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canon froid est connu depuis très-long-temps, et a été vérifié naguère à l'aide du pendule ballistique; mais je doute fort qu'on adopte l'explication que M. Gibbs en donne. En général, on voit, en lisant la note dont nous venons de donner l'extrait, que l'auteur a été trompé par de faux renseignemens, surtout dans ce qui a rapport à la grande tendance que la poudre aurait, suivant lui, à se charger de l'humidité atmosphérique.

SUR la quantité de pluie qui tombe à Bombay.

En 1803, 90 pouces anglais

1804, 115

=229 centimètres. = 292

On se rappellera, comme terme de comparaison, qu'à Paris cette même quantité ne s'élève qu'à environ 50 centimètres.

1803 fut une année remarquablement sèche à Bombay. 1804 donna, au contraire, plus de pluie qu'on n'en recueille habituellement.

Le seul mois de juillet, en 1803, entre dans la somme totale pour 28 pouces d'eau ( 69 centim. ). Le même mois, en 1804, en fournit 30 pouces (76 centim.).

Presque toute la pluie, à Bombay, tombe en juin, juillet, août et septembre. Dans le mois d'octobre, on en recueille quelquefois cinq ou six pouces. Durant le reste de l'année, il en tombe à peine un pouce.

NOUVEAUX Résultats sur la combinaison de l'oxigène avec l'eau.

PAR M. THENARD.

(Présentés à l'Académie des Sciences le lundi 29 mare 1819.)

Je suis enfin parvenu à saturer l'eau d'oxigène. La quantité qu'elle se trouve en contenir alors est de 850 fois son volume, ou le double de celle qui lui est propre. Dans cet état de saturation, elle possède des propriétés toutes particulières ; les plus remarquables sont les suivantes :

Sa densité est de 1,455 aussi, lorsqu'on en verse dans de l'eau non oxigénée, la voit-on couler, à travers ce liquide, comme une sorte de sirop, quoiqu'elle y soit très-soluble. Elle attaque l'épiderme presque tout-à-coup, le blanchit et produit des picotemens dont la durée varie en raison de la couche de liqueur qu'on a appliquée sur la peau : si cette couche était trop épaisse ou si elle était renouvelée, la peau elle-même serait attaquée et détruite. Appliquée sur la langue, elle la blanchit aussi, épaissit la salive, et produit sur le goût une sensation difficile à exprimer, mais qui se rapproche de celle de l'émétique Son action sur l'oxide d'argent est des plus violentes en effet, chaque goutte de liqueur que l'on fait tomber sur l'oxide d'argent sec produit une véritable explosion, et il se développe tant de chaleur que, dans l'obscuri é, il y a en même temps dégagément de lumière très-sensible. Outre l'oxide d'argent, il y a beaucoup d'autres oxides qui agissent avec violence sur l'eau oxigénée: tels sont le peroxide de manganèse, celui de cobalt, les oxides de plomb, de platine, de palladium, d'or, d'iridium, etc. Nombre de métaux très-divisés donnent également lieu au même phénomène. Je citerai seulement l'argent, le platine, l'or, l'osmium, l'iridium, le rhodium, le palladium. Dans tous les cas précédens, c'est toujours l'oxigène ajouté à l'eau qui se dégage, et quelquefois aussi celui de l'oxide; mais dans d'autres, une partie de l'oxigène se combine au métal même : c'est ce que nous présentent l'arsenic, le molybdène, le tungstène, le sélénium. Ces métaux s'acidifient souvent même avec production de lumière.

J'ai eu de nouveau l'occasion de reconnaître bien évidemment que les acides rendent l'eau oxigénée plus stable. L'or très-divisé agit avec une grande force sur l'eau oxigénée pure; et cependant il est sans action sur celle qui contient un peu d'acide sulfurique.

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MEMOIRE

Sur la Courbure des milieux réfringens de l'œil chez le bœuf.

Par CH. CHоSSAT.

(Lu à la Société philomatique le 21 novembre 1818.)

QUOIQUE la courbure des milieux de l'œil soit, pour la théorie de la vision, un élément d'une importance égale à celle du rapport de réfraction, néanmoins les physiciens ont presqu'entièrement négligé la première de ces recherches pour ne s'adonner qu'à la seconde. On ne voit point d'autre cause de cette omission, si ce n'est que, pour être traitée avec tout le soin qu'exige sa délicatesse, cette question nécessite un concours de moyens et d'appareils qui ne se trouvent à la disposi

tion que de peu de personnes; et si moi-même j'ai pu

m'en occuper, je le dois à la bienveillance particulière de M. Biot, qui a bien voulu me permettre l'emploi des instrumens précieux du cabinet de physique de la Faculté des Sciences de Paris.

Ce qui a été fait jusqu'à ce jour sur la question qui va m'occuper, se réduit aux recherches de Petit le médécin, et de M. Th. Young. Je vais donner une exposition succincte des méthodes employées par chacun d'eux, afin qu'on puisse par là apprécier les résultats qu'ils en out obtenus. Petit s'est servi, pour ses recherches, de la méthode suivante (Acad. des Scienc. 1728). « J'ai fait » faire, dit-il, de petites plaques de cuivre; j'ai fait

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» tailler, à leurs extrémités, des arcs de cercle de diffé>> rens diamètres ; je pose ces arcs de cercle sur la cor» née; celui qui paraît la toucher dans tous ses points » marque la convexité de cette cornée ». C'est sans doute aussi par la même méthode qu'il a déterminé la courbure des surfaces du cristallin, et qu'il a construit les deux tables que l'on trouve dans les Mémoires de l'Académie pour 1730. Je crois inutile d'insister sur l'imperfection de ce procédé, la suite de ce Mémoire la fera suffisamment ressortir.

M. Thom. Young, dans son beau Mémoire sur le Mécanisme de l'œil (Phil. Trans. 1801), est conduit à conclure que, dans certains cas, les courbures du cristallin peuvent devenir, l'une une hyperbole, et l'autre une parabole; il ajoute qu'elles sont quelquefois et peut-être toujours plus ou moins hyperboliques ou elliptiques. Il a aussi déterminé le rayon de sa propre cornée, au moyen de la corde et du sinus verse, en partant de l'hypothèse circulaire. Tel est en abrégé tout ce que j'ai pu trouver sur la question qui m'occupe (1).

(1) Depuis trois mois environ, mon Mémoire était entre les mains de la commission chargée par la Société philomatique de lui en faire un rapport, lorsque j'eus communication d'une belle dissertation de M. Sommering le fils, intitulée : De Oculorum hominis animaliumque sectione horizontali commentatio, Gottinge, 1818. Le but de cette dissertation étant simplement anatomique, ce qu'on y trouve sur la courbure des milieux de l'œil n'est point fondé sur des rccherches spéciales. A cette remarque, qui distingue le travail de M. Sommering du mien, j'ajouterai les deux circonstances

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