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Le lait depuis A jusqu'en U était pris chez des personnes bien portantes; celui depuis V jusqu'en Y venait de femmes malades. La femme I avait déjà été réglée à l'âge de 12 ans. Les femmes Q et R avaient leurs règles pendant qu'elles nourrissaient. Le lait de la personne S était très-blanc; celui de la personne T était également bien blanc et épais. La personne V avait mis au au monde un enfant qui était déjà arrivé à un commencement de putréfaction; le lait ne put être obtenu que par une expression forte et douloureuse; il était épais et filant. La personne W était vénérienne. Le lait de la femme X était peu épais et fournissait une petite proportion de crême; l'enfant de cette personne souffrait de convulsions et de maux d'yeux. Le lait Y fut pris chez une femme affectée de fièvre puerpérale.

Action des réactifs chimiques. Les expériences furent faites à la température de 7 à 15o R. La quantité de lait employée fut toujours de 24 gouttes, auxquelles on ajoutait 4, 6 ou 8 gouttes du réactif, de telle manière que la quantité d'un réactif employé restait constante pour les différentes sortes de lait.

Dans le tableau suivant, la lettre Cindiquera la coagulation, et les chiffres 1, 2 et 3 indiqueront que cette coagulation a été faible, moyenne ou prononcée. La lettre R indiquera la couleur rouge. Lorsqu'il n'y aura pas eu de changement appréciable, on mettra O. Les vides dans le tableau proviennent de ce qu'il n'y avait pas eu de quantité suffisante de certaines espèces de lait, pour qu'on ait pu les soumettre à tous les réactifs.

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0
Jauns C. 2
C. 2 O O

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C. 3 C. 3C. 3C. 3C. 3C. 3C. 3 C. 3 C. 3 C. 3 C. 3 C 3

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cide hydrochlorique.

cide acétique.

ydrochlorate de protoxide d'étain.

cetate de plomb neutre..

ous-acétate de plomb..

ulfate de fer (vitriol vert)..

ydrochlorate de protoxide de fer..color.

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Il résulte de ces expériences que le plus souvent le lait de femme ne se coagule pas à la température ordinaire par l'influence des acides et de plusieurs sels métalliques. Ce qu'il y a de remarquable, c'est que le lait qui se coagule le plus facilement est celui qui est sécrété peu de jours après l'accouchement, quand même il soit le moins riche en caséum. Du reste, toutes les espèces de lait, traitées par l'acide hydrochlorique, l'acide acétique, l'acétate de plomb et le sublimé, se caillèrent dès que le mélange fut chauffé; il n'y eut que le lait K qui, traité par l'acide acétique, ne put être amené à la coagulation, malgré l'élévation de la température à 80o R. Le lait de femme est, d'après l'auteur, plus coagulable que celui de vache.

Cent parties de lait de femme ont fourni par l'évaporation ou par l'incinération les résidus suivans:

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(1) Sur cette quantité 0,089 parties étaient solubles dans l'eau, et

0,156 étaient insolubles.

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Il résulte de là que le

12,35..

21,07.

0,14

0,10

....

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13,38...

lait de femmes bien portantes fournit par l'évaporation 10 à 12% de résidu sec (1). Le lait pris peu de temps après les couches fournit moins de résidu sec que celui qu'on prend plus tard; mais, d'un autre côté, le premier fournit plus de cendres, et contient par conséquent plus de sels. La partie soluble des cendres contient du carbonate, du sulfate et de l'hydrochlorate de potasse et de soude; la partie insoluble dans l'eau est composée de carbonate et de phosphate de chaux et de magnésie, et de quelques traces d'oxide de fer. Les trois sortes de lait S, K et T ayant été évaporées et traitées par l'alcool, ont donné les résultats suivans.

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19. DE L'IMAGINATION Considérée dans ses effets directs sur L'HOMME ET LES ANIMAUX, ET DANS SES EFFETS INDIRECTS SUR LES PRODUITS DE LA GESTATION, avec une notice sur la génération et les causes les plus probables des difformités de naissance, etc.; par J. B. DEMANGEON, D. M., etc. 2° édit. In-8° de 560 p.; prix, 7 fr. Paris, 1829; Rouen frères.

Cet ouvrage est la réimpression d'un mémoire anciennement inséré dans la Bibliothèque médicale en 1807, T. XVII, mais beaucoup augmenté par les additions subséquentes de l'auteur, puisées dans la plupart des écrits anciens et surtout modernes sur le même sujet. Il paraît que M. Demangeon se proposait de traiter cette matière dans le grand Dictionnaire des sciences médicales, mais qu'en ayant été dissuadé par sa mauvaise santé, il a pris sa revanche en recueillant nombre de passages de ce dictionnaire dans son ouvrage.

(1) M. Payen a évalué ce résidu à 13 et 14 0/0 (Journal de Chimie méd., Tom. IV, p. 118).

Voici, au surplus, l'ordre suivi par l'auteur: il divise en 8 chapitres son sujet. 1o Des influences qui agissent sur les formes corporelles, la beauté ou la santé des enfans avant leur naissance. 2o Des effets directs de l'imagination sur l'homme et les animaux. 3o Comment il faut traiter la question du pouvoir de l'imagination maternelle sur le fœtus. 4° Des suppositions et fausses interprétations des partisans de ce pouvoir. 5° Des effets indirects de l'imagination sur le fœtus. 6° Travail de l'imagination des hommes pour expliquer celui des femmes. 7° De la génération et des influences primordiales de la nature pour la conservation des espèces; croisemens des races; ressemblances et dissemblances vitales. Enfin, 8° des lésions et vices de conformation internes chez les nouveau-nés, et résumé des causes les plus probables de ces vices. L'auteur termine par dire, après 554 pages, que l'opinion vulgaire des effets de l'imagination maternelle lui a paru fausse; ce dont on pouvait bien se douter dès avant la publication de son livre, puisque cette question avait été déjà solidement examinée. M. Demangeon prétend toutefois que MM. Chaussier et Adelon s'étaient emparé de beaucoup de ses idées dans le Dictionnaire des sciences médicales, T. XXXIV, p. 242-244. Mais lui-même dépèce dans son traité, et sans citer toujours, les articles imagination, monstruosité, génération, hermaphrodisme, etc., de ce dictionnaire, dùs à M. Virey. En effet, le livre de M. Demangeon paraîtra formé d'un grand nombre de pièces de rapport qui n'ont pas une liaison bien intime, et l'érudition étendue dont il est rempli, déguise mal ses emprunts. Il eût été utile qu'une critique plus sévère et un goût épuré aient présidé à cette composition, où l'on trouve pêle mêle le pour et le contre, des inscriptions d'armoires de la Faculté, et des dissertations sur la bible, les brebis de Jacob, etc.

M. Demangeon était déjà connu par une physiologie intellectuclle dans laquelle il développa, l'un des premiers en France, le système du Dr Gall. Il avait déjà essayé d'expliquer les causes de la diversité des races et des individus de l'espèce humaine; mais il faut avouer que ses idées sont trop peu arrêtées sur une foule de questions analogues de la physiologie pour que nous puissions les exposer, car nulle part elles ne sont déterminées, sans que des modifications ne viennent les atténuer. Cet ou

vrage contient, du reste, des fragmens de travaux utiles rassemblés par M. Demangeon.

J. J. V.

20. RÉFLEXIONS SUR L'Ouvrage de M. BROUSSAIS: De l'irritation et de la folie; par M. l'abbé BESNARD. Broch. in-8° de 52 p.; prix, 1 fr. 80 c. Paris, 1829; chez l'auteur, quai St-Michel, et chez Baillière.

Nous avons déjà annoncé dans notre journal 2 ouvrages de M. Besnard; l'un sur l'entendement humain, l'autre sur l'allaitement maternel. Aujourd'hui l'auteur rentre dans la lice par une nouvelle publication sur un point également important. Comme le baron Masias, l'auteur a soumis le traité de l'irritation et de la folie à un examen judicieux et sévère.

L'explication de tous les phénomènes intellectuels et moraux par la seule donnée de l'irritation était un fait, ou, s'il faut le dire, un vice radical qui ne pouvait lui échapper. Aussi s'est-il longuement attaché à le faire ressortir; on pourrait même réduire en grande partie à ce point tout l'ouvrage de M. Besnard; 'mais on s'en étonnera peu și l'on réfléchit non-seulement que ce point est aussi tout l'ouvrage du D' Broussais, mais qu'on le retrouve comme erreur également fondamentale dans tous les 'ouvrages de physiologie et chez tous les physiologistes modernes qui se persuadent que tous les phénomènes, de l'intelligence et de la volonté ne reconnaissent d'autre principe que les propriétés générales de la vie. Nous ne décidons point si le principe 'différent que l'abbé Besnard désigne sous le nom d'âme, doit nécessairement s'appeler ainsi; nous voulons encore moins en discuter la nature. Mais ce que nous reconnaissons avec l'auteur et ce que nous ne craignons point d'affirmer, c'est que les phénomènes de l'entendement supposent dans l'état physiologique autre chose que les propriétés vitales ordinaires, et les accidens de la folie autre chose que l'irritation. En tous cas on verra avec plaisir, nous le pensons, un ecclésiastique respectable ne point reculer devant l'examen philosophique de certaines vérités, et prouver ainsi que la foi n'est point ennemie de la tolérance.

21.

MÉDECINE.

MÉMOIRE SUR LES MALADIES DES SINUS VEINEUX DE LA DURE

MÈTRE¿ par M. TONNELÉ, In-8°. Paris, 1829 ; Baillière,

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