bien, peut-être, pour avoir remporté un joli succès avec Château historique? On peut dire que M. Ginisty a joué plus de pièces littéraires en cinq actes que ses prédé On a reproché, à l'Odéon, de devenir une scène de vaudeville. Pourquoi? Pour avoir joué Ma Fée! ou cesseurs »; c'est ainsi que s'exprime M. Couyba et, dans son rapport, il rend un hommage mérité au directeur. Donc, il faut être littéraire, à l'Odéon; conserver la tradition classique, la renouveler, pour ainsi dire, par un choix intelligent de conférenciers et, aussi, satisfaire les goûts d'un public bourgeois qui veut s'amuser. Ainsi, en dehors du répertoire, M. Ginisty a donné, dans la saison 1901, 22 pièces nouvelles : les voici : Philippon. La Conversion de Tabarin. Un acte. Berr de Turique. De Lorde. Vitoux. - Le passé de Monsieur. Le secret de Molière. · La Dormeuse. Appartement à louer. De la Villehervé. L'ile enchantée. Auguste Dorchain. - Pour l'amour. Pierre Veber et Maurice Soulié.-- Ma fée. Jouin. Corneille et Lulli. Degouy. Madame de la Pommeraye. André Theuriet et Loiseau. Les Maugars. Enfin, dans les très intéressantes causeries littéraires du samedi, on peut remarquer avec quel soin on s'attache à se montrer scrupuleusement littéraire. On ne craint pas de représenter des œuvres hardies et nouvelles de jeunes auteurs; quand on joua la Dormeuse, la curieuse et saisissante pièce de M. André de Lorde, celuici n'était encore qu'un débutant; le succès de son étude devait être confirmé à la reprise au Grand Guignol. L'Odéon mérite, ainsi, pleinement, les éloges que lui accorde M. Couyba et la meilleure part en revient, assurément, à son directeur. tenir son répertoire; M. Gailhard s'efforce de l'enrichir par la représentation de chefs-d'œuvre étrangers et de L'OPÉRA Fidèle à ses traditions, aussi, l'Opéra continue à entre donner à ses spectacles le plus d'éclat possible. Assurément, l'Opéra n'est pas un théâtre de jeunes; on pourrait, peut être, le trouver un théâtre d'avant-garde, lorsqu'il joue l'Astarte de M. Xavier Leroux; mais, on va moins à l'Opéra pour y écouter le développemeut d'un drame, que pour entendre de la musique ou y assister – ceci est de rigueur pour les abonnés - aux déploiements suggestifs des ballets... Donc, en fait d'oeuvres nouvelles, nous avons eu, en 1901 : MM. Xavier Leroux, Astarté, 4 actes. Georges Hue, Le Roi de Paris. 3 actes. Cet opéra dont le livret est signé de MM. Victorien Sardou et Gheusi, joint à la musique de M. SaintSaëns, formait un bel assemblage de réputations consacrées. Ajoutez qu'on jour Siegfried de Richard Wagner et que l'Opéra fait de fort belles recettes malgré les chefs d'orchestres... Travaillez, jeunes gens; l'Opéra vous attend... L'OPÉRA-COMIQUE Faire l'éloge de M. Albert Carré serait inutile; tout le monde tombe d'accord pour apprécier ses qualités d'administrateur et d'artiste. L'Opéra-Comique, grâce à lui, est devenu un théâtre où l'on joue et où l'on monte de vraies pièces la musique y est, aussi, excellente. Louise, la très belle œuvre de M. Gustave Charpentier est entrée dans le répertoire; puis, ce sont des opérascomiques nouveaux, La Fille de Tabarin, de M. Pierné, L'Ouragan, Le Légataire universel, La Marseillaise, Pholie, La Sœur de Jocrisse, Le Follet. Hommage à |