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la branche verticale du T. La libre circulation est assurée par une galerie de dérivation qui établit la communication avec la mine, lorsque le tampon est à sa place normale, mais qui se trouve obturée, en même temps que la galerie principale, par l'avancement du tampon sous l'action de l'explosion.

Les nombreux essais effectués, il est vrai, sur l'échelle réduite correspondant aux dimensions d'un tube de om, 30, conduisent à regarder comme possible le fonctionnement automatique du tampon, sans fuite sensible par la dérivation.

Il y a lieu de penser également que le mode de construction admis pour ce tampon est susceptible de résister aux pressions de 100% par centimètre carré prévues par la commission du grisou.

Des expériences effectuées dans les conditions mêmes de la pratique peuvent seules faire connaître la valeur de ces prévisions. La commission pense être en mesure de procéder prochainement à ces expériences, grâce au concours des houillères de France et du service des mines qui a établi, sur les bases indiquées cidessus, le projet d'une installation d'essai.

ÉTUDE N° 101.

Transport des armes portatives accompagnées de cartouches chargées. Cette question a donné lieu à l'établissement du rapport no 84, dont l'analyse a été donnée ci-dessus.

ÉTUDE N° 103.

Sécurité de conservation des munitions de chasse chargées en poudre

pyroxylée.

la

Cette étude se rattache à des essais d'un ordre général que commission est appelée à effectuer sur les munitions industrielles de toute nature, destinées à être transportées par voies ferrées, et qui ne bénéficient de tarifs de transport avantageux qu'à la condition d'avoir été reconnues comme satisfaisant à la définition des explosifs de sûreté.

Les vérifications antérieures de cette nature, effectuées par la commission, avaient été exécutées à l'aide d'installations industrielles qui ne sont plus à sa disposition et elle a dû proposer au ministre l'installation, à Sevran, des appareils d'épreuves nécessaires. Ces installations seront prochainement achevées.

ÉTUDE N° 104.

Classement comme munitions de sûreté des pétards à ailettes
présentés par M. Petit.

L'exécution de cette étude, de même nature que la précédente, est subordonnée à l'achèvement des installations d'épreuves entreprises à Sevran.

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Par dépêche du 19 janvier 1894, le ministre de la guerre a informé le président de la Commission que M. le général BRUGERE, désigné, en 1882, comme membre adjoint de la Commission des substances explosives, a cessé de faire partie de ladite commission, par suite des attributions qui lui ont été conférées par décret du 26 décembre 1893.

Par décision ministérielle du 27 janvier 1894, M. le chef d'escadron d'artillerie de la marine BONNIER a été nommé membre adjoint de la Commission des substances explosives, en remplacement de M. le commandant DIDELOT, de la même arme.

Par décision ministérielle du 15 juin 1894, M. MORIN, ingénieur en chef des poudres et salpêtres, ayant été désigné pour prendre la direction de la poudrerie nationale de Sevran-Livry, devient membre titulaire de la

Commission des substances explosives, en remplacement de M. FAUCHER, décédé.

Par décision ministérielle du 19 juin 1894, M. le chef d'escadron d'artillerie de la marine POUTET a été nommé membre adjoint de la Commission des substances explosives, en remplacement de M. le commandant RUAULT, de la même arme.

Enfin, M. MALLARD, inspecteur général des mines, membre adjoint et temporaire de la Commission des substances explosives, décédé dans le cours de l'année 1894, n'a pas été remplacé.

En conséquence, l'état de la commission, au 31 décembre 1894, est le suivant :

MM. BERTHELOT, membre titulaire, président;

SARRAU, membre titulaire, vice-président;
MORIN, membre titulaire, vice-président;
LEHERLE, membre titulaire, vice-président;

CASTAN, membre titulaire;

CORNU, membre titulaire;

HAFFEN, membre titulaire;

VIEILLE, membre titulaire, secrétaire.

BERTRAND, membre adjoint;

BIJU-DUVAL, membre adjoint;

BONNIER, membre adjoint;

DÉSORTIAUX, membre adjoint;

LARDILLON, membre adjoint;
LIOUVILLE, membre adjoint;
Louis, membre adjoint;
POUTET, membre adjoint;

LEDOUX, membre adjoint et temporaire;

LE CHATELIER, membre adjoint et temporaire.

§ II.

RAPPORT SUR LES TRAVAUX EXÉCUTÉS EN 1895.

Ce rapport, établi conformément à l'article 4 du décret constituant la Commission des substances explosives, comprend les objets suivants :

1o Analyse des rapports adressés au ministre pendant l'année 1895;

2o Revue des travaux effectués pendant la même année.

I. Analyse des rapports établis pendant l'année.

RAPPORT N° 86. Sur la sécurité de conservation des munitions de chasse chargées en poudre pyroxylée.

(Étude confiée à la re section; rapporteur M. BIJU-DUVAL.)

1

Par dépêche du 12 octobre 1894, le ministre de la guerre a chargé la commission d'étendre aux munitions de chasse chargées en poudres pyroxylées, introduite dans le commerce depuis l'année 1884, l'étude faite antérieurement par la commission sur les dangers de transport des poudres, amorces et munitions, et de vérifier notamment si ces munitions nouvelles pouvaient être considérées comme des munitions de sûreté. La même vérification devait être faite sur les cartouches de chasse, d'un usage spécial, dont les charges sont plus importantes que celles des munitions usuelles.

La commission, profitant de l'expérience acquise dans les expériences antérieures de 1884, a pu limiter l'étendue des épreuves en conservant celles qui correspondent aux causes d'accidents les plus usuels, c'est-à-dire les épreuves de choc violent et d'incendie.

Le programme définitivement adopté comportait:

1o Le choc violent à la température ordinaire;

2o Le choc violent à une température voisine de 100°; 3o L'inflammation par incendie;

4° L'inflammation au moyen d'un détonateur.

Les épreuves de choc ont été effectuées à l'aide d'un mouton de 300kg tombant d'une hauteur de 5m.

Les caisses soumises aux essais contenaient, soit 300 à 500 cartouches à broche, calibre 12, chargées de poudres pyroxylées J et S, soit 100 à 200 cartouches à broche, calibre 4, chargées de poudre noire no 0. Le premier genre de cartouches représente le type le plus défavorable, au point de vue de la sécurité, des munitions ordinaires; le deuxième genre répond au type de munitions de chasse pour canardières d'un usage spécial, visées par la dépêche ministérielle.

Les expériences ont montré que les munitions chargées en poudres pyroxylées sont des munitions de sûreté présentant une sécurité plus grande encore que les munitions de même type chargées en poudre noire et expérimentées en 1884.

Les cartouches calibre 4, bien que ne faisant pas explosion en masse, ne présentent pas les mêmes garanties, en raison de la charge relativement forte de 15 de poudre qu'elles renferment, l'explosion d'un petit nombre de ces cartouches ou même d'une seule d'entre elles étant suffisante pour démolir la caisse qui les contient.

La Commission estime, en conséquence, que les avantages spéciaux, dans le transport et la conservation, attribués aux munitions de sûreté doivent être limités aux cartouches de chasse chargées jusqu'au calibre 8 inclusivement, et à la condition que la charge ne dépasse pas 108" de poudre noire ou les quantités sensiblement équivalentes de poudres J et S, soit 78 de poudre J et 5gr de poudre S.

RAPPORT N° 87. Sur l'examen d'un pétard à ailettes, présenté par M. Petit.

(Étude confiée à la re section; rapporteur M. BIJU-DUVAL.)

Par dépêche du 31 décembre 1894, le ministre de la guerre a soumis à l'examen de la commission une demande faite par M. Petit, artificier à Meurcourt (Haute-Saône), dans le but d'obtenir l'assimilation aux cartouches de revolver, au point de vue des transports par voie ferrée, d'un engin fabriqué par lui sous le nom de pétard à ailettes.

Cet engin, destiné à éloigner les chiens des vélocipédistes par le bruit d'une explosion, consiste en un petit tube de carton rempli d'une composition détonante (chlorate de potasse, sulfure d'arsenic et verre pilé). Ce tube porte, à l'avant, un percuteur formé d'une pointe séparée, pendant le transport, de la matière fulminante par un disque en cuir; à l'arrière, des ailettes servant à le diriger dans sa chute en le faisant tomber sur le percuteur.

Pour se servir de l'engin, le vélocipédiste retire la bourre protectrice, et le pétard projeté sur le sol détone avec violence.

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