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VARIÉTÉS.

Les Bibliothèques publiques aux Etats-Unis.

(Suite.)

« Au moyen d'une convention facile à établir, chaque ouvrage anglais pourrait être catalogué au British Museum (de Londres); les livres français le seraient à la Bibliothèque nationale (de Paris); les allemands, à la bibliothèque royale de Berlin; les russes, à SaintPétersbourg et ainsi de suite. Une fois imprimées, ces fiches pourraient être adressées à très-peu de frais à toute bibliothèque grande ou petite; chacune pourrait ainsi se trouver à la tête de trois ou quatre espèces de catalogues un catalogue alphabétique par noms d'auteurs, un autre par matières, un troisième chronologique, un quatrième d'une autre. espèce.

« Quand même une bibliothèque n'aurait pu, faute de ressources, acquérir tel ou tel livre, il ne serait pas sans intérêt pour elle d'en avoir au moins le titre dans son catalogue,

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« L'économie qui résulterait de ce système serait considérable. L'état-major des bibliothèques serait grandement diminué et les frais énormes auxquels donne lieu actuellement la confection de catalogues, pour la plupart défectueux, se réduiraient à presque rien.

«Evidemment, il y a d'autres moyens de parvenir au même but; mais il faudrait, pour cela, que les principales bibliothèques s'entendissent pour agir en commun. Les auteurs pourraient être priés de dresser eux-mêmes une fiche de leur ouvrage et des exemplaires de ces fiches pourraient être transmis par l'édi teur avec le livre même.

« Telles sont les mesures qui pourraient être adoptées avec beaucoup d'autres, si un accord général arrivait à se conclure entre les directeurs des principales bibliothèques de l'Europe, La dépense n'est pas la même dans toutes les bibliothèques. Les unes ont plus de frais que les autres; celles dont les livres se prêtent en dehors plus que celles où le prêt est interdit. Mais même dans les établissements où les frais sont réduits au minimum, le principal article de dépense est le catalogue.

« L'adoption d'un petit nombre de mesures, résolues dans un congrès international de bibliothécaires, épargnerait une dépense de plusieurs milliers de livres sterling, chaque année, et nous donnerait certainement des catalogues mieux faits que ceux que nous possédons actuellement, même dans les bibliothèques qui

Telle est l'idée neuve, originale, hardie, lancée l'an dernier dans la presse anglaise par un écrivain qui n'a pas révélé son nom, mais qui est un homme du métier; idée féconde. qui porte en ses flancs le germe d'une révolu tion, ou, si le mot semble excessif, d'une trans formation dans le régime des bibliothèque publiques.

G. DEPPING, Bibliothécaire à Sainte-Geneviè

(La suite prochainement.)

VENTES PUBLIQUES.

Paris (maison Silvestre).

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Lundi 11 mars 1878. Lettres autographe et documents historiques, composant la c tion théâtrale de M. Léon Sapin. — Libre": A. Voisin.

Lundi 18 et mardi 19 mars 1878. — Bl thèque et autographes de feu M. Edmond c Manne, conservateur-adjoint honoraire à Bibliothèque nationale.— Libraire : A. Voisin a

Mercredi 20 mars 1878 et les sept jours suivents. - Livres composant la bibliothèque de t M. Mortreuil, ancien juge de paix à Marseile, correspondant de l'Institut, membre de l'Aca démie et de la Société de statistique de Ma seille, chevalier de l'ordre du Saint-Sauveur Grèce, auteur de l'Histoire du droit byo tin, etc. Libraire A. Labitte.

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CHRONIQUE

DU JOURNAL GÉNÉRAL

DE L'IMPRIMERIE ET DE LA LIBRAIRIE.

Paris, au Cercle de la Librairie, de l'Imprimerie et de la Papeterie, rue Bonaparte, 1.

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SOMMAIRE: Exposition universelle de 1878: Liste générale des exposants. — Documents officiels : Loi relative au colportage. Jurisprudence (suite). — Ouvrages offerts au Cercle. — Ventes publiques.

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Art. 1er. - Les dispositions des articles 1er de loi du 16 février 1834 et 6 de la loi du juillet 1849, concernant le colportage, ne ppliquent pas à la presse périodique. Les journaux peuvent être librement colrtés et distribués par toute personne, moyennt une simple déclaration avec indication de micile faite soit à l'administration municile du lieu, soit à la sous-préfecture; dans ce rnier cas, la déclaration produira son effet ur toutes les communes de l'arrondisseent.

La déclaration est constatée par un récépissé i doit être représenté à toute réquisition des ents de l'autorité.

Les déclarants devront attester qu'ils sont ançais et qu'ils n'ont pas été privés de leurs oits civils et politiques.

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Art. 2. L'exercice de la profession de colrteur et distributeur de journaux, sans dération préalable, sera puni, par le tribunal simple police, d'une amende de cinq à inze francs (5 à 15 fr.) et pourra l'être, en tre, d'un emprisonnement de un à cinq

La peine de l'emprisonnement sera nécessairement prononcée, en cas de récidive, dans les termes de l'article 483 du Code pénal.

L'article 453 du même code est toujours applicable.

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Art. 3. Si la déclaration est fausse, elle sera punie des peines portées par l'article 2.

La présente loi, délibérée et adoptée par le Sénat et par la Chambre des députés, sera exécutée comme loi de l'Etat.

Fait à Versailles, le 9 mars 1878.

Maréchal DE MAC-MAHON, duc de Magenta. Par le Président de la République : Le Ministre de l'intérieur, E. DE MARCÈRE.

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tionnaire. L'accusation le confondait dans son libelle d'accusalion avec son frère Sauveur qui était adjudantgénéral, tant on savait peu qui et pourquoi on frappait. Ce jour là le bourreau détruisit au nom d'une France hébétée et sanguinaire, une des plus belles œuvres de Dieu, un jeune et brillant génie, un poëte de Grèce et de France, un Virgile inachevé; qui peut savoir ce qu'eût donné ce grand poëte qui avait à peine trente et un ans quand il mourut?

André Chénier qui avait si peu publié, qui n'avait pour ainsi dire écrit en public que pour combattre le monstre qui devait le dévorer avec tant d'autres, avait répandu à profusion les fruits de son jeune, naturel et puissant génie. Il laissait en mourant comme un atelier rempli de merveilles achevées, de chefs-d'œuvre commencés, de projets, de fragments de notes, de vers, de prose. Il laissait des manuscrits qui contenaient toutes les richesses de son imagination ainsi que toutes les indignations de son cœur. Il en avait tracé, et des plus précieux, jusque dans cette prison de Saint-Lazare où il avait été jeté avant l'échafaud. C'est là en effet qu'il écrivait sur des fragments, sur des lanières de papier, introduites dans un tuyau de plume et qu'un geôlier remettait à son père, les vers immortels qui remplissent toutes les mémoires et qui soulagent encore les cœurs, Sans doute ces manuscrits devaient être pour la famille une relique sacrée, avant même qu'on y eût découvert toutes les beautés dont devait profiter le domaine de l'esprit, de la poésie et des lettres.

Les adversaires ont essayé de faire croire qu'il en avait été ainsi; ils ont insisté avec beaucoup de force, d'émotion, d'éloquence tardive sur cette religion des manuscrits dans le sein de la famille. C'est là une religion créée à l'audience, avec beaucoup d'art et des phrases d'adoration. Mais voici la vérité qui brise ces artifices. Les manuscrits d'André ne restèrent pas longtemps dans les mains de son malheureux père qui, désespéré de la perte si cruelle d'un fils, dont sa tendresse devinait peut-être le génie et qui, dans tous les cas, était l'objet de sa prédilection, mourut presque aussitôt dans le cours de l'année 1795. Ils passèrent alors dans celles de la mère, qui vivait avec MarieJoseph, le frère d'André, l'auteur de Charles IX et de Brutus et Cassius. Marie-Joseph ne parait pas avoir traité ces manuscrits de son frère avec une grande passion littéraire, ni un grand amour domestique. Il publia au commencement du Consulat la Jeune Tarentine, il communiqua quelques fragments à Chateaubriand qui les mit dans le Génie du Christianisme et devina le grand poëte, quelques uns aussi à Millevoye, qui s'en servit, dit-on, pour lui-même. On a dit que le bruit de la guerre avait empêché Marie-Joseph de publier les œuvres de son frère et que la famille avait dù attendre le printemps littéraire, qui devait naitre avec la Restauration, pour songer à cette publication. Ce sont ià des coups d'épingle contre une grande époque et des imaginations! On n'a pas publié parce qu'on n'a pas voulu publier. Le 1er germinal an XIII, un décret impérial adressait à Marie-Joseph, à la famille d'André Chénier, une provocation que j'ai besoin de préciser et qui n'amena ni l'impression ni la publication des manuscrirs. Obéissant à un sentiment très-élevé, très-libéral, très-favorable aux lettres, l'empereur Napoléon, qu'on cherche vainement à défigurer, rendit ce décret élaboré dans le Conseil d'Etat, rempli de tant d'hommes éminents. Ce décret consacrait le droit de propriété littéraire au profit de

ceux qui publieraient des œuvres posthumes, à quel titre qu'ils fussent propriétaires des manuscrits. Outre l'intérêt moral de gloire et d'honneur qu'avaient les familles à livrer au public les cruvres de leur mentes décédés, elles eurent un intérêt de propriété et d'avantages pécuniaires. (La suite prochainement.)

Ouvrages offerts au Cercle.

Le Livre d'or français. La mission de Jean d'Arc. Texte par Frédéric Godefroy, laure de l'Académie des inscriptions et belles-lettres Un beau vol. gr. in-8, relié richement ( siècle), avec armes et écussons dorés et à saïque, chagrin plein. Ce magnifique ouvra est illustré d'un portrait inédit de la Pucel tiré d'un manuscrit du xve siècle en chrome thographie, d'un frontispice, de 14 encadr ments en deux teintes, frises, ornements et culs-de-lampe du xve siècle, et de 14 grave imprimées hors texte et en taille-douce, g camaïeu du xve siècle.

VENTES PUBLIQUES.

Paris (maison Silvestre).

Lundi 18 et mardi 19 mars 1878. - Bthèque et autographes de feu M. Edmondcr Manne, conservateur-adjoint honoraire à Bibliothèque nationale.— Libraire : A. Vish

Mercredi 20 mars 1878 et les sept jours suirant.

Livres composant la bibliothèque de M. Mortreuil, ancien juge de paix à Marsei correspondant de l'Institut, membre de l'A démie et de la Société de statistique de M seille, chevalier de l'ordre du Saint-Sauve Grèce, auteur de l'Histoire du droit tin, etc. Libraire A. Labitte.

Vendredi 29 et samedi 30 mars 1878.-1yres anciens et modernes de littérator médecine, de chirurgie et de sciences, pre nant de la bibliothèque du docteur Le d'Etiolles. Libraire-expert: L. Techene:

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Lundi 1er avril et les huit jours suivants, Bibliothèque de M. Schweighaeuser, archivists paléographe. Libraire : J. Baur.

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