Chateaubriand, sa vie et ses oeuvres

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Didier et cie., 1865 - 284 pages

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Popular passages

Page 57 - ... qu'elle favorise le génie, épure le goût, développe les passions vertueuses, donne de la vigueur à la pensée, offre des formes nobles à l'écrivain, et des moules parfaits à l'artiste...
Page 57 - ... la religion chrétienne est la plus poétique, la plus humaine, la plus favorable à la liberté, aux arts et aux lettres, que le monde moderne lui doit tout, depuis l'agriculture jusqu'aux sciences abstraites, depuis les hospices pour les malheureux jusqu'aux temples bâtis par Michel-Ange et décorés par Raphaël.
Page 252 - La vieillesse est une voyageuse de nuit : la terre lui est cachée; elle ne découvre plus que le ciel.
Page 250 - ... se glisse sur la beauté de cette passion , comme une première ride sur le front d'une femme adorée. Le souffle et le parfum de l'amour expirent dans ces pages de la jeunesse, comme une brise le soir s'endort sur des fleurs : on s'en aperçoit et l'on ne veut pas se l'avouer.
Page 220 - Un jeune homme s'approcherait du lit d'une jeune fille avec moins d'amour que je ne me sentis de respect en marchant d'un pied furtif vers votre couche solitaire. Du moins je n'étais pas un mauvais songe comme celui qui vous...
Page 24 - ... on m'accuse de passer toujours le but que je puis atteindre : hélas! je cherche seulement un bien inconnu dont l'instinct me poursuit. Est-ce ma faute si je trouve partout des bornes, si ce qui est fini n'a pour moi aucune valeur?
Page 88 - Maîtresse de l'Asie; et je regarde enfin Quel fut le sort de Troie, et quel est son destin. Je ne vois que des tours que la cendre a couvertes, Un fleuve teint de sang, des campagnes désertes, Un enfant dans les fers; et je ne puis songer Que Troie en cet état aspire à se venger.
Page 55 - Les dimanches et les jours de fête , j'ai souvent entendu , dans le grand bois , à travers les arbres, les sons de la cloche lointaine qui appeloit au temple l'homme des champs.
Page 88 - En parcourant les tableaux des vicissitudes humaines tracés par Racine, on croit errer dans les parcs abandonnés de Versailles : ils sont vastes et tristes ; mais à travers leur solitude, on distingue la main régulière des arts, et les vestiges des grandeurs : Je ne vois que des tours que la cendre a couvertes Un fleuve teint dè sang, des campagnes désertes.
Page 40 - ... les feux qui brillent dans l'étendue du paysage obscur, sous tous ces toits habités. Ici, il voit éclater le réverbère à la porte de cet hôtel, dont les habitants, plongés dans les plaisirs, ignorent qu'il est un misérable, occupé seul à regarder de loin la lumière de leurs fêtes : lui qui eut aussi des fêtes et des amis ! Il ramène ensuite ses regards sur quelque petit rayon tremblant dans une pauvre maison écartée du faubourg, et il se dit : Là, j'ai des frères (a).

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