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réparations incessantes, serait vite compromis, comme le prouve l'expérience de certains pays (*).

Aussi, en 1877, l'Administration des Travaux publics a-t-elle institué un service de conservation des repères des lignes de base du nivellement général de la France. Elle l'a confié aux ingénieurs des Ponts et Chaussées pour leurs circonscriptions respectives, et l'a centralisé d'abord entre les mains du Directeur des Cartes et Plans, et, après la suppression de cette Direction, dans celles de la Commission du Nivellement général (**), puis du Directeur du service du Nivellement.

Ce service reçoit les procès-verbaux de la visite générale des repères que les ingénieurs doivent faire tous les ans; il relève les observations auxquelles cette visite donne lieu et provoque les mesures nécessaires pour remédier à toutes les altérations du réseau, dès qu'elles se produisent.

Depuis 1877, c'est-à-dire en vingt-deux ans, ce service a fait remplacer ou reposer 1.400 repères avec toutes les garanties désirables de précision; en même temps, il a presque partout fait disparaitre les plans locaux de comparaison.

(*) Du rapport présenté en 1886 à l'Association géodésique internationale par M. Hirsch, directeur de l'Observatoire de Neufchâtel, il ressort que, sur les repères placés depuis 1865, en Suisse, on n'en a retrouvé complètement intacts que 98 p. 100 pour le premier ordre et 59 p. 100 pour le second ordre. « La perte est due en grande partie, dit le rapport, au vandalisme des conducteurs de route et à l'incurie des ingénieurs des petites villes et des autorités des villages. »

(**) M. Cheysson, alors Ingénieur en chef, aujourd'hui Inspecteur général des Ponts et Chaussées, a géré ce service, en qualité de Directeur des Cartes et Plans de 1878 à 1885, puis jusqu'en 1891, en qualité de Secrétaire de la Commission du Nivellement.

Pages.

II.

Travail de bureau: Calculs, vérifications et corrections..
A. - Réseau fondamental..

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NOTICE

SUR LA

CONSTRUCTION D'UNE GALERIE SOUTERRAINE

DESTINÉE

A RELIER LA CONCESSION DES MINES DE LIGNITE DE GARDANNE A LA MER

PRÈS MARSEILLE

Par M. DOMAGE, Directeur de la Société nouvelle de Charbonnages des Bouches-du-Rhône.

Introduction.

Je me suis proposé, dans cette notice, de faire connaître les raisons qui ont décidé la Société anonyme de Charbonnages des Bouches-du-Rhône à solliciter la déclaration d'utilité publique pour l'exécution d'une galerie partant du bord et du niveau de la mer, à Marseille, et devant aboutir au sud de Gardanne, dans le bassin lignitifère de Fuveau; de relater les études faites dans ce but avant la conception du projet définitif; d'indiquer les grandes lignes de ce projet, et, finalement, de décrire les procédés employés pour son exécution.

Bien que je suppose connues les savantes études sur la géologie du bassin de Fuveau publiées par MM. Villot, Inspecteur général des Mines (*), Oppermann, Ingénieur en Chef des Mines (**), Bertrand, Ingénieur en Chef des Mines (***), je devrai, tout d'abord, en remémorer les

(*) Annales des Mines, juillet-août 1883.

(**) Bull. Soc. Industrie minérale, t. VI, 3o liv., 1892. (***) Annales des Mines, juillet 1898.

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parties principales, car les connaissances géologiques et hydrologiques relatives au bassin de Fuveau portent en elles la justification de l'oeuvre colossale entreprise par la Société de Charbonnages et nous guident dans l'exécution des travaux du percement de la galerie.

Et ici, il me faut dire qu'à l'époque où le décret d'utilité publique autorisant l'exécution de la galerie (28 février 1889) a été rendu et où nous avons dû mettre la main à l'œuvre, nous ne possédions encore que l'étude précitée de M. Villot, dans laquelle, ainsi que le dit M. Bertrand, « les faits relevés par les exploitations sont très clairement exposés et interprétés avec une grande sagacité, mais où l'étude géologique de la bordure jurassique et crétacée n'avait été faite qu'à grands traits ».

Nous ne possédions, non plus, qu'une coupe géologique, suivant un plan vertical passant par l'axe de la galerie, due à M. Dieulafait, professeur de géologie à la Faculté des Sciences de Marseille (Voir Pl. IV, fig. 1). coupe acceptée seulement sous bénéfice d'inventaire par M. Oppermann.

Ce n'est qu'en 1892 que M. Oppermann a publié son Mémoire sur le Bassin de Fuveau (*), et ce n'est qu'en 1898 qu'a paru le mémoire de M. Bertrand sur le Bassin crétacé de Fuveau (**), où nous trouvons des indications si intéressantes sur les terrains à traverser par la galerie de la Mer à son extrémité nord. Il importe, pour apprécier les agissements de ceux qui ont eu à s'occuper du percement de la galerie, de se rappeler qu'ils étaient dans l'ignorance des données que fournissent ces deux derniers mémoires.

(*) OPPERMANN, Mémoire sur le bassin de Fuveau (Bull. Soc. Industrie minérale, 3o série, t. VI, 3o livraison, 1892).

(**) BERTRAND, Le Bassin crélacé de Fuveau (Annales des Mines, juillet 1898).

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