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3o obs. Méningite sous-arachnoïdienne de la convexité et de la base du cerveau, du cervelet, de la protubérance annulaire (forme comateuse et adynamique).

4o obs. Méningite sous-arachnoïdienne de la base et de la voûte (forme comateuse).

§ II. 1 et 2 obs. Méningite sous-arachnoïdienne aigue de la base du cerveau avec accumulation légère de sérosité dans les ventricules.

2e sbserv. Méningite sous-arachnoïdienne chronique de la base

§ III. Méningites sous arachnoïdiennes tuberculeuses aigues, (2 observations).

Maladies de la moëlle épinière.

Spina bifida. Méningite sous-arachnoïdienne spinale et ventriculaire.

Maladies du rein. Transformations et productions en kystées du rein, (3 observations).

Maladies des extrémités. Cicatrices de solutions de connuité, soit accidentelles, soit produites par l'art. Cicatrices à a suite de l'amputation dans l'articulation scapulo humérale.

Maladies du placenta. Atrophie d'une portion du placenta, défaut de développement et dessiccation du foetus correspondant, dans un cas de grossesse double,

Nous avons publié dans le Bulletin, juillet 1829, deux cas semblables à celui que M. Cruveilhier a fait ici figurer.

On désire voir quelques vues générales dominer l'ensemble des faits recueillis par l'auteur; déjà il a eu soin d'ajouter à chaque fait quelques réflexions souvent neuves et ingénieuses; mais il faudrait que de hautes pensées vinssent coordonner ces faits et en faire jaillir des vérités nouvelles, ou du moins quelques nouveaux aperçus. Peut-être l'auteur se réserve-t-il plus tard de tirer ce parti des faits qu'il publie aujourd'hui; ce sont de riches matériaux qui ont le mérite des détails exacts; mais ces faits ne composent encore qu'une belle collection anatomico-pathologique; le talent de l'auteur saura sans doute

la féconder.

76. TRAITÉ GÉNÉRAL D'ANATOMIE COMPARÉE, par J. F. MECKEL; traduit de l'allemand, et augmenté de notes par MM. RIESTER et Álph. SANSON, D' en chirurgie de la Faculté de Paris; précédé d'une lettre de l'auteur. Tome 4, 1 partie. 6 fr. Paris 1829; Rouen frères. Bruxelles, au dépôt de la Librairie médicale française. (Voy, le Bulletin, Tom. XVIII, no 1.)

C'est avec cette 1re partie du 4 tome que commence l'histoire des muscles ou des organes actifs de la locomotion. A la suite des considérations générales, l'on voit successivement décrits les muscles des Zoophytes, des Échinodermes, des Annélides, des Insectes, des Crustacés, des Mollusques, des Céphalopodes, des Poissons et des Reptiles : il n'y a donc plus à décrire que les muscles des Oiseaux et des Mammifères, pour que la myologie soit terminée.

Fidèles à leurs engagemens, les traducteurs ont eu soin d'enrichir cette publication de tout ce qui a été fait sur ce sujet depuis que l'ouvrage allemand a paru, et c'est cette circonstance qui rend la traduction plus précieuse que l'original. Ainsi l'on

y trouve consignées (en notes) les recherches récentes de MM. Audouin et Milne-Edwards, celles de M. Blainville, et surtout les beaux travaux de M. Straus sur la structure des Coléoptères. Ainsi l'on y trouve, sur la myologie des Crustacés, des détails qui ont été extraits des recherches encore inédites sur ces animaux, recherches que MM. Audouin et MilneEdwards se proposent de publier dans un ouvrage sur l'histoire naturelle du littoral de la France.

La traduction est toujours faite avec le même soin, la même clarté, et le papier de ce volume est plus beau que celui des volumes précédens.

K.

77. LETTRE DE M. LE D' LAUTH à M. le Dr De Fermon, SUR LE RAPPORT DE M. GEOFFROY-ST-HILAIRE RELATIF AU MÉMOIRE DE M. LIPPI.

Dans le 7 numéro 1829 du Bulletin des Sciences médicales, vous faites connaître au public médical le rapport de la commission de l'Académie des Sciences, concernant le prix LIPPI, et vous revenez sur ce sujet, dans le 11° numéro, à l'occasion de la réclamation que j'ai cru devoir adresser à l'Académie, Ma

e

réclamation a eu pour objet de prouver 1o que M. Fohmann a dit bien avant M. Lippi tout ce que l'Académie semble attribuer à ce dernier, et que l'anatomiste allemand n'a pas seulement démontré la communication des chylifères avec la veineporte, mais bien celle des lymphatiques en général, avec les veines, dans des glandes lymphatiques quelconques; 2° que je ne me suis pas seulement occupé de ces rapports chez les oiseaux, comme M. le rapporteur semble vouloir l'insinuer, mais en outre chez l'homme et plusieurs autres mammifères.

M. le rapporteur avait parfaitement connaissance de la vérité de ces faits : pour vous le prouver, je vous prie de vouloir bien jeter un coup-d'œil sur la page 29 de mon Essai sur les vaisseaux lymphatiques; j'y ai marqué plusieurs passages que vous retrouverez facilement dans le rapport de M. GEOFfroy-StHILAIRE, parce qu'en effet cet illustre académicien n'a pas dédaigné de copier dans ma dissertation inaugurale, les considérations neuves et élevées qu'un certain journal vante en parlant de ce rapport.

Rapport de M. Geoffroy-St-Hilaire.

En supposant que telle soit la structure des glandes, le mercure s'épancherait dans les cellules, et ce n'est que dans le plus petit nombre des cas qu'il entrerait dans les radicules des vaisseaux sortans; le plus souvent ce métal s'infiltrerait dans le tissu cellulaire de la glande, au point d'y déterminer des ruptures: ce qui est contredit par l'expérience.

Par conséquent, si l'on suit, chez les jeunes embryons, la formation des ganglions lymphatiques, on voit qu'ils n'exis. tent point jusqu'à la fin du premier tiers de la gestation. A leur place, on trouve un lascis de vaisseaux où leur continuité ne peut être révoquée en doute.....

Or, si cette continuité était interrompue chez l'adulte par des celiules, il faudrait que

Ma dissertation. L'observation et le raisonnement nous conduisent à réjeter, dans la structure des glandes, des cellules distinctes des vaisseaux; en les injectant, le mercure s'épancherait dans les cellules, et ce n'est que dans le plus petit nombre des cas qu'il entrerait dans les radicules absorbantes des vaisseaux sortans (supposé qu'elles existent); le plus souvent ce métal s’infiltrerait dans tout le tissu cellullaire de la glande, au point d'y déterminer une rupture, ce qui est contredit par l'expérience.

Les glandes lymphatiques n'existent pas encore dans l'embryon;

à leur place on trouve de sim-
ples plexus, où la continuité
des vaisseaux ne peut pas être
révoquée en doute;
or, si cette continuité était in-
terrompue dans l'adulte par les
cellules des glandes, il faudrait

ces vaisseaux, continus dans l'embryon, cessassent de l'être plus tard, ce que rien ne fait présumer.

L'examen des vaisseaux lymphatiques des oiseaux jette un nouveau jour sur la structure de ces corps. On ne rencontre, dans cette classe, de véritables ganlions lymphatiques, qu'à la partie supéricure du thorax.

Dans tout le reste du corps, les glandes sont remplacées par des plexus nombreux...... de plus on voit manifestement, dans les plexus lymphatiques des oiseaux, qu'il existe des dilatations aux points de jonctions des vaisseaux.

Ce sont évidemment ces dilatations qui auront fait naître l'idée qu'il existait des cellules dans l'intérieur des glandes lymphatiques.

que ces vaisseaux, continus dans l'embryon, cessassent de l'être après la formation des glandes, ce qui n'est pas vraisemblable....

L'examen des vaisseaux lymphatiques des oiseaux jette un nouveau jour sur ce point de discussion. On ne rencontre dans cette classe d'animaux, de véritables glandes lymphatiques, qu'à la partie supérieure du thorax, par où passent les lymphatiques du cou.

Dans tout le reste du corps, les glandes sont remplacées par des plexus considérables, où l'on remarque des dilatations des vaisseaux aux points de leurs réunions ou divisions.

Il est évident que ces dila-. tations sont ce qu'on a pris pour des cellules dans les glandes, où cette structure ne pouvait pas être aussi distincte qu'elle l'est dans les oiseaux, où ces plexus ne sont pas réunis en un corps solide.

Ayant donc prouvé que M. le rapporteur, en copiant plusieurs passages de ma dissertation, a profité de cet opuscule dont je lui avais fait hommage lors de mon séjour à Paris, il est impossible d'admettre que le hasard ne lui ait pas permis de connaître la nature des travaux de M. FOHMANN, que je cite si souvent; et il ne lui a pas été permis non plus de faire accroire à l'Académie que je ne me suis occupé que des lymphatiques des oiseaux. Il est vrai qu'il a été facile de faire prendre le change à l'Académie en lui laissant ignorer ma dissertation, et en ne lui parlant que de mon mémoire sur les lymphatiques des viseaux, parce que ce dernier scul avait été lu dans une de

ses séances.

Si vous avez par hasard assisté à la séance de l'Académie, où l'on a fait lecture de ma lettre, vous vous expliquerez main

tenant aussi pourquoi M. Geoffroy-St.-Hilaire s'est opposé de toutes ses forces à ce que la lecture en fùt faite, en disant que c'était un mémoire et non pas une lettre. C'est que cet illustre savant craignait sans doute que ma lettre d'alors ne contìnt ce que je dis dans ma lettre d'aujourd'hui, et il espérait peut-être la faire renvoyer à la Commission, bien convaincu qu'elle ne molesterait personne, une fois enfouie dans les cartons du rapporteur.

Permettez, Monsieur, que je relève une petite inexactitude, que me semble renfermer la note au sujet de M. FOHMANN, cah, du 7° art. du Bulletin de 1829.Vous ne citez que son grand ouvrage sur le système lymphatique des animaux vertébrés. Dans cet ouvrage, il est aussi question des communications des lymphatiques avec les veines; mais cet anatomiste a traité ce sujet ex professo dans un petit ouvrage publié à Heidelberg en 1821, sous le titre de Anatomische Untersuchungen über die Verbindung der Saugadern mit den Venen (Recherches anatomiques sur la communication des lymphatiques avec les veines ). C'est là qu'il a embrassé la question dans tout son ensemble, et c'est là qu'il a fait connaître les nombreuses recherches qui l'ont amené aux résultats qu'il annonce. Cet opuscule, trop peu connu en France, mériterait bien d'être traduit.

Les prétendues découvertes de M. LIPPI avaient d'ailleurs été réduites à leur juste valeur, bien avant que la Commission de l'Académie ne se soit prononcée à ce sujet. C'était, je crois, en 1824 ou 1825, que M. BRESCHET communiqua à la Société philomatique une lettre dans laquelle ces découvertes étaient singulièrement vantées. Ayant assisté à cette lecture, je pris la liberté de faire observer, après la séance, à quelques membres, que cette assertion reposait sur une erreur grossière, en ee que M. LIPPI avait pris des rameaux veineux remplis de mereure pour des troncs lymphatiques. Mais j'ai, comine on dit, prèché dans le désert, et l'on a continué à s'extasier sur une si belle trouvaille. M. FOHMANN, de son côté, a combattu l'assertion absurde de M. LIPPI dans l'introduction de l'ouvrage que vous citez.

Si, en feuilletant ma dissertation, dont je vous transmets cijoint un exemplaire, vous reconnaissez la justesse de mes assertions, j'ose espérer que vous ne vous refuserez pas à l'in

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