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ERRATA

DES TOMES I ET II.

En indiquant ici les erreurs typographiques et autres que nous avons reconnues dans les deux premiers volumes de notre publication, nous profiterons du petit nombre de critiques justes que renferment les brochures publiées successivement par l'éditeur des Mémoires en 5 volumes, M. le marquis d'Argenson1, sans nous arrêter à leur ton peu bienveillant, et sans récriminer, ce qui nous serait bien facile. Nous dirons seulement que M. d'Argenson se trompe presque toujours sur les questions qui touchent à la comparaison du texte avec le manuscrit.

Ainsi il signale, dans le Parallèle entre mesdames d'Alluye et de Fontaine-Martel, p. 147 de notre Ier vol., des inexactitudes qui n'existent que dans son imagination.

par l'Avis

Il affirme3 le manuscrit du Journal commence que de l'auteur relatif aux Mémoires de l'Estoile. Il n'en est rien; cet avis se trouve à la date du 19 mai 1739, où nous l'avons placé.

Nous avons dit, dans notre Introduction, que nous donnerions le Journal dans son intégrité, non dans son intégralité (qu'on nous passe ce barbarisme), et nous avons expliqué ce que nous entendions par là. Maintenant, que M. d'Argenson qui nous a tant re

1. A Messieurs les Membres de la Société de l'Histoire de France. Courte appréciation du premier volume intitulé: Journal et Mémoires du Marquis d'Argenson. Suite des errata, suppléments et annotations au

tome premier des Mémoires, etc.

2. Courte appréciation, p. 14.

3. Suite des errata, p. 4.

proché d'en publier trop, nous reproche de n'en pas publier assez, et notamment d'avoir omis certains passages & d'une valeur comparative égale, si ce n'est supérieure, à ceux que le savant jury a bien voulu accepter, » c'est là une question de choix et d'appréciation dont le goût seul décide, mais il ne faudrait pas regretter l'absence de morceaux qui sont dans notre édition, et qu'on y aurait trouvés, si on les avait cherchés à leur véritable place, c'est-à-dire là où l'auteur du Journal les a mis lui-même. Tel est « le récit du Sacre, le portrait de la charmante figure du jeune roi, et cette belle tirade sur les poisons, etc.1 »

Faut-il s'étonner de ces erreurs? M. d'Argenson ne connaît pas les manuscrits dont il parle, et il juge de la fidélité de notre texte d'après sa conformité, non aux originaux du Louvre sur lesquels nous le publions, mais aux brouillons qu'il possède lui-même. En effet, s'il connaissait ces manuscrits, il ne dirait pas « que les tables qui accompagnent le premier volume du Journal sont l'œuvre des bibliothécaires,» alors qu'un simple coup d'œil lui aurait appris qu'elles étaient faites par l'auteur lui-même. Il ne dirait pas « que les Pensées sur la réformation de l'État ne forment qu'un volume et commencent au no 611, tandis qu'elles en ont deux et commencent au no 1. Enfin il ne lirait pas poēlons, pour : poilous2; tournures de mie, pour : terreurs de mie; — contes de Maman l'Oie, pour : contes de ma Mère l'Oie; trouve son but, au lieu de : il y trouve son bon, l'abbé Bécheron, l'abbé Dédif, au lieu de Bécheran et Dédit, etc., etc., etc., et tant d'autres erreurs pour lesquelles, à défaut de la moindre réflexion, l'inspection la plus rapide des manuscrits l'aurait averti qu'il faisait fausse route.

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TOME Ier.

il y

Page 1 de l'INTRODUCTION, au lieu de en public, lisez : au public.

1. T. II, p. 86.

2. Ce mot, usité par l'auteur, comme terme de mépris, n'a pas de sens suivant M. d'Argenson qui trouve que poëlon en a davantage. Nous le renvoyons à la correspondance du marquis de Mirabeau, dans les OEuvres inédites de Vauvenargues, publiées par M. Gilbert, p. 204, où il le verra employé absolument de la même manière.

D

Page XLV, rectifiez ainsi la fin de la note 2: Philippon Voyer, seigneur de Paulmy, qui signa en 1374, 1398 et 1411, mais qui ne vivait plus en 1415. Cette erreur de chiffres, si facile à supposer et à suppléer, appuyée d'une addition complaisante : « qui ne vivait déjà plus» (le déjà est ici pour le besoin de la plaisanterie) fournit à M. d'Argenson une épigramme qui pourrait être piquante, si elle était mieux motivée : « Il est surprenant en effet que ce Philippe n'ait pas vécu l'âge de Mathusalem. » Ajoutons que nous nous sommes borné à citer un document manuscrit qui est en notre possession et dont nous avons indiqué l'auteur, sans prendre parti dans cette grave question de généalogie. Pendant qu'il est en train de s'égayer sur nos prétendus anachronismes, M. d'Argenson nous impute1 d'avoir dit « que le célèbre architecte de Wailly, lequel a fourni les plans du château des Ormes, rebâti vers 1775, avait précédemment dirigé la construction de l'hôtel d'Argenson. » Or, nous n'avons rien dit de semblable, et ce rapprochement, qui se trouve du reste dans toutes les biographies, et qui est loin de supposer à l'architecte a une existence deux fois séculaire » n'a pas été fait par nous.

Page 1 du JOURNAL, rectifiez ainsi la note: René II de Voyer d'Argenson, né en 1624, mort en 1700. C'est lui qui est désigné ordinairement par le titre d'ambassadeur à Venise, bien que son père René Ier ait rempli les mêmes fonctions. Le père et le fils. avaient exercé un grand nombre d'emplois, etc.

Page 7, note 1, au lieu de : Mme de Villamont, lisez Ville

mont.

Page 87, rectifiez ainsi la note que nous avions empruntée au second éditeur du Journal de Barbier: Marie-Adélaïde de Gramont, mariée le 30 décembre 1715 à François-Armand de Gontaut-Biron, dame du palais de la reine, morte le 25 mars 1740. Page 89, note, au lieu de Pontarlier, lisez : Moncalier. Page 93, note 2, de La Tour, lisez de La Cour. Voy. aussi la note à la page 235 du t. II.

1. Courte appréciation, p. 4.

:

:

2. M. d'Argenson renvoie à la p. 3 de notre t. I, et nous ne pouvons qu'y renvoyer aussi les lecteurs qui jugeront par cet exemple de l'exactitude de ses citations.

Page 275, Sorbo, ministre de Gênes. L'Almanach royal le nomme Sorba, mais c'est peut-être une erreur, car Sorbo est le nom d'un fief situé en Corse, et la Corse appartint longtemps aux Génois.

Page 283, il est parlé de lui (Saint-Victor) dans Saint-Évremont, Ajoutez en note: Voyez dans ses OEuvres, édition de 1740, V, 124. Dialogue sur la maladie de la duchesse de Mazarin.

Pages 361 et 368. Il y a transposition des deux parties de l'Appendice, les Mémoires pour le testament politique du cardinal de Fleury, se rapportant à la page 292, devaient être placés sous le n° I, et le Développement des idées de d'Argenson sur l'Orient, se rapportant à la page 327, devait être placé sous le no II.

Page 383 (Table), au lieu de: Houelle, lisez : Houel.

Page 385 (Table), Mlle de Mailly, lisez Madame, bien que d'Argenson ait écrit Mademoiselle, dans le texte de l'article auquel la table renvoie.

TOME II.

Page 8, note, au lieu de : Fajot, lisez Pajot. Journal du Barbier, lisez: Journal de Barbier.

Page 131, note, l'helléniste, lisez : helléniste.

Page 154, rectifiez ainsi la note: Armand-Nompar de Caumont, né en 1679, qui avait pris le titre de duc de La Force à la mort de son frère aîné (1726). C'est ce dernier qui avait été blâmé par le parlement en juillet 1721.

Page 164, au lieu de : réfuté son maître, lisez : refusé.

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