seulement que M. de Boismont a rencontré l'évacuation de l'urine et des matières; ses observations à cet égard ont porté à la fois, et sans qu'aucune distinction soit faite dans ses relevés, sur les individus morts par pendaison, et sur les suicidés par strangulation. Or, comme ce sont précisément ces deux genres de mort qu'il importe de distinguer entre eux au point de vue de la médecine légale, on comprend que ce signe est complétement dépourvu de valeur; mais, d'une autre part, et cela est plus grave, ces évacuations n'ont rien de spécial dans les cas de pendaison ou de strangulation: elles peuvent avoir lieu dans toute espèce d'asphyxie, et même dans la submersion, ainsi que l'ont mis hors de doute les belles expériences de M. le docteur Faure, et ainsi que je l'ai vérifié moi-même. Je tenais à cette rectification, et je regrette que M. Brierre de Boismont ne m'ait pas prévenu en la faisant dans cette partie toute nouvelle de son excellent livre. Il a, comme il le dit lui-même, jugé cette affaire Duroulle en juré; et, quel que soit mon respect pour les décisions du jury, je déclare, pour en avoir déjà fait bien des fois l'épreuve, qu'il me paraîtrait fort regrettable à tous égards de faire intervenir un semblable élément dans la discussion et dans la solution des questions scientifiques. En résumant cette trop longue digression, je dirai que si le fait de l'excrétion de l'urine et des matières fécales, signalé par M. de Boismont, est, comme il le dit, acquis à la science, ce n'est pas comme signe caractéristique de la mort par pendaison, mais comme phénomène commun à tous les genres d'asphyxie, et ne pouvant servir à différencie: le suicide de l'homicide. Je ne terminerai pas ce que j'ai à dire de la partie médico-légale du livre de M. de Boismont, sans appeler l'attention sur des observations neuves et intéressantes relatives au sillon que l'on rencontre à la suite de la strangulation. Les considérations sur le traitement du suicide qui terminent l'ouvrage, quelque élevées, quelque sages qu'elles soient, sont malheureusement, dans le plus grand nombre de cas, condamnées à rester impuissantes devant ce mal qui, moral ou physique, ne se révélera le plus souvent que par son irréparable résultat. Nous avons parcouru, dans toute son étendue, ce nouveau livre de M Brierre de Boismont, et nous espérons en avoir fait ressortir l'intérêt et la haute portée. Ce n'est pas ici qu'il est nécessaire de signaler la forme attrayante et facile, et le sentiment littéraire qui distinguent les œuvres de notre collaborateur. Celle-ci se place au premier rang entre ses nombreuses productions. Elle saisit, attache, émeut profondément, et M. de Boismont a laissé, dans son Traité du suicide, l'empreinte d'un talent auquel le succès ne peut manquer, et que nous louerions plus à l'aise si nous ne parlions ici d'un des rédacteurs les plus féconds et les plus goûtés de nos Annales. Ambroise Tardieu. FIN DU SIXIÈME VOLUME. TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE TOME SIXIÈME. Allumettes chimiques : Étude hygiénique et médico-légale sur la 145, 419 BOUDIN. Chauffage et ventilation des hôpitaux. VALLIER. 469 474 Chauffage et ventilation de l'hôpital La Riboisière. Voy. GRASSI. 188,472 469 68 359 Écriture (Expertises d'): Nécessité de soumettre à des réactions chimiques les caractères tracés sur le papier, pour établir l'identité de l'encre employée dans les différentes parties d'un acte. Voy. Las SAIGNE. Folie affective considérée sous le point de vue médico-judiciaire. Voy. BOILEAU DE CASTELNAU. GRASSI. Chauffage et ventilation de l'hôpital La Riboisière. 185 145, 419 188 Réponse aux observations critiques de M. Boudin. - Expertises d'écriture: Nécessité de soumettre à des réactions acte. Navigation et pays chauds: Leur influence sur la marche de la phthisie pulmonaire. Voy. ROCHARD. Paris Consommations de cette ville. Voy. Husson. Analyse. Strychnine (Empoisonnement par la). Voy. TARDIEU. Suicide et folie suicide. Voy. BRIERRE DE BOISMONT. Analyse. TARDIEU. Étude hygiénique et médico - légale sur la fabrication et l'emploi des allumettes chimiques. Empoisonnement par la strychnine, 1 partie. THIBAULT. Développement des affections saturnines chez les dessi- 474 5 371 55 100 100 FIN DE LA TABLE DU TOME SIXIÈME. |