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Revue agricole et horticole du Gers (novembre 1866). Auch; in-8°.
Revue artistique et littéraire (du tome XII, 225 à 229). Paris; in-8°.
Revue des eaux et forets (du tome 5, Table alphabétique). Paris; in-8°.
Revue horticole des Bouches-du-Rhône (novembre 1866). Marseille; in-8°.
Revue horticole (4 er et 46 décembre 1866). Paris; in-80.

Revue des Jardins et des Champs (novembre 1866). Lyon; in-8°.
Revue illustrée (9, 16 décembre 1866). Paris; feuille in-8°.

Science pour tous (29 novembre, et 6, 43, 20 décembre 1866). Paris; in-4°.

Smithsonian Institution. Annual Report of the Board of Regents (Rapport annuel des directeurs de l'Institution Smithsonienne, pour l'année 1864; in 8o de 450 pages). Washington; 1865.

Société d'Horticulture de Saint-Germain-en-Laye (octobre 1866). Saint-
Germain-en-Laye; in-8°.

Société d'Horticulture des Deux-Sèvres (1er semestre, 1866). Niort; in-8°.
Société nantaise d'Horticulture (4er semestre, 4866). Nantes; in-8°.
Société royale d'Horticulture et d'Agriculture d'Anvers (août 1866, et liste
alphabétique des membres de la Société). Anvers; in-8°.

The Gardeners' Chronicle and Agricultural Gazette (La Chronique des jardiniers et Gazette agricole; 24 novembre, 1, 8, 15, 24 déc. 1866). Londres; in-4°.

Verger (le), par M. MAS (novembre et décembre 1866). Paris; in-8°. Wochenschrift... für Gærtnerei und Pflanzenkunde (Gazette hebdomadaire d'Horticulture et de Botanique, rédigée par le prof. KARL KOCH; no 45 à 48 de 1866). Berlin; in-4°.

CORRESPONDANCE.

FRAGMENTS DE DEUX Lettres de M. DE MONTIGNY SUR SA CULTURE DE L'IGNAME DE CHINE (Dioscorea Batatas DCNE.)

MONSIEUR LE MARÉchal,

Guilbaudon, le 25 octobre 1866.

Pour satisfaire, autant qu'il est en moi, aux questions que vous voulez bien m'adresser relativement à ma culture de l'Igname de Chine, j'aurai l'honneur de vous dire :

4o Que notre terrain est de nature sablonneuse, et par conséquent très-meuble; qu'à 50 ou 60 centimètres de profondeur on rencontre un tuf argileux de 10 à 15 centimètres d'épaisseur environ, au-dessous duquel on retrouve le sable pur;

2° Que ce terrain n'a jamais été fumé ;

3° Que sur ce terrain j'ai fait faire, il y a environ 2 ans et demi, des ados d'à peu près 5 mètres de long, sur un mètre de large, et 25 à 30 centimètres de haut, sur lesquels j'ai fait planter de très-petits tronçons de tubercules par 3 sur la largeur, et 40 sur la longueur; c'est-à-dire environ 30 petits morceaux par ados;

4° Que l'année dernière, depuis le milieu de novembre jusqu'au mois de mars de cette année, j'ai fait extraire des tubercules déjà très-gros, en laissant en place les collets, coupés à une profondeur de 0m 15 à 0m 18, et en ayant bien soin (ceci est à remarquer) de ne découvrir ces collets que d'un côté et juste autant qu'il le fallait pour trouver le tubercule, de façon à laisser auxdits collets le plus possible de chevelu intact;

5° Que ce sont les produits de ces collets que je recueille aujourd'hui, et qu'ils n'ont, par conséquent, que 8 à 10 mois au plus de végétation, ayant eu toujours (bien entendu) leurs collets coupés à 6, 7 et 8 pouces de profondeur.

De cette façon, les ados une fois faits, cette culture peut durer indéfiniment, et fournir ainsi une réserve permanente d'abondante et nutritive fécule aux cultivateurs même les plus pauvres, puisqu'ils n'ont, pour l'obtenir, que quelques mètres de terrain à employer.

Mes ados primitifs étaient mal faits; ils étaient trop bas; car il faut au moins qu'ils aient de 40 à 50 centimètres de hauteur.

Mon jardinier, M. Rousseau, pense en outre, et je crois qu'il a raison, qu'il ne faut faire les ados que d'une largeur de 40 à 50 centimètres, sur une longueur indéfinie, et ne planter l'Igname que sur deux rangs en largeur, afin de pouvoir atteindre le tubercule en grattant simplement sur les côtés de l'ados, à 25 ou 30 centimètres de profondeur, pour opérer la section du collet sans le découvrir.

Je ne dois pas oublier non plus de faire remarquer que plus la tige de cette plante se développe et prend d'élévation, plus le tubercule est gros. J'ai donc toujours fait mettre à chaque pied des tuteurs de 2 mètres de hauteur, au-dessus desquels ces tiges s'élevaient encore de près d'un mètre et formaient des buissons épais et impénétrables du plus belaspect, fournissant en grande quantité

des bulbilles très-grosses et qui peuvent donner, ainsi que les tiges elles-mêmes, une excellente nourriture pour les animaux.

Si l'on néglige d'extraire les tubercules, lorsqu'ils ont atteint leur complète maturité, ils ne se gâtent pas pour cela, comme la Pomme de terre, mais ils se conservent à l'état de légumes secs, et ils contiennent encore de l'amidon très-blanc, en quantité considérable.

Voilà, Monsieur le Maréchal, quels sont à peu près les résultats de mes observations jusqu'à ce jour, ainsi que celles de mon jardinier, sur la culture de l'Igname de Chine.

Veuillez, etc.

Guilbaudon, le 20 novembre 1866.

MONSIEUR LE MARECHAL,

Je saisis avec empressement un instant de calme dans mon affreuse toux, pour répondre à la bonne et bienveillante lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire.

Déjà lorsque votre lettre m'est arrivée, mon jardinier avait fini ses billons, dont je vous ai envoyé le profil avec des spécimens de pains, ainsi que votre croquis personnel; il les modifiera d'après vos observations.

de

Seulement ne pensez-vous pas, que pour l'extraction des tubercules, il suffira, au lieu de les attaquer entièrement à la base, commencer à les découvrir à la base du collet, là où cesse le chevelu, d'opérer la section et de continuer à découvrir le tubercule à extraire, à l'aide de la main et de la bêche, à l'ébranler doucement et à le soulever perpendiculairement? C'est ainsi que mon jardinier fait, et dans une terre sablonneuse et bien meuble, quelque cassante que soit cette racine, il l'arrache facilement en s'y prenant de cette manière.

Il ne vous échappera pas, Monsieur le Maréchal, qu'au lieu de faire faire mon expérience de panification par un homme spécial (un boulanger), je l'ai confiée à un simple cultivateur afin que les qualités panifiantes, si je puis m'exprimer ainsi, de la fécule d'Igname en soient d'autant mieux démontrées.

Comme entremets, cette fécule est aussi ce qu'il y a de plus nutritif, de plus délicat et j'ajouterai de plus sain; je suis, hélas ! trop bon juge, par suite du déplorable état de mes intestins, pour ne pas pouvoir l'affirmer; depuis longtemps j'ai dû renoncer à la fécule de Pomme de terre et je me trouve très-bien de celle d'Igname, en potages et en purées.

Puissent donc les sympathies générales vous venir en aide, pour la prompte propagation de cette généreuse plante!

Daignez agréer, etc.

Monsieur le Maréchal, etc.

C. DE MONTIGNY.

LETTRE DE M. LE MARÉCHAL VAILLANT, PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ, A M. DE MONTIGNY.

MONSIEUR LE COMTE,

Paris, le 8 novembre 1866.

Je n'ai pas eu un moment pour vous répondre plus tôt, et je mets à profit le premier qui se présente. Parlons d'abord des Changton. C'est un présent bien précieux que la France vous doit : nous en mangeons bien souvent cuits comme des Choux ordinaires, à la sauce blanche; c'est délicieux, tout le monde y revient, et le plat est bientôt vide. Par malheur pour ceux que vous m'avez envoyés, ils ont excité la risée du cuisinier; les Chang-ton récoltés chez moi, cette année, sont au moins trois fois aussi forts, en volume, que les enfants de Guilbaudon; l'élève a dépassé le maître ! Quelques-uns de ces Choux sont venus par-ci, par-là, sans avoir été semés ; ce sont les plus beaux, comme presque toujours j'en fais relever et mettre dans des pots pour les abriter un peu si l'hiver est rude, et pour avoir de bonne graine assurée. Voilà pour les Chang-ton.

Les bulbilles d'Igname que j'ai reçues de vous sont énormes; j'en ai eu quelques-unes de presque aussi grosses, mais très-peu. Je ne crois pas que leur grosseur tienne précisément aux rames qu'on donne aux tiges; cette grosseur vient bien plutôt du mode même de culture de l'Igname : j'en aurai le cœur net. Arrivons à la grande affaire, les billons.

Le dessin étant la langue de l'ingénieur, je vous envoie, en ma qualité d'officier du génie, un croquis, dont vous excuserez la sauvagerie; la personne qui s'occupe de mon jardin, à Vincennes, l'a trouvé clair; c'est l'essentiel. Vous y voyez que la hauteur du billon est de 28 à 30 centimètres au-dessus du terrain naturel : la partie noire qu'on voit au sommet, est imitée de ce que montrait le dessin de M. Rousseau: je suppose que ce serait un peu de terreau couronnant le billon. Le fond des rigoles ou fossés serait à 30 centimètres aussi au-dessous du terrain naturel, autrement à 60 centimètres au-dessous du sommet du billon; et comme ce sommet à quelque chose comme 30 centimètres de largeur, il s'ensuit qu'en supposant les talus inclinés à 45 degrés, il y aurait 4m 5 entre les pieds des deux talus. Mais de la terre sablonneuse calcaire et légère ne saurait se soutenir à 45 degrés : il lui faut au moins 1 3/4 de base sur 1 de hauteur; ce qui donne à peu près 4m 9 entre les pieds des deux talus, et par conséquent 2m 2 du milieu d'un petit fossé ou sentier à l'autre, autrement dit, entre les deux points PP. Le croquis ci-joint est

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Section transversale d'un billon, dans lequel on voit deux ignames.

Légende,

AB, ligne indiquant le niveau où s'étendait la surface du sol avant la formation des billons; PP, fond des deux petits fossés ou sentiers qui limitent le billon représenté sur la figure; CD, ligne oblique selon laquelle il faut faire la fouille pour mettre à découvert et enlever le tubercule. (Réduit à 4/20).

conforme à ces données, et l'on est en train de me faire 4 billons conformes au croquis ; ils auront 8 à 9 mètres de long. Dites-moi

B

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