Page images
PDF
EPUB

Extraits du rapport de M. l'Ingénieur en chef directeur Van Scherpenzeel Thim. (1)

[blocks in formation]

M. l'Ingénieur principal R. Malherbe, convaincu que les couches de houille du bassin de Liège, reconnues et exploitées à l'ouest du massif calcareux de Visé, doivent se relier directement à celles dont la présence a été constatée dans le Limbourg hollandais, a entrepris en société avec son beau-frère M. Frenay, propriétaire à Boirs, l'exploration des terrains situés au nord des concessions de Bon-Espoir et Bons-Amis et de Biquet-Gorée.

Ces recherches, poursuivies avec persévérance pendant plus de quatre ans dans les communes de Boirs, Villers, Saint-Siméon, Hermée et Haccourt, n'ont été portées à la connaissance de l'administration que vers la fin du mois d'août dernier.

Elles consistent :

1o En trois sondages dont deux, poussés aux profondeurs respectives de 80 et 130 mètres, ont rencontré le calcaire carbonifère, lequel limiterait ainsi vers l'ouest la bande de terrain houiller qui, d'après M. Malherbe, sert de trait d'union entre le bassin belge et le bassin néerlandais; le troisième sondage, arrêté à 80 mètres, a recoupé, sur les 24 derniers mètres, trois veinettes de charbon peu puissantes;

2o En exploitations diverses faites sous le bénéfice d'une ancienne galerie à travers bancs débouchant dans un petit vallon, à 700 mètres au sud-ouest de l'église de Haccourt.

A 134 mètres de l'œil de cette galerie, il a été constaté qu'une couche de 0m,40 à 0,50 d'ouverture a été exploréc jadis vers l'ouest sur une longueur de 115 à 1200 mètres. Le charbon de cette couche est friable comme, du reste, celui de la plupart des couches près de leur affleure

ment.

M. Malherbe, estimant que cette couche correspond à la Boutenante (1) Du 10 mars 1883.

du charbonnage de Biquet, en explore actuellement le mur dans l'espoir d'y rencontrer la Boulotte, veine de 0,50 peu distante de la première.

Ces travaux de recherche ayant déjà absorbé des sommes très importantes, les rechercheurs, tout en poursuivant la démonstration de l'existence des gisements houillers utilement exploitables dans les terrains situés au nord de la concession de Biquet-Gorée, vont solliciter très prochainement la concession des richesses minérales qu'ils présument s'y trouver.

CHARBONNAGES.

SITUATION COMMERCIALE.

Déjà satisfaisante en juillet dernier, la situation commerciale des charbonnages s'est améliorée jusqu'en septembre et est restée stationnaire jusque vers la fin de l'année.

La production des charbonnages de ma Direction s'est élevée à 2,362,098 tonneaux pendant le second semestre de 1882, en dépassant de 270,722 tonneaux celle du premier semestre. L'extraction totale de l'année a produit 4,453,474 tonneaux; elle ne dépasse que de 134,029 tonneaux celle de l'année 1881, parce que la production du premier semestre de 1882 a été notablement inférieure à l'extraction de la période correspondante de l'année 1881.

Quant aux exportations de charbon et de coke de 1882, elles équivalent à 906,109 tonneaux de charbon et sont supérieures de 31,246 tonneaux aux exportations de 1881. Cette majoration est due uniquement au coke dont la quantité a été traduite en charbon pour établir la comparaison précédente.

Les prix de vente ont haussé depuis la fin du mois de juin, mais l'absence totale de froids rigoureux pendant cet hiver et une certaine détente du marché sidérurgique ont amené, vers la fin de décembre, une tendance à la baisse, qui, depuis, semble s'accentuer.

Les stocks entamés en septembre et bientôt presque totalement épuisés se sont reformés, surtout aux charbonnages dont la clientèle domestique est importante.

Toutefois, il ne semble pas que jusqu'ici le ralentissement de la vente ait sérieusement atteint les charbons industriels dont la demande a été la cause principale de la prospérité relative des charbonnages pendant le second semestre de l'année 1882.

Hazard.

TRAVAUX INDUSTRIELS.

Sixième arrondissement.

Province de Namur.

La conduite partant du siège Sainte-Eugénie pour fournir la vapeur à la machine du ventilateur Guibal installé sur le puits Belle-Vue, a été terminée pendant le dernier trimestre.

Voici la description qu'en donne M. l'Ingénieur Fineuse ainsi que son appréciation du mérite de cette installation : « D'une longueur « totale de 650 mètres, cette conduite se compose de tuyaux en fonte « de 0,11 de diamètre intérieur, de 0m,015 d'épaisseur et de 3 mètres « de longueur, logés dans un aqueduc en maçonnerie qui règne le long << du chemin de fer de raccordement et revêtus d'une enveloppe de « 0,04 d'épaisseur formée d'argile et de déchets de lin, le tout recou<< vert de toile goudronnée. La dilatation du métal est ménagée de 50 << en 50 mètres au moyen de véritables boîtes à bourrage d'une lon« gueur de 0,80. (Voy. fig. 3, pl. IX.)

<< L'évacuation des eaux de condensation se produit au moyen de << trois purgeurs automatiques basés sur la dilatation d'un tube Den << laiton logé dans un tube C en fer. Ces deux tuyaux, fixés l'un à << l'autre par leur extrémité H, sont vissés sur un manchon en cuivre B, << attaché sur la conduite de vapeur A. Une soupape L, commandée << par une tige filetée F, ferme l'autre extrémité du tube en laiton.

« Ce petit appareil, assez répandu aujourd'hui, se distingue de l'ex<< tracteur automatique Schmidt et Zorn, en ce que, dans ce dernier, <«< c'est la dilatation de l'eau qui agit sur un diaphragme flexible pour << ouvrir ou fermer l'orifice du tube d'échappement de l'eau de conden<<< sation.

<< Le fonctionnement de ces purgeurs est fort simple. Il suffit d'ou<< vrir la soupape pendant quelque temps pour laisser échapper, par « l'orifice D, l'eau et la vapeur contenues dans le tube, puis de la fer« mer jusqu'à cessation complète de tout dégagement. Peu de temps « après, le refroidissement dû à la présence de l'eau de condensation « provoque le retrait du métal; l'extrémité du tube en laiton s'écarte << tant soit peu du clapet et livre passage au liquide dont l'évacuation << est bientôt suivie d'un échappement de vapeur qui dilate le tube et

<< intercepte toute issue jusqu'au moment où une nouvelle quantité de « liquide donne lieu à la contraction du métal, dégage l'orifice et ainsi << de suite.

« Cette installation qui n'a d'autre but, en définitive, que la suppres«sion de l'emploi des chaudières du puits Belle-Vue, a coûté « 11,000 francs environ et donne les résultats suivants que j'ai « recueillis par deux observations faites par une température moyenne « de l'atmosphère de 10 degrés :

[blocks in formation]

<< Comme la conduite est exposée à la destruction en cas d'un dérail«<lement sur le chemin de fer industriel, j'ai fait prendre les mesures «< nécessaires pour que, lors d'un accident, la ventilation de la mine ne « soit pas compromise, c'est-à-dire, qu'une chaudière du siège de Belle«Vue est toujours prête pour l'allumage.

«Il faut attendre quelque temps pour pouvoir apprécier sérieuse<<ment les inconvénients d'une installation que je ne saurais approuver <<< tant sous le rapport du défaut de sécurité qu'au point de vue de la « dépense d'établissement. >>

[ocr errors]

Tamines-Moignelée. (Charbonnages réunis de la Basse-Sambre).Puits no 1. Les travaux d'exploitation n'ont pas encore été repris à ce siège. Dans mon précédent rapport j'annonçais l'exécution des mesures prises pour mettre les travaux à établir en profondeur à l'abri des venues d'eau des étages supérieurs. Ces eaux ont été refoulées avec succès au moyen de deux serrements en maçonneric de briques placés dans les bouveaux de l'étage de 204 mètres. En outre, un bouxtay de 29 mètres de profondeur qui, partant de 204 mètres, mettait ce niveau en communication avec celui de 268 mètres, a été rempli d'un béton fortement damé composé de sable, de chaux hydraulique et de briques pilées. Des entailles ont du reste été ajoutées aux aspérités des parois pour augmenter la résistance de ce bouchon à l'irruption des eaux à l'étage de 268 mètres.

Ces travaux d'art, destinés à faire refluer les eaux jusqu'au niveau de la galerie d'écoulement située à la profondeur de 30 mètres, auront à supporter une pression de 17 atmosphères environ.

Voici la description faite par M. l'Ingénieur Fineuse de l'exécution des deux serrements dont il s'agit :

«Chaque serrement, construit sur une section de bacnures de 2,10 << de largeur sur 2 mètres de hauteur, possède une épaisseur totale de « 6m,20 el comprend sept entailles pratiquées dans les parois latérales << sur une inclinaison qui varie de 26 à 43 degrés, c'est-à-dire, que la «< convexité des cinq premiers tronçons est donnée par des arcs de «< cercle décrits du point 0 comme centre (voy. fig. 4, pl. IX) avec des << rayons successifs de 1,50, 2,50, 3,50, 4,50 et 5m,50, tandis « que celle des deux derniers est limitée par des arcs ayant pour centre << un point O' distant du premier de 2,75, avec des rayons de 3m,95 « et de 4m,95.

«L'entaille de la voûte se poursuit sur 4 mètres de longueur en «< commençant à 0m,20 pour finir à l'arrière à 0m,40 de profondeur et << se continue sur les 2 mètres restants de manière à atteindre une pro« fondeur maxima de 0,60 pour se terminer au ciel du bouveau à « l'extrémité du serrement. Au sol de la galerie, la première entaille, de 4 mètres également de longueur, est profonde de 0,25 à la partic « antérieure et de 0,35 à la partie postérieure; l'autre, de 2 mètres, « est coupée horizontalement sur une profondeur de 0m,55. De telle << sorte que les hauteurs maxima et minima de l'emplacement sont res«pectivement de 3m,15 et de 2,40 et les largeurs correspondantes «de 2m,90 et de 2m,60.

« Après l'achèvement des travaux préliminaires, tels que construction « d'une digue en maçonnerie à quelques mètres en arrière, pose d'un << tuyau en fonte de 0,10 de diamètre intérieur et d'une longueur de « 6m,80 pour l'évacuation momentanée des eaux, nettoyage soigné de «<l'entaille du sol, etc., on a coulé, pour constituer le radier, un lit de « 0m,25 à 0m,30 d'un béton formé de :

[merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small]

« Sur cette assise, on a établi la maçonnerie en allant de l'avant vers « l'arrière, en faisant usage de briques préalablement plongées dans

« PreviousContinue »