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SOMMAIRE: Chronique, 33 - Emploi du gaz de gazoline pour le grillage des tissus de laine, 34. Montage Genres été, 34. Traitement des étoffes en laine avant leur mise en teinture, 37 - Commission permanente des valeurs de douane, 38 - Exportations des lainages en décembre 1892 et 1893, 40 Revue commerciale et industrielle de Mazamet en 1893 41. Chambre de commerce française à Bruxelles 44. Nouvcaux brevets intéressant l'industrie lainière, 44 Revue des marchés, 44. Renseignements commerciaux, 15. Annonces.

CHRONIQUE

Elbeuf, 15 Février 1891.

Le dernier bulletin de la Chambre de commerce d'Elbeuf constate que, pendant le mois de janvier, la fabrication de la nouveauté a été assez active; tous les tissages ont été oc cupés, mais il n'en a pas été de même pour les établissements spéciaux à la laine cardée, à cause d'un emploi plus grand du peigné pour cette saison. Les draps de couleur et d'administration, les draps pour voitures et livrées ont continué leur fabrication régulière, quoique les demandes aient été plutôt moins accentuées. Les draps noirs sont toujours sans changement. Les draps de dame ont subi un moment d'arrêt; mais les tissus cheviot ont été très demandés.

Il est sorti d'Elbeuf en janvier dernier, 521.200 kil. de draperies, et il en est entré 112.350 kil. soit un excédent de 408.850 kil.

Pendant le même mois de 1893, il était sorti 524.900 kil. de draperies, et il en était entré 111.200 kil., soit un excédent de 413.700 kil., d'où une différence de 4.850 kil. en faveur de janvier 1893.

Quelques affaires en exportation.

A Fourmies, depuis cinq ou six jours, la demande en peignés s'est assez accentuée pour faire hausser les prix de dix à quinze centimes sur presque tous les genres. Pas de chan

gement dans les prix des blousses, et les Schlumberger s'enlèvent au fur et à mesure de leur apparition. Les peignages à façon de la région sont alimentés normalement. Depuis quelques jours il y a lieu de signaler une amélioration dans les façons de filature, tant comme prix que comme quantités offertes: un certain nombre de filateurs refusent de s'engager aux prix actuels, qui sont encore insuffisants. Jusqu'ici, il n'y a pas encore de changement à signaler en fils; mais les producteurs paraissent plus confiants dans l'avenir. Les tissus sont sans changement. On continue à livrer les commissions d'été et on est dans l'attente de nouveaux ordres pour la saison d'hiver.

A Reims, comme trop souvent après un bon courant d'affaires, on est revenu au calme. Les demandes en peignés sont un peu nombreuses et les prix ne dénotent guère de changement. Tendance un peu plus faible sur les blousses. L'alimentation du peignage est normale sans grande avance. Les cours des fils se maintiennent avec la légère avance obtenue dans la quinzaine précédente, mais la demande a sensiblement diminué dans la filature en façon est assurée pour le moment, mais à des laine peignée. L'alimentation de la filature à prix qui ne sont pas rémunérateurs. On signale aussi un ralentissement dans les chargements.

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En cachemires et mérinos, les prix sont sans changement les stocks absolument nuls dans les sortes courantes; la production est engagée pour quelque temps; toutefois la demande est un peu moins active. La saison d'été touche à sa fin, on ne reçoit plus guère que quelques réassortiments en nouveautés de laine peignée, et on prépare l'échantillonnage pour la saison d'hiver. Les flanelles sont sans aucune amélioration.

A Roubaix Tourcoing, on vend un peu plus. de tissus que les semaines précédentes. Il a été remis quelques ordres en articles d'été, en écossais principalement, soit en tout laine

ou laine et coton; les nuances préférées sont les bleues et les roses coupées de teintes foncées. On espère qu'en raison du bon marché de cet article, il aura un grand débouché. Les affaires en blousses sont calmes.

Les affaires à Sedan, au moins comme chiffre, sont satisfaisantes. Pendant le mois de janvier, il a été expédié 178.965 kilog. de draperies, contre 167.041 kilog, en 1893. Il a été expédié pendant ce même mois de 1894, un poids de 145.336 kil. de laines lavées, et il est entré 228.530 kil. de laines diverses.

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Les filés ont repris quelque faveur, à Berlin et sur les autres marchés allemands. La vente des étoffes pour la confection est active; mais les articles fantaisie sont peu recherchés.

En Angleterre, l'activité est modérée pour les genres fantaisie, sauf quelques articles à bas prix en peigné comme en cardé, et pour les draps chaîne colon. L'exportation demande peu.

Les grandes usines du Portugal, travaillent suffisamment; les autres se plaignent de la mauvaise situation du commerce, lequel paie mal et oblige les manufacturiers à prendre de grandes précautions.

La fabrication ne s'améliore pas en Italie ; de très anciennes et bonnes maisons ont dû cesser les affaires, plutôt que de voir engloutir ce qui leur reste de capital dans de nouvelles opérations.

INVENTIONS ET PERFECTIONNEMENTS

EMPLOI DU GAZ DE GAZOLINE POUR LE GRILLAGE DES TISSUS DE LAINE

Jusqu'ici la nécessité de griller les tissus au gaz de houille a fait reculer la plupart des industriels lainiers devant les frais d'une installation d'éclairage électrique: tributaires forcés d'une compagnie de gaz pour les trois quarts de leur consommation, ils ne voulaient pas se lancer dans des frais pour économiser sur l'autre quart.

Les essais de M. Lassalle, de Reims, lui permettent d'affirmer que l'emploi du gaz de gazoline présente sur l'emploi du gaz de houille des avantages considérables.

Avec le gaz de houille, la partie bleue de la flamme est contre la rampe, et le tissu, atteint par la partie jaune seule, est exposé à une chaleur peu élevée, et doit recevoir des passes d'autant plus nombreuses que sa finesse est plus grande.

Avec le gaz de gazoline, dont l'emploi ne présente aucun danger, on amène la partie bleue de la flamme, c'est-à-dire son maximum de chaleur, à la surface des pièces : cette chaleur étant mieux utilisée, on réduit ainsi le nombre des passes de la moitié ou du tiers, selon les genres. En outre, l'appareil étant chez l'industriel et dans sa dépendance absolue, il règle à son gré la pression; dès lors, plus d'ennuis l'hiver et plus d'excès de dépenses, plus de grillage insuflisant quand la pression est trop faible dans les canalisations.

La raie de mulet au dos des pièces disposées pour couleurs claires est supprimée, puisque toute la pièce est exposée au même degré de chaleur; tout le gaz étant brûlé, l'ensemble est de teinte moins jaune avec un travail mieux fait.

La différence des deux grillages ne se remarque pas en teinture.

La dépense du gaz est réduite de plus de moitié à chaque passe; si l'on tient compte des passes supprimées, on voit quelle économie on peut réaliser.

Les frais d'installation sont couverts par l'économie d'un ou deux mois un carburateur suflit, car la pompe à air et le récipient de la machine Blanche sont utilisés.

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C, peigné retors, nuances foncée et claire, 22.000 mètres au kil.

D, soie au 75 000 mètres, nuance vive, deux bouts employés comme un.

E, clair au 30.000 mètres au kil.

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TRAITEMENT DES ÉTOFFES EN LAINE AVANT LEUR MISE EN TEINTURE

(Suite)

Faire les coutures

Les foulonniers joignent les deux bouts d'une pièce en la repliant à moitié de leur largeur, pour que la couture soit moins longue; puis ils approchent les uns des autres les deux bouts de chaque pièce, et à l'aide d'une grosse aiguille ou d'un carrelet, ils faufilent à un centimètre des bouts une petite ficelle ou du gros fil; les points ne doivent pas avoir plus de un à deux centimètres de longueur.

Lorsque la couture est faite, le foulonnier la tire dans le sens de la longueur pour effacer les fronces. Il ne faut pas laisser de nœud au fil ni l'arrêter au bout des coutures; il suffit de le laisser passer de 8 à 10 centimètres de chaque côté. On évite ainsi les avaries et les cassures. Si le fii avait des nœuds, il pourrait s'accrocher pendant la marche et froncer le bout des pièces; les fronces formeraient des plis, et les plis, en passant souvent entre les roules du foulon, finiraient par feutrer la laine et former ce qu'on appelle des cassures. Le feutrage aurait lieu avec d'autant plus de facilité que les plis passent souvent entre les roules, surtout dans les bains de savon.

Sur les étoffes de laine douce, les cassures que forme le feutrage ne s'effaçant jamais, on peut les dissimuler par des apprêts, mais elles reparaissent toujours au bout d'un certain temps. Quand une étoffe absorbe beaucoup d'humidité, on ne prend jamais trop de précautions pour éviter les cassures, surtout celles qui se forment dans les bains de dégorgeage. Les cassures formées par la contraction que subit la laine en passant du chaud au froid peuvent s'effacer; cette seconde espèce de cassure se forme dans toutes les opérations du dégorgeage ou de la teinture qui nécessitent l'emploi du calorique sur la laine.

Aussi, que l'on passe une étoffe en laine douce dans un bain d'eau chaude et que l'on abatte cette étoffe dans un panier ou sur un chevalet sans la lisser de suite, et qu'on laisse refroidir en cet état, tous les plis de la surface de l'étoffe formeront des lignes qu'on ne pourra faire disparaître qu'en repassant les étoffes dans un bain à une température plus élevée que celle qui a formé les lignes (ce sont ces lignes que l'on nomme cassures) et en lissant les pièces au large aussitôt qu'elles sont abattues.

En chauffant, une fibre de laine s'étend par dilatation, le refroidissement précipité la replie sur elle-même et la contourne en la contractant pour lui faire reprendre sa forme ordinaire.

La laine subit une dilatation toujours croissante jusqu'à l'eau bouillante; à une température plus élevée, elle se contracte.

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