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Second procédé.

Si, pendant la calcination, on augmente la quantité de poussière de charbon jusqu'à prendre partie égale avec le sel, et qu'on entretienne la masse dans un feu de flammes jusqu'à ce qu'elle reste blanche et sans odeur, on obtient, après une fusion de 14 à 16 heures, un verre très-pur à carreaux.

Troisième procédé.

En prenant, au lieu de sable commun, des cailloux blancs choisis, c'est-à-dire, douze parties de sel bien sec, huit parties de cailloux concassés, quatre parties de chaux éteinte à l'air, et six parties de poussière de charbon; en entretenant également la calcination jusqu'à ce que la fritte devienne blanche et sans odeur, et en y ajoutant quantité égale en poids de fragmens choisis de verre blanc, on obtient, après une fusion de 18 heures, un verre blanc de cristal.

Quatrième procédé.

Enfin, en prenant parties égales de sel et de poussière de charbon, quatre parties de chaux bien calcinée, en faisant dissoudre le tout dans de l'eau bouillante, en filtrant ensuite la solution par un feutre sans couleur, et en évaporant jusqu'à siccité, on obtient un alcali minéral très-pur, qui, mêlé avec les plus beaux cailloux, l'arsenic, etc., donne le plus beau verre à glaces. (Magazin der Erfindungen, etc., Magasin des Inventions, no 59.)

Verres plans et objectifs de M. Lerebours, opticien de S. M. l'Empereur et de la marine.

Les verres plans de M. Lerebours ont de 46 à 1 lignes de diamètre ; ils sont destinés principalement à former des horizons artificiels et des miroirs de sextans ou de cercles de réflexion. On les emploie encore avec beaucoup d'avantage dans la construction de grandes chambres noires portatives. Pour tous ces usages différens, il est indispensable d'abord que les surfaces soient bien planes, et ensuite qu'elles soient exactement parallèles.

En soumettant ces miroirs aux épreuves les plus décisives, la commission nommée par l'Institut pour les examiner, a reconnu avec satisfaction que l'artiste a rempli les deux conditions dont on vient de parler, avec une exactitude vraiment remarquable.

Ces verres, placés successivement devant l'objectif de la lunette méridienne de l'Observatoire, ont altéré si peu la distance focale, qu'il était extrêmement difficile, pour ne pas dire impossible, de deviner, en visant à une mire éloignée, si les verres plans étaient interposés entre la mire et l'objectif, ou si on les avait retirés.

Pour vérifier le parallélisme des surfaces opposées, il suffisait d'amener sur un objet terrestre la croisée des fils de la lunette méridienne, de faire tourner le verre parallèlement à l'objectif, et de tenir compte des petites déviations de la mire; par ce moyen, le

rondelle en fer qui reçoit le frottement, et la charge quand le sommier remonte.

Il restait à vaincre deux difficultés; 1°. il était à craindre que le mouvement oblique du pas de la vis sans fin contre les dents de la roue, ne tendît à la fausser dans les momens du plus grand effort; 2°. il était difficile d'arracher de la danaïde le marc comprimé et devenu très-dur.

On a paré au premier inconvénient, en plaçant près de la vis sans fin deux roulettes en cuivre qui maintiennent l'horizontalité de la roue; au second, en plaçant le tronçon rempli de marc pressuré sur un autre tronçon foncé, et d'un diamètre un peu plus grand; en lui faisant subir une seconde pression, le marc tombe dans le vase inférieur; par cette méthode on sera dispensé de couper le marc, et la place restera nette sur la couche, pour recommencer une autre foulée.

La pression se fera infiniment plus vîle; on pourra remplir une danaïde pendant qu'on pressera dans l'autre, la même vis sans fin pouvant servir pour les deux, attendu que le support est disposé de manière que l'on puisse mettre et ôter la vis à volonté.

Ce pressoir, bien supérieur aux anciens, occupe peu de place, est d'un service facile, n'exige point d'effort, et coûtera moins qu'un autre à établir. (Annales des Arts et Manufactures, n° 150.)

Nouvelle fouloire, par M. GÂY, pharmacien, à Montpellier.

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M. Gay, après avoir parlé, dans son Mémoire, des difficultés et de l'imperfection qu'offre le foulage ordinaire, opéré soit en petit ou en grand, annonce qu'il a cherché et trouvé, pour fouler, une manière infiniment plus facile, plus parfaite et plus avantageuse.

Petite fouloire.

Elle consiste en une trémie et un battage.

La trémie est composée de quatre planches d'inégales dimensions; les deux grandes et inégales dans leur coupe, ont 15 pouces à leur partie supérieure, et 7 pouces 6 lignes à l'inférieure ; leur hauteur est de 15 pouces. Les deux autres planches, plus petites, n'ont qu'environ 2 pouces à leur partie inférieure ; les quatre planches réunies forment dans cette partie une rainure à jour d'une ligne et demie de largeur.

Cette trémie est soutenue à une hauteur convenable pour placer un vase dessous.

Le battage est une pelle en bois, dont l'extrémité opposée au manche se termine par une lame trèsmince.

Dans les détails qui suivent la description de cette petite fouloire, nous ferons remarquer la nécessité de suivre le fil du bois pour la coupe des deux grandes planches; d'emploier du bois exempt de communi

quer de la couleur et du goût au moût, de le rendre imperméable en l'imbibaut d'huile siccative, ou de revêtir la trémie de fer blanc, ou de former avec ce métal la partie inférieure, etc.

Manière de s'en servir.

On emplit la trémie aux deux tiers avec des raisins exactement égrappés; on fait mouvoir le battage en le baissant, en l'élevant perpendiculairement et avec vitesse, et on continue ce mouvement jusqu'à ce que les raisins mis dans la trémie soient presque tous écrasés, sortis par la rainure, et parvenus dans le vaisseau placé dessous pour les recevoir; alors on remet dans la trémie de nouveaux raisins, que l'on foule de la même manière, ce qu'on répète jusqu'à ce que le foulage soit terminé.

M. Gay dit, que cette petite fouloire, construite entièrement en bois, ne coûte que 6 à 7 francs, et que, si la partie inférieure est en fer-blanc, elle ne va, avec son support, qu'à 13 à 14 francs. Elle est, suivant lui, très-propre à extraire le moût qu'on destine au sirop de raisin dans le ménage et dans les petites fabriques.

Maintenant voici la grande fouloire qu'il propose pour l'usage des grandes fabriques, soit de vin, soit de sirop de raisin.

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