Page images
PDF
EPUB

AGRICULTURE.

XIII.

Prix pour un moyen prompt et économique d'arracher les joncs et autres plantes aquatiques dans les marais desséchés.

Quels seraient les moyens de hâter la destruction de ces plantes nuisibles? Quels seraient les plantes qui, par la force de leur végétation, pourraient les étouffer, ou les instrumens qui pourraient les extirper?

La Société propose, pour la solution de cette question, un prix de douze cents francs, qui sera distribué dans sa séance générale du mois de juillet 1814; mais elle exige, 1o. des expériences faites sur un terrein de trois hectares au mois ; 2°. que les faits soient reconnus et constatés par les autorités locales.

Les pièces, plans et mémoires seront adressés au secrétariat de la Société avant le 1er mai 1814.

PRIX PROPOSE POUR L'AN 1815.

AGRICULTURE.

XIV.

Prix pour la culture des plantes qui fournissent la potasse.

La Société d'encouragement, voulant exciter à une plus grande production de potasse dans l'Em

er

pire, et cependant ménager les forêts, propose un prix de quinze cents francs à décerner à celui qui, avant le 1 mai 1815, prouvera, par des pièces authentiques, avoir planté en une ou plusieurs années des espèces de végétaux indiqués dans le programme, ou autres analogues, la plus grande étendue de terrein, et en avoir retiré les produits en potasse purifiée les plus considérables, ce terrein ne pouvant pas être moindre d'un demi-hectare. A ces pièces sera joint un mémoire qui détaillera, 1o. la nature du sol, le mode de la culture, les époques des coupes, et l'état de l'atmosphère propres à chacune d'elles; 2°. les procédés suivis dans la fabrication de la potasse, et la quantité que chaque coupe aura produite ; c'est-à-dire, que ce mémoire sera le journal de toutes les opérations qui ont été exécutées. Chaque concurrent devra en outre envoyer à la Société un échantillon des différentes espèces de polasse qu'il aura fabriquées, pour que l'on puisse en déterminer la richesse alcaline, et la comparer à celle des meilleures potasses du commerce (1).

(1) M. d'Arcet a publié dernièrement dans le tome LXIX des Annales de Chimie, page 143, une note sur la polasse retirée des fruits du maronnier d'Inde.

Cette note a pour but de prouver l'avantage qu'il y aurait à déterminer le titre des salins que l'on retire de la lessive des cendres des différentes plantes; ce serait, en effet, le seul moyen de rendre vraiment utile les résultats des essais de ce genre qui seront faits à l'avenir, et la Société invite les concurrens à se mettre au courant du moyen d'essai dont il ést parlé dans cette note.

L'usage de l'alcalimètre est fort simple, et cet instrument

CONDITIONS GÉNÉRALES

A REMPLIR PAR LES CONCURRENS.

Celui qui aura obtenu un prix conservera la faculté de prendre un brevet d'invention, si l'objet en est susceptible.

mens,

Les modèles, mémoires, descriptions, renseigneéchantillons et pièces destinés à constater les droits des concurrens, seront adressés, francs de port, au Secrétaire de la Société d'encouragement pour l'Industrie nationale, rue du Bac, no 42, hôtel de Boulogne. Ils doivent être remis avant le 1er. mai de chaque année. Ce terme est de rigueur.

Les étrangers sont admis à concourir; mais dans le cas où l'un d'eux aurait obtenu un prix, la Société conservera la propriété du procédé, à moins qu'il ne le mette à exécution en France, en prenant un brevet d'invention.

présente aux commis-voyageurs, aux commerçans et aux fabricaus en tournée qui sont loin de leurs laboratoires, l'avantage bien grand d'être portatif, et de donner partout facilement des résultats comparables et assez exacls pour les besoins du

commerce.

M. Descroizilles, à qui nous devons ce procédé, en a donné la description dans le N° XXX du Bulletin, 5o année, p. 140, et dans le tome LX des Annales de Chimie, page 17. L'alcalimètre complet se trouve, avec l'instruction qui y a rapport, chez M. Chevalier, opticien, quai de l'Horloge, vis-à-vis le Marché aux Fleurs.

Les membres du Conseil d'administration et les deux censeurs sont exclus du concours;

Les autres membres de la Société sont admis à concourir.

Les concurrens ne mettront point leurs noms à leurs mémoires; ils y mettront seulement une devise, et ils joindront aux modèles, mémoires ou échantillons, un billet cacheté, renfermant la même devise, leur nom et l'indication de leur domicile.

Les médailles ou la somme seront remises à celui qui aura obtenu le prix ou à son fondé de pouvoir.

II.

CONSERVATOIRE DES ARTS ET MÉTIERS.

Dans la séance du 18 août 1812, destinée à la distribution des prix, M. Molard a rendu compte des nouvelles acquisitions que cet établissement a faites depuis le 5 août 1811, jusqu'au jour fixé cette année pour la distribution des prix.

Son excellence le Ministre de l'intérieur a procuré cette année au Conservatoire plusieurs inventions et découvertes utiles, qui peuvent contribuer à obtenir de nouveaux succès. Nous nous bornerons à une indication suffisante pour appeler l'attention des artistes et des mécaniciens, auxquels des renseignemens plus étendus paraîtront nécessaires.

1o. Cinq appareils d'éclairage offerts par M. Bordier-Marcet, et qui consistent dans une lampe à

ARCH. DES DÉCOUV. DE 1812.

29

courant d'air, surmontée d'un double réflecteur, composé par Ami-Argand, pour l'éclairage des

rues.

2o. Un pentographe de la composition de M. Charpentier. Cet instrument, qui sert spécialement à copier le trait de toutes sortes de dessins, et à les rendre à volonté en grand ou en petit, se fait remarquer par la composition des charnières qui unissent ses différentes branches, et dont on peut régler le jeu, afin d'obtenir des résultats exacts.

Un compas à verge, muni de trois coulans armés de pointes, sert à disposer ce pentographe pour réduire ou augmenter un dessin d'une quantité déter

minée.

5o. Un grand tour en l'air, propre à tourner et à guillocher des pièces de vaisselle rondes ou ovales, depuis o jusqu'à 1 mètre de diamètre, fait par

m.

M. Hulot.

4°. Un modèle de l'une des roues de la machine de Marly, et des équipages de pompes qu'elle met en mouvement, tant sur la rivière que dans les réservoirs à mi-côte, construit par M. Villette, lors du concours ouvert par l'Académie des sciences, en 1785.

5°. Une pompe à incendies de moyenne grandeur, où le piston est remplacé par un axe vertical, portant de droite et de gauche deux ailes formant une cloison qui occupe le diamètre intérieur du corps de pompe, et qui décrivent deux arcs de cercle autour du centre de l'axe, lorsqu'on imprime à celui-ci un mouve

« PreviousContinue »