Page images
PDF
EPUB

ou d'une lucarne, d'une dimension suffisante et présentant près du plafond, une ouverture permanente, d'au moins 0,30 de longueur sur 0,05 de hauteur.

S. Les tuyaux qui mettent en communication les éviers et latrines avec les tuyaux de chute doivent être en fer de fonte verni ou de préférence en plomb étiré d'une pièce.

Les tuyaux de décharge des urinoirs, baignoires et lavabos doivent être en plomb étiré, d'une pièce jusqu'au tuyau de chute.

Dispositions relatives au drainage.

T. Le sous-sol des maisons, s'il est humide, devra être drainé. Les drains ne pourront pas communiquer directement avec un égout quelconque, mais devront déboucher dans le drain de la rue ou à l'air libre, en un point convenablement choisi. Ils seront garantis autant que possible contre la pénétration des racines d'arbres.

SIXIÈME QUESTION

Rechercher s'il y a lieu de recourir à quelques mesures provisoires dans le but d'améliorer le système actuellement existant, en attendant l'exécution du nouveau système; indiquer quelles sont ces mesures.

41. Avant l'exécution du nouveau système d'écoulement, et dès à présent, il convient de prendre les mesures suivantes :

a. Améliorer le nettoyage des voies publiques par des balayages et des lavages fréquents.

b. Faire un abondant usage de l'eau de la distribution pour le lavage méthodique des égouts.

c. Procéder régulièrement à la désobstruction de tous les égouts, à bras d'hommes, pendant l'hiver et

aussi pendant les autres saisons, en dehors des moments de fortes chaleurs.

d. Faire un usage convenable de désinfectants.

e. Mettre à exécution les dispositions concernant les égouts privés décrites sous les n°s 38 et 40 et les prescriptions dont il est question au no 9 ci-dessus (1).

Fin du rapport de la Commission.

Bruxelles, août 1883

(1) Adjonction proposée par M. Castel-Branco Pour désobstruer les égouts on aura recours non seulement au travail manuel comme il est dit à l'alinéa C de l'art. 41, mais aussi à l'emploi de l'eau de la distribution convenablement mise en œuvre partout où il sera avantageux d'en faire usage. Les égouts seront ventilés en prolongeant les tuyaux des éviers et des latrines au dessus des faîtages des toits et en les y faisant déboucher librement à l'air.

Il sera fait aux habitants les recommandations suivantes :

Ne pas projeter dans les ouvertures des éviers et latrines des corps solides qui ne doivent pas être introduits dans les égouts;

Employer de l'eau à profusion pour laver les égouts particuliers; Conserver libres les endroits où il existe des ouvertures d'égout débouchant actuellement en plein air;

Désinfecter par des agents chimiques les égouts particuliers pour lesquels il n'est pas possible d'éviter la formation de gaz nuisibles par l'emploi des moyens qui viennent d'être indiqués.

On établira, à titre d'essai, des clapets automatiques au débouché des égouts publics dans le fleuve et ce afin d'empêcher le reflux de la marée dans les égouts.

MÉLANGES

III. UN PREMIER CONCOURS DE CHAUFFEURS DANS LA PROVINCE DE NAMUR, 1882. NOTE PAR M. F. BERCHEM, INGÉNIEUR PRINCIPAL DES MINES.

En 1876, j'ai créé à Namur, avec l'intervention de l'Etat et de la province, une école de chauffeurs qui, dès l'origine, fut suivie par un grand nombre d'élèves des ouvriers chauffeurs, machinistes, ajusteurs, mécaniciens, etc., etc., même des propriétaires d'appareils à vapeur, ont tenu à acquérir les premières notions concernant l'entretien et la conduite des moteurs et notamment des générateurs à vapeur; ils avaient compris combien çes notions sont nécessaires au double point de vue de la diminution des accidents et de l'économie du combustible.

Après sept années d'existence, j'ai pensé que le moment était venu de compléter l'institution de l'école par l'organisation d'un concours de chauffeurs, dans le genre de ceux qui ont été institués, dès 1859, par la «< Société industrielle de Mulhouse ». Plus tard, en 1871, par la « Société Morave des Arts et Métiers de Brünn » et plus récemment, en 1877, par la section de Liège de l'Association des Ingénieurs sortis de l'Ecole des mines.

Mais au lieu de procéder de la manière usitée dans ces différents concours, j'ai adopté le système qui est suivi, depuis quelque temps, par l'Association établie à Bruxelles, pour la surveillance des chaudières à vapeur. Ce système que M. Vinçotte, directeur de cette Association, appelle << Concours sur place », consiste à faire subir l'épreuve à chaque concurrent dans l'établissement où il travaille habituellement et à mesurer, à la fin de la journée d'essai, la quantité de charbon qu'il a consommé et le poids de l'eau qu'il a vaporisée.

D'après ce système, les différents concurrents se trouvent, il est vrai, dans des conditions tout à fait dissemblables, tant en ce qui concerne la nature et la qualité du combustible, que sous le rapport du genre et des dimensions de la chaudière et il faut, pour pouvoir établir une comparaison entre eux, les mettre tous en parallèle avec un maître chauffeur, un type, un professeur de chauffage.

De cette manière ces concurrents ne sont réellement pas comparés entre eux, mais ils sont rapportés à une mesure commune qui établit leur mérite relatif.

Ce genre de concours dure deux ou trois jours pour chaque concurrent le premier jour, le chauffeur concurrent conduit les feux; le deuxième jour, le travail est effectué par le maître-chauffeur; enfin, le troisième jour, c'est le chauffeur concurrent qui opère sous la conduite du professeur. Le rendement est évalué en vapeur à 5 atmosphères, faite avec de l'eau à 0 degré.

Cette manière de procéder constitue, en réalité, une leçon de chauffage dans laquelle le maître-chauffeur lutte contre les chauffeurs concurrents et fait connaître celui qui fournit, au plus bas prix, la vapeur nécessaire à l'usine. Le concours ne peut avoir lieu que lorsque l'établissement qui y participe est en marche normale : les lundis et les samedis ne peuvent convenir aux opérations.

Nous avons adopté ce système parce qu'il nous paraît réunir certains avantages sur celui qui consiste à faire subir l'épreuve à tous les concurrents dans le même établissement; dans ce cas la plupart des concurrents se trouvent, pour la première fois, devant une chaudière d'un système qu'ils ne connaissent pas; ils doivent employer un charbon d'une nature et d'une qualité souvent différentes de celles du combustible auquel ils sont habitués, toutes circonstances désavantageuses qui ne peuvent donner lieu qu'à des réclamations.

Tandis que chaque industriel chez lequel le concours partiel a lieu, apprend le chiffre du rendement qu'il peut exiger de son chauffeur; la valeur de celui-ci lui est donnée d'une manière absolue, eu égard aux conditions particulières de son usine et non relativement à un établissement qui lui est étranger, comme dans le concours avec la même chaudière. Il connaît immédiatement l'économie du combustible que peut réaliser son chauffeur et en même temps la puissance pratique de son géné

rateur.

Le concours sur place, comme nous l'avons déjà dit, constitue une

« PreviousContinue »