cuit au four à porcelaine, rapporté sur la pièce de terre marbrée, se marie avec elle, et fait camée par l'opposition de la couleur. (Description des machines et procédés dont les brevets sont expirés, publiés par M. MOLARD, tome 1er, in-4. page 140.) Terre blanche, semblable à celle d'Angleterre ; par M. L. F. OLLIVIER. On prend, Cent quatre boisseaux de terre de Montereau, et Cinquante livres de terre de Breteuil, en Normandie. On fait bien cuire cette dernière, et ensuite broyer au moulin. Cette terre, mélangée avec la première, fait une superbe terre blanche, qui égale en beauté celle d'Angleterre. Douce cents livres de terre de Montereau, parfaitement nettoyée; Six cents livres de pierres à fusil passées dans le four, et ensuite broyées. Ces deux matières, mélangées et passées au tamis de soie, donnent une très-belle terre blanche. Couverte pour la terre blanche. Deux cents vingt-cinq livres de plomb calciné avec douze livres d'étain de Malacca ; Cent soixante livres de sable de Nevers; ARCH. DES DÉCOUV. DE 1812, 25 Soixante-quatre livres de cendres gravelées, Sept onces d'azur. Toutes ces matières étant bien mélangées, on les mettra au four dans un bassin en forme de pain de sucre, enduit de sable humide bien battu, où elles éprouveront la fusion vitreuse, et formeront un beau cristal qu'on retirera du four pour le nettoyer, piler, tamiser et broyer au moulin, avant de s'en servir. Cette terre se cuit dans des étuis ou gassettes; l'enfournage s'en fait avec du sable blanc ou du grès pilé, afin que la terre façonnée ne puisse se gauchir au four. Le degré de feu pour la première cuite, qui s'appelle biscuit, est d'un sixième de moins que pour cuire la porcelaine. Ce biscuit sorti du four, doit être très-dur et blanc. On le peint, si on veut ; ensuite on met la couverte, et on le fait recuire une seconde fois à un feu très-doux, désigné par feu de réverbère. Couverte imitant le bronze antique, par Cent cinquante livres de sable de Mortier, près Nevers; Cent soixante-dix livres de mine de plomb, et Trente livres de manganèse. Le tout vitrifié au four des faïenciers, nettoyé, pilé et tamisé, on l'engrène au moulin, en ajoutant, au moment de l'engrenage, un seizième de cuivre jaune, calciné et brûlé à la charge du four. Cette couverte s'applique sur une terre composée de six mesures de terre verte, de trois mesures de terre d'Arcueil, nommée bille dans le commerce, et de quatre mesures et demie de terre franche, délayées ensemble, ensuite séchées et préparées selon l'art. La couleur de la couverte après la cuisson, imite parfaitement le bronze. (Description des machines et procédés dont les brevets sont expirés, tome Ier in-4.✨ page 137 et 138.) 52°. THÉATRE. Construction des théâtres pour éviter les dangers des incendies, par M. Cook. M. Cook suppose un théâtre dont tous les supports et les solives du plancher de la scène seront en fonte de fer, dont la légèreté ne nuirait point à la solidité, par la manière ingénieuse dont les différentes parties peuvent être assemblées. Il y aura des feuillures de chaque côté des solives, pour recevoir des pavés destinés à couper la communication d'un incendie, commencé sous le théâtre. Le bois qui formera le plancher sera aussi incombustible; la même méthode sera suivie dans tous les appartemens. Il propose en outre de faire les portes tout en fonte, et de construire le parterre sur des voûtes en pierre, l'orchestre et tout ce qui l'entoure sera en fonte ; les bancs seront partout de la même matière, et pour que le froid ne soit pas incommode, on les rembourrera. Les devans, les derrières et les cloisons des loges seront en fonte. « Pour empêcher, dit-il, l'inconvénient du vent » qui passerait au travers du grillage élégant et » doré que je substitue au bois et aux ornemens » actuels, on posera des coussins dont la couleur, fai» sant un fond agréable, fera ressortir avantageuse» ment le dessin et tous les ornemens. Enfin les sup»ports et les planchers des galeries, les escaliers et » tout ce qui est combustible dans la construction prin» cipale d'un pareil édifice, je voudrais tout changer >> contre une matière incombustible, et d'une durée >> dont on ne peut calculer le termé. Je suis persuadé >> qu'un théâtre dirigé dans sa construction sur ces » principes par un architecte ingénieux, offrirait un >> spectacle nouveau et enchanteur. » Pour prévenir les objections qu'on pourrait lui faire sur la dépense extraordinaire qu'exigerait la construction qu'il propose, M. Cook présente la durée de son édifice d'un côté, et une fréquentation plus suivie du théâtre de l'autre ; mais, si l'on fait attention à ce qui serait épargné sur le prix de l'assurance,' on trouvera que réellement l'usage de la fonte de fer serait plus économique. D'ailleurs la sécurité qu'offre une telle construction aux propriétaires contre la possibilité même du danger, devrait les déterminer à l'adoption des mesures proposées par M. Cook. (Annales des Arts et Manufactures, no 131.) 55°. TISSERANDERIE. Nouveau tissu en laine et en fil de la fabrique de MM. RAVINA, DAGUILLON et MEHIER, de Lyon. L'étoffe, présentée à la Société d'encouragement par M. Ravina, etc., est un tissu dont la chaîne est en fil, et la trame en laine; elle est destinée pour meubles, tels que fauteuils, chaises, etc., et imite le point de tapisserie de Beauvais, sur lequel elle a plusieurs avantages. 1o. Elle peut s'établir à des prix très-modérés, et offrir une différence en moins de 25 à 30 pour 100; 2o. Par la disposition du métier sur lequel elle est fabriquée, elle n'a pas l'inconvénient des relais ou reprises qui sont inévitables dans ces sortes d'ouvrages; 3o. Une commande de cette espèce d'étoffe peut être confectionnée en beaucoup moins de temps qu'il n'en faut pour la tapisserie; 4. Les couleurs peuvent en être très-variées, les dessins parfaitement exécutés, et produire des effets agréables. Cependant de très grands sujets ne s'y exécuteraient pas sans difficulté ; 5o. La solidité des couleurs qu'on obtient sur la laine est encore une circonstance très-favorable pour cette nouvelle étoffe. Tous ces avantages n'ont point échappé à l'admi |