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Les machines à sécher les tissus, quand on ne vise pas à leur donner en même temps un apprêt par compression, ont peu varié depuis de nombreuses années.

C'est toujours un ensemble de plusieurs cylindres, dont le moindre nombre est trois, et sur lesquels circule l'étoffe humide.

Il y a déperdition de chaleur par rayonnement libre, et une grande production de buée dans les ateliers, puisque rien ne vient l'aspirer ni lui donner une direction.

La nouvelle sécheuse de MM. Ducoudun et Cie se compose d'un seul cylindre, et néanmoins d'un diamètre moderé; il tourne sur son axe, mais dans l'intérieur d'une enveloppe fixe, concentrique, laissant une zone annulaire libre entre elle et le cylindre; dans cet espace entre les deux surfaces chaudes et adhérent au cylindre est entraînée l'étoffe humide.

Une étroite ouverture est réservée au devant, par laquelle s'engage le tissu et d'où il ressort séché.

La buée dégagée du tissu et retenue dans cet espace annulaire, est appelée énergique ment par un ventilateur aspirant et rejetée au dehors.

Par cette heureuse disposition, le tissu se trouve comme dans une chambre chaude, tout en subissant par contact la chaleur directe du cylindre, et l'aspiration équivaut à un courant d'air (d'air chaud), qui entraînant les vapeurs humides, détermine une vaporisation rapide et continue de l'humidité restant au tissu. Aussi, même quand il s'agit d'un lainage, en sort-il sec par ce passage sur ce cylindre unique.

Ourdissage uni fon

cé 1.

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Tissage uni fon

cé B.

Nombre des fils :

3.780.

220 duites au décimètre.

Il faut 16 lames. Largeur sur le métier: 1 mèt. 75.

Rôt: 54 broches au décimètre.

Passage des fils: 4 par brochée.

Bas

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Les exigences de la consommation en ce qui concerne l'apprêt de ces étoffes, vont toujours croissant et causent de grandes difficultés aux fabricants. L'apprêt relève l'apparence et, par suite, quelque peu la valeur de l'étoffe, mais quel que soit le soin qu'on y apporte, il ne peut réparer les fautes commises dans d'autres branches de la fabrication. Tous les efforts de l'apprêteur deviennent inutiles si la laine. employée n'est pas convenable, si elle a été mal désuintée. Un spécialiste pratique voit immédiatement si une laine possède un brillant naturel ou artificiel.

Le foulage a aussi une grande importance, car on ne peut jamais obtenir un apprêt élégant sur étoffe foulée trop mollement. La surface paraît creuse et manque de luisant, l'excès contraire est aussi défavorable, car alors on obtient une étoffe dure et raide. L'important est que le savon ne manque pas au foulage et que cette opération ne se fasse pas trop chaude, car le meilleur apprêt ne pourrait rien y faire.

Tandis que pour les lourdes étoffes d'hiver, on doit avoir soin d'obtenir au foulage un toucher souple et doux, les étoffes lisses exigent un foulage serré; aussi pour ces étoffes emploie-t-on de préférence le foulon Lacroix à trois roulettes avec un peu d'habitude on obtient le même effet avec le foulon universel d'Hemmer.

Si toutes les circonstances favorables sont réunies, telles que bon traitement au lavage et à la teinture, bon foulage, etc., il devient facile à un apprêteur connaissant son métier d'arriver à un bon résultat.

Après le foulage, l'étoffe doit être bien savonnée avec addition d'un peu d'ammoniaque; la soude et la potasse, qui ont la propriété de durcir l'étoffe, doivent être évitées: on la passe ensuite deux fois à la cardeuse. Cette opération a pour but de dresser le duvet, de permettre l'enlevage à la tondeuse, de desserrer le feutre et de permettre ainsi d'écarter le reste du savon. Ensuite l'étoffe est tondue au cadre, le plus également possible, pour éviter tous plis ou bandes.

Les cardes ne doivent pas être trop rudes, car alors elles arracheraient le feutre et amé

neraient une surface filandreuse. Il s'agit d'abord de préparer le travail intérieur par un cardage modéré de la surface.

Il faut prendre de grands soins avec les étoffes à surfaces ouvertes, telles que l'esquimau, le diagonal, etc. On néglige l'opération pour les étoffes moyennes et médiocres; il faut cependant opérer un nettoyage complet et bien enlever le savon.

Après le séchage et le rasage des pièces foulées, il faut bien les examiner.

Le praticien peut alors remédier à bien des défauts, ce qui ne pourrait se faire lorsque l'étoffe est chez l'apprêteur. On peut réitérer le savonnage, s'il y a lieu, et passer à la terre à foulon. Les pièces devenues trop serrées sont traitées à la terre un peu plus longtemps et acquièrent plus de souplesse, de toucher, etc. Les pièces bien examinées et munies de notices nécessaires à chacune, reviennent à l'atelier du foulage. On fait un fort traitement à la terre aux pièces serrées et fortes, tandis qu'on modère ce traitement pour les étoffes d'hiver, qui autrement perdraient beaucoup de leur duvet.

Après le traitement à la terre à foulon, on essore légèrement les pièces, ou bien on les laisse égoutter sur un tréteau, ce qui égalise l'eau dans toute l'étoffe, et on la passe au cardage. On carde les étoffes lourdes d'hiver et les satins à l'envers plus ou moins fortement pour adoucir le côté de l'endroit, surtout lorsque les pièces sont dures et raides à l'envers. S'il y a des plis il faut lisser auparavant.

On essore les pièces, on les sèche au cadre ou à la machine à sécher, puis on les étire pour enlever tous les plis; on les enroule ensuite dans toute leur largeur sur des cylindres cannelés en bois et on les met ainsi passer la nuit dans l'eau chauffée de 37 à 45o ; alors on les sort on les laisse refroidir de 6 à 8 heures sur les cylindres, et on les déroule pour les carder.

Il ne faut pas dépasser la cote de 45° pour éviter de durcir l'étoffe. Pour les étoffes lourdes, on carde à l'envers avant de lisser, ce qui permet de mieux égaliser l'étoffe et d'enlever les plis. L'eau douce doit être employée de préférence à l'eau dure. Si l'on n'a que cette dernière à sa disposition, il faut la faire bouillir une demi-heure avec du son, puis la laisser refroidir; l'eau qui a déjà servi est de beaucoup préférable à l'eau fraiche.

LES TISSUS A LA MODE

Quand un fabricant de nouveautés, dit le journal Les Tissus, faisant un retour sur le passé, envisage les résultats de chaque saison, il constate que les genres qui ont le mieux marché à la vente, que les dessins prisés et recherchés par le plus grand nombre de clients sont, à peu près tous, modestes, simples, de peu d'éclat. Comme ces tissus ont bien souvent causé moins d'ennuis, moins de diflicultés que les fantaisies, et laissé, en fin de compte, un bénéfice plus grand, la conclusion qui s'offre naturellement à l'esprit est de renfermer la fabrication à ce qui se vend le plus et à exclure peu à peu les tissus très façonnés, ainsi que les dessins originaux, qui donnent plus de soucis et moins de profit.

Mais le fabricant qui suit cette impression se place insensiblement à côté de ses propres intérêts, les ordres diminuent, les clients sont plus difficiles à satisfaire. Quelle que soit la marchandise que l'on veuille vendre, il faut l'orner, la parer avant de l'offrir. Les objets les plus ordinaires, présentés avec une certaine recherche ou accompagnés de produits qui les font valoir, sont plus flatteurs, plus séduisants. Il en est de même pour les draperies nouveautés. Non seulement les échantillons nouveaux que le fabricant remet aux négociants doivent être offerts d'une façon convenable, mais il faut plus que ce qui suffirait à un simple consommateur: il faut que le commerçant drapier, qui est connaisseur, trouve dans les collections qu'on lui soumet des dessins relevés des couleurs brillantes, des effets marquants donnant à l'acheteur l'impression de non vu, flattant son désir du nouveau et arrêtant son attention.

A défaut de genre captivant son esprit, il trouve l'ensemble déplorable et le repousse sans donner d'ordres, ou bien les commandes. sont peu importantes. Cela ne veut pas dire pourtant que les fantaisies se vendent toujours par grandes quantités nous avons vu le contraire, et elles ne représentent aussi pour le négociant qu'une minime partie de son commerce mais quand il examine la collection du fabricant, s'il rencontre quelques nouveautés séduisantes, il s'y arrête, en choisit quelques-unes et les accompagne d'ordres importants sur des genres plus modestes, plus du goût de tout le monde, genres qu'il aurait complètement dédaignés dans l'autre cas, c'est-à-dire avec tous dessins sans éclat.

Il ne faut done point toujours conclure que l'on doit exclusivement maintenir ses études sur les marchandises qui se débitent par grands

Le cardage forme une branche importante de l'apprêt; il en est l'élément fondamental, car l'apprêt ne peut réussir qu'après un cardage bien exécuté; le rasage, la presse, le décatissage, ne peuvent aucunement donner a ix étoffes mal cardées l'aspect qui leur manque. Une chose très importante est la grada-métrages. A côté de la question habituelle: tion dans le numéro des cardes, c'est même absolument indispensable. On ne doit pas pisser subitement des cardes émoussées à des cardes rudes. ( Moniteur industriel ).

Que vend-on le mieux ? on doit aussi se demander : Que faut-il faire pour rehausser l'ensemble d'une collection et lui donner un cachet nouveau, agréable. Nous ne reviendrons pas en détail sur les manières d'atteindre ce

résultat. Nos collections d'étoffes, les documents que nous publions couramment montrent presque au jour le jour comment le fabricant doit diriger ses travaux, aussi bien pour les nouveautés nouvelles que pour les produits classiques.

Nos clients savent que pour réussir dans les unis dont les dessins semblent ne point varier, tant ils restent dans le caractère connu depuis plusieurs saisons, c'est par des gammes de nuances nombreuses, nouvelles et fraiches. Peu de couleurs, déjà connues, n'ont point d'attrait; la quantité et la variété sont indispensables aussi bien dans les teintes pures que dans les mélanges. Il n'ignorent pas que, dans les façonnés pour complets et pour pantalons, les ressources sont tout autres. On accentue des effets de croisure, on fait des oppositions plus grandes entre les couleurs assorties ensemble, on emploie des filés plus originaux comme ornement.

Pour flatter le goût, les façonnés ne demandent pas des séries de nuances de fond aussi nombreuses que les unis. Les dessins se font valoir eux-mêmes, et il sufllt bien souvent d'offrir dans chaque genre quelques types se classant dans la série des noirs, d'autres dans la famille des bleus, et enfin d'autres avec base de bronze, les uns et les autres complétés par des teintes plus ou moins claires harmonisées avec celles de fond. Il y a un point qui doit toujours préoccuper le faiseur de belle nouveauté, c'est de s'écarter autant que possible de ce que le bon marché peut imiter trop aisément; car la concurrence, toujours à la piste des plus belles conceptions, les reproduit dès qu'elles reçoivent bon accueil.

Plus un produit est grossier d'aspect, plus il est facile d'en faire des imitations à un prix moindre. Même si on l'établit avec des matières de choix, fines et soyeuses, la différence de qualité, la douceur du toucher ne suffisent point pour le préserver de la concurrence, beaucoup de consommateurs se contentent dé l'à peu près et le bas prix achève de les conquérir. Les cheviottes, les effets produit par de gros fils sont ainsi plus faciles à copier, c'est pourquoi sans doute les commissionnaires en draperies recommandent de nouveau les beaux peignés dont la finesse est une sorte de garantie contre le bon marché. Certaines croisures favorisent l'économie, on doit les éviter ou tout au moins les modifier si ou craint d'être copié.

Par exemple le corkscrew, qui s'est prêté à des variations que l'on peut compter par centaines, soit en unis, soit en façonnés de couleurs variées. Tant que la croisure conserve son caractère primitif dissimulant la trame, le bon marché a beau jeu. Mais quand les altérations de la croisure montrent les duites, ou que celles-ci se voient dans des croisures accouplées partiellement au corkscrew, la copie ne peut être conforme, parce

que les changements influent plus sur la finesse du tissu ou sur le caractère du dessin. Enfin, pour résumer ces remarques, disons que les beaux produits doivent être faits avec des matières rares, des filés très fins de belles couleurs, des retors de composition bizarre, des croisures mettant tout en dévidence, chaîne et trame, dans le tissu, autant de choses que l'on doit combiner pour élever la valeur du produit en lui donnant un aspect différent de ce que le bon marché peut faire.

Les études pour les marchandises légères touchent à leur terme. Les grandes et longues chaleurs de l'an passé favorisèrent les coutils et autres tissus de coton au préjudice des étoffes de laine; les fabricants de ces dernières craignaient une grande diminution dans les ordres, les tailleurs et confectionneurs en ayant moins vendu que d'usage. Mais la température est souvent instable, et grâce aux lainages légers et aux belles dispositions présentées, on espère que la campagne sera moins mauvaise que l'on supposait. En ce moment, les innovations sont moins intéressantes. Il faut surtout combler les vides causés par des genres rejetés au dernier moment, soit qu'ils ne plaisent plus ou qu'ils offrent de trop grandes difficultés de travail non prévues.

La mise en route de la fabrication laisse à l'innovateur une période de calme; nous allons en profiter pour recueillir, classer et préparer les premiers éléments relatifs à la future saison d'hiver. La multiplicité et la diversité des genrés laissent le fabricant hésitant. On fait de tout, et on ne peut définir la mode par une formule simple et concise. Nous croyons à l'importance des avis que nous publions. Il s'opère une sorte de transformation qu'il faut suivre avec soin sans s'altarder obtinément sur les produits du passé dont on ne veut plus, malgré leur longue vogue.

Nous nous attachons nous mêmes à refléter fidèlement le courant offrant, ce qui plaît à la vente, délaissant ce qu'on ne doit plus fabriquer, la mode s'en étant détachée, réunissant ce qui intéresse le fabricant, soit comme nouveauté, cachet, mérite de fabrication, économie, soit aussi comme caractère sérieux pouvant faire les longs Létrages, car il ne faut rien négliger. Quelques fabricants désireux de s'écarter des effets trop connus, nous demandent s'ils peuvent utiliser dans les tissus pour hommes les fils façonnés employés pour les articles de robe. Il n'y a aucun doute à ce sujet, nous ne pouvons que faire quelques remarques, faciles à comprendre d'ailleurs.

En général, le costume masculin, même dans ce qu'il y a de plus osé. reste loin derrière celui du beau sexe; pour cette raison les filés de fantaisie sont toujours d'un emploi beaucoup moins grand.

De plus, certains effets sont pour la robe obtenus par des outillages spéciaux que les fabricants de drap n'utilisent pas; ils doivent

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