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pas en contact avec le rail circulaire O sur lequel elles doivent tourner, et leur but est uniquement d'empêcher tout effort dans le cas où la plaque ne serait pas équilibrée, ou encore en cas d'accident au pivot.

Deux hommes, poussant aux extrémités, peuvent facilement faire tourner une machine avec son tender, sans l'aide d'aucun appareil. La charge est si bien équilibrée sur le pivot central que les roues aux extrémités ne portent aucun poids appréciable, dans la manoeuvre. Le placement convenable de la machine sur la plate-forme est suffisamment assuré par ce fait que toute négligence, sous ce rapport, détermine une augmentation de la résistance à vaincre par la manœuvre.

Un second avantage de cette construction des plaques tournantes consiste dans la facilité d'examiner et de rajuster la seule partie qui est sujette à l'usure, c'est-à-dire le pivot central. Il suffit pour cela de retenir la plaque en fixant les sabots aux extrémités des poutrelles, et de dévisser les six boulons qui maintiennent ce pivot en acier. Ces plaques ont travaillé pendant deux ans, sans exiger d'autre entretien que le graissage ordinaire des parties frottantes, et il n'a fallu déserrer qu'une fois le pivot pour l'examiner.

IMPURETÉS DU ZING COMMERCIAL,

PAR

MM. CH. ELLIOT ET FRANK STÖRER.

Lorsqu'on dissout le zinc du commerce dans les acides étendus d'eau, une matière noire très-divisée reste pour résidu, quelquefois nageant, et d'autres fois se déposant dans le liquide. La couleur de ce résidu et sa légèreté apparente l'ont fait considérer très souvent comme de nature charbonneuse, et de là cette opinion erronée très commune que le zinc, ainsi que la fonte, renferme du carbone comme impureté principale.

Les chimistes qui ont examiné ce résidu ne sont nullement d'accord; les uns le considèrent comme renfermant beaucoup d'étain, d'autres du fer; cependant la plupart s'accordent à y reconnaître principalement du plomb, accompagné de fer, de cuivre, de cadmium, d'arsenic et d'une trace de carbone. MM. Elliot et Störer examinèrent les échantillons suivants de zinc.

1° zinc de Silésie; 2° zinc de Belgique (Vieille-Montagne); 3o zinc d'Amérique (new Jersey); 4o zinc de Pensylvanie (Pensylvania and Lehigh zinc works, Bethlehem); 5° zinc de la Vieille-Montagne en usage dans l'hôtel de la Monnaie des États-Unis; 6o zinc étiqueté zinc pur, de Rousseau frères, à Paris; 7° feuille de zinc tirée de Berlin, d'origine inconnue ; 8o zinc anglais, de Wrexham, nord du pays de Galles; 9o zinc anglais des mines royales, Weath, Glamorganshire ; 10o zinc anglais des forges de Dillwyn et Cie, Swansea; 11° zinc anglais des forges de MM. Vivian, Swansea.

L'examen qualitatif des résidus obtenus en dissolvant ces dif férents échantillons de zinc dans les acides étendus démontra

qu'ils consistaient, pour la majeure partie, en plomb, et que le carbone, le cuivre, l'étain, le fer et l'arsenic, et autres impuretés indiquées par d'autres observateurs, ne s'y retrouvent que rarement et en très-minime quantité, et constituent la plupart du temps des impuretés accidentelles. Le plomb fut dosé par la méthode suivante :

A. Détermination du plomb. - Une quantité pesée de zinc fut dissoute dans de l'acide sulfurique étendu, saturé de sulfate de plomb. L'acide fut préparé en étendant l'acide sulfurique du commerce de quatre fois son volume d'eau, et abandonnant le mélange pendant quelques jours avant de décanter le liquide clair du précipité de sulfate de plomb. Après dissolution du zinc, le résidu noir fut séparé par décantation, traité par quelques gouttes d'acide nitrique, et le produit de la réaction évaporée à siccité à une douce température. Le résidu blanc ainsi obtenu fut délayé avec le mème acide sulfurique étendu et réintroduit dans la solution originale de sulfate de zinc; on l'y laissa séjourner pendant quarante-huit heures, après lesquelles la solution fut filtrée et le précipité recueilli, lavé d'abord avec de l'acide sulfurique, puis avec de l'eau, séché, et enfin pesé sur un filtre taré.

Les auteurs s'étaient assurés par des expériences préalables faites avec du plomb chimiquement pur (le plomb d'essai de M. Plattner, à Freyberg), que le sulfate de plomb contenu dans l'acide sulfurique ne se précipitait pas pendant l'opération, et, par conséquent, ne venait pas augmenter le poids du sulfate de plomb du filtre, et, ensuite, que l'insolubilité du sulfate de plomb ne se trouvait pas modifié par la présence du sulfate de zinc en solution. Ils trouvèrent encore que l'emploi d'un filtre taré était bien plus exact que la méthode de brûler le filtre, opération qui entraîne des pertes notables de plomb pendant ⚫ la combustion. Pour être certain que tout l'acide sulfurique étendu employé aux lavages est entièrement enlevé, on n'a qu'à laver le sulfate de plomb vers la fin avec une certaine quantité d'alcool.

Par cette méthode, les auteurs trouvèrent les proportions suivantes de plomb :

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B. Détermination du cadmium et de l'étain.- La liqueur filtrée, après séparation du sulfate de plomb, fut saturée d'hydrogène sulfuré pendant plus de vingt-quatre heures; le faible précipité recueilli sur un filtre, lavé avec de l'eau saturée d'hydrogène sulfuré, fut séché et calciné; on le traita par quelques gouttes d'acide nitrique; on évapora de nouveau à siccité, et le résidu calciné fut pesé. La couleur du précipité était jaune brunâtre, à l'exception de celui obtenu par le zinc de New Jersey, qui était noirâtre et qui fut trouvé contenir du cuivre.

Le précipité ne paraît donc contenir que du cadmium et de l'étain, et peut-être un peu d'arsenic ou d'antimoine; mais d'abord ces deux corps ne se trouvent dans le zinc qu'en quantités excessivement minimes, et il est probable que les dernières traces sont chassées et volatilisées par la double calcination. Le précipité, pesé, fut réduit au chalumeau sur le charbon pour y rechercher l'étain.

L'analyse donna les résultats suivants :

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Le zinc de New-Jersey contenait seul une quantité appréciable de cuivre, s'élevant à 0,1298 %.

C. Determination du fer. Le zinc du commerce contient presque toujours un peu de fer, dont la proportion excède trèsrarement 0,2%, et est souvent moindre que 1/2 millième. Le fer provient des moules en fonte dans lesquels on coule le zinc fondu. (1) Karsten, dans son beau mémoire « sur les impuretés ou mélanges qui diminuent la ténacité du zinc » (Archiv. f. Minéralog.) Karsten et Dechen, 1842, t. XVI, p. 623, a suffisaminent prouvé que le zinc distillé contenait bien moins de fer que le zinc refondu en moules.

D. Recherche du carbone. Pour rechercher le carbone, 30 à 40 grammes de zinc furent dissous dans de l'acide chlorhydrique peu étendu d'eau; le résidu, bien lavé à l'eau bouillante, fut séché au dessous de 100°, puis mélangé avec du chromate de plomb fondu, et le mélange placé dans un petit tube d'essai de 1 centimètre environ de diamètre, qui fut ensuite étiré en un tube capillaire recourbé à angle droit, qu'on fit plonger dans de l'eau de chaux. Cette dernière se trouvait dans un tube d'essai d'un diamètre semblable.

On chauffa alors le mélange jusqu'à fusion du chromate de plomb.

En opérant de cette manière, les divers résidus ne donnèrent. qu'une trace presque imperceptible de carbonate de chaux, qu'on peut attribuer, avec tout autant de raison, à de petites parcelles de poussière ou de fibres du filtre qu'au carbone contenu dans le zinc.

Les auteurs en concluent que le zinc du commerce ne contient pas de carbone, ou du moins seulement des traces presqu'inappréciables et impondérables.

E. Recherche du soufre. En recherchant le soufre dans le zinc, MM. Elliot et Störer firent quelques observations intéres

(1) Nous croyons que le fer provient, non des lingotières, mais bien des tubes en fonte qui s'adaptent à la suite des creusets et condensent la vapeur métallique.

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