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« MM. les Ingénieurs en chef, en les priant de rechercher quelle serait l'exploitation de leur ressort qui, pour la période décennale écoulée, devrait recevoir le prix en exécution des dispositions de ce programme, et de noter les observations utiles à la rédaction de celui-ci, que cette recherche leur four« nirait. "

Pour servir de base à ce travail, M l'Inspecteur général proposait de dresser en quatre tableaux l'état des renseignements suivants :

1° Population intérieure des charbonnages à grisou, pendant la période décennale 1863-72;

2o Production en tonneaux des charbonnages à grisou, pendant la même période;

3' Ouvriers tués dans les charbonnages à grisou, pendant la même période;

4° Ouvriers tués proportionnellement au nombre total d'ouvriers occupés à l'intérieur des charbonnages à grisou et à la quantité de houille extraite, moyennes de la période décennale 1863-1872.

M. le Ministre adressa à MM. les Ingénieurs en chef des instructions dans le sens des propositions de M. l'Inspecteur général des Mines. Nous croyons opportun de reproduire les tableaux dressés; on les trouvera plus loin.

L'application rétrospective du projet de programme donna lieu à diverses observations de la part des Ingénieurs chargés de la faire.

Disons, en outre, qu'elle eut pour résultat d'assigner, dans les conditions du concours, le premier rang au charbonnage des Six-Bonniers, à Seraing, dirigé par M. Arnold Souheur, à qui le Roi conféra, comme on le verra plus loin, la croix de chevalier de son Ordre, en récompense de ce remarquable résultat.

Les observations des Ingénieurs furent soumises à

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la Commission désignée par l'article 4 du projet de programme (1); celle-ci tint séance le 19 mai et le 27 juillet 1874.

Nous reproduisons ci-dessous des extraits des procèsverbaux de ces réunions.

EXTRAIT DU PROCÈS-VERBAL DE LA SÉANCE DU
19 MARS 1874.

Présents MM. Jochams, président; Trasenster, Laguesse, Van Scherpenzeel-Thim, Reul; Witmeur, secrétaire.

M. le Président rappelle que les éléments du travail d'application rétrospective du projet de programme, par les soins de MM. les Ingénieurs en chef, ont été soumis aux membres de la Commission.

Les observations qu'il a suggérées aux Ingénieurs chargés de le faire ont été résumées en quelques points, dont M. le Président propose d'aborder l'examen successif.

(1) Cette Commission se compose, aux termes du programme définitif, du Président de l'Association des Ingénieurs, de l'Inspecteur général des Mines, des Ingénieurs en chef des Mines, d'un membre de l'Association désigné par le Conseil d'administration et d'un Ingénieur des Mines désigné par le Ministre des Travaux publics; ce dernier Ingénieur remplira les fonctions de Secrétaire.

La composition actuelle de ce Comité est celle-ci :
Président : M. F. Jochams, Inspecteur général des Mines.

Membres: MM. L. Trasenster, Président de l'Association des Ingé

nieurs ;

E. Laguesse, Ingénieur en chef, Directeur des Mines;
J. Van Scherpenzeel Thim,
id.

Reul, Directeur du charbonnage de Courcelles, désigné
par le Conseil d'administration de l'Association;
Henri Witmeur, Ingénieur des Mines, désigné par
M. le Ministre des Travaux publics.

M. Van Scherpenzeel-Thim fait observer qu'ilcon viendrait de ne prendre dès aujourd'hui que des résolutions provisoires, à confirmer ou modifier dans une réunion prochaine.

Adopté.

DISCUSSIONS ET RÉSOLUTIONS PROVISOIRES.

I. Destination du prix.

Vu les difficultés de le décerner en toute équité : a.) M. Van Scherpenzeel-Thim propose de créer un prix permanent pour les chefs-ouvriers de mines les plus méritants au moyen de l'intérêt de la somme de 5,000 francs.

M. Van Scherpenzeel-Thim développe sa proposition. Le rôle du directeur d'une mine importante consiste surtout à veiller à la sécurité générale des travaux. C'est, dans tous les cas, son premier devoir; s'il s'en écartait, il y serait rappelé et contraint au besoin par l'Administration à laquelle incombe la même obligation.

La bonne disposition des travaux, qui contribuera puissamment à faire obtenir la palme, pourrait donc bien trouver son origine dans l'active intervention des Ingénieurs de l'Etat.

D'un autre côté, il est notoire que, à part quelques grandes catastrophes heureusement assez rares, le travail des mines tue les hommes en détail un par un, en quelque sorte par des causes locales, qui sont bien plus du ressort de la surveillance directe des contremaîtres que du contrôle général de la direction. C'est donc cette surveillance immédiate de l'exécution qu'il conviendrait surtout de stimuler par l'appât d'une récompense.

M. Trasenster fait observer que cette surveillance

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