grande; de plus, on constate qu'il s'est produit, par la tubulure même, des fuites en quatre endroits différents entre le fond du cylindre et la

plaque en bronze; en ces quatre endroits, le carton est arraché et les dimensions des trous produits expliquent la rapidité avec laquelle s'est vidé le canon (fig. 3).

Après enlèvement de la plaque, on constate que la hauteur du cylindre est réduite à 18cm,5.

Même disposition. On emploie un cylindre composé de rondelles en carton-cuir, alternées avec des rondelles en carton bitumé. Son poids est de 16,500.

Les crushers placés à la culasse ont donné :

Bruit violent, suivi d'un sifflement intense comme au coup précédent. Trois des boulons de la plaque ont été brisés, les autres plus ou moins

faussés. La plaque s'est écartée de quelques millimètres et a permis ainsi aux gaz de s'échapper. On constate cependant que l'obturation par le cy

lindre même aurait très vraisemblablement été complète, s'il ne s'était pas produit de rupture (fig. 4).

La hauteur du cylindre

été réduite à 24cm.

J. BIJU-DUVAL.

DOCUMENT N° 2.

PROCÈS-VERBAL

de la séance du 11 novembre 1895,

à la poudrerie de Sevran-Livry (1).

OBJET DE LA SÉANCE.

Vérifier le fonctionnement de cylindres obturateurs dans le canon de 27cm sous les pressions produites par la détonation de charges de dynamite à la densité de chargement de Too

Charge totale de 15, 532 de dynamite n° 1. Même disposition que dans les expériences précédentes. A l'avant du canon est disposée l'ancienne plaque à ouverture tronconique, dans laquelle on a encastré une bague en

() Membres présents: MM. Castan, Leherle, Le Chatelier, Vieille, Raffaelli et Biju-Duval.

acier de 180m de diamètre intérieur (ouverture réduite aux 2/3). Le joint

est obtenu à l'aide d'un anneau obturateur en cuivre rouge encastré dans la plaque (fig. 5).

Le cylindre employé, de om, 30 de hauteur, se compose de 10 rondelles en bois clouées les unes aux autres, 3 en peuplier et 7 en chêne; son poids

est de 11. On le place à om, 30 de la bouche, la partie en peuplier du côté

Bruit semblable à celui que produit la détonation d'une amorce au fulminate de mercure. Très légère fuite en un point du joint de la plaque avant, mais on doit desserrer les boulons pour activer le départ des gaz. L'obturation a été complète, la partie centrale du cylindre à l'avant a été arrachée sur toute l'épaisseur des disques de peuplier; les deux premiers en chêne sont aussi arrachés en partie. La hauteur totale du cylindre a été réduite à om, 19, dont om, 155 pour les disques en chêne; ce cylindre tenait si fortement dans le canon, qu'on n'a pu l'enlever qu'à l'aide d'un long rail en fer servant de refouloir.

DEUXIÈME EXPÉRIENCE: A = 100.

Même disposition. On emploie un cylindre formé de rondelles, super

posées et clouées, de papier-goudron, pesant 18, 400 (fig. 7).

Les crushers placés à la culasse ont donné :

essai, suivi d'un sifflement

Bruit sensiblement plus fort qu'au premier intense fuites par le joint de la plaque, lesquelles vident rapidement le canon; une fuite, mais peu intense si l'on en juge par la détonation, produite sur les feuilles du cylindre, s'est également amorcée par la tubulure même entre le fond du cylindre et la plaque. La partie centrale du cylindre a été arrachée comme toujours; on retrouve les premières feuilles découpées comme à l'emporte-pièce; la première est noircie sur une de ses faces;

cette action a dù se produire avant que la partie arrachée ait eu le temps de sortir de la pièce. La hauteur du cylindre est réduite à om, 25.

TROISIÈME EXPÉRIENCE: A = 100.

Même disposition. On emploie un cylindre composé de feuilles superposées et clouées de carton-cuir, pesant 15kg, 300; à l'une des extrémités est fixé, par une simple pointe placée au centre, un disque en peuplier d'un diamètre légèrement supérieur et sur le pourtour duquel existent de Fig. 8.

légères saillies présentant la même disposition que les rayures du canon. Le cylindre est disposé comme d'habitude, mais avec ce disque placé du côté de la culasse; on est obligé de frapper sur le cylindre pour le pousser à sa place (fig. 8).

Les crushers placés à la culasse ont donné :

Bruit sourd, avec sifflement prolongé. On aperçoit un jet de flammes, d'environ 1 à 2", sortir violemment de la bouche du canon. Quand on arrive près de la pièce, on constate qu'il y a eu fuite prononcée par le joint et l'on trouve le cylindre, arrêté par la plaque, continuant à brûler; cette combustion diminue progressivement et cesse au bout de deux minutes. Après enlèvement de la plaque avant, on constate que le passage des gaz par la tubulure s'est produit, sur une largeur de 4cm en moyenne, le long de la surface d'application de la couronne restante du cylindre sur