Suivi d'une Galerie anecdotique et critique es principaux personnages cités dans la première et la deuxième partie de cette Histoire d'un Homme et d'un Siècle OUVRAGE ORNÉ DE DIX-SEPT ILLUSTRATIONS PARIS ÉMILE-PAUL, ÉDITEUR 100, RUE DU FAUBOURG-SAINT-HONORÉ, 100 Place Beauvau 1911 Gen Lib GL-Rotre La Pas-Perlus 1-21-69 730596-190 AVERTISSEMENT Nous ne reprendrons pas, ici, les développements d'analyse exposés déjà dans la préface du volume précédent : Talleyrand et la Société française, qui, d'avance, précisaient l'objet et la substance du nouveau livre : Talleyrand et la Société européenne, tous deux composant une histoire d'ensemble du grand seigneur diplomate, étudié dans son monde, ou plutôt à travers ses milieux successifs sous la double manifestation de sa vie publique et privée. Simplement nous ajouterons qu'il nous a paru utile et neuf d'en resserrer la trame, d'une telle manière qu'il nous fût possible d'y adjoindre une longue série de portraits courts, qui se suivent sans se ressembler, - les médaillons anecdotiques et critiques de la plupart des personnages nommés au courant du récit. On n'y retrouvera pas tous les acteurs de cette « comédie aux cent actes divers », qui dura près d'un siècle, telles physionomies (MarieAntoinette, Barras, Fouché, Mme de Rémusat, Pauline Borghèse, Joséphine de Beauharnais et maintes autres) s'étant vues portraiturées déjà, en leur cadre même, au bonheur de la rencontre. Le nombre et le choix des figures, reprises une à une, n'en joindront pas moins l'abondance à la variété. Nous aurons apporté un soin attentif à rendre ces notules aussi expressives que possible en leur brièveté, par la sélection des mots ou des faits saillants, qui caractérisent les traits d'une personne et les fixent aussitôt dans l'esprit, avec tout leur relief et toute leur exactitude. Souvent, par de curieux rappels du nom, du souvenir de Talleyrand, d'une réflexion tombée de sa bouche, d'une trace de son passage parmi l'existence de tous ceux-là, on pourra reconnaître quelle place considérable il tenait dans l'opinion de ses contemporains. Ainsi tant de silhouettes éparses, mais rattachées entre elles par une sorte de lien secret auront-elles servi à fortifier encore l'impression d'unité, que nous avons visé principalement à maintenir, du commencement à la fin de cette œuvre historique en deux parties. Frédéric LOLIÉE. Sous quelle impression de soulagement universel était restée l'Europe, après la chute de Napoléon. Les nouveaux arrivants, aux Tuileries, - Louis XVIII réinstallé dans les meubles de ses ancêtres. Par comparaison avec l'existence de l'avant-veille et de la veille. État d'esprit des souverains étrangers. - Au moment d'ouvrir le Congrès de Vienne. - L'arrivée des ambassadeurs dans la capitale de l'Autriche. - Installation malaisée de Talleyrand parmi ses hauts collègues, et le rôle d'effacement où auraient voulu le maintenir les représentants des « Quatre ». Avec quelle adresse, divisant les esprits, il se glisse bientôt en la meilleure place. - État de prépondérance morale inattendue du plénipotentiaire français. - Les premiers protocoles. - Tableau de diplomates en séance. Suspension de discours, jusqu'au 1er novembre. De joyeux intermèdes. - Bals et festins. - Les aspects de la cité viennoise pendant cette période unique de réjouissances d'empereurs et de rois. A la Cour. Chez Metternich. Chez Talleyrand. A la table de lord Castlereagh. Dans quelques-uns des salons les plus brillants de la colonie étrangère. Une élite de femmes. L'une d'elles: Dorothée de Courlande; histoire de ses années de jeunesse jusqu'au moment de son mariage avec le neveu de Talleyrand. Retour aux affaires d'État. Napoléon s'était dit que l'humanité pousserait un grand soupir de soulagement, un ouf! énorme, le jour où elle apprendrait sa suppression du nombre des vivants. On n'avait pas attendu jusque-là pour se reprendre à respirer. Il y eut, après son abdication, infiniment 1 |