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Paraissant à ELBEUF le 15 et le 30 de chaque mois.

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france.... 15 francs par an. Branger.. 20 francs par an.

H. SAINT-DENIS, directeur.

LES ABONNEMENTS SONT REÇUS DANS LES BUREAUX
DE POSTE AUX FRAIS DU JOURNAL;

ILS SONT FAITS POUR UNE ANNEE ET SE
CONTINUENT JUSQU'A RÉCEPTION D'AVIS CONTRAIRE,

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SOMMAIRE: Chronique, 1.- Noir phénylène, 2. Montage: Genres été, 2. -Les laines à Marseille en 1891, 4.-Les laines à Anvers en 1891, 4.-Chambre de commerce d'Avesnes, 5. — Commission' permanente des valeurs de douane, 5. - Excellente invention pour nos filatures et autres usines, 7. — Chambre de commerce d'Amiens, 8. — Equateur, 9. affaires en Allemagne, 10. Grèce, 10. Les manufactures de coton et de laine aux Étais-Unis, 10. · Revue des marchés, 10. - Renseignements commerciaux, 11. — Annonces.

CHRONIQUE

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Elbeuf, 15 Janvier 1892

Les

Le dernier bulletin de la Chambre de commerce d'Elbeuf constate que la fabrication de la nouveauté a été active pendant le mois de décembre. Toutefois, par suite du passage de la saison d'été à la saison d'hiver, on a constaté plus de calme dans les usines de préparation, telles que la teinture et la filature. Les drips de couleurs et d'administration ont vu leur fabrication régulièrement occupée ainsi que les draps cheviot et les draps de dames. Les draps noirs sont sans changement.

Les sorties en draperies se sont élevées, déduction faite des entrées, à 263.945 kil. contre 240.850 kil. en décembre 1891.

Très peu d'affaires en exportation.

La situation du cardé reste assez favorable et de nouveaux métiers se montent presque continuellement pour la production d'articles de grande consommation; cependant les ordres ne sont pas nombreux depuis trois semaines. Sedan est en bonne voie. A Vienne on espère ane année florissante.

Le dernier bulletin de la Chambre de commerce de Reims constate certains indices dans plupart des centres lainiers, tant sur le Conment qu'en Angleterre, qui sembleraient déter une meilleure tendance; toutefois, cela e s'est pas encore traduit sur les prix des proits fabriqués, dont l'écart avec celui de la maere brute se maintient dans des proportions qui ne peuvent durer.

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Sur cette place, les prix de façon de la filature en laine peignée sont toujours mauvais, mais ils ont une tendance en faveur des fila teurs. La filature en laine cardée conserve sa bonne situation. Les affaires en cachemires et mérinos sont calmes; cependant, des lots importants ont été vendus, et les stocks sont aussi réduits que possible. Il existe un bon courant en flanelles, et les nouveautés donnent lieu à des affaires satisfaisantes.

Dans la région de Fourmies, des ventes assez nombreuses en peignés ont été faites; il y a pas de changement dans les prix. On prétend même qu'il y a tendance à la fermeté. Les belles blousses propres sont fort recherchées; les défectueuses ne jouissent pas de la même faveur. En façons de peignage, les établissements de la région paraissent bien alimentés.

Il n'y a pas d'amélioration en façons de filature. Il s'est traité quelques affaires à prix sans changement dans les fils. Aucune amélioration à signaler dans les tissus.

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de peaux en laine et 87.365 kilog. laines en 1890, les arrivages avaient été de 2.671.418 kil. peaux et 43.500 kil. laines.

Les nouvelles d'Allemagne présentent l'industrie de la laine, surtout la branche du peigné, comme étant dans le marasme. L'exportation boude et l'intérieur demande peu.

La production autrichienne suit un cours régulier, mais ne donne que de très petits bénéfices aux manufacturiers. Les draps fins, que produisent certaines maisons spéciales, sont les articles les moins atteints.

En Russie, on constate la continuation du malaise dans les fabriques polonaises et celles des environs de Moscou. Les grandes usines du Nord-Ouest ont un travail abondant.

TEINTURE

Noir phénylène

C'est un noir qui teint directement la laine non mordancée. Il est livré en pâte à 15 0/0 et se fixe sur la fibre en teignant avec l'eau ordinaire sans aucune addition. La proportion de colorant à employer pour avoir un noir bleu est de 2 1/2 à 3 0/0; c'est-à-dire 165 à 200 grammes de pâte à 15 0/0 par kil. de laine. On teint en une heure à une heure et demie, en épu sant le bain. A ce moment, mais à ce moment seul, on peut ajouter 3 0/0 d'acide sulfurique, afin de foncer le noir et retirer au bout de dix minules. Cette addition d'acide ne doit pas se faire si l'on veut un noir bleu. Si cette addition était supérieure à la proportion indiquée, on obtiendrait un noir violet bleu.

Le noir phénylène produit sur laine de jolis gris avec 16 grammes de pâte à 15 0/0 par kil. de laine; en bain neutre de savon, sans addition d'acide à la fin de la teinture.

Le noir phénylène conviendrait tout spécialement pour l'impression de la laine, pour l'impression de dessins noirs sur fonds clairs, Il se fixe totalemant au vaporisage et re saigne pas du tout au lavage. Pour l'appliquer on emploiera comine épaississant de l'amidon, de l'adragante ou de la gomme; mais on ne se servira pas de dextrines ni d'amidons grillés. Voici la recette d'application:

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(Indust. Text.)

1 retors, C

36 fils.

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Tissage uni foncé A

Il faut 208 cartons.

Nombre des fils: 5.346.

440 duites au décimètre.

Il faut 25 lames combinées.

Largeur sur le métier: 1 m. 65.

Rot: 54 broches au décimètre.

Passage des.. fils: 6 par brochée.

Faire correspondre les fils B aux places indiquées.

Retrait au fou

lage: 5 0/0 sur la longueur tis

sée.

Tissu pour le Jacquard

Bas

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Largeur définitive: 1 mètre 40. Apprêt débrouillé.

Bas

Poids de fil dégraissé pour un mètre d'étoffe finie: 0 k. 525.

NOTA. Nous pouvons fournir sur demande particulière et contre rétribution de 3 f. 50 par livraison ou 75 francs par an, des morceaux d'étoffe suivant les désignations ci-dessus. L. B.

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L'importation générale en 1891 pour notre port a gagné 6.000 balles sur celle de 1890.

Durant toute l'année, la situation de l'article a toujours incliné vers la baisse; par suite, l'importation n'a pas eu à se féliciter des résultats obtenus pendant cette campagne; il est vrai, qu'au moment de la tonte, elle n'a, comme cela arrive fréquemment, pas suffisamment tenu compte des cours qui se pratiquaient sur les marchés d'entrepôt; elle comptait sur une amélioration dans les centres manufacturiers qui a malheureusement fait défaut.

En Europe comme aux Etats-Unis, les effets du bill Mac-Kinley, ont été la principale cause de cette fâcheuse situation; il faut joindre celle d'une très forte augmentation, dans la production en Australie et à la Plata, qui pèse lourdement d'année en année sur les cours et est un obstacle sérieux à toute reprise.

Nous commençons la nouvelle année avec un stock de 24.500 B/ soit pareil à celui de l'année dernière.

Les cours actuels sont très bas et il n'est pas à prévoir qu'une nouvelle baisse puisse survenir; toutefois la situation industrielle et financière, encore de nature à éloigner toute spéculation, réduira la demande aux besoins de la fabrique.

CHRISTIAN SAUERWEIN.

LES LAINES A ANVERS EN 1891 Laines de la Plata. L'année 1891, pas plus que sa devancière, n'a pu ramener sur notre place le mouvement d'il y a quelques années. De fortes quantités de laines continuant à être expédiées directement de la Plata vers les centres industriels, par les ports de Dunkerque, Brême et Hambourg, ainsi que par le nôtre, sont cause que l'alimentation de notre marché a été très réduite et même souvent insuffisante.

Quant à la marche générales des affaires, l'année a été loin d'être brillante Du commencement à la fin, une dépréciation pour ainsi dire constante, due à diverses circonstances mais surtout à la mauvaise marche de l'industrie, a pesé sur l'article rendant les affaires extrêmement difficiles et de plus en plus désavantageuses aux vendeurs.

L'année débuta par une bonne demande à des prix très fermes. Cette fermeté ne fut pas de longue durée, du moins pas pour les laines de l'ancienne tonte qui formaient encore à cette époque le gros de notre stock. Les nouvelles

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Cette bonne situation ne fut malheureusement pas de longue durée, car, malgré que la demande fut encore assez active pendant le mois de mai, le chiffre d'affaires diminua de beaucoup et les prix pour les genres à carde reperdirent en partie l'avance obtenue précédemment.

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Du 1er au 6 juin eut lieu, en présence d'un concours moyen d'acheteurs, la 3ine série d'enchères. Sur un total de 10.412 balles offertes, seulement 5.560 balles furent adjugées aux cours établis à la vente publique de mars, de sorte que l'avance obtenue à main ferme entre ces deux ventes avait complètement disparu.

En juillet, une petite reprise se fit avec quelques fluctuations insignifiantes dans les cours.

Après la clôture de la vente du 1er septembre, les affaires retombèrent de nouveau au calme, et c'est seulement au mois d'octobre que la demande se releva un peu.

A la cinquième et dernière vente publique de l'année, tenue les 11 et 12 novembre, presque tout le stock, soit 2.946 balles, fut offert. On en adjugea 1.990 balles.

Dans leur ensemble, les prix payés à ces enchères, comparés aux cours de septembre, établirent une nouvelle baisse de cinq, parfois dix centimes.

Depuis lors et jusqu'en clôture les affaires furent peu importantes, notre stock offrant peu de choix et la demande étant très limitée.

Laines diverses. Pendant le courant de l'année il s'est vendu en outre sur notre marché 5.520 balles Australie, 354 balles Cap de Bonne-Espérance et 150 balles de provenances diverses.

Les prix de ces laines ont suivi les fluctuations du marché de Londres.. Marché à terme.

Les transactions de l'année pour ce genre d'opérations se chiffrent par 41.250.000 kil. peigné Plata allemand, contrat A et 40.000 kil. peigné Plata allemand con

trat M.

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CHAMBRE DE COMMERCE D'AVESNES

LE BILL MAC-KINLEY

Il est impossible d'apprécier exactement la part qu'il faut attribuer au bill Mac-Kinley dans les causes qui ont amené la crise suraiguë que traverse actuellement l'industrie de la laine dans la région de Fourmies.

Ce que l'on peut seulement affirmer, c'est que le bill a sa part de responsabilité dans cette situation presque inédite.

Si l'on considère, en effet, les relevés des exportations aux Etats Unis pendant les trois dernières années, on voit que pour les dix premiers mois de 1889, 1890, 1891, nos exportations ont été en kilogr. ce qui suit:

1° Draps casimirs et autres tissus croi

sés, cardés et drapés. Etoffes diverses

pure laine........

3 Etoffes mélan

gées.......

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411.000 472.800 655 0:0 3.386.900 3.030.000 2.173.800

Les déclarations souvent inexactes, qui font passer improprement un article d'une catégorie dans une autre, ne permettent pas de considérer ces chiffres chapitre par chapitre ; mais en les examinant en bloc, année par année, l'on voit que nous avons exporté en Amérique, dans les dix premiers mois de 1891, 20 0/0 de moins qu'en 1890 et 40 0/0 de moins qu'en 1889.

Quant aux modifications administratives que le bill a introduites dans nos rapports avec les Etats-Unis, elles ont tenu ce qu'elles promettaient, elles ont été aussi vexatoires et aussi injustes que possible.

Nous avons vu, par exemple, une déclaration, rigoureusement correcte, n'être pas acceptée par la douane américaine, malgré un certificat donné par trois concurrents de l'expédition et une attestation favorable signée par le Consul et le Président de notre Chambre de commerce. La douane américaine, dans l'espèce, partant de ce faux principe qu'un produit manufacturé vaut ce qu'il coûte, plus 8 0/0 de bénéfice, n'a pas voulu laisser passer sans majoration cette marchandise expédiée et déclarée à 2 0/0 seulement du prix coûtant en France.

Des mesures comme celles là rendent impossibles des affaires suivies, car le prix de revient ne peut jamais être fait à l'avance. Il reste absolument dans les mains des agents en douane, souvent (pour ne pas dire toujours) incompétents, et nous pouvons répéter qu'en l'accomplissant, la nation américaine exerce tout au long, comme nous l'avons dit autrefois, une véritable mesure d'injustice et de vexation.

COMMISSION PERMANENTE DES VALEURS DE DOUANE

Session de 1891

RAPPORT DE LA 4o SECTION
LAINE

Le commerce et l'industrie de la laine ont traversé en 1890 une période difficile. L'année s'était ouverte sous d'heureux auspices et sous l'impression encourageante qu'avaient fait naître partout les résultats favorables de 1889. Mais bientôt dans le courant de février, il se produisit un mouvement de baisse rapide, irrésistible, qui eut pour effet de ramener les prix au niveau des cours les plus bas des premiers jours de 1889. Toute la hausse gagnée pendant l'année précédente, hausse de 20 à 25 0/0 sur les laines de l'Australie et de la Plata, a été perdue en 1890. La valeur moyenne de la laine, des fils et des tissus n'a pas sensiblement varié d'une année à l'autre, mais les résultats obtenus ont été bien différents. Tandis que nos commerçants et nos manufacturiers avaient vu en 1889 tous leurs approvisionnements et leurs achats augmenter de valeur entre leurs mains et qu'ils avaient pu réaliser ainsi des bénéfices importants, ils ont subi en 1890 les conséquences d'une baisse considérable et presque ininterrompue, qui a affecté, en même temps que la matière première, tous les produits manufacturés. De là, des pertes sensibles qui ont enlevé au commerce et à l'industrie de la laine une grande partie des bénéfices réalisés en 1889.

Pour comprendre les causes multiples qui ont exercé leur influence sur la marche de l'industrie lainière en 1890, nous croyons devoir examiner successivement et à part le commerce des laines, la filature, et la fabrication des tissus.

1° Commerce des laines

On ne peut avoir une idée juste de l'importance du commerce français dans l'ensemble du commerce des laines, sans se rendre compte de l'état de la production de la laine dans le monde et des progrès rapides de cette production depuis quelques années.

En voici un résumé pour les deux années 1889 et 1890, avec la comparaison pour l'année 1879 :

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