Page images
PDF
EPUB

17o Quatre parties de galipot, une d'huile de baleine, et vingt-deux de poussière de route, fournissent un résultat bien souple.

C'est beaucoup plus le volume que le poids qui influe sur la quantité des matières de la troisième classe que l'on peut introduire; mais, parler de volume quand il s'agit de poussière quelconque, ce serait donner une indication par trop incertaine.

Je croirais superflu d'indiquer une plus grande quantité de mes expériences, et j'ai cru devoir me borner à celles qui précèdent, parce que je les ai exécutées, à plusieurs reprises, sur une assez grande échelle, et que, jusqu'à présent, ce sont celles qui me servent de guide.

J'ai essayé bien des espèces d'huiles, je les ai mélangées entre elles à diverses doses, et, à quelques différences près, peu sensibles : elles m'ont paru produire le même effet; il en a été de même, quoique d'une manière moins frappante, des diverses espèces de graisses, leur mélange avec les huiles, en diverses proportions, m'a également réussi; en sorte que l'on peut prendre, presque indistinctement, huiles et graisses, mélangées ou non, et les employer dans les divers mastics, comme l'on ferait de l'une quelconque d'elles.

La manipulation nécessaire au mélange des diverses matières présente quelques difficultés; mais, avec la précaution de faire fondre les substances de la première classe avant de les mélanger avec celles de la deuxième, et avec quelques autres soins de détails, on parvient aisément à les lever.

1

En ne mélangeant que des substances des deux premières classes ensemble, et sans aucune addition de celles de la troisième, on obtient également, et à volonté, des mastics cassants, souples, poisseux, durs ou mous; mais, outre qu'ils sont beaucoup moins économiques, ils ont aussi bien moins de dureté; je croirais donc superflu d'entrer ici dans aucun détail sur les mélanges qui

m'ont le mieux réussi.

Avant de m'occuper des recherches qui précèdent, je connaissais quelquesuns des mastics en usage dans les arts; mais, depuis que je m'y suis livré, je n'ai rien négligé pour savoir si je ne me serais pas rencontré avec d'autres personnes, et si je pourrais faire de mes expériences l'objet d'une demande en brevet; d'après tout ce que j'ai pu me procurer à cet égard, je n'hésite point à le faire. Les seuls mastics qui m'aient paru avoir de l'analogie avec les miens sont ceux de M. Viart, qui emploie également diverses espèces de poussières, mais il ne les mélange qu'avec le goudron: il est donc évident qu'ils ne forment qu'une portion très-minime de ceux que je fabrique.

Je dirai, en terminant ma demande, que je me propose d'employer mes mastics, non-seulement comme enduits toutes les fois qu'il s'agira de s'opposer à l'infiltration des eaux sur les terrasses, contre les murs humides, etc.,

mais encore à faire des ardoises artificielles, en les unissant aux toiles ordinaires les plus communes; néanmoins l'application la plus importante dont ils me paraissent susceptibles est leur emploi dans les toitures en fil de fer, pour lesquelles j'ai pris un brevet d'invention, conjointement avec M. Mariotte. shudby nothing

[ocr errors][ocr errors][merged small][merged small]

1° Toutes les espèces de mastics indiquées dans ma première demande se font à chaud et s'emploient à chaud; celles qui vont être indiquées s'emploient toutes à froid; quelques personnes se bornent à mêler, également à froid, diverses substances dans l'état même où le commerce les présente.

2o Les corps que j'emploie spécialement sont les résines et brais, le goudron, la térébenthine, les sables de toute espèce, les pierres et le verre réduits en poudre plus ou moins' fine; j'y mélange, parfois, des oxydes siccatifs, tels que ceux de plomb et de zinc; mais, comme jusqu'à présent ils me paraissent n'ajouter qu'à la promptitude de la prise, et médiocrement à la bonté, il arrive souvent que je les supprime en entier, ou que je les mets en très-faible proportion.opitas equos » ! p

1

3 Lorsque j'emploie des résines et brais, je commence par les faire dissoudre à chaud dans l'huile de lin ou le goudron, de manière que le mélange refroidi conserve sa fluidité à la température ordinaire: la bonté du mastic me parait être en raison inverse de la quantité de matière résineuse; lorsque, ensuite, je fais le mélange avec les poussières solides, je fais en sorte que ces poussières soient plutôt en excès qu'en trop faible quantité. Les mastics où il entre de la résine et des brais sont, en général, bien moins durs et plus cassants que ceux où il n'en entre pas; ils jouissent de la propriété remarquable que," au bout de plusieurs mois, si on les brisé et qu'on les rebroje de nouveau, ils recommencent également à faire prise au bout de quelque temps; il est vrai que cette prise n'est jamais d'une grande dureté, mais elle suffit pour certains usages; du reste, ils sont imperméables.

4o Le goudron seul, avec les poudres désignées ci-dessus, forme des mastics qui sont extrêmement longs à prendre, mais qui sont d'une souplesse et d'une élasticité remarquables; ils ont aussi leur genre d'utilité.

5° Les huiles siccatives seules, avec les mêmes poudres, donnent des mastics qui durcissent beaucoup plus promptement et qui acquièrent une bien plus grande dureté; le degré de promptitude de la prise dépend de plusieurs circonstances, qui sont beaucoup plus influentes qu'on ne serait disposé à le

croire: deur dureté et leur élasticité y sont également subordonnées d'une m manière remarquable. Ces circonstances sont la nature du sable ou de la poudre employée; 2o la grosseur et la forme des grains; 3o la proportion des li gros grains et des petits; 4 le degré de pureté des sables; 5deur dessiccation,oq soit à l'air, soit à un feu plus ou moins ardent; 6o enfin la proportion d'huile employée. La différence peut être immense, entre deux mastics obtenus par les moyens ci-dessus; quand je veux hâter la promptitude de la prise, j'ajoute un oxyde siccatif réduit en poudre très-fine.voaza ravana

19

[ocr errors]

Je me propose d'employer les mastics dont il s'agit, non-seulement aux usages ordinaires, mais encore à confectionner des plaques solides, qui seront spécialement destinées aux toitures, aux terrasses, et à préserver de l'humidité les lieux et les objets qui y sont exposés; ces plaques seront formées soit en réunissant aux mastics de la toile ordinaire, soit en y mettant intérieurement, i comme M. Dihl et autres, des toiles métalliques, ou de simples treillis en fil de fer à mailles plus ou moins grosses; soit à l'aide de planchettes plus ou moins minces, soit enfin on les employant sans aucune addition. Je me propose 9 également de les appliquer à la confection des toitures en fils métalliques, pour lesquelles j'ai été breveté, ng el ob shushqorong of op gotrope'a MM. Thénard et d'Arcet ont trouvé et fait connaitre un mastic qui a pour 16 but non-seulement de rendre le plâtre et d'autres corps entièrement imperméables, mais encore d'augmenter leur dureté d'une façon remarquable l'huile de lin et la litharge sembleraient être des éléments nécessaires; dese essais qui me sont propres paraissent faire voir qu'on peut arriver au même‹, 1 but avec presque tous les mastics désignés superficiellement dans le septième paragraphe de ma demande en brevet, mastics dans lesquels il n'entre pi huile de lin, ni litharge; les matières résineuses, le goudron, la térébenthine; les huiles de toute espèce, les cires, les graisses mêlées à chaud, en diverses proportions, forment, comme je l'ai dit, ces diverses espèces, de mastics; d'après les essais prescrits, la plupart atteindraient le même but, on pourrait P même employer isolément ou les brais ou les résines

[ocr errors]

1

[ocr errors]

I

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors][subsumed][subsumed]
« PreviousContinue »