FOUR MANUFACTURES
TRAVAUX D'ÉPUISEMENT

Supériorité justifiée par 8.500 application:

CONDITIONNEMENT PUBLIC

DES MATIÈRES TEXTILES

Cie Fermière: A. JAMETEL & Cie

Prime de la Société Industrielle da Verviers pour avoir contribué à le prospérité de l'arrondissement.

Abonnements : France. . . . 15 francs par an Etranger. 20 francs par an.

Les fêtes et les inventaires de fin d'année ne sont pas favorablǝs aux affaires; aussi les ordres sont ils à peu près nuls en ce moment, mais la fabrique est en général, assez bien occupée, surtout pour les genres de grande consommation.

A Fourmies, il a été fait moins d'affaires encore en peignés que pendant la quinzaine précédente. En blousses, les qualités moyennes et extra se vendent facilement, mais les sortes défectueuses sont moins recherchées. L'alimentation des façons de peignage est de plus en plus difficile. Les prix sont restés sans changement dans les façons de filature; l'alimentation continue à être assez bonne. On a fait peu d'affaires en fils et par suite les cours sont irréguliers. On reçoit quelques commissions en tissus, mais à des prix trop discutés.

A Reims, les affaires en peigné sont sans grande activité; toutefois, cette quinzaine la baisse ne s'est pas accentuée, elle parait même être arrêtée. Peu de rentrées en blousses, les cours sont sans changement pour les genres inférieurs et 3 à 4 0/0 plus élevés pour les bons genres propres. Les peignages tenant à rester strictement dans leur rôle de façonniers, ne travaillent que deux à trois jours par semaine, malgré les achats faits par nos industriels à Londres et ceux d'importation directe qui commencent à arriver par la voie de Marseille et de Dunkerque. La demande dans la

filature en laine peignée est plus active que la quinzaine précédente. Les prix sont sans changement. L'alimentation en façon est plus facile, et les prix sont plutôt soutenus. L'alimentation de la filature en laine cardée est moins difficile pour les numéros fins, mais sans changement dans les prix.

La situation des cachemires et mérinos est toujours calme pour l'intérieur, l'exportation a remis des ordres dans les basses qualités. Le couran! d'affaires est toujours faible dans les nouveautés en laine peignée. Les commissions en nouveautés continuent à arriver de façon relativement satisfaisante. On a fait quelques affaires en flanelles, mais à de mauvais prix.

A Roubaix Tourcoing, la situation des tissus a été calme cette semaine : les affaires se ressentent de l'approche de la fin de l'année. Pour la vente du détail, il est bon de signaler l'article astrakan, comme l'un des plus favorisés par la mode. On arrive à produire ce genre d'une manière parfaite, et comme l'article s'emploie pour confections et pour garniture, il devient d'une consommation assez importante.

Depuis très longtemps on recherche un procédé pratique, qui puisse, industriellement, permettre au teinturier de donner aux tissus un apprêt intachable à l'eau, tout en conservant l'apparence et le toucher voulus par le fabricant.

La clientèle a successivement abandonné bien des articles par suite de la facilité avec laquelle la moindre goutte d'eau marque sur l'étoffe d'une robe ou d'un manteau.

Ainsi, les amazones, les vigoureux, les tissus unis et qui doivent recevoir une légère carte, ont soulevé énormément de disputes, soit entre les maisons de détail et leurs clients, soit entre les maisons de gros et les fabricants.

Il paraîtrait, dit le Journal du commerce des tissus et nouveautés, qu'une importante maison de Roubaix s'est attachée, de concert avec un apprêteur de cette ville, à perfectionner un procédé, qui, quoique connu, n'avait jamais été poussé à la perfection obtenue.

Ainsi, les vigoureux sont garantis intachables à l'eau ; on essaie en ce moment le nouvel apprêt sur les noirs et les marine, et pro bablement, grâce à cette persistance d'efforts, on pourra, pour la saison prochaine, offrir à la vente des couleurs intachables.

Ce sera véritablement une révolution dans l'art de la teinture, et ni les négociants ni les clientes ne se plaindront de ce progrès.

Pendant le mois de novembre, il a été expédié de la région de Mazamet (Labastide, Lacabarède, St-Amans, Labruguière) 105.769 kil. de draps, molletons et flanelles, 701.163 kil. de laine lavée et 392.872 kil. de peaux brutes. Il est arrivé 2.304.902 kil. de peaux en laine et 85.730 kil. de laine en suint.

INVENTIONS ET PERFECTIONNEMENTS

IMPRESSION SUR TISSUS PAR PHOTO TEINTURE

Par M. Alfred Villain

(Fin)

70 Autres procédés par diazotage. Tous les corps diazoïques, se décomposant sous l'action de la lumière, abandonnent de l'azote et perdent, par conséquent, la faculté d'engendrer de nouvelles matières colorantes. Certaines couleurs diamines qui se laissent facilement. diazoter pourraient donc être utilisées comme la primuline pour obtenir des épreuves ou des impressions photographiques de teintes variées sur fond bleu, gris, brun, etc., etc.; on pourrait, par exemple, tremper un morceau de tissu ou du papier dans une solution de bleu diamine 2 B et obtenir ainsi une teinte bleu pâle uniforme, puis, après rinçage, le passer dans un bain dit de diazotage composé de :

Au bout de quelques instants, le corps diazoïque étant formé, il suffirait alors de laver à l'eau et de faire sécher à l'abri de la lumière. On expose sous un châssis-presse et on obtient un positif d'un positif, car les parties impressionnées par la lumière ne sont plus suscepti bles de fournir une nouvelle matière colorante. Après l'exposition à la lumière, on passe dans le développateur, et, aux endroits non impressionnés, on obtiendra du gris avec le bnapthol ou la phenylène-diamine, du gros vert intense avec la résorcine et du violet rougeâtre avec le naphtyl-amine-éther. Le fond reste toujours coloré en bleu. Toutes ces teintes n'offrent pas, selon moi, une solidité plus grande que celles obtenues par le procédé de MM. Green et Feer et possèdent les mêmes inconvénients. J'ai tenu cependant à vous signa

ler ces procédés comme pouvant former une variante de ceux décrits ci-dessus.

8 Procédés aur sels de fer Je ne crois pas utile d'énumérer ici tous les produits dits aux sels de fer qui servent ou qui pourraient servir à donner une impression sur tissu, ils sont universellement connus; mais permet tez-moi de vous faire remarquer que les épreuves obtenues par le procédé dit au ferro-prussiate, soit sur papier ou sur tissu, ne peuvent être reconnues comme solides. Elles ne résistent pas aux solutions alcalines et ne présentent qu'une solidité relative à la lumière. Il en est de même des épreuves noires obtenues à l'aide des sels de fer et de solutions de campêche ou d'acide gallique.

90 Procédé aux sels de manganèse. — Dernièrement, MM. Lumière, de Lyon, ont, à l'aide des sels de manganèse, obtenu des épreuves diversement colorées par voie de teinture; malheureusement, ces messieurs reconnaissent eux-mmées, dans la description de leur procédé, que le nombre de nuances stables qu'ils obtiennent ainsi est très restreint.

«La stabilité des épreuves, disent-ils, dé pend essentiellement du révélateur qui les a produites, et la substance colorée qui forme l'image possède une composition très variable. Ainsi, les épreuves développées avec les sels d'aniline sont détruites très rapidement par les rayons solaires, tandis que celles que donne le chlorhydrate de paramidophenol possèdent une inaltérabilité remarquable ».

Je me permettrai d'ajouter inaltérabilité remarquable à la lumière, car, dans le tableau des diverses teintes à obtenir par le procédé qu'ils ont publié, MM. Lumière indiquent que la teinte brune obtenue par le développement au paramidophénol ne change pas à l'acide chlorhydrique, mais devient violet intense sous l'action de l'ammoniaque. Ces mêmes teintes résistent elles à un simple savonnage et n'ont-elles pas l'inconvénient de couler au lavage, c'est-à-dire de colorer les blancs? Ceci aurait besoin d'être contrôlé avant d'être discuté.

Excusez-moi d'avoir été aussi long dans mes descriptions; mais j'ai cru devoir le faire afin que vous puissiez mieux juger de la différence qui existe entre ces divers procédés et le mien et reconnaitre plus facilement qu'aucun de ceux énumérés ci-dessus ne méritait ou n'aurait pu recevoir une application industrielle. Je vais maintenant décrire mon procédé et montrer ensuite comment je pense qu'on pourrait l'utiliser pour obtenir des impressions industrielles d'une façon pratique.

J'ai pensé utiliser les réactions des sels de chrome, qui, comme vous le savez, forment sous l'action de la lumière du sesquioxyde de chrome qui se fixe et permet d'obtenir sur toute espèce de tissus et sur papier un mordant capable de former des laques insolubles