qui servent à la nourriture de l'homme, devient chaque année le sujet de nouvelles investigations de votre part. L'un de vos correspondans M. le comte de Morangiés, désirant faire jouir ce département des avantages qu'il a recueillis d'une variété de froment originaire des montagnes du Piémont, vous a adressé une petite quantité de ce blé pour en faire l'essai ; il a joint à cet envoi une notice des résultats qu'il a obtenus depuis dix ans dans son exploitation à Igé, près Mâcon. Son sol est calcaire, froid et résistant: c'est-à-dire, qu'il est casuel et difficile à traiter; et cependant les champs, qui auparavant ne rendaient que le tiers de la semence, ont donné, par la simple introduction du blé dont il s'agit, terme moyen 8 174 pour un, et sur des terres voisines, fertiles et bien amendées la récolte s'est élevée à 12, 16 et 18 172. Des observations répétées ont prouvé que la carie attaquait peu cette variété de froment. En attendant que nous puissions publier les résultats de la culture de l'échantillon envoyé, vous avez voulu témoigner votre reconnaissance pour le zèle de votre collègue, en faisant insérer sa notice dans le recueil de vos Mémoires. M. Rous, qui s'est chargé d'analyser les cahiers du Propagateur aveyronnais, recueil fort intéressant auquel vous avez souscrit, a appelé particulièrement votre attention sur quelques articles qui se rattachent à l'agriculture; il a cité entre autres le mémoire sur la préparation des terres fortes avant les semences d'hiver et sur l'emblavement, par M. Girou, de Buzareingue. D'après cet agronome distingué, dit votre collègne, il faut pour obtenir de beaux blés d'hiver ne pas soustraire la semence aux influences atmosphériques, ce qui arriverait si on l'enterrait trop en brisant les mottes et en abattant les sillons formés par la charrue. Cependant comme les plantes sont plus belles lorsque les racines ont pénétré plus profondément dans la terre, il faut se borner à ne rompre que les mottes les plus grosses et à laisser aux alternations de la sécheresse et de l'humidité, de la gelée et du dégel, qui délitent les mottes et les dissolvent, le soin de chausser légèrement et successivement le collet du blé par une terre très-divisée, qui a reçu dans toutes ses molécules, les influences de l'atmosphère, et qui facilite la naissance et le développement de nombreuses et de longues racines auxquelles le blé doit sa vigueur. L'auteur de ce mémoire engage à épierrer les terres légères et à n'user de ce moyen qu'avec précaution sur les terres fortes, de peur qu'elles ne deviennent trop compactes. Enfin, il est d'avis de semer dru plutôt que clair, sauf pourtant dans les terrains bas et fertiles où il faut que le chaume soit fort pour que le blé ne verse pas. Lorsque le cultivateur a confié à la terre la semence des grains sur laquelle il fonde ses plus chères espérances, diverses contrariétés viennent souvent s'opposer à ce que ses produits soient tels qu'il les attendait. 1 Les influences atmosphériques jouent le plus grand rôle sur la germination, la végétation, la floraison et la fructification, nous pourrions même ajouter : et sur la récolte. Ces différens points de physiologie végétale, d'une grande importance, ont mérité de fixer l'attention de l'administration supérieure, sur-tout à l'époque de la floraison, parce que suivant qu'elle a été plus ou moins favorisée, on peut prévoir les résultats de la récolte, C'est dans cette vue, que M. le Préfet vous a soumis successivement diverses questions: d'abord sur la situa→ tion des récoltes du département à l'époque de la floraison; en second lieu, sur le compte moral des récoltes aux approches de la moisson, et enfin sur les contrariétés que peuvent avoir éprouvées le battage ou le dépiquage des grains et les labours et l'ensemencement des terres. Vous n'avez eu que des réponses satisfaisantes à faire sur les deux premiers objets ; quoique des pluies assez continues et des vents froids eussent retardé la floraison de 15 jours, ils n'avaient cependant pas nui à la fécondation, et la récolte se présentait sous les plus belles apparences; la grèle même, qui assez souvent vient détruire les espérances du cultivateur, semblait nous avoir épargné, lorsque tout-à-coup, sur plusieurs points du département, des pluies extraordinaires n'ont pas permis de moissonner ou ont avarié les gerbes qu'on n'avait pas eu le tems d'arranger en meules ou de rentrer dans les granges, ce qui a contrarié à la fois le dépiquage et les labours et retardé l'ensemencement, dans la montagne principalement. Ainsi, ces accidens partiels ont réduit, pour le département en général, les produits d'une belle récolte à l'égal de ceux d'une médiocre ; mais cependant suffisante. LOZÈRE. Notice sur la montagne de la Lozére, les grains et les empêcher de germer dans les MOUTONS. Notice sur l'introduction, dans le département, des moutons anglais Dishley et Leicester, par M. De Retz. OISEAUX. Extrait d'un rapport contre la chasse aux petits oiseaux, par M. Duparc. ORSEILLE, Notice sur la fabrication de l'orseille en France, par M. Ph. Hedde. PENSÉES, Essai, par M. Bouyon. POÉSIES. La Rencontre en diligence, par M. · Elégie, par M. Duparc. -Les Chimères, ou les Châteaux en Espagne, par M. Aug. de Bardel. 106 128 93 88 120 232 137 POMMES DE TERRE. Procédé pour recueillir les graines de pommes de terre. 141 PROCÈS-VERBAL de la Séance annuelle et publique de 1828. RÉCOLTES. Extrait du rapport sur les produits de VIOLON. Quelques observations sur la manière ணே |