Page images
PDF
EPUB

Le panneau supérieur de chacune des portes est orné de sculptures. Sur celui de gauche se voit, en bas relief, la Salutation angélique, et sur celui de droite, au milieu d'un riche décor dans le goût de la Renaissance, est représentée une figure allégorique ayant au cou une petite croix. Le bas-relief de la Salutation angélique a une largeur de 0m42 sur une hauteur de 0m45.

Ces deux portes, indépendamment du souvenir historique qu'elles rappellent -Moiremont ayant été le siège d'une abbaye de bénédictins dont elles sont un des rares vestiges sont des chefs-d'œuvre de décoration.

[ocr errors]

Non loin de ces portes, qui se font face, sont, de part et d'autre du chœur, de remarquables stalles anciennes dis

[graphic][merged small]

posées sur un double rang. Chaque rang comprend cinq places, ce qui donne dix places de chaque côté et vingt

places au total. La longueur des bancs formés par les stalles est de 3m 85.

Les stalles d'arrière sont séparées par des bras sculptés, ornés de têtes d'anges, et les sièges d'avant ont également des séparations ornées de têtes d'anges et terminées à leur base par des pieds à griffes.

Près du grand portail est un autel avec retable en bois sculpté, en avant duquel est un beau Christ en croix placé au-dessus du tabernacle. Cette statue, en bois naturel, a une hauteur de 0m60, bras non compris. Elle date du XVIIe siècle.

NEUVILLE-AU-PONT (LA). Belle église avec transept et collatéraux. Elle est, en grande partie, du xve siècle. Dans le transept droit, assez bonne statue de sainte Menehould tenant un fuseau et chaussée de souliers pointus. Elle paraît être du XVIIe siècle.

Dans le même transept, statues de sainte Catherine et de sainte Philomène, disposées sur des consoles. Ces statues font face à celles de saint Eloi et de saint Nicolas, placées dans le transept gauche. Ces dernières, sans doute en bois peint, paraissent être du XVIIe siècle.

Dans le collatéral droit, au-dessus de la porte sud, petite statue en bois de saint Christophe portant l'Enfant Jésus sur ses épaules. OEuvre du moyen-âge, d'un style naïf et primitif.

Dans le collatéral gauche, niche surmontée d'un fronton et encadrée de deux colonnes. Elle porte la date de 1560 et renferme une statue ancienne de sainte Anne, en bois peint. Près de sainte Anne est assise la sainte Vierge debout, lisant un livre posé sur les genoux de sa mère. Au-dessous est un écusson gratté.

Dans un cadre de pierre du commencement du XVIIe siè

cle, placé dans la même travée, pierre tumulaire portant l'inscription suivante :

CY GIST ME CLAVDE MORLET, VIVANT CHANOIE DE MONTFAVLCON, LEQVEL A DONNÉ A L'ÉGLISE DE CEANS DIZ CENT DE TERRE ET TRENTE SEPT VERGES DE PRET SITVUÉS AV BAN DE CE LIEV A charge de dire ET CELEBRER TROIS SERVICES PAR CHN AN ET TOVSIORS EN SA CHAPELLE POR LE SALVT DE SON AME ET DE SES PARENTS, COE PLVS A PLAIN EST PORTE LRES EXPEDIEES EN CE LIEV DV PONT, LE 16E SEPTEMBRE 1614, PRIEZ DIEV POVR LVY.

Au-dessus est écrit :

FAICTES TOVT EN L'HONNEVR DE DIEV.

Dans la nef, beau lustre dans le style du xvIIe siècle, orné de fleurs et de feuillages.

Le portail principal de l'église de La Neuville-au-Pont, dont la décoration date, en grande partie, du règne de François Ier, ainsi qu'en témoigne une gigantesque salamandre, surmontée d'une couronne mutilée, sculptée sur la tourelle voisine du même portail, offre un intérêt de tout premier ordre. Il possède deux entrées, s'ouvrant sous une ogive légèrement surbaissée. Ces deux baies sont séparées par un trumeau orné d'une statue de la sainte Vierge.

Au-dessus de chaque entrée est placée, sous un dais de la Renaissance sculpté dans le tympan, une statuette de bois jadis peint représentant, celle de gauche, un laïque en robe courte avec un bonnet carré et une barbiche, et, celle de droite, un autre personnage en robe longue et aussi en bonnet carré. Ces statuettes, à en juger par le costume et la coupe de la barbe, paraissent dater de la fin du XVIe siècle et représenter deux théologiens.

Sur les pieds-droits qui se dressent de part et d'autre du portail se trouvent, à hauteur d'homme, dans des niches également de la Renaissance, deux belles statues

[graphic][subsumed][merged small][merged small]
« PreviousContinue »