TABLE GÉNÉRALE. Discours d'Elius Aristide, traduit par M. Stiévenart.. Julii Pollucis Onomasticon. Ex recensione I. Bekkeri. Sextus Aurelius Victor, traduction par M. Dubois... De Agobardi vita et operibus, par M. Macé... Geoffrey Chaucer; analyses et fragments, par M. Gomont..... Cours théorique et pratique de langue française, par M. Poitevin. Des variations du langage français, etc., par M. F. Génin. ... Memoirs of William Knibb, by J. H. Kinton..... 226 Poésies de François 1er, publiées par M. Aimé Champollion-Figeac.. Agnès de Méranie et les drames de M. Victor Hugo, par M. Dufaï.......... 375 379 568 Catalogue des livres composant la bibliothèque poétique de M. Viollet le 573 HISTOIRE. Tableau des institutions et des mœurs de l'Eglise au moyen âge, par M. F. Hur- 81 ...... ...... Memoirs of the reign of king George 111 by Horace Walpoole. (1er et Recherches sur les populations primitives et les plus anciennes traditions du Caucase, par M. Vivien de Saint-Martin..... Histoire romaine, par M. Ph. Le Bás........ Collection générale des documents français qui se trouvent en Angleterre, par Histoire de France sous Napoléon, par M. le baron Bignon. (1er et 2o art.) 261 et416 Resumen historico del arma de ingenieros, etc., par un officier espagnol..... 391 Essai sur l'appréciation de la fortune privée au moyen âge, par M. C. Leber.. Les Réformateurs avant la Réforme. Lettres de Jean Hus, par M. de Bon- Histoire politique de Guillaume III, par M. Fr. Goldschmidt.. Histoires de la Révolution de MM. Michelet, Louis Blanc, Amédée Gabourd. Les Germains avant le christianisme, par M. A. F. Ozanam. Histoire de la cité, ville et université de Reims, métropolitaine de la Gaule Registres de l'hôtel de ville de Paris, pendant la Fronde, etc., par MM. le Roux de Lincy et Douët d'Arcq. (1o art.)... ... ... ... ... ... .... TABLE GÉNÉrale. BEAUX-ARTS, géographie ET VOYAGES. Travels in Lycia, Milyas and Cibyratis, by Spratt and Forbes.... le royaume de Choa, par M. Rochet d'Héricourt.. Description et division de l'Algérie, par MM. Curette et Warnier. Notice des découvertes faites au moyen âge dans l'Océan Atlantique, antérieu- rement an xv siècle, par M. d'Avezac.... Dictionnaire de géographie ancienne et moderne, par M. Béraud. Journal of a few months residence in Portugal, etc., by a Lady. Notice historique sur la vie et les travaux de M. Ancillon, par M. Mignet... 119 Mes loisirs, ou Journal d'un bourgeois de Paris, de 1766 à 1790. 294, 476 et 636 Lettre sur les eaux publiques à Venise, etc., par M. de Challaye...... Lettre sur l'usage et l'utilité des inscriptions latines, par M. Noël des Ver- Bulletin bibliographique ou nomenclature de tous les livres qui ont été pu- bliés depuis lemois de mai 1847 jusqu'au mois de septembre exclusive- ment en France, en Belgique, en Allemagne, en Angleterre, en Espagne Article du Journal des savants sur la nouvelle édition du Glossaire de 157 NOUVELLE REVUE ENCYCLOPÉDIQUE. SCIENCES. VIE, TRAVAUX ET DOCTRINE SCIENTIFIQUE d'ÉtienneGeoffroy Saint-Hilaire; par son fils, M. ISIDORE GEOFFROY SAINT-HILAIRE. Paris (P. Bertrand), 1847. - -Un volume in-12 de 479 pages. Aristote et Platon, ces deux grands noms résument encore aujourd'hui toute la philosophie. Les doctrines opposées qu'ils ont émises se sont reproduites dans tous les siècles; le fond était le même, la forme seule était changée. Concilier Aristote avec Platon, telle était la tâche qui devait, on le croyait, conduire à la perfection même de la science. Ce que le chef des péripatéticiens et le fondateur de l'école académique furent pour la philosophie, Cuvier et Geoffroy Saint-Hilaire le seront pour l'avenir de la zoologie, qu'on devrait appeler plutôt la science de la vie dans ses différentes manifestations. Déjà aujourd'hui on considère l'un comme le chef de l'école des faits, et l'autre comme celui de l'école des idées. Cette distinction tranchée, véritable antinomie, peut être commode, mais elle est inexacte; car les idées qui font école procèdent des faits reconnus, de même que le cadre ou le groupement des faits suppose nécessairement des doctrines ou des principes préalablement établis. Le monde savant a retenti des discussions philosophiques soulevées en 1830, au sein de l'Académie, entre Cuvier et Geoffroy Saint-Hilaire. Si ces discussions n'avaient porté, comme il arrive souvent, que sur des détails d'une importance secondaire, aucun profane ne s'y serait intéressé; mais elles n'embrassaient pas seulement toute la base de la zoologie, elles touchaient indirectement à toutes les sciences, à notre entendement même. Aussi tout le monde a voulu y mettre son mot. Malheureusement ici on remarque les plus grandes divergences et les plus grandes erreurs, dont les unes ont, comme partout, leur source dans l'esprit, les autres dans le cœur. Essayons de résumer, en témoin impartial, les principaux points de cette polémique, à laquelle nous avions pris nous-même une part éloignée. Pour Cuvier, la classification des êtres est l'idéal même auquel l'histoire naturelle doit tendre; et cet idéal, si l'on parvenait à le réaliser, serait l'expression exacte et complète de la nature entière, par conséquent toute la science (Introduction du Règne animal, tom. I, p. 12, première édition). Aussi a-t-il mis au premier rang les travaux dirigés vers le perfectionnement de la classification. Pour Geoffroy Saint-Hilaire, au contraire, la classification n'est pas toute la science; elle n'en est même ni la partie la plus importante, ni la plus élevée. Telle est la première divergence qui se manifesta dès l'année 1803, et qui fut comme le prélude des débats de 1830. On ne contestera jamais à Cuvier le mérite d'un grand observateur; mais la postérité ne lui accordera jamais le titre d'un penseur éminent. II ne faut pas beaucoup d'efforts pour comprendre qu'une classification n'est qu'une méthode, et que la méthode n'est pas la science elle-même; que c'est seulement le moyen pour conduire le plus sûrement au but. Or, quand Cuvier prétend que la classification est toute la science, il prend le moyen pour le but. Il s'est évidemment exagéré la valeur de la classification. A quoi se réduit cette valeur? Les philosophes scolastiques avaient déjà en partie répondu à cette question, qui fut l'objet des plus vives controverses. Selon les uns, les genres et les espèces, d'après lesquels on classe les ètres vivants, sont de simples abstractions: ils n'existent que dans notre esprit; leur existence n'est donc pas réelle, elle est tout idéale; la nature ne produit que des individus, les genres et les espèces sont l'œuvre du classificateur d'ailleurs cette tendance à classer les individus est inhérente à l'esprit humain; elle répond à cette catégorie de l'entendement, qui veut qu'on rapporte toujours le particulier au général, le contingent au nécessaire, les individus |