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talot. in-8. Chez l'auteur, place Royale, n. 13.

Histoire générale du Choléramorbus depuis 1817 jusqu'en août 1831, contenant, etc. Par A. Huet. in-8. Chez Baillière. Médecine populaire du Choléramorbus, ou Description claire et précise de cette maladie, etc. Par un médecin allemand. in 18. Lyon.

Mémoire sur l'épidémie actuelle, désignée sous le nom de Choléramorbus de l'Inde, etc. Par F. Leuret. in-8. Chez Crochard.

ARCHITECTURE.

L'Architecte. Notions sur l'art de bâtir et de décorer les édifices. Renseignemens sur les constructions urbaines et rurales, elc. in-8. Chez Caritian-Gaury. Tome I. Livr. I. avec 2 pl. Prix de l'abonnement annuel, 25 fr. On promet par mois un cahier.

Traité théorique et pratique de l'art de bâtir. Par J. Rondelet. in-4. Chez l'auteur, place du Panthéon. Tome V. avec 8 pl. 25 fr.

ART MILITAIRE.

Prise de Varsovie par les Russes. Attaques des 6 et 7 septembre 1831. Relation rédigée au bureau de l'état-major général à Berlin, d'après des documens officiels. (Extrait du Spectateur mititaire, janvier 1832). in-8. avec le plan du siége. Chez Noirot, rue et passage Dauphine, n. 36, et chez Anselin. i fr. 25.

Nous citerons les dernières lignes de cette intéressante relation, traduite de l'allemand: Vers minuit le feu cessa. La

diète s'était dissoute; la soumission en fut la suite. Les troupes des insurgés (c'est ainsi que les Prussiens nomment les généreux défenseurs de la patrie)évacuèrent la ville dans la nuit même, sous la protection de la capitulation qui leur avait été accordée. Toutes les forces polonaises concentrées dans Varsovie se montaient, d'après les derniers rapports des Russes, à 35,000 hommes; 132 pièces armaient les fortifications et tombèrent dans les mains des vainqueurs. L'artillerie de campagne avait suivi les insurgés. On ne peut guère évaluer la perte de ceux-ci. On ramassa sur le champ de bataille 5,000 armes à feu. Les Russes trouvèrent en outre 5,000 fusils en bon état, 8,000 armes blanches, 5,000 charges préparées, environ 2 millions de cartouches, des approvisionnemens, des ustensiles de campagne, des pontons et des munitions d'artillerie en masse; un arsenal, une fonderie, un moulin à poudre, des fabriques de salpêtre et d'armes. Le nombre des prisonniers que firent les Russes se montait à 4,000 hommes, une foule de soldats restèrent volontairement en arrière au moment de l'évacuation, et 11,000 malades encombraient les hôpitaux. Les Polonais emmenèrent avec eux 3,000 prisonniers russes, mais ils les renvoyèrent plus tard. La perte des Russes a été considérable. D'après les rapports 10,000 hommes manquèrent à l'appel fait immédiatement après la bataille; mais beaucoup rentrèrent plus tard, et d'autres n'étaient que légèrement blessés. Le nombre des officiers tués ou blessés s'élève à 500; parmi les morts on compte 10 commandans de régimens, et tout l'état-major du régiment de grenadiers de Samogitie. L'artillerie perdit en tués ou blessés 39 officiers, environ 4,000 sous-officiers et soldats, ainsi que 700 chevaux; 15 caissons furent démontés et 8 caissons à poudre sautèrent. Les têtes exaltées parmi les insurgés avaient espéré pouvoir amener l'armée russe, après la prise des ouvrages extérieurs, à un combat meurtrier dans les

rues; aussi avaient-ils construit des barricades partout et crénelé les murs de plusieurs édifices; mais les Russes n'y Songeaient nullement si la ville ne s'était pas soumise, ils se seraient bornés à l'attaquer et à l'inquiéter avec l'artillerie. Le 8, au matin, la garde impériale occupa la ville. Une députation vint à la barrière de Jérusalem présenter le pain et le sel à S. A. S. le grand. duc Michel. Une brigade prit possession de la tête du pont de Praga: le comte Witt fut nommé gouverneur de la ville, et le général Van Korff, commandant.

La force de l'armée russe était au 5 septembre 1831, de 118 bataillons, 120 escadrons, et 386 compaguies.

Mémoire sur les lignes de TorrèsVedras, élevées pour couvrir Lisbonne en 1810, faisant suite aux journaux des sièges entrepris par les alliés en Espagne. Par John Jones, trad. de l'angl. par Gosselin. in-8. avec carte et deux plans. Chez Anselin, 6 fr.

Des Cosaques et de leur utilité à la guerre. Mémoire présenté à S. M. l'empereur de Russie en 1816. Par le général C. de Benkendorf. in-8. Chez Anselin.

DEUXIÈME CLASSE.

ÉCONOMIE RURALE ET

DOMESTIQUE. Topographie de tous les vignobles. connus, contenant leur position géographique, l'indication du genre et la qualité des produits de chaque cru, etc., etc. Par A. Jullien. 3 édition, augmentée. in-8. Chez MTM Huzard. 7 fr. 50. Recherches sur le bétail de la Haute-Auvergne, etc. Par Grognier. in-8. Chez Mme Huzard. Cours élémentaire d'agriculture et d'économie rurale. Par Raspail. in-18. avec pl. Chez Hachette. Troisième traité, contenant les arbres et arbustes.

JARDINAGE.

Monographie complète du melon. Par Jacquin aîné. in-8. Chez Rousselon. Livr. I. II et III. avec 5 pl. color. chacune, 6 fr.; pap. vélin, 9 fr.

L'ouvrage aura 6 livraisons.

SCIENCE FORESTIÈRE. Traité de la culture des forêts, ou De l'application des sciences agricoles et industrielles à l'économie forestière, etc. Par Noirot. in-8. Chez Mme Huzard.

ARTS MÉCANIQUES ET
INDUSTRIELS..

Recueil industriel, manufacturier, agricole, etc. Par V. de Moléon. in-8. avec pl. Chez l'éditeur, rue des Capucines, n. 13 bis. Septembre, octobre et novembre.

La crise commerciale, dont toutes les entreprises industrielles et scientifiques ont souffert, a aussi arrêté quelque temps la marche uniforme de ce recueil; mais l'éditeur promet de remplir dans un court délai les lacunes auxquelles ces circonstances ont donné lieu. Les trois cahiers mentionnés ci-dessus contiennent Notice sur les machines à vapeur; par Arago. (Suite).-Coup d'œil sur l'exposition des produits de l'industrie des états de S. M. le roi de Sar

daigne en 1829; par Bonafous.-Résumé des avantages que présentent les chemins de fer comparés avec les canaux de navigation. Considérations sur le commerce de la ville de Lyon; parle Dr Ozanam (Fin).-Couleur bleue extraite de la tige du sarrasin. Perfectionnement de la machine à vapeur.- Fanaux pour les bateaux à vapeur; par Higgins. -Tringles de sûreté pour les chaloupes; par Ackerley. Notice sur l'emploi des carottes pour la nourriture des animaux domestiques.

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Voiture pour les chemins de fer, dans le système de M. Palmer.-Piston à expansion pour les machines à vapeur à basse pression; par Mottershead.-Pont flottant, imaginé par W. Hood.-Description d'une herse pour combler les ornières des chemins; par Valcourt. — Description d'une machine pour percer les tôles. - Machine à réduire en cercle des bandes de fer pour roues de voitures, tonneaux, etc. —Notice sur l'emploi alimentaire de la gélatine des os; par d'Arcet.-Note relative au bouillon que l'on fait en aromatisant la dissolution gélatineuse au moyen de la viande de boucherie; par d'Arcet.- Fabrication très-économique de l'eau de soude pour les teinturiers. - Description d'une machine propre à

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accélérer la fabrication des chandelles dites à la baguette, inventée par Garin. Description d'un métier propre au tournage et à la filature de la soie, inventé par Lauret fils.-Description d'un fusil de sûreté qui préserve la main gauche en cas d'explosion. Description d'une presse à coins, propre à remplacer les presses ordinaires, appelée proxilor, inventée par Canning.—Emploi de l'huile de croton-tiglium, pour rappeler les noyés à la vic.-Notice sur un nouveau procédé pour le foulage des chapeaux; par Ludke. — Mélanges, etc.

Manuel des fleurs artificielles en pain à cacheter. in-fol. avec 4 planches. Chez Valant, rue de Castiglione, n. 6. 5 fr.; fig. color. 7 fr. 50.

COMMERCE.

Almanac du commerce de Paris, des départemens de la France et des principales villes du monde. Par Delatynna, continué par Sét. Bottin. Année 1832. in-8. de 82 feuilles. Rue J.-J. Rousseau, n. 20. 12 fr.

TROISIÈME CLASSE.

HISTOIRE

Souvenirs sur Mirabeau et sur les deux premières assemblées législatives; par Etienne Dumont, de Genève. Ouvrage posthume publié par J. L. Duval, membre du conseil représentatif du canton de Genève. in-8. avec fac simile de neuf lettres de Mirabeau. Chez H. Bossange. 9 fr.. Feu M. Dumont, célèbre publiciste et auteur de dix ouvrages estimés sur la

législation, était depuis long-temps lié d'amitié avec Mirabeau; on dit même que c'était lui qui préparait au grand orateur quelques-uns de ses discours; il était en même temps l'ami du fameux jurisconsulte Bentham et l'oracle d'un grand nombre d'hommes distingués qui en beaucoup d'occasions eurent recours à son instruction et à son talent. Personne ne pouvait donc mieux que lui décrire lés événemens de la révolution et révéler ses causes secrètes. L'ouvrage est composé de 22 chapitres qui ren ferment non seulement des observations

fort judicieuses sur l'histoire du temps, mais une foule d'anecdotes curieuses et inédites. Le parallèle suivant du carac tère français et anglais mérite d'être remarqué: Il n'y a point de trait d'opposition plus frappant dans le caractère des deux nations que la réserve un peu timide de l'Anglais et la confiance du Français en lui-même. Je disais souvent que si l'on eût arrêté au hasard cent personnes dans les rues de Londres et cent dans les rues. de Paris, et qu'on leur eût proposé de se charger du gouvernement, il y en aurait quatre-vingt-dix-neuf qui auraient accepté à Paris et quatre-vingt-dix-neuf qui auraient refusé à Londres. Une grande partie des discours qui se prononçaient à la tribune était manufacturée au-dehors un Français ne se faisait aucun scrupule de débiter un discours qu'il n'avait point composé, et de s'honorer de cette espèce d'imposture publique; on trouverait peu d'Anglais, on u'en trouvait pas même un seul parmi les gens à réputation, qui voulût se préter à n'être qu'un acteur de théâtre. Un Français se jetait en avant pour une motion quelconque qu'on lui avait suggérée, sans s'embarrasser de ses suites : un Anglais aurait craint de s'exposer s'il n'avait assez étudié son sujet pour être en état de répondre aux objections et de soutenir l'opinion qu'il avait une fois avancée. Un Français affirme légèrement; ce qui lui coûte le moins, c'est une assertion: un Anglais ne se hâte pas de croire; avant de produire un fait en public, il veut être remonté à ses sources, s'assurer de ses autorités, se rendre maître des circonstances. Un Français se croit en état de faire tête à toutes les difficultés avec un peu d'esprit; il est prêt à se charger des travaux les plus étrangers à ses études; c'est ainsi, par exemple, que Mirabeau se faisait rapporteur du comité sur les mines, sans avoir la première teinture de cette science un Anglais s'exposerait ridicule ineffaçable s'il osait envahir un département qu'il ne connaît point, et il est bien plus porté à refuser d'entre

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prendre ce dont il est capable qu'à ambitionner de faire ce qui est au-dessus de lui. Le Français pense que l'esprit supplée à tout : l'Anglais est persuadé qu'il faut pour chaque chose de la pratique et de la science. C'est un gentilhomme français à qui l'on demandait s'il savait jouer du clavecin, et qui répondit: Je ne saurais vous dire, je n'ai jamais essayé, mais je vais voir.» Ce trait est du comique; mais ennoblissez les idées; au lieu du clavecin, mettez le gouvernement; au lieu de la musique, mettez la législation, et au lieu d'un gentilhomme français, vous en aurez douze cents. En traçant le portrait de Mirabeau, l'auteur dit entre autres : 11 s'était accoutumé dès sa jeunesse à s'occuper des grandes questions de politique et de gouvernement; il n'était pas né pour les approfondir; le travail de la discussion, l'examen, le doute étaient peu faits pour lui: il avait trop de chaleur et de bouillonnement dans l'esprit pour une méthode didactique et une application laborieuse; son âme allait par sauts et par bonds, mais elle avait des élancemens vigoureux et hardis; il abondait en expressions saillantes, et il s'en faisait même une étude particulière. Il était précisément né pour briller dans une assemblée politique, à une époque orageuse où l'on avait besoin d'audace et de force: si on le considère comme auteur, il faut bien convenir que tous ses ouvrages, sans exception, sont des pièces de marqueterie où il lui resterait peu de chose si chacun de ses collaborateurs reprenait sa part; mais il avait le mérite de donner plus d'éclat à ce qu'il touchait lui-même, de jeter çà et là des traits lumineux, des expres sions originales, des apophthegmes pleins de feu et d'éloquence... Comme orateur politique, Mirabeau avait les ta. lens les plus éminens dans certaines parties un coup d'œil prompt, un tact sûr, un art de démêler immédiatement le véritable esprit de l'assemblée et d'appliquer sa force tout entière au point de résistance, sans l'user mal à

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propos sur des accessoires. Personne n'a plus fait avec un seul mot, personne n'a frappé le but avec plus de précision, et n'a plus souvent entraîné l'opinion générale, soit par une insinuation heureuse, soit par un trait qui intimidait ses adversaires. Les bornes de notre feuille, réduite depuis quelque temps de moitié, ne nous permettent pas de plus longues citations. Nous pouvons assurer qu'on lira cet ouvrage avec fruit d'un bout à l'autre.

L'Exilée de Holy-rood. in-8. Chez Mame-Delaunay. 7 fr. 50.

L'auteur anonyme, dont le dévouement pour la famille exilée est sans bornes, donne dans cet ouvrage, qu'il appelle ses Souvenirs, des détails sur le dernier voyage de Charles X, sur son séjour à Lulworth, dans différens châteaux de l'Angleterre et finalement à. Edinbourg. Mais son principal but est de vanter les vertus et les hautes qualités de son idole, madame la duchesse de Berri et de son fils le duc de Bordeaux. Son admiration et son attachement pour cette princesse sont tels qu'il ne veut point la quitter un seul instant; il l'accompagne partout, il est son confident, sou protecteur, son agent secret, quelquefois son valet de chambre, et il fut en dernier lieu son ambassadeur à la cour d'Espagne. Il lui rapporte tout ce qu'il entend. dire sur son compte, et tout ce que lui apprend sa correspondance étendue avec ses amis en France qui s'intéressent à la bonne cause. Ses révélations affligent quelquefois S. A. R., mais le plus souvent elles lui inspirent un nouveau courage pour poursui vre son projet de placer sur le trône de France le digne rejeton de Henri IV. Les intrigues de la régente future sont infinies. Elle parcourt l'Angleterre et l'Ecosse; elle cherche à intéresser le ministère anglais en faveur de son fils; elle correspond avec la Russie, avec l'Autriche, avec l'Espagne, avec toutes les puissances. Le Midi, l'Est et l'Ouest lui témoignent le plus grand attachement;

les Vendéens lui offrent leur secours; ils sont prêts à tout braver pour opérer une contre-révolution au premier signal; mais ils exigent qu'un des membres de la famille déchue se mette à leur tête. Même offre de plusieurs autres départemens; il semble qu'on n'a qu'à se montrer pour entrer en triomphe à Paris. Pleine d'espoir, S. A. R. se décide à voyager sur le continent; elle parcourt, sous un nom emprunté, la Suisse, l'Allemagne, l'Italie, Pendant ce temps son agent, l'auteur anonyme, se rend, par ses ordres, en Espagne où il reçoit l'accueil le plus flatteur et des promesses solennelles de la famille royale; il traverse la France, et recueille partout sur sa route les témoignages de l'attachement le plus inviolable de la part des gentilshommes, ses nombreux amis. Epuisé de fatigue, il arrive enfin à Nice, lieu de rendez-vous désigné par madame la duchesse; il se jette aux genoux de sa maîtresse, et lui rend compte de ses hauts faits et des dangers qu'il a courus pour elle. C'est dans cette ville qu'il a écrit les Souvenirs qui font l'objet du présent ouvrage. Quant à Charles X, il n'en parle pas beaucoup. L'exroi est toujours à son prie-Dieu, ce qui ne l'empêche pas de diriger les affaires de la famille, auxquelles madame la dauphine et Mgr le dauphin ne manquent pas de prendre une part très-active. Nous regrettons de ne pouvoir donner des extraits de cet ouvrage, que l'on sera curieux de lire, et de citer les mots que l'auteur met dans la bouche du jeune Henri de Béarn et de sa respectable

mère.

La Vieille Fronde (1648). Par
Henri Martin. in-8. Chez M
V Charles-Béchet. 5 fr.
Scènes historiques.

Chronique de cinquante jours, du 20 juin au 10 août 1792; rédigée sur pièces authentiques. Par P. L. Roederer. in-8. de 28 feuilles. Imp. de Lachevardière,

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