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A l'aide d'une chaine ou d'une corde de métal, le fluide est transmis sur la brosse; à son arrivée, il s'y décompose sur les surfaces résineuses qui sont en proportion des surfaces métalliques : l'appareil l'électrisant positivement et négativement, il en résulte, de poils à poils, des attractions et des répulsions continuelles, enfin une reconstitution de fluide à l'état fixe par le moyen d'une infinité de courants sur toute la partie de l'appareil nerveux et musculaire correspondant à celle des tissus extérieurs soumis à la friction.

Ce n'est point ici la place d'énumérer les succès de soulagement ou de guérison obtenus par le nouveau mode thérapeutique des frictions électriques dans les paralysies, les affections rhumatismales ou nerveuses, les cas d'atonie, etc., un grand nombre de journaux, organes de témoignages authentiques, déposent assez du mérite d'une découverte si utile à l'humanité, et le vif intérêt que lui portent les premiers médecins et un grand nombre de savants distingués atteste aussi toute son importance.

L'appareil dit brosse électrique se compose 1o d'un plateau de bois de 90 millimètres de diamètre sur 14 d'épaisseur, enduit de résine rouge; 2o d'environ 200 pinceaux de poils de chèvre, de 34 millimètres de longueur, pénétrant et fixés dans autant de trous du plateau de ladite brosse, et disposés de manière à laisser un espace central et circulaire vide de poils d'un diamètre d'environ 35 millimètres; 3° de deux boules en cuivre de 20 millimètres de diamètre, l'une intérieure, servant à faire rayonner le fluide positif, et l'autre extérieure et terminée par un anneau servant à attacher la corde métallique et à fixer le manche de la brosse; 4° d'un manche en verre terminé par une virole de cuivre vissant dans la boule supérieure de la brosse; 5° enfin d'une corde métallique servant à établir la communication entre les conducteurs de la machine et la brosse électrique.

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BREVET D'INVENTION DE CINQ ANS

en date du 26 janvier 1827,

Au sieur BERTAULT (Claude-Jean-Baptiste), à Paris,

Pour des mastics imperméables.

Il serait inutile à l'objet de ma demande de rendre compte ici des expériences multipliées que j'ai faites, il me suffira d'indiquer celles auxquelles je donne la préférence. Les doses des matières sont susceptibles d'être variées de bien des manières, et les mastics qui en résultent ont alors des qualités qui diffèrent plus ou moins entre elles ;, celles que j'ai eues le plus particulièrement en vue sont l'imperméabilité, la promptitude de la prise, la souplesse, la dureté et la facilité d'emploi; j'ai divisé en trois classes les substances que je mets en œuvre, afin de mettre plus d'ordre et de précision dans la description des procédés : dans la première sont celles que je nomme durcissantes, et que l'on trouve dans le commerce à un état toujours plus ou moins solide; par comparaison avec elles, j'appelle les secondes liquéfiantes; on les trouve à l'état liquide ou de pâte plus ou moins ferme : enfin je désigne les troisièmes sous le nom d'inertes, bien que ce mot, à proprement parler, ne leur convienne pas, mais parce que le choix des substances auxquelles je les appliquerai est infiniment moins important que celui des deux premières, et qu'un de leurs principaux avantages est de faire foisonner la matière et de rendre le mastic plus économique; elles ajoutent cependant aussi beaucoup à la dureté. La ligne de démarcation qui existe entre les deux premières classes n'est point nette et séparée, et elles pourraient ne former que les anneaux consécutifs d'une même chaîne, mais je n'en ai pas moins cru devoir les séparer par des motifs que l'on reconnaîtra plus loin: les premières ont plus spécialement pour résultat de donner aux mastics l'état solide, tandis que les secondes tendent à leur donner un état mou ou peu ferme.

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Je plade dans la première classe les résines, le galipot, le barras, les brais secs et gras, la poix, la cire et le soufre; dans la seconde, le goudron liquide, des térébenthines et toutes les espèces d'huiles et de graisses; enfin, dans la troisième, toutes les espèces de poussières minérales ou végétales; mais, plus spécialement, celles qui sont les plus économiques, telles que toutes les terres séchées et réduites en poudre plus ou moins fine, le sable, les briques pilées, - la poussière de route, celles de différentes espèces de charbons, celle du bois, les scories, le son, le plâtre, la chaux, etes! 971 out

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oup Mes mastics sont plus, particulièrement le résultat, du mélange, à diverses doses, de trois des substances désignées ci-dessus, en en prenant une dans chaque classe. Avant d'aller plus loin je dirai que, en général, leurs qualités importantes sont peu modifiées par le choix que l'on peut faire dans les „matières de¡laotroisième classe, j'ai cependant laissé de côté la poussière de bois, le son, le plâtre, la chaux et le sable, qui m'ont présenté des désavantages sensibles. Les mastics dont il s'agit proviennent aussi du mélange d'un >plus grand nombre des matières précédentes, mais c'est presque toujours »l'économie qui décide de cés mélanges; les principes généraux qui me servent de guides sont les suivants :fi, udub - dg tawa

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2911 199 Pour les usages ordinaires, j'attache peu d'importance au choix des a matières qui domposent la troisième classe; je préfère pourtant celles qui sont tout carbohate de chaux ou qui en contiennent plus ou moins, telles que les x poussières de pierres calcaires ou de marne; les poudres les plus fines sont aussi celles que j'aime le mieux; mais, par économie, je me sers, de tamis dont les trous ont environ un demi-millimètre de côtés 1165) on Limog 6912° Plus les matières de la troisième classe sont fines et sèches, et moins la quantité div mastio obtenu est considérable, la différence est cependant rarement d'un sixième. .anuellis'b avlopo escodo esto, zvice bisLorsque je veux des mastics durs et cassants, je n'emploie aucune des substances de la deuxième classe, et je remplis d'autant mieux mon but que j'y fais entrer une plus grande proportion de la troisième, et que j'ai choisi, -dans la première, les substances les plus cassantes! nior de. - Pour obtenir, au contraire, des résultats très-flexibles et très-mous, j'emploie les substances de la deuxième classe et celles de la troisième, mais à l'exception de celles où entrent le goudron liquide et la térébenthine; j'ajoute toujours aux deux dernières classes, une petite quantité de l'un des corps de la première; sans cette précaution, les mastics qui proviennent des huiles grasses eto des graisses, avec la troisième classe, sont, la plupart, sans ténacité, et, par suite, sans utilité ceux qui proviennent des huiles siccatives avec les

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pouzzolanes et les carbonates de chaux, outre l'inconvénient de durcir trop lentement, ne peuvent être livrés au commerce tout préparés.

5o Pour obtenir des composés qui, à la dureté, joignent la souplesse, je prends presque toujours un des corps de la première et un ou deux de la deuxième, pour les mélanger avec un ou plusieurs de ceux de la troisième; cependant je ne prends, quelquefois, que dans la première, mais, alors, c'est le galipot, la poix et la cire que je mêle avec la troisième classe, ou isolément ou simultanément avec la cire isolée; pourtant je n'obtiens rien de bon. 6o Pour déterminer, sous le rapport économique, le choix des matières que je dois employer, je n'examine pas seulement le prix de chacune d'elles, je fais encore attention à la quantité de matière de la troisième classe qu'elle peut recevoir isolément sans cesser d'être assez malléable; ainsi j'ai trouvé que la résine peut admettre jusqu'à trois fois et un tiers son poids de terre ordinaire siliceuse légèrement séchée; le goudron liquide en peut recevoir facilement trois fois et demie son poids, et même plus; le galipot un tant soit peu moins; les graisses en prennent jusqu'à cinq à six fois, et les huiles jusqu'à six à sept fois; j'ai cru reconnaître que le rapport est d'autant plus fort qu'elles contiennent plus d'élaïne. Dans les mélanges que nécessite la composition des mastics, la proportion des poussières est moindre que celles indiquées ci-dessus, et je n'ai jamais pu en obtenir que de bien médiocres (en opérant un peu en grand), lorsque j'y faisais entrer plus de quatre à cinq fois en terre le poids des autres substances réunies, prises dans les deux premières classes. Dans le but de faire foisonner la matière, j'ai essayé d'ajouter de l'eau à mes mélanges, et, de cette manière, je suis parvenu faire entrer sensiblement plus de poussière, mais le résultat économique à toujours lieu aux dépens de la souplesse : les mastics qui en proviennent sont plus cassants, toutes choses égales d'ailleurs.

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7° Les mastics sont d'autant plus durs, que les matières prises dans la troisième classe le sont elles-mêmes davantage, et que, en outre, elles sont tamisées plus fin. gogobong 2 lg sau 100 sd 1.

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8° Enfin le soin avec lequel est fait le mélange et l'élévation de la température influent sensiblement sur la bonté du résultat; ils gagnent généralement presque tous à être recuits et rebroyés une seconde fois ils peuvent même alors admettre une nouvelle quantité de matière, il moiqɔɔzɔ" Je vais maintenant indiquer les proportions de quelques-unes de mes expériences elles seront toujours exprimées en poids.

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1° Quatre parties de résine, deux et demie de goudron liquide, et treize et demie de terre sèche tamisée, m'ont fourni un mastic fort, dur et pasablement

souple;

2° Quatre parties de résine, trois de goudron liquide, et vingt de terre, m'ont donné aussi un mastic excellent, peu différent de celui qui précède; le goudron était resté moins longtemps exposé à l'air que pour l'exemple ci-dessus';

3. Trois parties de résine, deux de goudron liquide, et seize de terre, présentent un résultat plus souple que les deux ci-dessus, mais en même temps fort bon;

4° Quatre parties de résine, deux de goudron solide, et vingt et une de poussière de route (sa pesanteur spécifique était plus grande que celle de la terre), m'ont donné un résultat fort dur, mais qui, au bout de quelques heures, était déjà fort cassant : recuit, il est devenu plus souple ;

5° Quatre parties de résine, une et un sixième d'huile de lin, et quatorze de terre, donnent un résultat très-souple;

6o Trois parties de goudron liquide, et onze de poussière de route, m'ont fourni un résultat de la plus grande souplesse, mais fort peu dur;

7 Trois parties de résine, trois de goudron liquide, et vingt de terre de route éminemment calcaire, donnent un résultat fort dur et passablement souple;

So Quatre parties de résine, une de goudron, une d'huile, et vingt de terre, m'ont offert un résultat fort satisfaisant sous le rapport de la souplesse et de la dureté;

9° Quatre parties de résine, quatre d'axonge, et trente-deux de terre de route, m'ont présenté un fort mauvais résultat, mou et très-peu liant;

10° Quatre parties de résine, une de' goudron, une d'axonge, un cinquième de partie de plombagine en poudre, et vingt-trois de terre mélangée, par égale partie, avec de la poussière de route, m'ont fourni un excellent résultat;

11° Deux parties de résine, une demi-partie d'axonge, une demi-partie de goudron liquide, et onze parties de terre de route, m'ont donné un résultat fort bon et bien souple aussi;

12 Deux parties et demie de résine, et huit parties de poussière de route, fournissent un mastic fort dur, mais très-cassant;

13° Deux parties et demie de résine, une demi-partie de graisse, et quatorze parties de poussière de route, donnent un bon résultat et fort souple;

14° Quatre parties de résine, une d'huile, et vingt-deux de poussière de route, donnent un assez bon mastic;

15° Cinq parties de résine, une d'huile, et vingt-quatre de poussière de route, fournissent un résultat fort bon et passablement souple;

16° Deux parties de galipot, et sept de poussière de route, font un mastic très-cassant;

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