Marché des laines à Breslau. Pendant ces derniers temps, il s'est produit une légère amélioration sur le marché des laines. Aux bas prix actuels, les fabricants, ainsi que les négociants commencent à acheter, c'est pourquoi il y a beaucoup de choix dans les stocks bien approvisionnés de Breslau.

Pendant les dernières semaines, les transactions se sont élevées à environ 1.800 à 2.000 quintaux, dont la plus grande partie a été de ia laine de dos lavée, de qualité moyenne; le reste était de la laine non lavée, qui s'est vendue dans les prix de 44 à 47 marks.

Les acheteurs se composaient de négociants, de commissionnaires et d'un grand fabricant d'Aix-la-Chapelle. Les prix ont baissé pour la laine de dos lavée de qualité moyenne d'environ 5 à 8 marks, et de 3 marks pour la laine non lavée, depuis la foire aux laines de Breslau du mois de juin. En laine grise ordinaire de toison, il y a eu quelques transactions à des prix sans changement.

E. DELSART, Consul de France.

RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX

Formations de Sociétés

15 ans.

- 120.000

Chalamel, Fayolle et Armorin, fabricants de draperies et molletons, à Crest (D. ome). francs. 24 septembre 92. Dufour et Richard, fabricants de tissus pour robes, draperies, confections et représentation, 34, rue de la Fosse-aux-Chênes, à Roubaix. 10 ans, du 1er novembre 92. 89.00 fr. 27 août 92. Sartoris, Emeric et Cie, tissus, 37, rue du Tapis-Vert, à Marseille. 5 ans et 5 mois, du 1er août 92. 71.000 fr. 15 septembre 92.

ans.

5

Moreau frèces, représentation et dépôt de tissus pour ameublements, 41, rue de l'Echiquier, à Paris. - 20.000 fr. 28 septembre 92. Déal et Cie, fabricants de tissus nouveautés, 32, rue du Sen'ier, à Paris. 6 ans et 1 mois, du 1er juillet 92. 170.000 fr., dont 60.000 fr. par la commandite. 27 septembre 92. Louis Brachet et Cie, draperie en tous genres, 14, rue Part-Dieu, à Lyon.-200.0 fr.-19 septembre 92. Borny père et fils, tailleurs, 158, rue Saint-Antoine, à Paris. 15 ans, du 1er août 92.9 030 fr. septembre 92.

20

D. Bernard et Cie, nouveautés, 2. rue Gambetta, à StEtienne 6 ans, du 1er août 92. 130.000 fr., dont 10 septembre 92.

80.000 fr. en commandite.

Clôture pour insuffisance d'actif

Spigel, tailleur, 6, rue St-Vincent-de-Paul, à Paris. 31 août 92.

Homologation de Concordat Héguy, Oroz et Cie, tissus en gros, à Bayonne. i septembre 92.

Séparation de Biens Léon-Pierre-Alexandre Manent, tailleur, 19, rue de la Banque, à Paris, et sa femme née Arnould. - 21 septembre 92.

Nouvelles maisons françaises

Lassal, nouveautés, 2, rue Contrescarpe, à Amiens' successeur de Lejeune-Dusuel.

Dieulafait, nouveautés, à Corbeil (Seine-et-Oise), successeur de Vannier.

Maltet, nouveautés. à Moret (Seine-et-Marne), successeur de Perrier-Lasserre.

Briard, nouveautés, 42, rue St-Sever, à Rouen.
Chaumart, nouveautés, à Toucy (Yonne).

Pannemaker, tailleur, 44, boulevard Barbès, à Paris, successeur de Verræs.

Aubert et Bargel, confections pour hommes, 254, rue Vendôme, à Lyon.

Leroux, nouveautés, confections, 160, r. du Temple, à Paris, successeur de Ramier et Couturier.

Cousigné et Cie, tailleurs, 17, avenue Miel, à Paris. Poiret-Henry, tailleur, 46 et 48, rue Saint-Jacques, à Amiens, successeur de Capelier.

Jay-Combat, tissus, à Clermont-Ferrant, successeur de Vve Obignat-Vacher.

Dekoster, nouveautés, à Lens (Pas-de-Calais).
Renaudeau, nouveautés, à Parthenay.

Monnerais, tissus en gros, à Ploërmel (Morbihan), successeur de Ferray.

Dile Bourgeois, nouveautés, à Semur.

Berjot, nouveautés, à Villers-Cotterets (Aisne), successeur de Tugne-Grotter.

MACHINES A FOULER

Grosselin père et fils, à Sedan.

J. Leclère et Damuzeaux père et fils, à Jedan - Fouleuses brevetées S. G. D. G. Seule médailléo à i exposition universelle de 1867; six modèles différents pour tissus de tous pays.

MACHINES ET APPAREILS DE FILATURES Alexandre père et fils, à Haraucourt (Ardennes). TONDEUSES

Leclère et Damuzeaux père et fils, à Sedan -Spécialité de tondeuses à deux cylindres, à tables fixes ou bascule.

Grosselin père et fils, à Sedan.-Tondeuses à un et deux cylindres pour tondre le drap (spéciales aux article? de Sedan, Elbeuf, Lisieux, etc.) Tondeuses double à table fixe ou à bascule, pour articles de Paris Reims, Roubaix, etc.

DRAPERIES

FRERES

geurs, Robinetterie, graisseurs à graisse solide.

REVUE ANALYTIQUE DES TISSUS ANCIENS & MODERNES

NCTIONS GÉNÉRALES DES PROCÉDÉS DE FABRICATION

TRAITÉ DE MONTAGE

RAISONNÉ DANS TOUTES SES PARTIES

Par M. SORET Jeune.

Cet ouvrage, dont le prix en librairie est de 35 francs, a été édité, avec l'approbation de la Sociéte industrielle d'Elbeuf. Rappelons à ce propus que le rapporteur de la Commission nommée par cette société pour examiner ce travail s'exprimait ainsi :

« La théorie de la fabrication des tissus a déjà donné lieu à la production d'un certain nombre de traités, mais aucun, à notre connaissance, n'avait embrassé d'une façon aussi pratique la fabrication de la draperie nouveauté.

« L'auteur a adopté comme méthode celle qui est, à notre avis, la plus claire. Il étudie d'abord chaque armure fondamentale, puis toutes celles qui s'y rattachent. A la suite de chaque genre, se trouvent indiquées es proportions du montage pur 193 étoffes d'été, demi-saison et hiver, et le genre drapprêt qui leur convient le mieux.

Après avoir défini les tissus fondamentaux, l'auteur indique tout le parti qu'on en peut retirer au moyen des métiers mécaniques à 2, 3 et 4 la mes, par la combinaison du rntrage des fils.

Depuis quelques années, on est arrivé à tirer un grand parti des tissus double et triple toile, principalement dans la fabrication des articles paletots. L'auteur, après avoir étudié la théorie de ces genres de tissus, la fait suivre d'un grand nombre de brefs les plus usités. Il indique aussi les moyens d'employer les matières secondaires en

Garanties.

certaines proportions, de façon à produire des tisis à bas prix.

Lauteur complète son ouvrage par quelques considérations sur la fabrication et les moyens de rechercher à chaque saison des articles nouveautés.

« Il y a ajouté un grand nombre de planches représentant le fonctionnement des navettes, depuis es poussages les plus simples jusqu'aux plus comPlanés.

« En résumé, l'ouvrage de M. Soret est le fruit du travail d'un homme du métier. C'est avant tout un ouvrage pratique qui sera d'une utilité journalière et incontestable, aussi bien au débutant qu'ua monteur expérimenté, qui pourra toujours y puiser des renseignements très précis.

Votre Commission n'hésite done pas à vous proposer, Messieurs, de féciliter M. Soret sur 'oeuvre qu'il a entreprise et menée à bonne fin, et de l'autoriser à publier, avec votre approbation, la Revue analytique des Tissus anciens et modernes.

«Elle espère, en même temps, que vous voudrez bien lui accorder un des prix que la Société décerne, à la fin de chaque année, auteurs de travaux utile». M. Sorel jeune reçut, en effet, la médaille d'or offerte par M. le Préfet au nom du département.

La Société industrielle de Mulhouse ainsi que celle du Nord de la France, dont on connaît la compétence, apprécièrent hautement le nouvel ouvrage; d'autres sociétés firent de même, et les récompenses les plus flatteuses furent décernées à l'auteur.

Nous expédions la Revue analytique des Tissus, à toutes les personnes qui nous adressent un mandat postal de 10 francs.

SOMMAIRE: Chronique, 307.- Préparation chimique servant dans le lavage, le dégraissage, le désuintage, le foulage, le blanchissage et la décoloration des matières textiles, 308.-Perfectionnements dans les inachines à laver la laine, 308 Montage: Genres hiver, 309. Les tissus nouveautés, 310. Les importations en France des tissus de laine anglais, 312. Le meeting du Grand-Hotel, 312.- Chambre de commerce de Sedan, 313. - Chambre de commerce de Vienne, 314. Chambre de commerce de Verviers 315. Bulgarie, 315. Le commerce de la France avec le Japon, 317. Musées commerciaux, 318. Jurisprudence, 319. Revue des marchés, 320. Renseignements commerciaux, 320. — Annonces.

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CHRONIQUE

Elbeuf, 30 Octobre 1892.

En fabrique, la situation ne s'est pas sensi-blement modifiée pendant celle quinzaine; mais l'approche de la Toussaint et les quelques jour nées de froid des deux dernières semaines ont

amené une grande affluence dans les magasins de détail. Espérons qu'il s'en suivra des ordres: importants et nombreux pour nos places de fabrication.

A Fourmies, les prix pratiqués pour quelques rares affaires sont plus bas en peignés, surtout sur les petits genres de finesse moyenne. Les blousses épurées sont toujours recherchées et nous ne voyons pas de changement dans les prix. Tous les peignages à façon de la région sont bien alimentés et marchent normalement!

On a fait pas mal de propositions en façons de filature, mais à prix trop bas pour pouvoir être acceptées. La situation reste mauvaise. On a des demandes en fils, mais on obtient difficilement des prix suffisants. Les tissus sont sans changement.

Un « Comité lainier » vient de se fonder à Roubaix. Un très grand nombre d'adhésions out été obtenues dès la première réunion tenue le 17 de ce mois à la Bourse, et qui était présidée par M. Louis Cordonnier.

Le Comité est divisé en neuf sections :

1° Négoce en matières; 2o négoce en tissus; 3° peignage; 4o filature de laine peignée; 5o fi

lature de laine cardée ; 6o filature de coton; 7° tissage; 8° teinture et apprêt; 9° industries et commerces annexes (entreprises de transports, constructions mécaniques et en bâtiments, banques, charbons, etc.).

Tous les membres du Comité lainier paient une cotisation individuelle; en outre, chaque section pale une contribution collective de 1.000 francs ou de 500 fr., selon son importance relative.

Ce comité n'est ni libre-échangiste, ni protectionniste; il se propose uniquement de défendre les intérêts de la fabrique de Roubaix. On sait d'ailleurs que la laine et le coton ont des intérêts opposés le comité ne pouvait donc avoir une doctrine économique exclusive, sous peiné de ne pouvoir même se constituér.

A Reims, pendant les premiers jours du mois, on était quelque peu sorti. de la torpeur signalée sur les peignés dans le dernier bulle-. tin; mais depuis une huitaine le calme est de nouveau la note dominante et les prix ne laissent pas de s'en ressentir. Dans les blousses, aucune amélioration à constater, au contraire. Les peignages sont bien alimentés, mais peu d'avance. Dans la filature en laine peignée, les affaires sont toujours peu actives, la fabrique n'achetant que le strict nécessaire à sa consommation. En façons, la situation continue à être mauvaise.

Aucune modification dans la filature de laine cardée. Les cachemires et, mérinos, sont sans amélioration; cependant les stocks sont peu abondants. Les commissions en nouveautés, pour la saison d'été arrivent dans des conditions. normales. Les affaires en flanelles sont un peu plus calmes que pendant la quinzaine précé-, dente, sans changement appréciable dans les

cours.,

Les expéditions de draperies faites de Sedan pendant le mois de septembre sont notablement inférieures à celles du mois correspondant de 1891; soit 230,781 kilog. le mois dernier, contre 317.211 kilog, en 1891. Lès arrivages en laines diverses ont été, en septembre 1892, de

217.011 kilog., et les expéditions de laines lavées de 130.868 kilog.

La semaine dernière a été favorablement au commerce lainier de Berlin. On y a vendu beaucoup d'étoffes en divers genres; les cheviots ont été particulièrement demandés; mais l'article cardé pour vêtements d'hommes n'a donné lieu qu'à de petites affaires. Les fils peignés ont obtenu une augmentation de 10 à 20 pfen. par kilog, mais ils ont été peu recherchés avec cette hausse. Les fils de laine cardée sont à des cours excessivement réduits; ceux de shoddy sont plús en faveur.

INVENTIONS ET PERFECTIONNEMENTS

Préparation chimique servant dans le lavage, le dégraissage, le désuintage, le foulage, le blanchissage et la décoloration des matières textiles.

Par M. Carlo Castellani

La préparation dont il s'agit permettrait d'utiliser la chaux hydratée en combinaison avec le carbonate de soude, sans produire une action corrosive et tout en conservant leur souplesse aux filés et aux tissus. Toute la difficulté résiderait dans la connaissance parfaite de la chaux qu'on veut employer et dans la manière de l'éteindre, ce qui forme précisément l'objet de la présente invention.

La chaux doit être très blanche et très pure sans être excessivement grasse; elle doit être réduite en petits morceaux, en laissant de côté les parties colorées. Ces morceaux sont plongés dans de l'eau préparée à cet effet pour une durée n'excédant pas deux secondes ou même moins, de façon qu'après l'extinction la chaux. se présente sous la forme d'une poudre absolument fine et impalpable.

L'eau que l'on emploie pour éteindre la chaux doit être additionnée préalablement de carbonate de soude pour 100 parties d'eau en poids, s'il s'agit d'eau contenant de la chaux ou de la potasse; si, au contraire, l'eau contenait des silicates, du fer ou d'autres substances, il faudrait augmenter la proportion de carbonate de soude et la porter à 10 0/0. Il est bien entendu que la soude doit être préalablement dissoute dans l'eau destinée à l'extinction de la chaux.

Une fois que la chaux a été éteinte comme il vient d'être indiqué, on le mélange avec du carbonate de soude et de l'eau, 100 parties de chaux, 150 parties de carbonate de soude et 800 parties d'eau. On laisse digérer le mélange jusqu'à ce que le liquide soit tout à fait limpide et on l'agite de temps en temps. Pour obtenir cet effet, il faut de 6 heures à 2 jours, suivant l'état

atmosphérique, la qualité de la chaux et la température ambiante.

La préparation chimique ainsi obtenue, on remplace, à l'état liquide ou pâteux, les sels employés actuellement, sans nécessiter comme eux de la chaleur pour les opérations industrielles auxquelles on les affecte et qui sont les suivantes: Lavage et nettoyage, dégraissage et désuintage des tissus de tous genres; lavage et foulage des chapeaux et des draps de laine; lavage et dégraissage des laines tondues brutes; décoloration et dégraissage des filets de lin et de chanvre; lavage et purgeage des cocons bassinés ou percés, des bourres de soie ou frisons; abréviation et simplification du traitement des peaux et cuirs, en facilitant le dépilage et le gonflement; blanchissage du linge, mais avec addition de chaleur, etc., etc.

Perfectionnements dans les machines à laver la laine

Par MM. Luther, Andrew Peckham

Dans les machines à laver la laine, telles qu'elles sont construites actuellement, la inatière est amenée dans la machine par un tablier sans fin, sur lequel on dépose une certaine quantité de laine qu'un ouvrier sépare ensuite

et envoie la machine à laver.

L'efficacité de la machine dépend presque entièrement de la vigilance, de l'activité et du jugement de cet ouvrier, dont la tâche consiste à détacher et à étaler la laine d'une façon égale sur le tablier et de régler l'amenage exactement d'après la capacité de la machine.

On aurait reconnu en pratique qu'une machine à laver ne donne pas toute sa quantité de travail, en raison de l'irrégularité dans l'amenage de la laine, el de la séparation imparfaite de toute cette laine.

Le système qui fait l'objet de cette inventionci consiste :

1o A amener la laine à la machine à laver par des moyens mécaniques, de façon à supprimer tout travail à la main et à assurer un amenage régulier et continu;

A ouvrir et à étaler la laine mécaniquement, de façon à la présenter aux râteaux. dans la machine à laver, dans les meilleures conditions possibles;

3o A augmenter l'efficacité de la machine;

4° A mélanger intimement les qualités de laines voulues avant leur entrée dans la laveuse et, par suite, à mieux les entremêler dans cette dernière.

A cet effet, l'invention consiste dans la construction particulière et nouvelle du tablier de transport et du dépouilleur, par lequel la laine. est distribuée à la nachine à laver. Elle consiste aussi dans la nouvelle construction du mécanisme destiné à ouvrir la laine combiné avec le tablier et le dépouilleur. Elle consiste enfin dans