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on obtient un oxide blanc, semblable à celui que l'on forme avec l'acide nitrique, et qui est composé, d'après ses expériences, de

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Le zinc, au contraire, ne forme jamais qu'un seul oxide, composé de

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soit qu'on l'oxide par l'acide nitrique, soit qu'on le dissolve dans l'acide muriatique, ou dans l'acide sulfurique.

Enfin, puisqu'il y a trois oxides de fer, on doit obtenir, lorsqu'on décompose leurs dissolutions par les hydro-sulfures alcalins, des hydro-sulfures de fer, contenant des quantités de soufre déterminées par la quantité d'oxigène combinée avec chaque oxide, et par conséquent il est probable qu'il existe dans la nature trois espèces de sulfures bien distinctes, correspondantes à ces hydro-sulfures. (Mémoires de la Société d'Arcueil, tom. 2, pages 174 et 175; et Annales de Chimie, novembre 1811.)

De l'action des différens fluides élastiques sur le mercure, par M. VOGEL.

M. Vogel a fait plusieurs expériences sur l'action qu'exercent les gaz simples et composés sur le mercure, dont les résultats sont :

1°. Que le mercure, agité avec le contact de l'air, du

gaz oxigène, du gaz hydrogène, du gaz azote, et du gaz acide carbonique, n'éprouve aucune alté

ration.

2o. Qu'à l'aide de l'eau on obtient facilement une poudre grisâtre, qui ne donne pas du gaz oxigène à la distillation, et qui n'est autre chose que dù mercure très-divisé, retenant un peu d'eau;

3°. Que l'éthiops, fait à la manière de Boerhaave, avec l'air humide, n'est que du mercure divisé;

4°. Que le mercure bien sec, agité dans du gaz oxigène desséché, n'en éprouve aucune altération, pas même celle d'être divisé;

5°. Que le mercure combiné seulement avec deux millièmes de plomb, d'étain ou de bismuth, et agité avec l'air, passe très-promptement à l'état d'une poudre noire; dans ce cas, il y a absorption d'oxigène ;

6°. Que le mercure ne s'oxide point par le gaz nitreux, le gaz oxidule d'azote, ni par łe gaz oxide de carbone;

7°. Que les gaz hydrogène sulfuré et phosphoré ne sont point décomposés en totalité par le mercure. Le gaz retient avec force quelques atômes de soufre ou de phosphore, et ces fluides élastiques, décomposés en partie, surtout le dernier, présentent alors des propriétés nouvelles ;

8°. Que le mercure décompose entièrement le gaz muriatique oxigéné, d'où résulte tout à la fois du muriate de mercure au minimum et au maximum.

9°. Que le mercure plongé bouillant dans le gaz muriatique oxigéné, y brûle d'une belle flamme rouge; qu'il se forme alors beaucoup de muriate au maximum, et une quantité moindre de muriate au minimum;

10°. Que le mercure agité avec l'éther, ou la vapeur d'éther, prend une couleur noire; dans cet état, le mercure n'est que divisé, retenant un peu d'éther.

11°. Que l'alcool ne produit pas cette matière noire avec la même facilité; et

12o. Enfin, que l'huile de térébenthine s'interpose avec une extrême facilité entre les molécules du mercure, et le divise en une masse grisâtre, sans éclat métallique ; phénomène à l'aide duquel on peut expliquer la prompte extinction du mercure par la térébenthine. (Journal de Physique, juillet 1812.) De l'existence de l'acide prussique dans les écorces d'arbres, par M. BERGMAN, de Berlin.

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M. Bergman a examiné l'écorce de merisier à grappes (prunus padus), et y a trouvé une grande quantité d'acide prussique. L'eau distillée sur cette écorce a une odeur aussi forte que celle des feuilles de laurier-cerise; on obtient une huile éthérée qui paraît être semblable à celle de laurier - cerise et des amandes amères. Cette eau a une action très-énergique sur les animaux. C'est ainsi qu'un chien de moyenne taille à qui on en avait fait avaler une demi-once, mourut au bout de dix minutes; un autre chien est mort par une once et demie de cette eau après une demi-heure.

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L'eau distillée, l'infusion, et l'écorce en poudre ont été emploiées avec succès par le docteur Bremer, de Berlin, dans les maladies goutteuses et dans quelques autres cas.

M. Bergman a fait ses expériences en automne 1811, et il se propose d'examiner l'écorce du prunus padus à des saisons différentes de la récolte de l'écorce. (Annales de Chimie, août 1812.)

De la décomposition de la potasse, annoncée par
M. CURAUDAU.

M. Curaudau a fait connaître à l'Institut une expérience d'après laquelle il est parvenu à décomposer la potasse; du moins tel paraît être le résultat de son expérience, puisqu'en effet les trois quarts de la potasse qu'il emploie disparaissent, sont réduits en gaz permaneus, sans qu'on retrouve aucune trace de potasse dans le résidu ni dans le récipient destiné à condenser les gaz solubles.

D'après cette expérience M. Curaudau est tenté d'en tirer la conséquence que la potasse, dans la poudre à canon, à l'instant de son inflammation pourrait bien, concurremment avec les élémens de l'acide nitrique, être réduit à l'état gazéiforme. Une autre considération, dit-il, qui vient à l'appui de cette opinion, c'est que la force expansive de la poudre à canon est beaucoup plus grande qu'elle ne devait l'être, s'il n'y avait que les principes constituans de l'acide nitrique qui fussent réduits à l'état de gaz.

MM. Berthollet et Vauquelin sont chargés par l'Institut de répéter les expériences de M. Curaudau.

Dans la même séance, du 10 août 1812, M. Curaudau a fait part à l'Institut d'un fait qui prouve que le fer et le plomb peuvent se combiner ensemble; mais, dans ce cas, il importe que ces deux métaux soient complètement désoxidés, et n'aient nul contact avec l'air atmosphérique.

M. Curaudau a remis à l'Institut un morceau de fer, dont la surface était recouverte de plomb comme si elle eût été étamée.

MM. Berthollet et Chaptal sont chargés de rendre compte à la classe du résultat annoncé par ce chimiste. (Journal de Physique, cahier de septembre 1812.)

Sur la composition de l'acide nitrique, déterminée d'après la quantité de base dont il est neutralisé; par M. BERzelius.

L'auteur a tâché de prouver, que la quantité d'oxigène qui se trouve dans un acide, doit être une multiplication par un nombre entier de l'oxigène contenu dans la base dont l'acide est saturé.

Il a analysé à cet effet les nitrates de baryte, de plomb, et d'ammoniaque ; et voici les conséquences qu'il croit pouvoir tirer de ses expériences :

1o. Dans les nitrates l'acide contient six fois autant d'oxigène que la base dont il est sature; et, comme cela ne s'accorde point avec l'idée que cet acide ait

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