armé d'or.

205. «Jh DAVID, du Clocher » (1) (1648 et suiv.), f. 40 ; r. 3; no3. - D'azur au lion couronné, accompagné de cinq roses posées 2, 2 et 1, le tout d'or.

206. « Mr DAVID, juge de Razes, bayle de Ste-Croix » (1645 et suiv.), f. 34; r. 1; n° 3. D'azur au pigeon d'argent, accosté de deux branches de sinople; en chef un croissant d'argent entre deux étoiles d'or.

« J'ay faict les armes de Mr David, juge de Razes, bayle de ladite feste Ste-Croix, 1645, sur un cachet qu'on m'a baillé, comme on peut voyr au 3 de la suyvante page, diferentes d'autres que je luy en ay cy devant faict» (f. 33 v°).

207. « Jacques DAVID » (1655-57), f. 53; r. 3; no 1. D'azur au David de carnation, avec un manteau de gueules, terrassant un lion d'or.

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J'ay faict les armes de feu s' Jacques David sur d'autres qu'on m'a monstré, ayant servy a des honneurs funebres, ayant le fondz d'azur, le David esgorgeant le lion de couleur carnation, ledit lion d'or, le manteau dudit David de rouge » (f. 52 vo).

Pierre David, seigneur de La Vergne, conseiller du roi, directeur et trésorier de la Monnaie de Limoges, faisait enregistrer ses armes en 1696 d'azur au roi David contourné d'argent, couronné d'or, perçant, avec un poignard d'argent garni d'or, la gueule d'un lion d'argent lampassé et armé de gueules; le roi senestré en chef d'une harpe d'argent.

Jacques David, bourgeois de Limoges, à la même époque faisait enregistrer les siennes d'azur à un David suffoquant un lion qu'il

(1) D'une autre écriture que celle de Poncet, on a d'abord écrit: Jh (Joseph), puis la même main a mis les lettres an au-dessus. Il s'agit donc probablement d'un Jean David.

tient par les deux mâchoires, surmonté d'une harpe et soutenu d'une mer, le tout d'argent.

Philibert de David, écuyer, fit aussi aussi enregistrer les siennes : d'azur à six coquilles d'or posées trois en chef, une en cœur et deux en pointe. Il appartenait à la famille des David de Lastour, de Venteaux, des Etangs, qui porte d'or à trois coquilles de sinople.

N... David, marquis de Lastours, écuyer, seigneur dudit lieu, fit enregistrer de sinople à trois coquilles d'argent, deux et une, et un chef d'argent chargé de trois coquilles de sable.

208. « Mr DAVID, épicier » (1679 ou postérieur), f. 66; r. 3; n° 2. D'azur à une harpe d'or, les cordes d'argent, au chef de gueules à trois étoiles d'or.

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209. «DEAUX, mre tailleur » (1657-58), f. 56; r. 4; n° 1.D'azur au chevron d'or, accompagné en chef de deux étoiles de même, et en pointe d'une canne d'argent sur une rivière de même.

« Les armes dudit (1) Deaux sont diferentes. Voyez le 50° feulhet de l'autre livre » (f. 55 vo).

La famille Deaux porte d'azur au chevron d'argent, accompagné de trois besants de même posés en chef. (Dict. des anciennes familles du Poitou).

DEBOUSCHEYS. Voir Dubouscheys.

210. (DECHAUX) « DECHAUDZ » (1644), f. 30; г. 1; no 3. — D'azur au lion passant d'or, et en pointe une flamme de gueules.

Notter que, lors de l'enterement de feu M' Estienne Yvernaud, prebtre, grand vicaire de S'-Marcial, on fit servir les armes de feu Mr Leonard Dechaud, notaire, son oncle, et j'en feitz de pareills 13 qu'il y en avoit a dire » (f. 29 vo).

211. « M. DÉCLAREUIL (?), prebtre (?) (1679 ou postérieur), f. 67; r. 2; no 1. De... à une bande chargée de onze besants, accompagnée en chef d'un lion couronné, accosté d'un croissant et d'une étoile, soutenu d'une autre étoile, et en pointe d'un lion couronné surmonté d'une comète, et soutenu d'une étoile et d'un soleil (sans indication d'émaux).

212. « Monsieur DECORDES, lieutenant general » (1641), f. 23 ; r. 1; n° 1. D'or à deux lions adossés de gueules.

213. « DESCORDES » (?), f. 4; r. 3; no 3. D'or à deux lions adossés de gueules.

(1) On ne peut lire d'autres.

Martial de Cordes, seigneur de Félis, conseiller du roi au présidial de Limoges en 1696, fit enregistrer ses armes telles qu'elles sont ci-dessus.

214. « Leonarde (?) DEGLANE, femme dudit JOUBERT » (1643-44), f. 28; r. 3; n° 1.-D'azur au chevron d'or, et une rivière d'argent en pointe.

215. DEGORCEIX, gendre de GUY, et de sa femme, tout ensemble» (entre 1658 et 1667), f. 60; r. 2; n° 3. Parti au 1er d'or à l'arbre de sinople et un lion passant de gueules brochant sur le tronc de l'arbre, au 2o d'azur au chevron d'or, accompagné de trois roses d'argent, deux en chef et une en pointe, et deux cœurs d'or aussi en pointe.

216. «André DEGORSES, me pintier » (1627), f. 12; r. 1; no 3. D'azur à deux étoiles rangées en fasce, accompagnées en chef des lettres A D, et en pointe de la lettre G, le tout d'or. Voir aussi Gentil, femme dudit Degorses.

217. « B. DELACHENAUD » (entre 1630 et 1640), f. 15; r. 3; n° 2. D'azur à l'arbre de sinople sur une champagne de même, accosté, à dextre, de deux étoiles d'or et d'un croissant d'argent posés en triangle dont le croissant occupe le sommet près du tronc de l'arbre, et à senestre de trois étoiles d'or aussi disposées en triangle.

218. « M' DELAPINE, esleu » (1642), f. 25; r. 3; no 2. — D'azur au chevron d'or, accompagné de trois pommes de pin de même, 2 et 1.

219. « DELAROCHE, autrement Vouzelle », f. 6; r. 2; no 3. D'azur au chevron d'or, accompagné en chef de deux demi-vols d'or, et en pointe d'un rocher d'argent.

« Il y a d'autres Vouzelle, dicts La Roche, qui ont leurs armes diferentes. Voyr le feulhet 31 de ce livre et le 39 de l'autre livre >> (f. 6 v°).

220. « DELAUZE, autrement CHEVAL BLANC (1) », f. 7; r. 2; no 3. D'azur au cheval d'argent, accompagné en pointe d'une rivière où nage un poisson de même (Alose).

(1) Du nom de l'hôtellerie, fort connue, qu'il tenait, et qui donna son nom à la rue. Un des chefs populaires de la Ligue à Limoges, Léonard Delauze, père ou grand-père de celui dont il s'agit ici, fut pendu le 17 octobre 1589, à la suite d'évènements rapportés en détail dans une notice historique sur La Ligue à Limoges, publié par M. L. Guibert en 1884. Ce personnage est souvent appelé « Cheval Blanc » tout court dans les documents contemporains.

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