qui joignent l'étude des sciences naturelles à celle de la méde cine. Le but que l'auteur s'est proposé en publiant ce recueil de figures de vers intestinaux, est uniquement d'être utile aux jeunes médecins et aux élèves des écoles vétérinaires. Nous ne manquons pas de planches helminthologiques, il faut en convenir; mais ces planches sont dispersées dans un grand nombre d'ouvrages plus ou moins chers, plus ou moins difficiles à obtenir, de sorte qu'un recueil tel que celui de M. Van Lidth doit être considéré comme un véritable service rendu à la jeunesse. studieuse. L'auteur adopte les cinq ordres des intestinaux établis par M. Rudolphi, mais il y ajoute un sixième (peut-être à tort) sous le nom d'Anthocéphales ou d'Anthostomes: cet ordre est formé aux dépens de celui des Cestoïdes et des Cystiques RUD. La planche première est consacrée aux vers vésiculaires (Entozoa cystica Rud.); elle contient six espèces figurées, dans différentes positions, de grandeur naturelle et grossies. L'auteur s'est arrangé de manière à représenter au moins une espèce de chaque genre. Ainsi, l'ordre des vers vésiculaires renfermant les 3 genres Echinocoque, Cénure et Cysticerque, il a représenté l'Echinocoque des vétérinaires, le Cénure cérébral, et parmi les Cysticerques, celui à col étroit, celui du tissu cellulaire, celui à long col et le fasciolaire. On voit que l'auteur n'a pas placé, à l'instar de Rudolphi, le genre Anthocéphale parmi les Cystiques; ce genre est un de ceux qu'il a fait entrer dans son nouvel ordre des Anthostomes. La 2o et la 3° planches sont consacrées aux vers ténioïdes (Cestoïdes de M. Rudolphi). L'auteur donne les figures des Tania crassicollis, solium, platycephala, villosa, perfoliata et plicata; des Ligula uniserialis et simplicissima; du Trianophorus nodulosus; des Bothriocephalus solidus et latus. Sur la 4 planche l'auteur a représenté des espèces de son nouvel ordre des Anthostomes. Cet ordre est caractérisé ainsi qu'il suit: corps mou plus ou moins alongé et aplati, articulé ou inarticulé. Renflement céphaloïde muni soit de deux ou de quatre fossettes opposées, soit de suçoirs saillans auriculiformes ou pétaloïdes, et souvent armé de proboscides ou trompes épineuses et rétractiles. Les espèces figurées sont les Petalocephalus (Bothriocephus Rud. ) tumidulus, auriculatus et coronatus; le Bothriorhynchus articulatus (Bothriocephalus corollatus et paleaceus Rud.) et le B. continuus (Gymnorhynchus reptans Rud.); les Anthocephalus macrurus et elongatus; les Tetrarhynchus macrobothrius, appendiculatus, megabothrius, et discophorus ; enfin le Scolex polymorphus. La cinquième planche est consacrée à tout l'ordre des Trématodes, ou vers hirudiniformes. Elle contient les figures des espèces suivantes : Caryophyllæus mutabilis; Monostoma caryophyllinum, ocreatum et ellipticum; Amphistoma macrocephalum et subclavatnm; Linguatula (Polystoma) integerrima et pinguicola; Pentastoma tœnioides, denticulatum et proboscideum; Distoma hepaticum, lanceolatum, megastomum, spatulatum, nodulosum, echinatum et ferox. — J'ignore pourquoi l'auteur n'a point donné de figure du genre Tristoma. La première moitié de la 6° planche est destinée aux vers acanthocéphales, et contient les Echinorhynchus pyriformis, hystrix, nodulosus, cinctus, horuca et gigas, ainsi que le Hæruca muris. La seconde moitié de cette planche commence les vers nématoïdes ou cavitaires, et contient les figures des espè ces suivantes: Strongylus armatus, tubifex, gigas trigonocephalus et filaria; Physaloptera clausa; Spiroptera obtusa et strongylina. La 7 planche donne la suite des Nématoïdes; on y voit figurés : le Liorhynchus denticulatus, le Cucullanus elegans, l'Ophiostoma sphaerocephalum, les Ascaris lumbricoides, marginata, mystax, crenulata, vermicularis et maculosa; les Oxyuris curvula et alata; les Tricocephalus dispar, depressiusculus et echinatus; les Trichosoma brevicolle et inflexum; enfin les Filaria hominis bronchialis (Hamularia lymphatica Treutler), attenuata, gracilis, medinensis et papillosa. La planche 8 contient les détails anatomiques de l'Echinorinque géant, d'après M. J. Cloquet. La planche 9 contient l'anatomie de la Douve du foie et de la Douve lancéolée, suivant Mehlis; l'Anatomie du Distoma tereticolle suivant M. Jurine, et celle de l'ascaride du crapaud, ainsi que de l'Ascaride vermiculaire, suivant M. Dugès. La planche 10 contient l'anatomie de l'Ascaride lombricoïde, selon M. J. Cloquet. . La 11o et dernière planche représente quelques espèces de vibrinos et leur anatomie, pour faire voir d'un coup-d'œil la ressemblance qui existe entre ces animalcules et quelques vers intestinaux cavitaires. Chaque planche contient un grand nombre de figures. Les espèces sont représentées en grandeur naturelle, et grossies toutes les fois que le cas l'exige; les organes importans sont représentés isolément et sous différentes faces. L'auteur a eu soin, comme on vient de voir, de choisir les espèces dont la connaissance intéresse le plus le médecin et le vétérinaire. Les figures sont en général bien soignées; quelques-unes cependant pourraient être un peu mieux marquées; mais n'exigeons pas de la lithographie plus qu'elle ne peut nous donner. K. PHYSIOLOGIE. 7. NOTICE SUR DEUX JUMEAUX SIAMOIS unis par le ventre. Le Sachem, récemment arrivé à Boston, avait à bord deux jeunes Siamois, âgés de 18 ans, dont les corps étaient unis depuis leur naissance. Nous avons examiné, dit l'auteur du New York Herald, cet étrange accident de la nature. C'est la plus étonnante créature vivante que nous ayons jamais vue. Ces garçons ont environ 5 pieds, ils sont bien proportionnés, forts, actifs, et d'un maintien agréable, exprimant l'intelligence et la sensibilité, offrant l'apparence de jeunes gens bien faits, unis fortement ensemble par une substance en apparence cartilagineuse, d'environ 7 pouces en circonférence et de 4 en longueur, s'avançant de la région ombilicale de chacun d'eux : ils ont bon appétit, ils paraissent vigoureux, et courent sur le pont et dans les chambres du navire avec autant dé facilité que deux jeunes garçons bien portans pourraient le faire, les bras entrelacés sur les épaules, position dans la quelle ils déploient plus facilement leur agilité. Ils exciteront vivement la curiosité, principalement celle de la Faculté de Médecine. Leur union contre nature n'excitera pas moins l'intérêt que la santé robuste dont ils jouissent et que la satisfaction qu'ils semblent éprouver de leur condition. L'un d'eux s'appelle CHANG; l'autre, ENG. En parlant des deux ensemble, on les appelle CHANG-ENG. M. Geoffroy-Saint-Hilaire a présenté le 2 novembre à l'Académie des siences les portraits de ces deux Siamois unis par le ventre. Ce dessin a été exécuté à New-York par les soins des docteurs Mitchill et Anderson qui le lui ont adressé. Nous donnons ci-après une notice du docteur Warren sur ces deux singuliers jumeaux; nos lecteurs trouveront aussi le résultat de l'examen des deux Siamois par plusieurs médecins et chirurgiens anglais distingués. 8. DETAILS Sur les frèreS JUMEAUX SIAMOIS, unis ensemble depuis leur naissance; par le prof. John C. WARREN, M. D., etc. (American journal of science and arts; oct. 1829, page 212.) Après avoir examiné les deux jumeaux siamois, je trouvai que le lien qui les réunit était plus compliqué que je ne m'y étais attendu, et qu'ils présentaient des phénomènes dignes d'un examen plus approfondi. Ces 2 jumeaux furent achetés à leur mère par le capitaine Coffin et M. Hunter, daus un village de Siam: ils y avaient vécu dans la pauvreté depuis leur naissance. Le gouvernement leur avait assigné des limites qu'ils ne pouvaient franchir, et ils se procuraient leur existence principalement par la pêche. Ils paraissent avoir environ dix-huit ans ; leur stature est moyenne, et cependant ils ne sont pas aussi grands que les garçons de même âge dans le pays. Ils ont la physionomie et le teint des Chinois, le front plus élevé et moins large que les Chinois. Ils se ressemblent beaucoup, mais en les examinant avec un peu d'attention, on trouve de la différence dans leurs traits. La substance par laquelle ils sont unis a deux pouces de longueur à son bord supérieur et environ cinq pouces à son bord inférieur. Sa largeur de haut en bas peut être de quatre pouces ; et son épaisseur, dans la direction horizontale, est de deux pouces. Pourtant cette masse ne ressemble pas à un cordon, car elle est plus épaisse verticalement que dans le sens horizontal. A son bord inférieur on aperçoit un seul ombilic au travers duquel passait un cordon ombilical pour porter aux deux le enfans les matériaux de nutrition, lorsqu'ils étaient à l'état de fœtus. En plaçant la main sur cette substance que j'appellerai le cordon, j'ai été surpris de la trouver extrêmement dure. Après un examen attentif, j'ai remarqué que cette dureté n'existait qu'à la partie la plus élevée du cordon, qui se prolonge dans corps de chacun des deux frères. En l'examinant vers le haut, je le trouvai formé par une prolongation du cartilage ensiforme du sternum ou l'extrémité de l'os de la poitrine. La largeur de ce cartilage est d'un pouce et demi, et son épaisseur d'environ un 8° de pouce. Les cartilages qui partent de chaque sternum, se rencontrent sous un angle, et paraissent être unis par un ligament, de manière à former une articulation. Cette articulation a un mouvement de bas en haut et de haut en bas, ainsi qu'un mouvement latéral; ce dernier mouvement s'opère de manière que, quand les jumeaux se trouvent de côté et d'autre, les bords du cartilage paraissent s'ouvrir et se fermer. La face la plus basse de ce cartilage est concave; et en dessous, on sent un cordon arrondi, qui probablement est le reste du cordon ombilical. Du reste, je n'ai rien senti de remarquable dans cette substance réunie. Je n'ai pu distinguer aucune espèce de vaisseau donnant des pulsations. Tout ce cordon est couvert par la peau. Il est d'une force remarquable, et n'a pas une grande sensibilité; car les jumeaux souffrent qu'on les tire par une corde qu'on y attache, sans paraître en éprouver de douleur. A bord du vaisseau, l'un d'eux sautait quelquefois sur le cabestan, et l'autre le suivait aussi bien qu'il le pouvait, sans éprouver de malaise. La première fois que j'examinai les Siamois, je m'attendais à les voir tirer ce cordon en différens sens, selon que leur attention était fixée par différens objets. Je m'aperçus bientôt que cela n'était pas. La plus légère impulsion de l'un à se mouvoir dans un sens était immédiatement imitée par l'autre, de sorte que la même intention semblait les diriger. Cette harmonie dans leurs mouvemens n'est pas le résultat de la volonté du moment. C'est une habitude qui dérive de la nécessité. Dans les premiers temps de leur enfance, probablement il y avait entr'eux quelque différence dans la volonté. Maintenant ce cas est și rare, que ceux qui les ont achetés n'en ont remarqué qu'un seul. Ils étaient accoutumés à se baigner à l'eau froide, l'un d'eux |