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ment des nerfs, soit que ce pincement dépende da développement des vaisseaux ambians, ou de l'adhérence de quelques points de la cicatrice; dans ce cas, ajoute-t-il, on ne doit point craindre de porter le fer rouge même au-delà du point lésé, s'il est possible.

Il termine ce qui a rapport aux généralités théoriques de cette maladie, en disant que l'amputation doit être faite à temps, et avec les précautions convenables, dans le cas où il y a fracas dans les extrémités articulaires des os, ou que des corps étrangers piquent et déchirent les parties sensibles du membre blessé. (Bulletin de la Société philomatique, décembre 1811.)

Remède contre les dartres, par M. VAN MONS.

M. Van Mons écrit à M. Firey:

<< L'extrait de rhus radicans, mêlé avec le muriate » de baryte, est un remède presque infaillible contre » les dartres. Je le compose d'un gros de muriate, de » cinq gros d'extrait, et poudre de la plante, s. q, » pour en faire des pilules. On en prend deux ou > trois, trois fois par jour.» (Bulletin de Pharmacie, mars 1812.)

Traitement des verrues, par M. HANIN.

De tous les moyens emploiés pour la destruction des verrues, on doit préférer les caustiques, et parmi ceux-là, il faut choisir les acides minéraux. Ces substances sont capables de dissoudre avec énergie la 6

ARCH. DES Découv. de 1812.

matière animale, et jouissent d'autant plus de celte propriété, qu'on les emploie plus concentrées. L'examen comparatif des modes d'action des divers acides minéraux, a engagé l'auteur à donner la préférence à l'acide nitrique : parce que, 1o. cet acide exerce une action très-vive sur le tissu de l'épiderme, et qu'il le dissout très-rapidement; 20. qu'il est facile de borner son action; et 3°. qu'il cause peu d'irritation aux parties sous-jacentes.

L'acide sulfurique raccornit l'épiderme au lieu de le dissoudre, et la chute des verrues, consumées par cet acide, est très-lente. Lorsqu'on l'emploie concentré, il brûle cruellement, et, pénétrant profondément, il peut causer beaucoup d'inflammation.

Le beurre d'antimoine (muriate d'antimoine liquide) peut produire les mêmes accidens que l'acide sulfurique. Ce caustique, le plus puissant que l'on connaisse, attaque profondément les parties sensibles, ce qui donne lieu à des accidens graves; il faut d'ailleurs une main habile et exercée pour manier

cette substance.

L'application de l'acide nitrique sur les verrues serait souvent sans effet, si l'on n'avait pas l'attention de rendre celles-ci perméables à ce fluide par quelque moyen. Ce moyen consiste à faire baigner les parties de la peau couvertes de verrues, dans une eau alealine, comme, par exemple, de l'eau de savon. Cette eau doit être chaude, et avoir au moins 55° (Réaumur) de température. Ce bain étant continué pendant une demi-heure, les verrues augmentent de vo

Jume, blanchissent, leurs papilles se gonflent, se dila tent, s'amollissent: l'acide, appliqué à leur surface, les pénètre alors profondément, les atteint jusqu'à leur racine, qu'il détruit quelquefois après la première application. A la vérité, la lessive alcaline affaiblit un peu son action; mais, comme on réitère cette application, cette neutralisation devient un avantage, en ce qu'elle tempère l'activité de l'acide, qui agit alors sur des parties encore intactes, et qui jouissent de toute leur sensibilité.

Avant de faire usage du caustique, il faut mettre la peau saine à l'abri de son action, en couvrant le contour des verrues d'un enduit graisseux. L'auteur s'est servi avantageusement du vernis noir des graveurs à l'eau forte. Ce vernis est solide, et n'a point l'odeur rance et désagréable du suif ni des autres graisses.

En faisant usage, avec les précautions indiquées, de cette méthode de traitement, il n'y a pas de doute qu'on ne réussisse complètement. (Journal de Mé- · decine, de SEDILLOT, cahier de mars 1812.)

Remède contre le croup, proposé par
M. GIRAUDY.

L'auteur propose, d'après son expérience, le lave ment drastique, comme le remède le plus propre pour combattre le croup. Celui qu'il a prescrit avec un succès constant, est composé d'une décoction un peu forte de graine de lin, à laquelle on ajoute du jalap en poudre.

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La dose de cette dernière racine doit être, pour chaque lavement, relative à l'intensité de l'accès, etc. En général, elle sera de 24 à 36 décigrammes pour un enfant de quatre ans et au-dessous, et de 4 à 6 grammes pour ceux de cinq à douze ans.

On fait prendre en premier lieu un lavement avec le jalap, à la dose la plus forte que les circonstances le permettent. Ce remède peut être administré dans les divers temps de l'accès, etc.

Dès qu'il a produit son effet, ce qui arrive promptement, les fonctions reprennent graduellement leur activité, la respiration devient plus aisée, la déglutition plus libre. Alors on donne alternativement tous les quarts-d'heure une cuillerée de bouillon, et une cuillerée d'une potion composée d'infusion de quinquina 96 grammes; d'eau de fleur d'oranger et de mélisse, de chaque 32 grammes; de sirop d'œillet, 52 grammes. Si, trois à quatre heures après le premier lavement, le resserrement n'a pas tout-à-fait disparu, il faut en administrer un second avec les doses moindres de jalap. (De l'Angine trachéale, connue sous le nom de CROUP; de ses caractères distinctifs, de ses causes, et de son traitement curatif et préservatif, par M. C. GIRAUDY; brochure in-8. Paris, Gabon, 1812.

Sur les bézoards intestinaux, par M. VAUQUElin.

L'auteur, dans une notice insérée dans le Cahier d'août des Annales de Chimie, établit deux classes

de bézoards intestinaux. La première comprend tous ceux qui sont formés de corps étrangers avalés par les animaux ; ce sont les faux bézoards. Les espèces qu'on a trouvées jusqu'ici dans cette classe, sont composées, 1o. de poils; ce sont les vrais aegropiles ; 2o. par le bolet amadouvier; 3°. par du foin, dont les brins sont feutrés et liés par le mucus intestinal. Quelques-uns de ces bézoards se trouvent recouverts par l'une ou l'autre des matières salines qui constituent les vrais bézoards.

La deuxième classe de bézoards renferme cinq espèces; savoir: 1o. le phosphate de chaux; 2o. le phosphate acidule de chaux ; 3°. le phosphate de magnésie; 4°. le phosphate ammoniaco--magnésien, qui est le plus commun; 5o. enfin la matière rési

neuse.

Une conséquence assez intéressante pour la physique animale, paraît naturellement découler de ce travail; c'est qu'il ne passe par les intestins des animaux herbivores, dans le système de la circulation, qu'une petite quantité de phosphate de chaux et de magnésie, et que le peu de ces substances qui sont admises dans cet appareil, est emploié à la réparation des os, et à la formation des poils et des ongles.

Qu'au contraire, il passe une grande quantité de ces phosphates par les intestins de l'homme et des animaux carnivores dans les canaux de la circulation; puisque, d'une part, leurs reins secrètent beaucoup de phosphate, qui forme souvent des calculs dans leur vessie, et que, de l'autre, on n'a trouvé

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