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En souscription à la librairie A. Aubry, 18, rue Séguier.

LE MUSÉE ARCHÉOLOGIQUE

RECUEIL ILLUSTRÉ DE MONUMENTS DE L'ANTIQUITÉ, DU MOYEN AGE

ET DE LA RENAISSANCE

INDICATEUR DE L'ARCHÉOLOGUE ET DU COLLECTIONNEUR
Publié sous la direction de

M. AM. DE CAIX DE SAINT-AYMOUR

PRIX DE L'ABONNEMENT !

Paris, 25 fr.; Départements, 28 fr. 50; Etranger, 30 fr. Le Musée archéologiqué paraît tous les trois mois par numéro de six feuilles gr. in-8, avec de nombreuses figures, lettres ornées, fleurons, etc., dans le texte, de planches en noir et en couleur.

Sommaire du deuxième numéro, novembre 1875.

et

A. DE SAINT-AYMOUR, Galerie des archéologues illustres, Leroux d'Agincourt.-G. DE MORTILLET. Autel chrétien du ive siècle trouvé dans l'Ardèche. HERON DE VILLEFOSSE. Lampes chrétiennes inédites (lampes d'Agérie et du Musée du Louvre). A. DE BARTHELEMY. Carreaux émaillés du xiv° siècle. A. FORGEAIS. Crayons historiés du moyen âge. BOBAN. Antiquités mexicaines. Grelots d'or trouvés dans un tombeau zapotecon, etc. - Indicateur de l'Archéologue et du Collectionneur. I. Bibliographie; II. Académies; III. Musées; IV. Ca. talogues; V. Nouvelles.

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N. B. Les numéros ne se vendent pas séparément.

AVIS

Les abonnements au BULLETIN DU BOUQUINISTE partant du 1er janvier et étant toujours pour une année entière, MM. les abonnés sont priés de renouveler, s'ils ne veulent point éprouver d'interruption dans l'envoi des livraisons.

Le prix se paye d'avance en envoyant soit un mandat sur la poste, soit des timbres-poste de 15 ou 25 centimes, adressés à M. Aug. Aubry directeur du BULLETIN.

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PROVENANT D'UNE GRANDE BIBLIOTHÈQUE DE BOURGOGNE

Dont la vente aux enchères aura lieu prochainement, rue des BonsEnfants (salle Silvestre), par le ministère de M MARLIO, commissaire-priseur.

VARIÉTÉS BIBLIOGRAPHIQUES

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NOTICE SUR LES TRAVAUX

DE

FEU M. EDME-JACQUES-BENOIT RATHERY

CONSERVATEUR SOUS-DIRECTEUR DES IMPRIMÉS

A LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE.

Nous voulons rendre un simple hommage à la mémoire d'un vieil ami, et nous n'essayerons pas d'esquisser sa vie après les paroles si justes et si bien pensées qui ont été prononcées sur sa tombe par M. Léopold Delisle (1). D'ailleurs, cette vie fut tout uniment celle d'un honnête homme heureux par sa famille, par ses amis, par la conformité de ses occupations avec ses goûts, et par la possession de l'estime publique. Elle n'eut d'autres événements que des publications toujours bien accueillies des lettrés.

Dans sa jeunesse, au sortir des bancs de l'école, le droit historique avait d'abord attiré M. Rathery, et une mention honorable de l'Académie des sciences morales avait récompensé ses premiers travaux sur l'histoire du droit de succession des femmes. Il y avait fait succéder l'étude des institutions politiques, et l'Académie des sciences morales avait couronné, en 1844, son Histoire des États généraux de France, qui fut le premier travail d'ensemble sur cette importante matière.

Mais, à cette époque, il entra à la bibliothèque du Louvre, et

(1) Ce discours a été inséré au Journal officiel du 2 décembre 1875.

dès lors, abandonnant les sujets juridiques, il se consacra tout entier à l'histoire proprement dite et à l'histoire littéraire. A son tour, l'Académie française devenait son juge, et elle couronna, en 1852, un remarquable mémoire relatif à l'influence de l'Italie sur les lettres françaises depuis le x siècle jusqu'au règne de Louis XIV. Cette importante étude eut plus tard pour pendant un grand article dans la Revue contemporaine, sur les relations sociales et intellectuelles entre la France et l'Angleterre, depuis la conquête des Normands jusqu'à la Révolution française.

Un des sujets les plus caressés par M. Rathery, un de ces sujets qu'on prépare toute sa vie et qui sont trop vastes pour qu'on les achève, fut celui des chansons populaires. Il l'entama par de nombreux articles publiés au Moniteur universel dans les premières années de l'Empire. La Revue des Deux Mondes en reçut la continuation en deux articles, sur les chants populaires de l'Italie moderne (n' du 15 mars 1862) et de l'Angleterre (no du 15 décembre 1863). Dernièrement encore, en 1874, le journal le Français contenait un article du même auteur sur les chants populaires du Canada. M. Rathery a laissé sur le même objet d'abondantes notes qui demanderaient à être utilisées. Mais sa plume habile n'est plus là pour les mettre en œuvre, et l'on regrette vivement que le temps lui ait manqué pour en faire un ouvrage indépendant; car les périodiques, si respectables qu'ils soient, et même d'autant plus qu'ils sont plus respectables, sont d'incommodes véhicules des études de ce genre, les vieilles chansons, notamment celles de l'ancienne France, étant riches en détails, purs pour l'érudit, mais souvent scabreux à introduire dans les revues et les journaux.

Le Rabelais, donné avec la collaboration de M. Burgaud des Marets, a été un des triomphes de notre ami regretté. Il restera sans doute l'édition de lecture par excellence, comme on s'est plu à la nommer, de cette grande bouffonnerie. La Vie de Rabelais placée en tête, œuvre particulière de M. Rathery, est un travail hors ligne.

L'histoire de notre pays ne chômait pas entre ses mains ac

tives. Il fut un des membres les plus utiles de la Société de l'histoire de France, qui rend tant de patriotiques services par ses publications. Il y donna les Mémoires du marquis d'Argenson, document capital pour le règne de Louis XV. Enfin, il laisse en manuscrit une étude sur le comte de Plélo, qui fut célèbre au siècle dernier, par sa conduite héroïque devant Dantzig. Ses enfants se font un pieux devcir de la publier bientôt.

Mentionnons encore un beau volume de lettres choisies de mademoiselle de Scudéry, publié en collaboration avec un amateur distingué, M. Boutron-Charlard. Ces lettres ne sont point dès chefs-d'œuvre, mais la publication en rend un vrai service à l'histoire littéraire : elle met les curieux à même de juger sans longues recherches, par ce qu'elle écrivit de meilleur, une excellente fille, du caractère le plus respectable, mais qui jouit en son temps d'une réputation que, de bonne foi, nous ne parvenons plus à comprendre aujourd'hui.

Tels sont, dans leurs traits principaux, les travaux de M. Rathery. Certainement il en restera quelque chose, ne fût-ce que des facilités procurées à l'étude de notre histoire et de notre littérature. Mais ce qui est irrévocablement perdu, c'est l'homme bienveillant, c'est l'esprit gai et fin dont on jouissait délicieusement quand on avait réussi à écarter l'enveloppe de réserve discrète dont il s'entourait volontiers et qu'il ne laissait pas soulever à tout le monde. Je ne parle pas de son cœur et de ses qualités délicates de père de famille; ce sont choses intimes qu'on doit se faire une pudeur de toucher, même pour y rendre justice.

F. BAUDRY.

Nous avons tâché de réunir, dans la liste qui va suivre, ce que nous connaissons des ouvrages de M. Rathery. Nous ne mentionnons que les livres et les tirages à part d'articles, laissant de côté les nombreux travaux que M. Rathery a semés pendant le cours de sa carrière, dans le Droit, la Gazette des

tribunaux, le Cabinet de Lecture, l'Encyclopédie des gens du monde, la Revue Encyclopédique, la Revue française, la Biographie Didot, le Journal général de l'instruction publique, l'Athénæum français, le Bulletin du bibliophile, le Bulletin du bouquiniste (1), la Revue de législation et de jurisprudence, le Moniteur, le Français, la Revue des sociétés savantes, la Revue contemporaine, la Revue des Deux Mondes, l'Intermédiaire des chercheurs et des curieux.

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Voici cette liste, que nous prions nos lecteurs de compléter. Nous suivons l'ordre chronologique.

- Etudes historiques sur les institutions judiciaires de la Normandie. Paris, Delamotte, 1839, in-8 de 32 pages, extraits de la Revue française.

Recherches sur l'histoire du droit de succession des femmes, mémoire auquel l'Académie des sciences morales a décerné une première mention honorable en 1842. Paris, Cosson, imprimeur, 1843, in-8, fragments extraits de la Revue de législation et de jurisprudence.

- Histoire des États généraux de France, mémoire couronné par l'Académie des sciences morales en 1844. Paris, Cosse et Delamotte, 1845, 1 vol. in-8.

-

Les auteurs et les éditeurs. Une Maison de librairie au XVIII° siècle; notes du libraire Prault sur quelques littérateurs. -Une Lettre inédite de J.-J. Rousseau. In-8, 1850, extrait du Bulletin du bibliophile.

-L'auteur de Don Quichotte racheté d'esclavage par un Français. In-8, 1851, extrait du Bulletin du bibliophile.

Un Livre de classe de La Fontaine.. In-8, 1852, extrait du Bulletin du bibliophile.

(1) Divers articles et compte-rendus, dont : Documents à retrouver (1858). Encore le maréchal de Villars et le marquis de Baufremont (1859). Lettres inédites du président Bouhier, du P. Lelong, etc. (1860). — La Bibliothèque Mazarine, par A. Franklín (1862). De l'état de la France en 1789. Lettres inédites de madame des Ursins et de madame de Maintenon, publ. par C. Hippeau (1863). Biblioth. N.-D. de Paris, par A. Franklin. La Ligue en Normandie, par le vicomte d'Estain tot. La France littéraire de J.-M. Quérard (1865). La Légende des Gagats, par A. Callet (1866). Un Episode de la vente des livres du cardinal Mazarin (1872).

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